Le G13 a décliné l’offre, le Madep n’est pas là, c’est donc une illusion d’ouverture qu’on veut donner au peuple. Pendant combien de temps on va tromper le peuple. Une illusion d’ouverture qui dénote clairement une volonté d’affaiblir et de déstabiliser les partis politiques. Je pensais que la nouvelle classe politique allait se classer dans une logique de développement au lieu d’une logique d’intrigues, c’est déplorable (...) Est ce que c’est à ce jeu que nous allons nous livrer tout le temps ? Dixit Célestine Zanou
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Copyright, Blaise APLOGAN, 2008, © Bienvenu sur Babilown
Eh oui, je suis d'accord avec toi ! Seule la critique fait avancer les choses en démocratie. Et par les temps qui courent nous en avons besoin. D’où qu’elles viennent. Pas la peine de frapper d’ostracisme certains sur la base de leur prétendu passé. On a le droit à l’erreur mais aussi de retrouver le droit chemin et de l'énoncer dans le présent en toute connaissance de cause. Et dans l’intérêt de tous. C’était le sens de la Commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud. Le raisonnement qui consiste à déjuger l'opinion de certains au motif que leur passé les disqualifie à donner des leçons dans le présent est une subtilité rhétorique pour le moins absurde. C’est comme si un Blanc en Afrique du Sud n’a pas le droit de critiquer le racisme s’il vient du côté des Noirs. Dans le cas du Bénin, c'est l'argument massue des thuriféraires du gouvernement ; un argument cousu de fil blanc puisque tout le monde sait que ceux qui de par leur passé n'ont rien à se reprocher se comptent sur les doigts d'une main. Pour faire avancer notre pays nous ne devons certes pas oublier le passé mais nous ne devons pas cultiver des préjugés sur le passé. Il me semble que Adjahoui a dit quelque chose de ce genre dans une de ses chansons, lorsqu'il a dit " qui existe et que Dieu n'aurait pas crée ?" Des gens peuvent avoir fait des erreurs dans le passé et, après en avoir pris conscience, décider en leur âme et conscience non seulement de ne plus en faire mais aussi lutter de toutes leurs forces pour que ce genre de chose ne se reproduise plus. Après tout, qui mieux qu'un malfaiteur peut aider à lutter contre le mal ? Surtout dans le contexte de la gouvernance psychédélique, autistique, autoritaire et pour tout dire hautement politisée de Yayi Boni, qui est aux antipodes des espérances investies dans le changement de 2006 par les Béninois... Et c’est du navrant écart par rapport à cette espérance que parle Madame Zanou à juste titre...
Rédigé par : A.B. | 28 octobre 2008 à 13:12
Certaines personnes devraient se garder de donner des leçons publiques ne serait-ce que par respect pour leur propre mémoire. Celestine Zanou, nonobstant ses qualités personnelles compte malheureusement parmi celles-là. Cela dit, toute critique en dépit de ses motivations ne peut que faire avancer les choses...
Rédigé par : Thomas Coffi | 28 octobre 2008 à 11:58