Puisque notre Docteur en économie-Président découvre comme un philistin que la crise est structurelle, eh bien, il répond par ce que ses sous-fifres appellent « l’analyse de la structure des prix. » Il faut croire que si la crise était conjoncturelle ils nous auraient parlé plutôt de « l’analyse de la conjoncture des prix !» Foutaise. Comme si se mettre au diapason du concept du moment, même de façon superficielle, c’est faire preuve de lumière. A savant, savant et demi ! Il faut continuer même jusque dans le malheur à en mettre plein la vue au néophyte, à faire de l’esbroufe sémantique même lorsqu’on surfe sur les vagues pâles de l’intellectuel série B. Voilà ce qu’il en coûte d’afficher des titres ronflants, qui trahissent la superficialité de l’approche du savoir dans nos contrées à faible PIB, Produit Intellectuel Brut. On affiche à grand bruit des titres, mais quand il s’agit de mettre en jeu leur contenu concret, leur apport pour la réalité, nos grands pontes du savoir sont volontiers aux abonnés absents. Misère...
Le Pire c’est qu’au Bénin ce travers n’est pas nouveau et se retrouve même au sommet de l’Etat. Hier un Président pouvait passer pour un Docteur alors qu’il ne l’était pas, aujourd’hui si un progrès a été accompli du côté de l’honnêteté morale, le manque de réserve ou de pudeur dans l’affichage de ces titres creux est tout aussi malhonnête, au moins intellectuellement.
Pour le progrès du pays, Docteurs et Professeurs en surface, vite à la lanterne !
Aminou Balogoun
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