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Le double décalage.
Comment comprendre la défaite de l’armée de Béhanzin face aux Français, alors qu’elle paraissait jouir d’une position matérielle et morale incomparable : plus nombreuse, faisant usage d’armes modernes, ayant la connaissance du terrain, et défendant la terre de ses aïeux ?
Certes toutes les conquêtes coloniales en Afrique du point de vue de la légitimité des conflits dont ils étaient l’aboutissement participaient de cet art subtil de vaincre sans avoir raison tout à fait étranger à l’éthique africaine dont parlait Cheikh-Hamidou Kane.
Mais au tournant des années 1890, au tout début des conflits ou des pourparlers qui allaient corroborer la prise en main des royaumes africains et leur l’administration coloniale, on était loin de toute ambiguïté morale et politique. Et, pour l’un des plus puissants royaumes de l’Afrique noire à cette époque l’espoir du succès d’une résistance à la conquête coloniale en dépit du savoir faire des Européens, était plus que permis : il était de l’ordre de l’évidence.
Au Dahomey, et sous le règne de l’intrépide Béhanzin, l’échec de cette évidence mérite qu’on s’y attarde un peu pour en élucider les causes immédiates et les raisons lointaines. Les historiens de tout bord, africains ou européens n’ont pas manqué à la tâche ; mais inspirée par un réalisme quantificateur, la plupart d’entre eux s’attarde sur les causes immédiates et factuelles de l’échec ainsi que ses aspects infrastructurelles, en sous-estimant la dimension symbolique non mesurable, et superstructurelle. L’historien béninois Luc Garcia, dans son ouvrage traitant du royaume du Dahomey face à la pénétration coloniale, aborde certes ce rivage désert des causes symboliques de la défaite mais il ne l’approfondit pas et les notions de malentendu ou de dialogue de sourds qu’il avance ne touchent pas au cœur du problème, et remontent très vite à la surface des causes immédiates et factuelles de la défaite.
Toutefois, son insistance sur l’impact des croyances permet dans un premier temps d’avancer l’idée d’un décalage. Décalage entre la réalité du monde, de la science et les représentations d’une part ; et décalage entre les systèmes de valeurs et les cadres de vision et de division du monde des parties en présence.
Le premier type de décalage renvoie à une approche charismatique et enchantée de la réalité où la science est substituée à un ensemble de pratiques sommaires placées sous l’éclairage religieux de la croyance aux forces magiques et à l’intervention agissante des ancêtres. Au Dahomey, le religieux et le politique n’étaient pas seulement imbriquées mais celui-ci était subordonné à celui-là. Cette subordination plaçait la décision de faire la guerre ou la paix dans la volonté primordiale des Ancêtres dont la bénédiction et l’aval étaient requis avant toute campagne ou décision politique d’envergure ; le roi et des dignitaires spécialisés s’honorant d’être les fidèles exécuteurs de cette volonté.
Concrètement, – puisqu’il est question de défaite militaire – sur le front cette suprématie politique des Ancêtres se faisait sentir dans les décisions de stratégie ou de tactique du commandement des troupes. Les décisions stratégiques – et au premier chef, la décision de faire la guerre – étaient prises par le souverain après consultation du Fa, et compte tenu du rapport de nombreux espions-éclaireurs sur l’expédition à entreprendre.
« Le commandement stratégique et tactique s’exerçait dans un contexte religieux particulier, car, au Dahomey, l’issue d’une expédition ne dépendait pas principalement du rapport des forces « matérielles » en présence. La victoire n’était possible que lorsque la cause défendue par les armes paraissait légitime : quand il s’agissait de venger un affront ou une humiliation ou de secourir un Etat allié. Pour cela, il fallait aussi obtenir l’accord, la bénédiction et l’appui des divinités et des ancêtres disparus. Il fallait encore que l’état-major fût en mesure de mobiliser de son côté des forces magiques bien supérieures à celles dont pouvait disposer l’adversaire. Cela explique l’importance capitale des préparatifs lors d’une expédition : eux seuls créaient les conditions nécessaires au succès final, lequel dépendait alors de la supériorité numérique, de la puissance de feu, de l’habileté des officiers et évidemment de la bravoure des guerriers des deux sexes. Les prêtres et les bokonon consultaient le fa, qui autorisait ou déconseillait la guerre. ( et dans le cas du conflit avec la France, l’oracle avait désapprouvé l’expédition de Béhanzin) C’était Guédégbé qui officiait. L’importance attachée au soutien des divinités explique également l’ampleur des cérémonies propitiatoires qui précédaient le déclenchement des opérations contre la France et le prix que chacun attachait au concours spirituel et magique. Les démarches et gestes accomplis dans le cadre de la préparation religieuse de cet affrontement devaient conjurer les phénomènes naturels. Des sacrifices d’animaux furent pratiqués pendant toute la durée du conflit pour gagner le soutien des mânes des souverains défunts. »[1]
Outre les bokonon, les mivèdè, agasunon, akplogan, tasinon, et autres responsables de cultes ou des prières étaient mis à contribution. Enfin, il faut souligner le recours aux sortilèges et à de nombreuses amulettes, destinées les unes à protéger les autres à semer des ravages de toutes sortes dans les rangs français.
Pourtant, la théorie de la volonté des Ancêtres n’était pas une théorie falsifiable au sens de K. Popper. En effet, les réticences ou même l’hostilité des forces spirituelles ne suffisaient pas à dissuader le Roi de commencer ou d’interrompre une entreprise guerrière : il fallait compter avec la double pression des militaires et de certains prêtres et bokonon. Aussi, par toute sortes de moyens, interprétation favorable ou consultation à des sources variées , essayait-on de rendre la volonté des Ancêtres compatible avec celle des vivants.
Ces tractations n’ont pas seulement un caractère formel ou logique, mais elles en disent long sur la prépondérance du religieux et du magique dans le commandement stratégique et tactique des troupes au Dahomey. Dans le camp d’en face, on n’a pas idée que le Roi ou le Président de France, le Ministère de la guerre prennent leurs décisions de guerre en fonction de la volonté du clergé catholique ou requièrent l’avis des évêques de Paris ou de Versailles sur leur plan stratégique ou tactique. Donc, comparée à la politique et surtout à la science de la guerre des Européens, cette prépondérance du religieux sur le politique, ce poids immense de la représentation magique du réel dans le fonctionnement des institutions traduit une nette différence hiérarchique des représentations.
Cette différence en complète une autre que souligne Luc Garcia lorsqu’il dit en conclusion de son travail que les deux adversaires évoluaient dans deux systèmes de relations internationales bien distinctes. Ces deux systèmes n’étaient pas seulement distincts mais s’opposaient dans leur esprit et dans leur lettre ; une opposition qui saute aux yeux dans la correspondance du souverain dahoméen adressée aux autorités françaises :
« Je vous adresse ces deux lignes pour avoir des nouvelles de votre santé et en même temps vous dire que je suis bien étonné du récade (message) que Bernardin a apporté au cabécère Zodohouncon pour être communiqué au sujet des six villages que j'avais détruits il y a trois ou quatre jours. Je vous garantis que vous vous êtes bien trompé. Est-ce que j'ai été quelques fois en France faire la guerre contre vous ? Moi je reste dans mon pays, et toutes les fois qu'une nation africaine me fait mal, je suis bien en droit de la punir. Cela ne vous regarde pas du tout. Vous avez eu bien tort de m'envoyer ce récade, c'est une moquerie ; mais je ne veux pas qu'on se moque de moi, je vous répète que cela ne me fait pas plaisir du tout. Le récade que vous m'avez envoyé est une plaisanterie et je le trouve extraordinaire. Je vous défends encore et ne veux pas avoir de ces histoires. Si vous n'êtes pas content de ce que je vous dis, vous n'avez qu'à faire tout ce que vous voudrez, quant à moi, je suis prêt. Vous pouvez venir avec vos troupes ou bien descendre à terre pour me faire une guerre acharnée. Rien d'autre.
Agréez, Monsieur le gouverneur, mes salutations sincères.
Béhanzin, roi du Dahomey »
Ou encore :
« Je viens d'être informé que le gouvernement français a déclaré la guerre au Dahomey et que la chose a été décidée par la chambre de France. Je vous préviens que vous pouvez commencer sur tous les points que vous voulez et que moi-même je ferai de même, mais je vous avise que si un de nos villages est touché par le feu de vos canons, tels que Cotonou, Godomey, Calavi, Avrékété, Ouidah et Agony, je marcherai directement pour briser Porto Novo et tous les villages appartenant au Porto Novo...
La première fois je ne savais pas faire la guerre, mais maintenant je sais. J'ai tant d'hommes qu'on dirait des vers qui sortent des trous. Je suis le roi des noirs et les blancs n'ont rien à voir à ce que je fais. Les villages dont vous parlez sont bien à moi, ils m'appartiennent et voulaient être indépendants, alors que j'ai envoyé les détruire et vous venez toujours vous plaindre. Je désirerais savoir combien de villages français indépendants ont été brisés par moi ? roi du Dahomey. Veuillez rester tranquille, faire votre commerce à Porto Novo, comme cela nous resterons toujours en paix comme auparavant. Si vous voulez la guerre je suis prêt. Je ne la finirai pas quand même elle durerait cent ans et me tuerait 20 000 hommes. »
Agréez, Monsieur le gouverneur, mes salutations sincères.
Béhanzin, roi du Dahomey
Ces lettres font allusion à un système de relation internationale africain que le Dahomey connaissait bien, système qui s’oppose en tout point à celui des Européens sur le plan éthique et géopolitique. Cette différence est la traduction d’une dissymétrie des représentations en face. On peut même parler sans excès d’incommensurabilité des représentations, qui nourrit le malentendu.
Le deuxième type du décalage est d’ordre axiologique. Il concerne aussi bien le respect de l’autre, la parité sinon l’égalité avec l'adversaire, la légitimité et les limites de ses intentions et prétentions politiques, que le respect de la parole donnée, de l’héritage ancestral, de l’inviolabilité du lien avec la terre des Ancêtres. Sur tous ces points la différence est totale et fait le lit du malentendu. Or ces valeurs sont celles qui fondent la pensée, la position et l’espérance de Béhanzin ; elles animent d’un bout à l’autre son action. Et c’est aussi en leur nom que Béhanzin décide de se rendre sans avoir été vaincu, uniquement dans le but de rencontrer le Président de la République française et de négocier avec lui une sorte de paix des braves. «Geste naïf et funeste ! il plaçait trop haut le sens de l'honneur et la rectitude pour soupçonner de la bassesse même chez ses ennemis.»[2]
Cette dissymétrie se répercutait aussi dans le traitement médiatique du côté français, où on s'en donnait à coeur joie de traiter le Dahomey et son roi de tous les noms : « Il n’est guère dans nos gazettes que de ce moricaud écrivait Jean Frontière dans la Dépêche du Midi du 22 avril 1890, à propos de Béhanzin.» Le journaliste proposait simplement de l’ « expédier au jardin d’acclimatation, où on n’avait encore rien vu de pareil à ce sauvage-là ». On insistait sur la cruauté de Béhanzin et on accusait ses sujets d’anthropophagie : « Tout récemment on a vu ces sauvages griller les cadavres et mâcher leur viandes encore fumantes ( le Journal illustré, 9 mars 1890)
Le roi du Dahomey (Glélé) vient de mourir, c’était le tyran sanguinaire, monstrueuse brute, tuant pour le plaisir de tuer, comme un boucher qui aime à dépecer sa viande (…) Son successeur sera son fils, un sauvage de 40 ans nommé Kondo (l’Intransigeant, 9 janvier 1890).
L’interprétation juridique des traités n'était pas non plus épargnée par la dissymétrie des représentations. Tel était le cas de celui qui consacrait la cession de Cotonou à la France. Ce traité accordait la concession de Cotonou, « en toute propriété » selon l’interprétation française, en « simple jouissance » selon la version dahoméenne articulée autour du caractère sacré, inaliénable de la terre des ancêtres. Ce fut la pierre d’achoppement. « Le territoire de Cotonou qui nous a été cédé par le roi du Dahomey le 9 avril 1878, est notre propriété absolue, rappelait le ministre de la Marine, Jauréguiberry, le 8 mars 1881. »
Enfin, dans cette dissymétrie le rôle des interprètes et écrivains n’est pas négligeable. Dans la Colonie, on prit la chose au sérieux, et on organisa le corps. Le Dr Tautain, puis le Général Dodds le réglementèrent. Mais du côté du Palais d’Abomey, comme dans maints autre domaines cruciaux, on ne parut pas considérer l’importance stratégique de ces intermédiaires et il ne semble pas qu’il y eut une initiative d’organisation de ce corps pourtant décisif à la transmission de l’information, la compréhension des notions et la maîtrise de la communication avec les Européens. Il s’agit là d’un biais important entre les représentations des systèmes de valeurs et les cadres de vision du monde des deux parties en présence.
Conclusion :
Le premier type de décalage renvoie à une approche charismatique et enchantée de la réalité où la science est substituée à un ensemble de pratiques sommaires placées sous l’éclairage religieux de la croyance aux forces magiques et à l’intervention agissante des ancêtres. A l’instar des sociétés africaines dans leur grande majorité, la médiation de la réalité par la technologie et les pratiques scientifique au Dahomey n’était pas très avancée. Outre l’importance donnée à l’oralité dans une culture où l’écriture faisait cruellement défaut, les structures de recherche et de transmission du savoir étaient fermées et valorisaient le secret et la concurrence au lieu du partage, de la saine émulation, et de l’ouverture sur les autres et le monde. Le deuxième type de décalage est d’ordre axiologique. Il concerne aussi bien le respect de l’autre, la parité avec l’adversaire, la légitimité et les limites de ses intentions politiques, que le respect de la parole donnée, de l’héritage ancestral, de l’inviolabilité du lien avec la terre des Ancêtres.
Ce double décalage – en rapport étroit avec l'histoire et la philosophie politiques des deux parties en face – est sans doute à l’origine du malentendu dont parle Luc Garcia ; mais s'il y a malentendu, il est double : malentendu avec l’autre mais aussi avec soi-même. Le malentendu avec l’autre est d’ordre anthropologique et consacre une différence éthique. En revanche, le malentendu avec soi-même est d’ordre épistémologique. Il touche à l’écart entre la représentation du réel et la volonté du sujet – politique ou social – à l’efficacité des techniques et systèmes sociaux qui en sont l’expression.
De ce point de vue la différence hiérarchique des représentations rend inévitable le conflit, irréductibles les positions et inéluctable la défaite. Elle ne donne que plus d’éclat à la résistance du Roi Béhanzin. Le dernier roi du Dahomey a su trouver une réponse à une question dont la difficulté rendait malade son père qui en pressentait l’issue fatale. Devant l’histoire et devant ses Ancêtres, la réponse de Béhanzin consacre l’autonomie de deux visions du monde l’incommensurables : tout son génie est de l’avoir assumée jusqu’au bout.
Binason Avèkes.
©Copyright Blaise APLOGAN, 2006
Réponse à Monsieur Jules-César APLOGAN
L'article traite des conditions dans lesquelles les savoirs et les valeurs en vigueur à l'époque et dans l'espace politique du royaume du Dahomey peuvent rendre raison de la défaite de celui-ci face à l'armée française. Pour ce qui est des relations entre le Roi Toffa et le Roi d'Abomey, vous avez raison de souligner les tensions existant entre ces deux espaces politiques, tensions sur lesquelles se sont appuyés les Français. Mais, comme par exemple l'utilisation de mercenaires africains du côté français, la question de l'intégration de ce qui était considéré, au moins de façon unilatérale, comme le Royaume du Dahomey et ses dépendances et les aspects politiques et logistiques seront abordés dans un autre article.
Pour ce qui est des valeurs, on peut ne pas partager le bien fondé de la culture léonine qui imprègne les valeurs des descendants des Guédévis, mais on ne peut pas rayer d'un trait de plume la vérité des valeurs associées, et notamment le fait qu'à l'endroit de la France, surtout lorsque la défaite était perçue comme inéluctable, une volonté réelle de négocier existait du côté des Dahoméens. Et les faits plus que les opinions ou les ouï-dires attestent ce désir, fondé sur l'espoir d'un respect mutuel. Il faut signaler aussi que pour ce qui est des massacres, les Français à leur entrée dans Goho, en avaient assouvi leur soif dans l'euphorie cathartique de la victoire finale. Mais la reddition de Béhanzin ne devait avoir lieu que deux années plus tard. A cette époque même la gratuité de la barbarie ne pouvait justifier que les Français se missent à nouveau frais à faire du carnage dans les rangs d'une armée inexistante, disloquée, fuyante et rendue. Béhanzin résista deux années durant avec son dernier carré de fidèles. Il a fallu que le Général Dodds utilise tout un trésor de ruses et de pièges psychologiques pour faire sortir le fauve de sa cachette. Et là où se situe le décalage moral c'est que Béhanzin croyait sincèrement aller à la rencontre du "Roi de France" alors que les autorités françaises qui craignaient pour la suite de leur entreprise coloniale, loin de le traiter d'égal à égal, y compris en tant que vaincu, le destinait à un exil qu'elles n'avaient pas le courage ni la probité morale de lui annoncer clairement. Là se situe le décalage. Et quand on voit la suite qui l’accompagne dans son voyage, composée de son fils aîné Ouanilo, de trois de ses filles et quatre de ses épouses, et un interprète, on n'a pas idée que le Roi Béhanzin allait au sacrifice avec ce beau monde. Par ailleurs, eu égard à la combativité dont il a fait preuve, tout au long de l’exil, la hargne de son combat épistolaire en direction du Gouvernement français, on a peine à comprendre le sens que vous donnez au mot "sacrifice"…
Binason Avèkes
Rédigé par : Godjiblanou | 17 octobre 2006 à 21:15
REPONSE ET COMMENTAIRE
Par
Jules César APLOGAN
Journaliste Indépendant&Correspondant, Romancier&Consultant
Suisse
Béhanzin:autopsie d’une tragédie
En effet, je me demandais si cette concentration et convergence des pouvoir (religieux = Divin, féodal) à la fois n'étaient pas plutard à l'origine de la séparation des pouvoirs dans nos sociétés dites modernes et démocratiques?
J'aimerais juste rajouter que l'auteur de ces articles sur Béhanzin aurait du insister sur l'implication du roi Toffa de Porto Novo dans la victoire française !!!
Mais!
Effectivement, c'était un aspect qui a causé aussi la défaite du roi Béhanzin.
Êtes-vous entièrement d'accord dans ce sens?
Surtout que le Roi TOFFA et les ROIS d'ABOMEY étaient en conflits permanents à l'époque.
Donc, les Français avaient trouvé un Allié de taille en TOFFA pour s'emparer du pays DAHOMEY..
Il se peut que apparemment l'auteur l'a signale sans jamais aller en profonduer.Et justement pour plusieurs autres aspects.
Selon l'Extrait de BINAZON
"...Béhanzin:autopsie d’une tragédie:
Le deuxième type du décalage est d’ordre axiologique. Il concerne aussi bien le respect de l’autre, la parité sinon l’égalité avec l'adversaire, ... Et c’est aussi en leur nom que Béhanzin décide de se rendre sans avoir été vaincu, uniquement dans le but de rencontrer le Président de la République française et de négocier avec lui une sorte de paix des braves. «Geste naïf et funeste ! il plaçait trop haut le sens de l'honneur et la rectitude pour soupçonner de la bassesse même chez ses ennemis.»[2] ...
Binason Avèkes.
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REPONSE(suite)
Je ne suis pas toujours convaincu par Binason dans ces lignes! Je ne suis pas convaincu! Il semble être là une maniere mi-figue mi-raisin de traiter cette histoire,.. en se voulant Africains mais dans le meme temps Francais! Une diplomatie de l'auteur qui semble nous éloigner de la vérite!
En efeft, l'auteur, donc, BINAZON me semble retravailler ou mal interprèter l'histoire.
Je ne crois pas à ce qu'il avance ici selon "...Il concerne aussi bien le respect de l’autre, la parité sinon l’égalité avec l'adversaire...".
Car, à l'époque, en matière de guerre, l'Autre n'était pas traité à égal.
De plus, c'est complaisant lorsque BINAZON affirme que "...Et c’est aussi en leur nom que Béhanzin décide de se rendre sans avoir été vaincu, uniquement dans le but de rencontrer le Président de la République française et de négocier avec lui une sorte de paix des braves. «Geste naïf et funeste ! ...".
Cela me paraît trop erroné.
Archi-faux.
J'ai entendu et d'après l'histoire que le Roi BEHANZIN s'était rendu aux Français pour "se sacrifier" au lieu de laisser son armée guerrière rudimentaire et ses "Amazones" être massacrés par les lourdes artilleries de l'armée française.
D'ailleurs, nombreuses étaient les "AMAZONES" dahoméhéennes qui ont choisi volontairemnt à l'époque de "se faire enterrées vivantes" à ZANGNALANDO, près de BOHICON pour exprimer leur attachement au Roi et à leur pays
Rédigé par : Jules César APLOGAN | 17 octobre 2006 à 11:30