Critique de l’allocution du Président à l’occasion du 1ER AOUT 2006
Monsieur Aliou Kodjovi, philosophe de formation vous vous intéressez à la linguistique du discours politique. Mais vous êtes aussi fin connaisseur de la vie politique du Bénin. Ces deux qualités réunies font de vous un analyste privilégié du discours du Chef de l’Etat à l’occasion de la commémoration de la 46ème année de l’Indépendance de notre pays. Que doit-on penser de ce premier discours de 1er Août du Président Yayi Boni ?
Aliou Kodjovi : Ce discours de Monsieur Yayi Boni est assez spécial. Comme vous le dites, c’est son premier discours pour ce genre de rituel. D’ailleurs, comme chacun a pu le constater le Président Yayi Boni, qui est de la race des pragmatistes n’est pas vraiment un homme à discours. D’entrée ce qui est remarquable dans ce premier discours de 1er août du Président est la manière dont il entre en scène
« Je voudrais avec vous me réjouir de l’état de notre démocratie depuis l’historique conférence des forces vives de la nation de février 1990 » commence-t-il sans crier gare. Alors qu’il est question de l’Indépendance du Bénin, le Président place l’origine du temps de son discours à la conférence nationale, sans aucun regard sur le sens de l’indépendance, sans aucune réflexion de forme comme de fond, sur l’importance historique de l’événement que son discours est censé commémorer. Bref, le Président refait l’histoire…
Puis il continue en rendant « grâce à Dieu pour nous avoir toujours préservés des conflits avec leur cortège de désolation, de misère et de détresse. » Et alors dira un esprit critique, un tantinet rationaliste, les pays dans lesquels il y a guerre et violence aujourd’hui, proches de nous comme le Togo ou plus ou moins loin comme le Liban, c’est Dieu qui ne les a pas préservés ? Et dans ce cas, ce Dieu partial et parcellaire mérite-t-il grâce ?
B. A. Nous sommes quand même Béninois et le Béninois est croyant…
Aliou Kodjovi : Certes dans un pays très « animé» comme le Bénin, on ne peut pas ne pas user de l’hypothèse culturelle ou de la formule psychologique de Dieu en politique mais à bon escient et surtout il ne convient pas d’en abuser. Car malheureusement cette colorisation théologique du discours politique, cette manière de se considérer comme élu ou spécialement préservé par Dieu, indépendamment de nos mérites, de nos efforts et de notre volonté sont grosses d’une irresponsabilité aux effets endémiques paralysants ou tragiques.
B. A Mais, fidèle à notre tradition du respect des anciens, le Président rend aussi hommage à ses Prédécesseurs vivants…
Aliou Kodjovi : Oui, vous avez raison de le souligner mais est-ce dans le même esprit religieux de vénération, j’en doute ; auquel cas, il aurait généralisé son hommage aussi à tous ses prédécesseurs sans restriction. L’hommage à ses prédécesseurs vivants dont il souhaite que leur longévité soit bénéfique au pays n’est pas gratuit. « Leur appui et leurs conseils, dit-il seront inlassablement sollicités pour le bien du peuple et le rayonnement de notre pays. »
A y voir de près, cet hommage intéressé n’est pas sans rapport avec l’actualité politique des dernières semaines. En effet, au-delà de l’hommage, le chef de l’Etat ici essaie de justifier in fine l’urgence du recours à ses prédécesseurs dans le bras de fer entre le Gouvernement et les Députés autour de la question de la révision de la constitution ; justifier et naturaliser, ce qui peut vouloir dire aussi dénier et banaliser, dissoudre et absoudre ses erreurs, son noviciat politique…
B. A Voilà qui introduit à un regard plus précisément linguistique
Aliou Kodjovi : Le discours du Président Yayi Boni est en effet une allocution au sens linguistique du terme. Il est produit par le locuteur Yayi Boni, Président de la République, Chef du Gouvernement, etc.… Il a une double référence en terme d’allocutaire : un allocutaire explicite, le Peuple, mais d’autres allocutaires implicites qui sont plutôt des partenaires ou institutions sociales, politiques et économiques dont dépend son pouvoir et auxquels, comme à Dieu auquel il rend grâce, il convient de rendre hommage, soit par gratitude, soit pour ménager les susceptibilités soit par courtoisie ou pour ces trois raisons à la fois.
B. A Et le « Béninoises, Béninois » qui scande le discours, il sert à quoi ?
Aliou Kodjovi : Il s’agit là d’un prétexte formel de production de l’allocution. En vérité tout au long du discours, l’allocutaire explicite, le peuple est ignoré. Ceci répond sans doute au paternalisme bien pensant qui imprègne l’esprit du Gouvernement ; paternalisme enté sur une idée du Peuple qui l’assimile plus à un objet (de sa bienveillance) qu’à un sujet actif et interactif. Peut-être que cette représentation a quelque chose de provisoire compte tenu du pragmatisme avec lequel est abordé la gouvernance au vu de l’urgence et la gravité des problèmes qui se posent ; mais il est évident qu’une telle représentation ne pourra durablement étayer un réel changement en profondeur : car le changement à notre avis se fait dans un sujet libre artisan de son destin, pas sur un Peuple objet, ni dans ses besoins du moment. Il faut honorer l’instance subjective du Peuple et ne pas le rabaisser à ses seuls instincts aussi objectifs soient-ils.
B. A Selon votre analyse, qui et où sont les allocutaires implicites et pourquoi sont-ils si importants ?
Aliou Kodjovi : L’allocutaire explicite est ignoré disons-nous parce qu’au Peuple, il importe surtout à l’heure actuelle de faire que de dire. En revanche les allocutaires implicites sont à l’honneur : Anciens Chef d’Etat, pour le bénéfice affirmé de leur précieuse expérience ; les Forces Armées pour leur supposée contribution à la promotion de l’image du Bénin à l’extérieur et la conscience qui leur est prêtée dans leur responsabilité en tant que bouclier de la Nation et garante de l’Etat de droit ; les Partenaires aux développement ( ou ceux qu’on appelle ainsi dans le jargon de la mendiologie, raison d’être de nos Etats) pour leur précieux soutien aux efforts de construction de notre jeune démocratie ; et last but not least, la Société civile dont le dynamisme n’est plus à démontrer.
Ces quatre allocutaires résument bien, dans la perception pragmatiste du nouveau régime, les quatre piliers du pouvoir politique, de sa préservation ou de sa négociation. Chacune de ces instances dont dépend la quiétude du nouveau régime a eu droit à son hommage. Ce jeu des hommages soigne ses enjeux et ne manque pas de subtilité pédagogique. L’arbitrage des tensions politiques internes perd de plus en plus son caractère autochtone et se donne à voir sous le regard contraignant d’une gouvernance du monde plus rationalisée. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la supposée contribution des Forces Armées à la « promotion de l’image du Bénin à l’extérieur. » Les Forces Armées qui ont constitué par le passé une alternative aussi menaçante que malheureuse à la démocratie sont invitées à intérioriser l’esprit d’ouverture. L’externalisation des enjeux sous l’œil vigilant de nos « partenaires au développement » oblige les partis prenants au pouvoir à se reconnaître en toute civilité dans leur limite et dans leur hiérarchie. Les pulsions obscures étant d’autant plus néfastes qu’elles sont aveugles, l’éducation des regards commence par la mise en regard de chacun. Il s’agit là d’une politique de surveillance du territoire politique.
De ce territoire de lutte des géants, comme s’il était mineur ou si son adhésion fût à la fois innée et acquise, le Peuple est exclu. Aussi bien en terme de considération directe que dans la prise en compte des ses médiateurs institutionnels, sociaux ou politiques. Hommage aux Forces Armées mais aucun hommage à une autre armée, celle des Fantassins de la République : Enseignants de tous les niveaux qui en réalité contribuent plus qu’aucun autre Corps d’Armée à la promotion de l’image du Bénin à l’extérieur.
B. A Si on suit votre raisonnement on peut dire qu’il n’y a pas que le Peuple qui est mis hors jeu, ce qui relativise...
Aliou Kodjovi : Vous avez raison. Le Peuple est traité en objet inanimé, mais il n’est pas le seul à faire l’objet de cette évacuation. Les thèmes consacrés eux aussi en font les frais. Certes, il s’agit du premier 1er Août du nouveau Président. On peut donc s’attendre d’une part que soient rappelées les grandes lignes du programme de campagne et du discours d’investiture mais d’autre part, à cette occasion des 123 jours d’action, que soit montré en quoi les perspectives sont bonnes et le navire du changement fend-il vraiment les eaux dans la bonne direction. Pour autant l’occasion du 1er août ne doit pas être celle d’un discours programme du Gouvernement. Il doit plutôt être l’occasion de faire une réflexion de fond et de forme sur l’Indépendance elle-même. Et nous dire en quoi l’action du Gouvernement et son programme, au rebours de ceux de ceux qui l’ont précédé, sont en mesure de nous faire enfin mériter de cette indépendance qui tarde à se concrétiser dans les faits, aussi bien au niveau économique qu’aux niveaux culturel, mental, existentiel, éthique, politique et diplomatique. Replacer ce concept de l’Indépendance dans son contexte historique, géographique et culturel en rapport avec les autres pays africains afin d’en tirer une signification partagée utile pour l’Afrique et son devenir. Une réflexion aussi à faire sur l’autonomie qui est la chose dont dépend l’indépendance elle-même. Cela suppose de regarder la longue durée de notre histoire de pays indépendant dans sa totalité, et non d’en fixer l’origine de manière là aussi arbitraire au début du Renouveau démocratique.
B. A Nous voilà dans les hautes sphères de la politique à mille lieues de la linguistique…
Aliou Kodjovi : Rassurez-vous. L’histoire et la politique nous confrontent à des actes de langage. Au sens de la pragmatique sémiologique, ce discours en tant que produit dans le cadre d’un rituel, qui est celui de la commémoration de l’Indépendance, est un discours déviant. C’est un discours politiquement déviant en ce sens qu’il bouscule naïvement le cadre de référence normal qui confère un rôle central à l’allocutaire explicite qu’est le Peuple ; de ce point de vue, il n’est pas jusqu’à certains lapsus typographiques qui ne trahissent la mise hors jeu de l’allocutaire explicite au détriment des allocutaires implicites ( béninois et béninoises avec b minuscule là-même où Forces Armées, Nation, République, Etat, restent infailliblement drapés dans leur majuscule de prestige.
Sur le fond, le discours est déviant, maltraité et sous-traité. Il est maltraité dans la mesure où il escamote l’objet principal du rituel, à savoir l’interrogation sur le sens de l’indépendance, la mesure dans laquelle sa jouissance a donné du sens à la Nation et rendu le Peuple plus heureux ; et le cas échéant proposer les voies et moyens pour actualiser ses effets pratiques et symboliques, asseoir son règne.
Très vite, parce que la situation le nécessite et l’urgence le justifie, l’indépendance du pays, se confond non pas tant avec son indépendance économique – car le libéralisme béat mis à l’honneur par nos doctes éconolâtres du temps présent ne rime pas avec patriotisme et sacrifie volontiers tout à sa finalité théorique – mais avec le rêve de sa prospérité économique. Du coup, le rituel du discours de commémoration de l’Indépendance devient l’occasion de brosser un tableau compréhensif et appuyé de la politique économique déclinée à travers des axes de natures hétérogènes et dont la finalité commune est de concourir à la prospérité des Béninois.
B. A Ce n’est pas un vain mot tout de même, les Béninois attendent de toute urgence l’amélioration de leur condition de vie…d’où le souci du Président…
Aliou Kodjovi : Oui, les Béninois attendent tout ça et bien plus, le cas échéant ils espèrent une certaine prospérité ! C’est cela seul qui compte et, d’une manière pragmatique, la question de l’indépendance est mise sous la cloche des préoccupations immédiates ; une rhétorique de la réduction la ramène à sa seule dimension économique. Une fois cette réduction opérée, le discours en tant que tableau des projets et priorités économiques du Gouvernement ne manque pas d’attrait. Il emporte la conviction et dénote d’une vue de spécialiste de la chose économique, d’un souci volontariste de faire en sorte que le Bénin enfin prenne son envol économique et que tous les actes et domaines en quoi notre développement économique dépend de nous-mêmes soient posés ou exposés avec rigueur, sérieux, volonté et abnégation. Mais il n’est un secret pour personne que même l’enfer est pavé de bonnes intentions, et que depuis 46 ans d’indépendance, fût-ce en démocratie ou en son contraire, ce ne sont pas les beaux discours plus ou moins enthousiastes, plus ou moins déterminés à vaincre la pauvreté et la corruption qui ont fait défaut. Certes du point de vue de la bonne volonté économique qui anime le gouvernement et son Chef, en l’occurrence le locuteur, l’allocution est bien traitée. Mais ramenée à l’aune du rituel qu’elle est censée honorer, elle pâtit d’une sous-traitance à tous les sens du mot. Sous-traitance au sens logique en ce sens que le discours est en dessous de sa norme compte tenu de la valeur du rituel qu’il incarne ; sous-traitance au sens économique en ce sens que toute sa dimension politique passe au travers du traitement économique, comme happé par la gueule d’un monstrueux animal économique. La lorgnette de la culture économique à travers laquelle la politique est abordée aujourd’hui et qui se brandit avec une certaine bonne conscience, est assez préoccupante. Ainsi, d’exception en exception, la logique économique, suivant une discrète stratégie, envahit le domaine social et politique et impose le règne de sa vision du monde et de ses méthodes. L’Economie est reine et le Roi économiste. Tout ce qui est politique est assumée dans l’évidence paternaliste de la confiance du Peuple, sanctionnée par le regard manichéen qui sépare les hommes politiques de bonne volonté et leur contraire ; ceux qui ont donné jusqu’ici dans l’exploitation de l’homme par l’homme, et ceux qui s’apprêtent enfin à faire le contraire !
B. A Y a-t-il vraiment de quoi fouetter un chat pour une question de sous-traitance ? Parfois en économie ou dans les affaires la sous-traitance a du bon, cela s’avère même rentable… Ne croyez-vous pas ?
Aliou Kodjovi : En vérité ce qui est plus inquiétant, c’est que la méthode de sous-traitance ne s’arrête pas seulement à ce discours en particulier, encore moins au discours en général ; il touche aussi aux actes et aux décisions politiques de tous les jours. On peut illustrer cette triste réalité à deux niveaux : au niveau de l’impunité ; et à celui de l’esprit des lois. Mû par son tropisme économique, le nouveau gouvernement donne l’impression de ne considérer l’impunité ou la responsabilité que sous le seul angle économique. Il commandite des audits, ou fait mettre en prison les figures populaires de la corruption. Bien : que veut le Peuple ? Dans la mesure où seule cette responsabilité est questionnée, cela contribue un peu plus à monétiser le débat dans le sens de la corruption des mentalités par le culte de l’argent. Comme si on entérinait ce culte très enraciné dans les mentalités. L’autre aspect est l’esprit des lois. La nomination, au rebours de la procédure parlementaire de désignation, du Médiateur à la Présidence, montre que les actes politiques bousculent l’esprit des lois ; et cette bousculade est aussi économiquement déterminée. Pourquoi ? Parce que derrière la nomination du Médiateur se cache une volonté de sous-traitance non pas tant, nous l’espérons, de la responsabilité politique du Président mais de tout ce qui est politique dans les investissements et actions du Président. D’un Président qui une fois ses obligations, prérogatives et tâches typiquement politiques déléguées à la sauvette dans une relative inconstitutionnalité ( la constitution ne prévoit pas de poste de vice Président chargé des affaires politiques) peut alors consacrer son temps utile à l’activité noble par excellence : le développement économique du pays !
B. A Mais en l’occurrence le Médiateur nommé est un grand homme de science politique, stratège et fin connaisseur des rouages de la vie politique du Bénin, un homme qui possède une solide et prestigieuse expérience internationale qui peut servir au pays, ne serait-ce que par sa capacité le cas échéant à actionner les leviers de la nécessaire ouverture de notre espace politique à cette rationnelle lueur du monde que vous préconisiez !
Aliou Kodjovi Ah, ma parole, vous ferez un bon avocat du diable ! ( Rire) Plus sérieusement, d’un point de vue personnel, la nomination du Médiateur trahit bien le peu de cas qui est fait de l’impunité et de la responsabilité politiques par le nouveau régime, tout obnubilé par son obsession de l’économique. En effet, avec tout le respect qu’on doit au Général Mathieu Kérékou dont on ne peut dire que l’action soit tout à fait étrangère à la stabilité politique du pays, on ne peut non plus en toute honnêteté passer sous silence le fait que les dix années de son règne démocratique aient constitué une période de coupable régression par rapport à l’impulsion donnée au pays par l’œuvre du Président Nicéphore Soglo. Or, l’un des tout premiers hommes politiques qui revendiquent sans nuance ni modestie le retour en grâce du Général Kérékou, même si on doit faire la part de la vanité d’une rodomontade sur un fait dont les effets se sont avérés sans conteste catastrophiques pour la Nation, ce même homme disons-nous est celui-là qui se trouve nommé aujourd’hui Médiateur à la Présidence ! Comme si les choix et les responsabilités que ce subtil personnage revendique échappent à toute évaluation et doivent être passés en pertes et profit du changement. Comme si là ne s’imposait pas un devoir d’inventaire, de mémoire et de responsabilité. Pourquoi ? Eh bien sans doute parce que, ce grand homme de science politique comme vous dites, nanti d’une grandiose expérience internationale et bien versé dans les rouages de la politique nationale, aussi engagée que soit sa responsabilité dans les dix années de régression économique et de corruption qu’a connue le Bénin sous l’ère de celui qu’il se targue d’avoir ramené au pouvoir, cet homme politique ne se voit reprocher aucun crime économique !
B. A Encore l’économie ! Où en est la linguistique ?
Aliou Kodjovi Oui, je vous l’ai dit, la politique nous confronte toujours au fait de langage. Le peuple en tant qu’allocutaire explicite est disons-nous marginalisé d’un discours qui lui-même est victime de la culture ambiante de sous-traitance. Mais on ne peut pas reprocher au discours son parti-pris populiste. Il y a bien sûr l’inné du mythe fondateur du Changement basé sur la bonne volonté supposée et la capacité technique des nouveaux acteurs à soulager la misère du Peuple en attendant de le conduire sur le Chemin Merveilleux de la Prospérité, mais il y a aussi l’acquis de la connaissance empirique des besoins quotidiens du Peuple et de ses attentes concrètes. Ainsi l’homme fort du Changement, à l’occasion du discours de la 46ème année d’indépendance de notre pays se fait-il fort d’annoncer au Peuple, non sans cette jubilation subtile et dérisoire de ceux qui savent toucher juste au cœur des préoccupations du Peuple, ( comme le choix du symbole du cauris qui touche au culte de l’argent roi qui imprègne la mentalité du Béninois, celle des hommes politiques voleurs comme celle du Peuple volé) les 50 F que coûtera bientôt le prix d’une communication SMS !
B. A Mais dans le monde d’aujourd’hui, la communication règne !
Aliou Kodjovi Certes. Révolus hélas les moments jadis où les annonces du genre concernaient la baisse du prix du pain. Maintenant, la chose la plus vitale pour nos compatriotes c’est la communication par messagerie digitale et le Gouvernement qui est à l’écoute du moindre besoin du Peuple l’a bien compris. Mais ce populisme-là ne mange pas du pain !
Au passage, signalons que le concept de communication n’est pris ici que dans sa seule acception économique au détriment là aussi, d’une mise en perspective dans le cadre élargi d’une certaine idée de la Culture, de l’Education de l’Information et de la communication…
B. A Professeur Aliou Kodjovi, merci pour vos analyses très éclairantes sur le premier discours de commémoration de l’Indépendance du Président Yayi Boni. Souhaitons qu’il y en ait d’autres et d’autres encore !
Aliou Kodjovi Dans l’intérêt de notre beau pays, il faut le souhaiter !
© Copyright, Blaise Aplogan, 2006
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