Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur...:
Les Deux Mamelles du Changement
Monsieur Yayi Boni ne lutte pas contre la corruption, mais il déplace le point d’application de la corruption… vers lui-même. A la manière d’un Flaubert disant « Madame Bovary, c’est moi !», au train où vont les choses, le Président Docteur Émergent pourra dire bientôt : « La Corruption, c’est moi !» sans aucun risque d’être démenti par les faits.
Car à force de dilapider les ressources de la nation à des fins essentiellement de promotion de sa folie des grandeurs politique, il s’aperçoit que l’argent manque, et qu’il faut bien aller le chercher quelque part. Il s’aperçoit que personne d’autre que nous ne nous aidera comme nous avons besoin d’être aidés ; que les belles promesses exogènes tournent vite court et sombrent dans les tempêtes de poussière du désert de la fraternité. D’où le fait que le Président émergentiste se raccroche aux deux mamelles pécuniaires du pays : le Port et la Douane. Et si les douaniers sont pointés du doigt, ce n’est pas tant que la douane va aider à éponger le déficit budgétaire, mais au moins on désigne là au peuple un bouc émissaire idéal : ceux qui distraient les ressources de l’état au lieu de les laisser à la communauté.
En vérité, il n’y a pas 36 choses à faire pour changer le pays, et personne d’autre que nous ne le fera à notre place ; chacun des autres prenant plaisir à voir le Bénin tel qu’il est, tel qu’il a toujours été : le conservatisme constitue le bonheur de ceux qui profitent de l’ordre des choses. Deux choses à faire donc :
1/ Le travail ; exemple symbolique et concret : contraindre ou convaincre tous ces gens qui remplissent les villes, les marchés surchargés, les rues, zémidjan et autres vendeurs de rue, sans parler des paysans eux-mêmes, et bien d’autres, à aller investir les champs de cultures vivrières ou d’exportation. Organiser cette armée productive, la susciter, l’encadrer techniquement, financièrement, et moralement.
2/ Instituer une Commission Vérité et Recouvrement constitutionnellement adoubée, pour faire une vaste campagne de recouvrement des sommes dues à l’État d’une part et d’autre part faire rendre gorge à toutes les personnes qui ont pillé les caisses de l'État depuis le début du Renouveau démocratique, c’est-à-dire depuis 1992. Et ce jusqu’au dernier centime. Le remboursement devant se faire avec intérêt. Ensuite, ceux et celles qui ont été convaincus de tels détournements devront faire des travaux d’intérêt collectif pour une période de temps proportionnelle à la gravité de leurs actes criminels.
Voilà deux choses qu’il faut faire avec vaillance et énergie pour changer ce pays. Voilà les deux mamelles d'un vrai Changement ; tout le reste n'est que noire comédie !
Eloi Goutchili.
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007, © Bienvenu sur Babilown
La Banque Mondiale Recommande de Centrer le Développement sur l'Agriculture
Le nouveau 'Rapport sur le développement dans le monde' de la Banque mondiale préconise d'investir davantage dans l'agriculture dans les pays en développement et de placer ce secteur au centre des efforts de développement pour pouvoir atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire, à savoir, réduire de moitié, d'ici 2015, la proportion de la population vivant dans une extrême pauvreté et souffrant de la faim.
Intitulé « L'agriculture au service du développement », le rapport constate que le secteur agricole et le secteur rural ont été négligés et n'ont pas bénéficié d'investissements suffisants ces 20 dernières années. Alors que 75 % de la population pauvre mondiale vit dans les espaces ruraux, seulement 4 % de l'aide publique au développement va à l'agriculture dans les pays en développement.
En Afrique subsaharienne, une région fortement tributaire de l'agriculture pour sa croissance, les dépenses publiques consacrées à l'agriculture ne représentent que 4 % des dépenses publiques totales et la charge fiscale reste relativement lourde dans ce secteur.
Le Groupe de la Banque mondiale recommande d'adopter un nouveau plan d'action pour une agriculture au service du développement.
Selon le Rapport sur le développement dans le monde, pour les populations les plus pauvres, une augmentation du PIB déterminée contribue environ quatre fois plus efficacement à faire reculer la pauvreté lorsque cette augmentation vient de l'agriculture et non d'un autre secteur.
Concernant l'Afrique subsaharienne, le rapport met en relief les problèmes auxquels il convient de s'attaquer de toute urgence, à savoir l'insuffisance des dépenses publiques allouées à l'agriculture, la fourniture d'un appui à l'aide alimentaire d'urgence par des donateurs qui ne portent pas une attention suffisante à la recherche d'investissements générateurs de revenus, les obstacles au commerce et les subventions en vigueur dans les pays riches sur des produits de base essentiels comme le coton et les oléagineux, et le potentiel insuffisamment reconnu de millions de femmes qui occupent une place centrale dans l'agriculture.
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007, © Bienvenu sur Babilown
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