Cocofuel
Je t’envie d’être au Vanuatu, belle île de Mélanésie, située dans le sud-ouest de l'océan Pacifique, en mer de Corail. Fier que de si loin, tu m’aies écrit. Mais rien n’égale ma joie de voir que même aussi loin de la terre natale, ton patriotisme reste intact. Vraiment ému de constater que ton amour du Bénin te porte à faire des rapprochements dans le seul but, j’en suis sûr, d’en tirer des leçons pour notre bonne gouverne. En 2006, m’apprends-tu, le Vanuatu a été classé comme le pays le plus heureux au monde par le Happy Planet Index. Est-ce l’onde de ce bonheur qui te fait rêver la même chose pour notre pays ?
Certes, nous aspirons tous au bonheur et le désirons fortement pour notre cher pays. Mais actuellement à en juger par la tournure des choses, on ne peut que douter de l’immédiateté de ce bonheur pour le plus grand nombre de Béninois. (vie chère, tensions politiciennes, etc.) Pour sûr, ce n’est pas demain la veille du jour où le Bénin sera classé parmi les dix pays les plus heureux de la planète. D’ailleurs, on n’a pas besoin d’être philosophe pour faire l’expérience de ce que le Bonheur est chose réversible et difficilement mesurable.
Donc, mon cher Pancrace, laissons le bonheur à ses intermittences et venons-en à ce qui me paraît plus soutenu dans le temps : ta curiosité au service de notre pays. Soit dit en passant, j’espère que cette curiosité qui se déploie en marge de ta mission ne fait pas concurrence à tes obligations officielles. Au début quand tu m’as parlé de cette île, cela n’a pas attiré mon attention outre mesure. Je dois dire que son côté paradis fiscal n’était pas fait pour me fasciner. Je ne te cache pas que j’ai une sainte horreur des paradis fiscaux, tirelire dorée des kleptocrates africains. Mais tu as su bien désarmer ma méfiance en me présentant la chose sous un jour ludique. Oui, en me demandant tout de go : « Quel est le point commun entre le Vanuatu et le Bénin » j’ai mordu à l’hameçon.
Un coup d’œil à sa géographie m’a fait exclure tout rapprochement entre les 250 000 âmes de cette île et les 7 à 8 millions de Béninois que nous sommes. Ah, le Bénin croît vite démographiquement ! Te souviens-tu qu’il y a peu, quand nous usions nos fonds de culotte sur les bancs des écoles, on parlait de 2,5 millions d'habitants ? Et maintenant, nous voilà près de la dizaine de millions. C’est-à-dire qu’en l’espace d’une trentaine d’années, la population de notre pays a été multipliée par quatre ! Mais foin de démographie, tel n’est pas, et tu me l’as confirmé, le lien recherché entre le petit Vanuatu et le Bénin. Alors évidemment, comme je ne suis pas du genre à lâcher le morceau aussi vite, je me suis rabattu sur l’économie. Y aurait-il de ce côté là quelque chose de commun entre les deux pays ? J'ai farfouillé et fouiné ; et entre autres choses, j’apprends que : « Après une croissance négative en 2001 (-2,7%) et 2002 (-4,9%), le PIB a retrouvé une orientation positive : 2005 (4,5%), 2006 (5,5%) dus à la conjonction de facteurs favorables : bonne tenue du cours des matières premières, fréquentation touristique en hausse. L’inflation est maitrisée (1,6%). La balance commerciale reste toutefois fortement déficitaire. Le cacao, le café, le kava, le poivre, la citrouille, les peaux de bétail... tendent à se développer, mais le coprah reste la première ressource du pays (34 000 tonnes). Au cours de ces dernières années, des lois fiscales avantageuses ont fait de l'archipel un paradis fiscal. Le tourisme, en plein essor, et les capitaux étrangers représentent aujourd'hui les deux tiers du PNB. Avec un flux annuel de plus de 61 000 personnes, les visiteurs viennent majoritairement d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de Nouvelle-Calédonie »
Mais à les compulser dans tous les sens, rien dans ces données économiques succinctes ne m’apparut d’entrée comme signe de rapprochement entre le Vanuatu et le Bénin. Alors, me vint l’idée de mettre ces données brutes en perspective. Avec des taux de croissance continûment positifs, un statut de paradis fiscal, un tourisme croissant, ce micro-état aurait-il, comme le Bénin, la prétention d’être un candidat à l’émergence ? Ce que tu m’accordas, à mon plus grand soulagement de joueur impénitent. Or voilà qu’une fois ton accord donné, dans le même élan, tu me prives de la satisfaction légitime qui revient à tout joueur qui a su tirer son épingle du jeu. Car, m’écris-tu dans ta dernière lettre, il y a deux différences de taille dans les deux prétentions à l’émergence : celle de Vanuatu ne se crie pas sur tous les toits ; on aurait dit qu’elle se conforme au théorème zoologique de Wole Soyinka selon lequel le tigre ne proclame pas sa tigritude, mais saute sur sa proie et la dévore. C’est vrai les dragons d’Asie, ceux-là qui en deux décennies, sont sortis la tête haute de l’aventure politico-économique de l’émergence ne passaient pas non plus le plus clair de leur temps à crier « Émergence ! Émergence ! » Les manches retroussées, ils étaient trop occupés à travailler, à bêcher pour avoir le temps de crier. C’est ainsi qu’ils réussirent à émerger sans crier gare. L’autre différence, me dis-tu, réside dans l’esprit d’émergence qui flotte sur l’île de Vanuatu, et qui est mis en application concrètement.
Avec ces deux points que tu me révèles, je me rends compte que ton esprit dialectique est toujours en éveil. En effet, ce qui était censé être un point commun entre le Vanuatu et le Bénin et que tu m’as accordé tantôt, devient leur point de disparité !
Pour illustrer ton propos, tu attires mon attention sur la situation énergétique des deux pays. Et comment la politique énergétique du Vanuatu recèle quelque chose de cohérent et de structurel en prise direct sur cet esprit d’émergence dont tu parles. De fait, le tableau comparatif des données économiques que tu as bien voulu m’envoyer est on ne peut plus éclairant ; je trouve qu’il récapitule bien les disparités énergétiques entre les deux pays et plus particulièrement en ce qui touche à l’énergie électrique.
INDICATEURS | VANUATU | BENIN |
PNB | $276.3 millions | $8.989 milliards |
PIB | 6,8% (2005 est.) | 4% (2006 est.) |
PIB/habitant | $2,900 (2003 est.) | $1,100 (2006 est.) |
Taux d' inflation | 1,6% (2005 est.) | 3% (2006 est.) |
Main-d’œuvre | 76.410 (1999) | 3,1 millions (1996) |
Taux Croissance Indust. | 1% (1997 est.) | 8,3% (2001 est.) |
Électricité - prod. | 43 millions kWh | 82 millions kWh |
Électricité - conso. | 39,99 millions kWh | 576,3 millions |
Électricité - import. | 0 kWh (2004) | 500 millions kWh |
Production pétrolière | 0 baril par jour | 0 baril par jour |
Consommation pétrolière | 620 barils/jr (2004) | 14,000 barils/jr |
Dette extérieure | $81,2 millions (2004) | $1,6 milliards(2000) |
Aide économique - | $37,8 millions (2004) | $342,6 millions |
Au vu de l’analyse de ce tableau, il ressort que dans le domaine de l’énergie électrique, le Vanuatu est non seulement autosuffisant, mais adapte sa politique à ses moyens, et fait tout pour conforter son autosuffisance. Au contraire, pays qui désire l’émergence et qui le crie sur tous les toits depuis deux ans, le Bénin n’est pas autosuffisant en matière énergétique ; de plus, il ne semble là-dessus exhiber aucune politique cohérente et adaptée à ses moyens. Et pour enfoncer le clou, faisant allusion à l’actualité politique brûlante ces temps-ci tu me dis : « Depuis deux ans, si on avait la trempe de pays émersibles, au lieu de faire de la politique, et de passer le plus clair de son temps à traquer des radios privées ou de présumés voleurs de cartes d'électeurs, le président Yayi Boni aurait pu mobiliser du monde autour d'un projet porteur comme celui qui se fait ici au niveau des biocarburants : cela aurait l'avantage de donner du travail à nos producteurs et de l'électricité à moindre frais »
Oui, tu m’as parlé avec passion de l’engouement pour le cocofuel qui fait rage actuellement au Vanuatu. Rappelons de quoi il s’agit. La société Unelco, qui est au Vanuatu ce que la SBEE est au Bénin, s’intéresse de près à l’huile de coprah comme source d’énergie. L’huile de coprah, mélangée au gazole donne ce qu’on appelle là-bas le cocofuel. Tu m’apprends que : « Huit noix donnent environ un litre d'huile, qui est ensuite centrifugée, filtrée et ajoutée au diesel. Après avoir commencé avec un mélange à 5 %, l'entreprise utilise en moyenne 15 % d'huile pour 85 % de gazole. Elle prévoit d'installer prochainement deux groupes fonctionnant uniquement au cocofuel, sur l'île de Malekula, dans le nord de l'archipel. A terme, elle envisage d'augmenter la proportion de cocofuel à 30 % du mélange.»
A la question de savoir si tout cela est durable, tu affirmes que la chose est économiquement viable, car il n'y aurait pas d'investissement supplémentaire dans la transformation des machines... Mieux encore, le précieux liquide pourrait aussi servir d'essence pour voiture. L'idée se répand dans le Pacifique. Aux Samoa, me dis-tu, la société Electric Power Corporation a mis en place un projet dénommé CocoGen qui s’active à la construction d'une centrale électrique fonctionnant au cocofuel ! Il n’en a pas fallu plus pour que tu penses à notre cher pays, le Bénin. Qu’est-ce qui nous empêche de faire autant ? me demandes-tu. Apparemment rien. Nous avons aussi chez nous du coco à gogo. Un tel carburant pourrait avoir beaucoup d’avantages au Bénin. Primo, son côté sain pourrait aider à réduire la pollution de nos grandes villes prises d’assaut par les fumées nocives de kpayo ; deuxio, il reviendrait moins cher ; tertio, il contribuerait à notre autonomie énergétique en tant qu’arme supplémentaire dans la panoplie de lutte contre les délestages ; quarto, toute la production agricole en amont donne-rait du travail à nos agriculteurs, et ce pour des produits que nous consommerons nous-mêmes, ou transformerons sur place.
Mais la chose paraît trop belle pour être vraie ; et la différence entre le Bénin et le Vanuatu pourrait sembler illustrer le manque d’esprit d’émergence chez nous que tu déplores ; ou en tout cas le fait que cet esprit pour l’instant n’est pas contagieux, et se cantonne au seul niveau des promoteurs du changement. Ne me connaissant pas en matière d’énergie, et partageant ta passion pour le sujet, je me suis tourné vers un de mes amis spécialistes dans les questions d’énergie. Il s’agit certes d’un ayatollah du régime qui entre science et passion essaie de rassurer tout en faisant son boulot de thuriféraire. Toutefois, il n’a pas tout à fait tort lorsqu’il me répond que : « Le gouvernement du Dr Yayi Boni a dans ses plans l'introduction des biocarburants dans le circuit énergétique. Des études d'impact commanditées sont en cours. Une politique des biocarburants sans prise en compte des incidences peut entraîner des déséquilibres dans la production alimentaire par réaffectation, détournement des surfaces emblavées au profit des cultures "carburables". Mais nous pouvons vous rassurer que le gouvernement du Dr Yayi Boni a une vision politique et socio-économique à ce sujet... »
Oui, malgré le ton rassurant d’un avocat du régime, que trahit de part en part sa rhétorique mielleuse, il y a du vrai dans ce qu’il dit. Et je n’ai aucune raison de mettre en doute ses propos. De plus, je pense que la situation du Vanuatu a certainement commencé depuis bien des années et c’est seulement maintenant qu’elle donne ses fruits. La route de l’autonomie énergétique est longue et parsemée d’embûches ; ce n’est pas seulement en deux ans qu’on peut mettre en place une politique énergétique intelligente, autonome, viable et durable. Mais ce n’est pas non plus parce qu’on nous rassure en disant que la chose est à l’étude que la solution est trouvée. Car que d’études sur les questions de développement sous-tendues au départ par des idées originales ont fini dans les cartons sans jamais être mises en application !
C’est là que je te donne raison sur la différence entre le Vanuatu et le Bénin, au niveau précisément de ce que tu appelles l’esprit d’émergence. Et en effet je pense qu’au lieu de crier émergence sur les toits, il vaut mieux développer l’esprit d’émergence. Politiquement cet esprit doit être d’union sacrée. Or, à en juger par l’obsession politique du gouvernement qui semble perdre de vue la mission que lui a assignée le peuple en mars 2006, à en juger par la violence des tensions politiciennes, le jeu stérile des passions, il semble bien que nous soyons loin de cet esprit.
Bref, mon cher Pancrace, pour tout dire, je ne sais pas si le Vanuatu est un pays qui tend vers l’émergence, même s’il est vrai que sa politique énergétique, et plus précisément électrique a quelque chose de réfléchi, de durable et de positif.
Mais à défaut d’être émergent, cette belle île de Mélanésie respire le bonheur. Et c'est déjà ça. Puisse l’onde de ce bonheur continuer à répandre ses bienfaits en ton âme patriotique, le temps de ton séjour. Car, vois-tu, cher ami, en tant que récepteur des échos épistolaires de ta découverte de Vanuatu, tout le plaisir est pour moi...
Bon séjour au Vanuatu, et à bientu...
Amicalement,
Binason Avèkes
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007, © Bienvenu sur Babilown
Les biocarburants ont-ils encore un avenir?
Par OPHELIE NEIMAN | Rue89 | 24/04/2008 | 10H33
Un temps présentés comme les sauveurs de la planète, les biocarburants sont désormais désignés comme les affameurs des pays pauvres. Peu connus et peu répandus en France, doivent-ils être définitivement abandonnés ou, au contraire, améliorés?
De quoi s'agit-il? Le biocarburant n'a aucun rapport avec l'agriculture bio. Autant associer dragon et drag-queen. S'il a été baptisé ainsi, c'est parce qu'il est élaboré à partir de la biomasse. Un raccourci commode pour nommer un carburant d'origine végétale, ou agricole, un temps surnommé "agrocarburant".
Formidable parade au pétrole, le biocarburant avait tout pour plaire: meilleur contre l'effet de serre, moins polluant et surtout infini, car renouvelable au fil des saisons et des cultures. La France voit grand, et propose d'incorporer 7% de biocarburant dans les moteurs pour 2010. Outre-Atlantique, Georges W. Bush décrit même les biocarburants comme un "elixir magique". Brésil et Etats-Unis se lancent ainsi dans une production effrénée dès la fin des années 1980.
Or les études démontent au fil des ans cette panacée universelle. Contrairement à ce qu'annonçait l'Ademe en 2002, une étude américaine démontre que le diester rejette autant de gaz à effet de serre que le gazole. Marc Jacobson, de l'université de Stanford, conclut de son côté que le bioéthanol participe à l'augmentation du l'ozone et que l'effet cancérigène de l'E85 est similaire à celui de l'essence.
Autre problème, de taille,la quantité d'hectares dédiés à cette seule agriculture. Jean-Marc Jancovici, ingénieur, détaille ses résultats sur son blog: pour éliminer le pétrole des transports français, il faudrait cultiver 120% du territoire hexagonal pour produire suffisamment de betterave en vue de fabriquer du bioéthanol. Les biocarburants sont condamnés à n'être qu'un complément. Mais au Brésil, sa culture fait des ravages sur la déforestation.
Dernier coup de tonnerre: la flambée des prix alimentaires et les émeutes de la faim qui éclatent un peu partout. Encourager les pays en développement à abandonner leurs cultures alimentaires pour produire du carburant apparaît dès lors comme une erreur flagrante. Le 18 avril, le président du FMI Dominique Strauss-Khan, déclare sur Europe 1 que les biocarburants issus de produits alimentaires lui posent "un problème moral". L'Allemagne réagit rapidement et diminue la part de biocarburant dans les véhicules.
Réponse ambiguë
La France tarde à se prononcer. Comment faire machine arrière, deux ans après avoir encensé ce qui pouvait redorer l'image de la culture intensive et pérenniser les revenus des agriculteurs? Mardi, Jean-Louis Borloo prend enfin la parole et annonce "une pause" dans les biocarburants de première génération. Mais le lendemain, Dominique Bussereau modère la déclaration:
"Il ne faut pas interrompre le mouvement qui est en cours sur les biocarburants."
Anne Souyris, porte-parole des Verts, dénonce une mascarade:
"Dans les faits, le gouvernement n'abandonne pas ses objectifs! Monsieur Borloo annonce une pause tout en précisant que les investissements déjà lancés seraient honorés. Et le secrétaire d'Etat aux transports en rajoute une couche. Où est la pause?"
Comme la DeLorean de Doc
Dans sa déclaration du 22 avril, Jean-Louis Borloo évoque l'avenir:
"Cap sur la deuxième génération de biocarburants!"
La deuxième génération s'appuie sur des produits non-alimentaires et les déchets des cultures, comme la paille et la lignocellulose en général, tiges, copeaux, feuilles.
Toujours à la pointe, l'Allemagne a inauguré jeudi dernier une première mondiale: une raffinerie de biocarburant à partir de résidus de bois. Mais là encore, le triomphalisme serait de trop. Le processus de transformation est périlleux et cher. Pour produire un litre d'éthanol, il faut 43 kilos de bois.
Pour Jacques Pasquier, de Confédération paysanne, la deuxième génération ne résoudra pas tout:
"Aujourd'hui, le monde comprend enfin que les biocarburants de première génération sont une arnaque technique, environnementale et humanitaire. Désormais, c'est la deuxième génération qui est censée être formidable. Mais elle n'existe qu'à l'état de micro-projets. Ces biocarburants ne seront jamais à l'état de production industrielle.
La troisième génération semble être la plus raisonnable."
Rouler au phytoplancton?
Car une autre génération a vu le jour, encore à l'état expérimental. Dans ce futur proche, ce sont les algues qui pourraient nourrir votre moteur. Très riches en graisses, et beaucoup plus abondantes, elles évoluent dans un milieu marin qui se reproduit plus vite que la terre ferme. Des équipes françaises planchent déjà. Autre source de carburant, plus judicieux encore aux yeux de Jacques Pasquier, le phytoplancton, dont le processus de transformation est plus aisé.
La plupart des mouvements écologistes -Confédération paysanne et Les Verts compris- ont une solution encore plus simple: réduire au strict minimum l'utilisation de la voiture. Autre solution enfin, comme dans le film "Retour vers le futur", faire rouler les voitures aux déchets ménagers. Une idée moins fantaisiste qu'elle n'en a l'air, puisqu'elle est déjà mise en pratique à Lille
Biocarburants, kézako?
Les biocarburants existent sous forme d'huile, d'alcool ou de gaz. Le colza et le tournesol donnent de l'huile, qui peut être directement utilisée comme carburant pour les moteurs diesel. En France, le biodiesel est appelé "diester". La betterave, le maïs ou le blé, eux, cultivés pour leur sucre, sont transformés après fermentation en alcool. L'exemple le plus connu est le bioéthanol, qui peut être mélangé à l'essence. Pour être utilisé pur, comme au Brésil, il nécessite une transformation du moteur. Le biométhane, lui, est un combustible issu de la fermentation de matières organiques, qui peut se substituer au gaz naturel.
Rédigé par : Binason Avèkes | 24 avril 2008 à 15:13