Par Olusegun Adeniyi
Quand j’étais au lycée, et je devine que c’était le cas pour des générations précédentes, presque tout le monde rêvait de devenir docteur, docteur en médecine, s’entend. C’était un métier de prestige. Cela n’était pas donné au premier venu. Il fallait être bon en maths et en science. Certains d’entre nous conscients de leurs limites ont préféré choisir d’autres voies. Aujourd’hui nombreux sont ceux qui parmi eux en jetant un regard rétrospectif à leur choix remercient le Ciel de les avoir éclairés dans le choix d’une voie.
En soi, ce n’est pas que le standing du métier a baissé ou que la profession ne soit plus prestigieuse. C’est tout simplement parce que, à l’instar des policiers et des enseignants, les docteurs sont parmi les plus négligés dans notre société d’aujourd’hui, au moins dans le secteur public.
Les Docteurs qui de nos jours ont le vent en poupe et tiennent le haut du pavé sont de riches illettrés, des agents corrompus de l’Etat, ou des personnes de moralité douteuse qui se font décerner des diplômes de docteurs, et les soi-disant hommes de Dieu qui annexent sans crier gare la particule de Docteur à leur nom, sans compter ceux qui n’ont jamais dépassé le stade des études secondaires !
Traduit par Binason Avèkes
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007
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