Idéogramme 69 : Yayi, un vrai Fils de Pub !
Mon Idéogramme Va, Court, Vole, et Tombe sur...
Le Plein et le Creux
En dehors et en dépit de la crise, on le sait, l’argent de l’État est utilisé par le pouvoir pour faire sa Pub. On appelle ça Propagande du Changement, Électoralisme, Populisme, etc..
Maintenant qu’il y a crise, on nous parle de réduction du train de vie de l’Etat, de voyage en classe Économique pour les Ministres, de contrôle de l’utilisation des véhicules de service, et patati et patata. Toutes mesures qui sont des broutilles au regard des sommes en jeu, et de la crise qui est là. Gesticulation propitiatoire. Autrement dit, ici encore, et aussi incroyable que cela puisse paraître, l’obsession de son image pousse le pouvoir à utiliser la crise à des fins publicitaires. "Vous voyez comme on se sert la ceinture comme vous ?" : le plein et le creux, l’argent et le manque d’argent sont utilisés à faire la Pub en toute saison...
Dans l’Abondance comme dans l’indigence Yayi Boni ne pense donc qu’à faire la Pub ! Et il sait y faire... Le « Docteur » Yayi est venu au pouvoir par la Pub (ça va changer !) et il y reste par la pub (ça change déjà !) Il n’y a pas à dire notre Président est un vrai fils de Pub !
Eloi Goutchili
Foutaise 3 ! Docteurs en Surface, À la Lanterne !
Puisque notre Docteur en économie-Président découvre comme un philistin que la crise est structurelle, eh bien, il répond par ce que ses sous-fifres appellent « l’analyse de la structure des prix. » Il faut croire que si la crise était conjoncturelle ils nous auraient parlé plutôt de « l’analyse de la conjoncture des prix !» Foutaise. Comme si se mettre au diapason du concept du moment, même de façon superficielle, c’est faire preuve de lumière. A savant, savant et demi ! Il faut continuer même jusque dans le malheur à en mettre plein la vue au néophyte, à faire de l’esbroufe sémantique même lorsqu’on surfe sur les vagues pâles de l’intellectuel série B. Voilà ce qu’il en coûte d’afficher des titres ronflants, qui trahissent la superficialité de l’approche du savoir dans nos contrées à faible PIB, Produit Intellectuel Brut. On affiche à grand bruit des titres, mais quand il s’agit de mettre en jeu leur contenu concret, leur apport pour la réalité, nos grands pontes du savoir sont volontiers aux abonnés absents. Misère...
Le Pire c’est qu’au Bénin ce travers n’est pas nouveau et se retrouve même au sommet de l’Etat. Hier un Président pouvait passer pour un Docteur alors qu’il ne l’était pas, aujourd’hui si un progrès a été accompli du côté de l’honnêteté morale, le manque de réserve ou de pudeur dans l’affichage de ces titres creux est tout aussi malhonnête, au moins intellectuellement.
Pour le progrès du pays, Docteurs et Professeurs en surface, vite à la lanterne !
Aminou Balogoun
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