Par Camille Amouro
07-07-2008
Seydou ne comprend pas pourquoi, quand sa sœur indique telle ou telle marchandes, elle spécifie « la grosse vendeuse de pagne », « la petite vendeuse de tomate », « le vendeur de crabe »… alors que pour parler de la petite Yoruba du coin, elle dit tout simplement « la petite Yoruba du coin.» Sa sœur a beau lui expliquer que c’est parce que celle-ci ne vend rien de spécifique, Seydou ne veut pas comprendre : « la petite vendeuse de tomate », elle vend aussi du piment ! Oui, mais tu ne peux pas lui demander une bougie, alors que chez la petite Yoruba du coin la phrase : « il n’y en a pas ! » n’existe pas. Seydou réfléchit et se rend compte qu’effectivement, c’est chaque fois qu’on ne sait pas où trouver une marchandise qu’on va chez la petite Yoruba du coin. Mais comme il tient à donner tort à sa sœur, il lui promet de faire dire cette phrase à la petite Yoruba du coin. Il va donc la voir, à l’entrée du marché, et lui dit qu’il désire acheter de la psychologie.
La petite Yoruba du coin donne un tabouret à Seydou et lui demande de s’asseoir. Seydou, comme pressé, la harcèle : « y en a ou y en a pas ? »
- La petite Yoruba du coin, imperturbable : tu dis que tu veux acheter quoi ?
- Seydou : Psychologie. Y en a ?
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Copyright, Blaise APLOGAN, 2008, © Bienvenu sur Babilown
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