Yayi Boni se comporte avec les journalistes et les hommes de médias comme un berger tyrannique avec ses moutons. Selon le diktat qu’il leur a imposé, ils doivent dire "bè, bè" et brouter là où il leur a dit ; lorsque par hasard, les pauvres bêtes se piquent d’aller brouter une autre herbe, alors le berger maniaque entre en rage et les marque au fer rouge de sa colère noire. C’est parce qu’il a été élu à 75% qu’il fait ça ou bien parce qu’il ne se prend pas pour une merde ? Pour ce qui est des 75 % avec toutes les bêtises antidémocratiques, les violations de la constitution, la mauvaise gouvernance, les milliards volés pour acheter les électeurs en 2011, et la misère qui s’étend dans le pays, on est à peu près sûr que Yayi Boni a déjà dilapidé ce crédit politique et ne pèse pas plus de 3 ou 4 % de l’électorat ; en clair un ramassis de Nago épaulés par quelques nordistes incrédules que son discours tribaliste arrive à duper, et peut-être 2 ou 3 Adja/Fon qui lui tiennent le crachoir pour assouvir les exigences de leur âme de chacal. Ne reste donc que la merde pour laquelle le Président ne se prend pas !
Aminou Balogoun
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008,© Bienvenu sur Babilown
Je crois que tout le monde s’est fait berner par Yayi Boni et ce pour une raison simple. Le type n’a jamais gouverné, jamais rien fait. Et il arrive et dit « ça va changer » (autant dire, je "vais changer") Mais comment peut-on changer si on n’a jamais rien fait ?
Or ces anciens voleurs à la cuiller à café comme ils s’avouent eux-mêmes – et dont certains comme Amoussou Bruno depuis quelque temps essaient de prendre devant la postérité des postures raffinées de politologue panafricain – ont eu à faire quelque chose, à gouverner ; et ils ont fait des erreurs, des erreurs assez graves d’ailleurs. Ces erreurs ont essentiellement nom : manque de vision, division et vol aggravé (compte tenu du passé) Toutefois, de par leur volonté d’organisation, ces gens ont commencé à donner des gages en ce qui touche à la vision et à la division ; et on peut penser que s’ils ne devaient se servir, une fois au pouvoir que de la cuiller à café comme ils en ont l’habitude, ce serait déjà un changement par rapport au régime actuel de la louche. Donc ces gens que l’on appelle « vieille classe politique » dans une Afrique où la vieillesse n’est pas une tare mais un atout sont des agents actifs d’une dialectique du progrès et du vrai changement. A condition que le peuple veille. Or l’état et la culture de veille est l’une des choses que Yayi Boni s’attache à détruire. ( liberté d’expression mise en danger, journalistes emprisonnés, monopolisation des médias, propagande effrénée, achat de conscience, compromission de la Société civile, manipulation des partis politique, transhumance, clientélisme, etc.) Si des gens peuvent changer – et dans le même élan changer quelque chose dans ce pays, – c’est bien ceux qu’on appelle la vieille classe, c’est-à-dire ceux qui ont déjà eu à gouverner et se sont trompés.
Sans vouloir verser dans le prêche chrétien de la faute et du pardon, je crois que depuis le Christ, on sait que l’être humain est perfectible et amendable ; et qu’à partir d’un point de déchéance, il peut se résoudre à s’améliorer, corriger son passé. Les hommes ont droit au pardon, non pas comme le dit le Christ « parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font » mais justement parce qu’ils ont fini par le savoir, et prendre la résolution du « plus jamais ça » ’
Vous me direz, cher ami que le raisonnement vaut aussi pour l’actuel régime. Je dirai non, parce qu’il est dans le feu de l’action et n’a pas le recul de l’expérience pour atteindre à la conscience heuristique de son erreur. Non, parce que, d’avoir été élu massivement le Président actuel en est ivre et cette ivresse le fait errer en même temps qu’elle obnubile la conscience de ses errements. Non, parce que le Président actuel a lourdement déçu, même si à tout bien penser cette déception était prévisible : le gars qui vient de nulle part et surtout un banquier ouest-africain qui promet de lutter contre la corruption et les détournements d’argent de l’état, c’est trop beau pour être vrai !
Mais quelque part, d’une manière dialectique, le régime actuel était censé représenter ( subsumer comme le dirait Hegel) tous les autres qui l’ont précédé en prenant sur soi leur faute, comme l’exemple de ce qu’il ne faudrait plus jamais faire, et en faisant mieux. Or il n’a pas trouver mieux à faire que de s’entourer des pires acteurs du passé ( Azonhiho, Amos Alègbé, etc...) En somme, il n’a pas trouvé mieux à faire que de faire pire, et ce n’est pas trop demander comme l’a fait le Président Houngbédji que de lui demander de partir. Mais désormais et dans l’esprit d’un changement vrai, on ne doit pas seulement laisser partir un type comme Yayi Boni. Il doit répondre devant la justice de ses fautes et de ses crimes et le cas échéant aller en prison. Car lui qui n’hésite pas à envoyer de petits journalistes en prison, ce serait pas mal qu’il aille aussi respirer l’air pur de la prison ; cela lui fera comprendre la valeur inaliénable de la liberté !
E.G.
Rédigé par : E. Goutchili | 20 août 2009 à 08:05
L'avocat Yansunu vient d'interpeller un ténor et non un des moindres parmi ceux qui se proposent de prendre le relai du régime actuel en 2011. Il serait intéressant de formuler votre avis sur ce que nous réserve le retour éventuel au pouvoir de politiciens au passé aussi problématique.
Stigmatiser le présent à tort ou à raison n'empêche pas de rappeler le passé ni d'anticiper l'avenir.
Rédigé par : Thomas coffi | 19 août 2009 à 23:43