Probable Président en 2016, Janvier Yahouédéhou conduit la liste RB- RP dans la 23ème circonscription |
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Monsieur. le Président de la République, Je me permets de vous écrire en qualité de président de l'Association Béninoise des Amis du Nigéria. (ABAN). Je voudrais vous signaler un fait de prévention sécuritaire imminente concernant notre sous région ouest-africaine. Ce fait est d’importance capitale car il met en jeu les rapports entre le Bénin et le Nigéria. |
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Un plan du président Goodluck Jonathan et de son équipe en vue de faire capoter la tenue des élections générales prévues pour Février a été publiquement suggéré par son conseiller à la sécurité nationale, M. Sambo Dasuki qui a appelé ouvertement depuis Londres au report des élections. Alan Basilegpo |
Rédigé à 19:40 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)
In the context of good neighbourly relations between states that share common borders like Nigeria and Benin, it is normal that exchanges and visits at high level take place regularly. This is also a good sign of the excellence of secular, historical, cultural, social and economic relations forged by the peoples of Nigeria and Benin as well as their leaders, during their common history.
I would have liked to believe that the brief visit in Benin Friday, March 18, 2011, by the Head of State of the Federal Republic of Nigeria, His Excellency Goodluck Jonathan was part of that framework, but for his astonishing statement that strongly stroke the national opinion and the political class. I quote:
"I congratulate the people of Benin for the presidential election held without violence and would like to invite candidates and voters to accept the election results, and avoid violence and war. Nigeria will not accept violence or war at its doorstep. "
Unquote
In this very sensitive period where the people of Benin is facing enormous difficulties before, during and after the presidential election on March 13, 2011, this injunction to politicians and voters and, as a hole, to the people of Benin, is unacceptable.
Benin is admittedly a small country, but it is a great nation, proud of its history and its independence.
If the Head of State of Nigeria during his visit on March 18, 2011 had sought to hear the different actors of the Beninese political scene, starting with the former Heads of State and to provide advice to each other in order to avoid a looming crisis, his mission would have been highly appreciated by all the people of Benin. He would not only have acted as a friend and neighbour, but would certainly have accomplished a useful and preventive work, especially in his capacity as a regional leader and current Chairman of ECOWAS.
It is unfortunate that this injunction was made in the presence of the Head of State of Benin guarantor of its dignity and integrity. The Republic of Benin is a member of ECOWAS, the AU, as well as the UN and other international organizations.
As a former Chairman of ECOWAS who while in office, contributed to the settlement of the fratricidal war in Liberia, I would have hoped that His Excellency Mr. Goodluck Jonathan had not had to take sides in the current political situation in Benin .
It is as though, not content to use the influence conferred upon them by the demographic and economic weight of their countries, the French President, British Prime Minister or the Chancellor of Germany, intervened in the internal life of The Holland, The Kingdom of Belgium and Grand Duchy of Luxembourg.
Can one ever imagine in the United States of America, the Government of New York state summoning the state of Massachusetts or the Connecticut ; or the state of California summoning any of the states of Nevada, Arizona ; or the state of Texas summoning those of Louisiana or Arkansas. ?
The European Union and the American Federation would not survive.
Our dream is that as soon as possible, ECOWAS become a federation such as Brazil that it surpasses in terms of population, and assume a major role in the political, economic, international fields.
Thank you.
Mr. Dieudonné Nicephorus SOGLO
Former President of the Republic of Benin,
Former Chairman of ECOWAS
Vice-President of the African Forum
former Heads of State and Government
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Le riz est l’une des sources d’alimentation quotidienne au Nigeria, et l’organisation de sa mise à disposition, de la culture jusque dans l’assiette du consommateur, est régie par une filière socialement, économiquement, et surtout politiquement sensible. Le jeudi 22 avril, la Nouvelle Tribune a fait état du “Blocage des exportations du riz vers le Nigeria” à partir du Bénin, et de ce que “ Le Gouvernement [béninois prenait]le dossier en main” C’est dire aussi la sensibilité économique et politique inverse que soulève la question du côté béninois. Dans un point d’opinion en réaction à la manière dont le gouvernement béninois a pris les choses en main, et publié dans le même journal, Denis Hodonou, Président du PRPB, critique la méthode Yayi de gestion du dossier ; notamment par le non-respect des procédures administratives, techniques et politiques consacrées. Ce que met en lumière la critique fort pertinente de Denis Hodonou c’est l’irrationalité de la réaction du gouvernement béninois, et in fine la précipitation politique qui, comme toujours chez Yayi Boni, a pris le dessus sur la sérénité technique et rationnelle requise. Au chapitre de cette sérénité et pour la bonne information des Béninois, il est donc utile de faire la lumière sur les raisons qui ont conduit le Nigeria à mettre un coup d’arrêt à cette importation du riz, côté béninois. En clair : Pourquoi le Nigeria Refuse de faire entrer le Riz importé du Bénin ? Cette question, nous l’espérons, peut permettre d’envisager les chances de succès des négociations politiques bilatérales et intergouvernementales susceptibles de débloquer la situation, ; une situation dont le caractère politique de part et d’autres des frontières, faut-il le rappeler, n’est pas de nature à faciliter les choses.
Voici à cet effet un article du Daily Champion, traduit par Binason Avèkes, et qui lève le voile sur la question :
Lagos - Le président de l’Association nigériane des importateurs et distributeurs de riz (RIDAN), Gbadamassi Mouftaou a fait état de ce que la contrebande effrénée de marchandises à travers les frontières du Nigéria, conjuguée à l'augmentation récente de l'indice de référence pour l'importation de riz met en péril leur entreprise.
Dans une déclaration à l’Agence Nigériane de Presse (NAN) la semaine dernière, Monsieur Mouftaou a déclaré que ces facteurs sont susceptibles de conduire les importateurs à la faillite, tout comme ils risquent de mettre à mal le plan du gouvernement fédéral visant à améliorer le secteur. Le gouvernement fédéral avait proposé l'an dernier de mettre en place 17 usines de moulin à riz dans certains États de la fédération.
Il convient de rappeler que le gouvernement fédéral a récemment augmenté le niveau de référence pour l'importation de riz de 590 $, soit environ N88, 500 à 640 $ (N96, 000) tandis que les droits exigibles ont augmenté de 32%. Cela s'ajoute à l'augmentation des activités de contrebande qui menacent de freiner l'économie du pays.
Le patron de la RIDAN, a déclaré à NAN que 560, 000 tonnes de riz étuvé importés en République du Bénin en 2009 se sont retrouvés sur les marchés nigérians, ce qui a abouti à la perte de plus de 16, 3 milliards de nairas.
Selon Monsieur Mouftaou Gbadamassi, la quantité de riz de contrebande introduit au Nigeria ne cesse de croître, car rappelle-t-il, la contrebande, qui a commencé depuis 2005 a continué d'augmenter de façon astronomique.
"Aller à Sèmè et à la frontière d’Idiroko, vous pourrez voir le fourmillement d'activités de chargement de norias de véhicules avec divers produits destinés au Nigeria. C'est une économie dont tirent profit quelques personnes sur le dos des importateurs du Nigeria, et au risque de leur survie. Si les activités des contrebandiers devaient continuer sans désemparer, elles paralyseraient les activités des importateurs et conduiraient à une véritable mise à sac d’une main-d'œuvre de plus d'un million de personnes.
Une telle situation, a dit le Président de la RIDAN, pourrait entraîner une augmentation des taux de criminalité. Son association a-t-il ajouté, avait écrit aux ministères concernés, mais la situation est restée inchangée.
«Avec ces augmentations, les importateurs paient actuellement 205 $ (N30, 750) contre 190 $ (N28, 500) par tonnes plus la taxe de référence de 640 $ (N96, 000) sans oublier l’augmentation du coût du frêt et d'autres charges portuaires", a dit Monsieur Gbadamassi.
Le Président de la RIDAN a exhorté le gouvernement fédéral à harmoniser les droits sur le riz avec les pays voisins afin de décourager la contrebande. «Vous avez dû remarquer que toute augmentation des droits, droits de douane, prélèvements et taxes de référence entraîne l’augmentation de l'importation de ces produits par les ports de la République du Bénin et du Togo dans l'intention de les faire passer en contrebande sur les marchés du Nigeria, a-t-il dit.
Selon Mr Gbadamassi, une telle incohérence dans la politique crée un espace pour la fraude et donne l'occasion aux agences de sécurité de tirer indûment profit de la situation pour s'enrichir.
Une enquête sur différents marchés du riz dans la métropole de l'État de Lagos a montré que les importateurs légaux de riz ploient sous les activités illicites des trafiquants. Cette enquête montre également que les principaux marchés de daleko, Iddo et Ebuti Ero à Lagos sont plus friands du riz de contrebande de différentes marques.
A en croire le patron de la RIDAN "les contrebandiers ont presque poussé les importateurs légaux à l'extinction parce qu'ils éludent les droits et taxes et vendent à meilleur prix." Vous savez que la marge sur un sac de riz est très faible, un maximum de 150 nairas par sac. Pour ceux d'entre nous qui importent dans le pays par les ports maritimes et payent les droits, taxes et salaires, il est facile de voir que les contrebandiers sont en train de saboter l'économie.
Binason Avèkes
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Since December 25, 2009, Mr. Simon Pierre Adovelande, National Coordinator of Benin's Program for the Millennium Challenge Account is undergoing an injustice and a flagrant violation of human rights from the Beninese government, particularly from the head of State, President Boni Yayi.
As a matter of fact, on Friday, December 25, 2009, Mr. Simon Pierre Adovelande was arrested by National Police and placed in custody, a government statement; the command centre of the RAID, a section of the Benin National Police, specialized in repression of crime.
The official reason served to the public, shocked and appalled by such brutality, is the involvement of the person concerned in the management of a private limited company called Bezaleel Building Group (SA GBB), as Chairman of the Board of Administration and specialized in real estate. The real reason is reflected in the growing popularity of Simon Pierre Adovelande because of his moral values, discipline and professionalism in the implementation of MCA-BENIN ; and above all, in the increasingly persistent rumours of his claims for presidential elections in March 2011 that hinder the power and decided to break his curse.
In March 2000, Adovelande Simon Pierre and his friends have established the Bezalel Group Building (GBB), a company whose main object is to develop real estate business. In 2001 and in the framework of for a government housing program, GBB has won the tender in two areas of real estate that can accommodate about 1042 low-cost housing to be built on its own fund raising intiatives.
To this end GBB has had to resort to Shelter Afrique and the OPEC Fund, private institutions specializing in financing real estate in Africa. These two organizations have granted GBB loans in 2003 and 2004 totalizing 2.235 billion CFA francs of which 1.825 billion CFA francs have been disbursed for the implementation of 323 housing units fully sold, built and on which 203 have been delivered. It should be noted that these loans were not guaranteed by the Benin government
For commercial reasons, especially the plastering costs of disposal of certain types of housing by the government, GBB has made huge losses that do not allow it to meet its repayment obligations when due vis-à- vis its lenders..
It is clear from the foregoing that GBB, the Board of Directors of which Adovelande Simon Pierre is the Chairman, is in no way accusable of a criminal offense. The company is in temporary financial difficulty and at best liable to a business process with its partners, the aim of which should be research and commitment of ways and means to resume its activities and the repayment of loans made to it.
Instead, Simon Pierre Adovelande and Isaac AGOSOU, the Director General of GBB were arrested on December 25, 2009 (Christmas Day) and brought to the civil prison of Cotonou since December 29, 2009, arbitrarily, on the basis of counts fanciful, like common criminals. Upon their arrest, the government and the counsel for Shelter Afrique in Benin, tried with much media noise, to present to the public their version of the events, in the old style of African dictators of the 70s and 80s.
After questionings and hearings of the plaintiff and confrontations that have clearly shown that we are in a business process and that the charges against Mr. Simon Stone Adovelande are fully identified, he is still detained at the civil prison of Cotonou. Only the constant search for truth can justify detention of the accused, detention should also be an exceptional measure and freedom the rule, as stated in Article 118 of the Code of Criminal Procedure. The plaintiff has, himself, admitted that if GBB-SA had consistently met its financial commitments in respect of creditors, this case would never have existed, which shows that we are in a purely commercial process.
On several occasions, before he was arrested Simon Pierre Adovelande had received several emissaries of the ruling regime in Benin, urging him to abandon his presidential ambitions. The complainant had until his arrest given no response to theses demands that continued even during his incarceration.
To all the friends of Adovelande Simon Pierre, who approached President Boni Yayi to intervene for his release, President Yayi has always denied his involvement in the affair, which confirms that his is really behind the whole machinery. Democracy and human rights are seriously threatened in Benin. For this reason we appeal to all groups and all associations of Human Rights to consider the case of Simon Pierre Adovelande and Isaac AGOSSOU who are deprived of their liberty since 25 December 2009 and detained in civil prison in Cotonou.
On behalf of the committee of support of Simon Pierre Adovelande,
France, Section
Raymond ADJAKPA-ABILE
Consultant & Director of Publication AfriQualité
[email protected]
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ABUJA, 25 juin (Xinhua) -- Le président nigérian Umaru Yar'Adua a accordé l'amnistie jeudi à Abuja aux militants opérant dans le Delta du Niger, leur donnant une période de 60 jours pour l'accepter
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Ludion à Vie, Ludion à Mort
Quel triste sort que celui d’un homme qui toute sa vie aura joué le triste rôle du chef d’équipe des ludions de la France ; au point de devenir un grand maître vénéré en la matière ! En vouant l’Afrique à sa perte, en la livrant sans états d’âme à la venimeuse engeance de ses exploiteurs séculaires et impénitents, parmi lesquels la France tient un rôle de choix, qu’elle assume avec passion et constance. La France lui dicta le mode d’emploi de sa vie. Et à sa fin c’est encore la France qui dicte le mode d’emploi de sa mort. Voilà que le plus select kleptocrate d'Afrique tombe plus bas que l'homme ordinaire. En effet, alors que l’homme ordinaire a droit que sur sa tombe on inscrive le jour exact de sa mort, Bongo le ludion n’aura pas accès à ce droit : qui tue par l’épée périt par l’épée. Le mensonge et l’opacité crapuleuse étant au cœur de la culture de la Françafrique, ce sont ces vices qui présideront à la mort de Bongo, le chef incontesté de sa section africaine. Puisque mort depuis on ne sait combien de semaines, c’est la France qui décide à convenance du jour officiel de sa mort ; le jour que la postérité retiendra pour celui de sa mort. Le temps de fouiller dans ses boyaux, et de mettre à l’abri toutes les saloperies en or qu’il y détient par devers lui. Le temps de le touiller, de le vider de lui-même. Pauvre Bongo, voilà ce qu’il en coûte à un Noir, d’avoir dédié sa vie au vil art de vendre sa race à des Blancs inhumains, profiteurs, exploiteurs racistes et sans cœur !
Éloi Goutchili
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Conseil des ministres : Plus d’une centaine de nominations. DEUIL À L’ASSEMBLÉE NATIONALE : Le décès de Paulin Tomanaga provoque une grande émotion à la RB et au Parlement
Conseil des ministres : Plus d’une centaine de nominations
8 mai 2009
Les membres du gouvernement au cours de leur dernière séance en date, ont procédé à plusieurs nominations à la Présidence et dans les ministères
Présidence de la République
Chargés de mission :
M. Jean Gounongbé
M. Ibrahim Idrissou
M. Raphaél Dossou
Ministère de l’Energie et de l’Eau
Directeur général de la Sbee : M. Godfroy Chékété
Ministère de la Santé
Directrice de Cabinet : Mme Dorothé A. Yèvidé
Directeur adjoint de cabinet : M. Abdourhamane Moussa Soumanou
Secrétaire général du ministère : M. Valère Gohito
Directrice des ressources financières et du matériel : Mme Béatrice Radji Guédouhoué
Directeur de la santé familiale : M. Réné Daraté
Ministère des Recherches pétrolières et minières
Directeur de cabinet : M. Christophe Kaki
Directeur adjoint de cabinet : M. Michaël Saïzonnou
Secrétaire général du ministère : M. François Tchédé
Secrétaire général adjoint du ministère : M. Alain Houéto
Directeur de la programmation et de la prospective : M. Moussa Issifou
Directeur général de l’Office béninois de la recherche géologique et minière : M. Cyriaque Tossa
Conseiller technique juridique : Mme Perpétue K. Kossouho épse Houénato
Ministère Délégué auprès du président de la République Chargé de la communication et des technologies de l’information et de la Communication
Directeur de cabinet : M. Wilfried Aubert Serge Martin
Directeur des ressources financières et du matériel : M. Christian Jean- Maurille Ahidoté
Conseiller technique aux médias : M. Marcel Koffi Tchobo
Conseiller technique aux affaires postales : M. Abdoul Sabi Djibril
Conseiller technique aux télécommunications et aux techniques de l’information et de la communication : M. Nicolas Gbénouton
Conseiller technique au suivi des projets : Mme Anasthasie Oké Médénou
Inspecteur général du ministère : M. Gaston Marc Ahonadonhan Gbaguidi
Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs
Directrice adjointe de cabinet : Mme Rachidatou Orou Bagou
Conseiller technique aux sports : Mme Dossa Christelle Houndonougbo Zossou
Directrice des ressources humaines : Mme Fatouma Amadou Djibril
Directeur des infrastructures et des équipements : M. Pamphile Sossou
Directeur des ressources financières et du matériel : M. Kokou H. Akodandé
Directeur du fonds national pour le développement du Sport : M. El Farouk Soumanou
Ministère de la Famille et de la Solidarité nationale
Directeur de cabinet : M. Biaou Fidèle Dimon
Inspectrice générale du ministère : Mme Marie-Sabine Vieyra d’Almeida
Directeur de la programmation et de la prospective : M. Mouhamadou Ali Kama Chabi
Directeur des ressources financières et du matériel : M. Zacharie K. Assogba
Conseiller technique à la solidarité nationale : M. Issiakou Bio Nigan
Directeur de la solidarité nationale et de la protection sociale : M. Sanni Orou Yérima
Directrice de la mobilisation sociale : Mme Loukiatou Dangou Zato
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
Directeur de cabinet : M. Sahidou Salifou
Directeur adjoint de cabinet : M. Armand Nata
Secrétaire général du ministère : M. Adolphe Tokpanou
Directeur du Centre national des œuvres universitaires : M. Macaire Johnson
Directeur du Centre béninois de la recherche scientifique et technique : M. Philippe Lalèyè
Ministère chargé des petites et moyennes entreprises et de la Promotion du secteur privé
Directeur de cabinet : M. Jean-Baptiste Dégbé
Directeur adjoint de cabinet : M. Séké Tchikandé
Secrétaire général du ministère : Salomon Léopold Gogan
Directeur des ressources humaines : M. Ahamed Bello Kissama
Directeur des ressources financières et du matériel : M. Christian Modeste Vigan
Directeur de l’Agence nationale des petites et moyennes entreprises : M. Hossou Marcellin Ganon
Ministère de la Réforme administrative et institutionnelle
Directeur adjoint de cabinet : M. Frédéric Kinnou
Conseiller technique juridique : M. Maxime Sonon
Directrice de la Programmation et de la Prospective : Mme Célestine Germaine Sèdaminou Directeur de l’Observatoire et de Promotion des réformes : M. Evariste Tamou
Ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’extérieur
Directeur de Cabinet : M. Issiradjou Gomina
Directrice adjointe de cabinet : Mme Gisèle Médégan Balley
Secrétaire général du ministère : M. Pamphile Goutondji
Secrétaire général adjoint du ministère : M. Euloge Hinvi
Conseiller technique chargé des questions de la Diaspora : Mme Julienne Nicole Elisha
Directrice des ressources humaines : Mme Edith Amoussou Lissan
Directeur de l’intégration africaine : M. Zacharie Akplogan
Directeur général de l’Institut des relations internationales et stratégiques : M. Robert Zantan
Ministère du Commerce
Directeur de cabinet : Adam Ahantchédé
Directeur adjoint de cabinet : M. Basile O. Dégnonvi
Conseiller technique à la Promotion du commerce : M. Denis R. Godonou
Conseiller technique au Commerce extérieur : Mme Octavie Jeannine Ahomadégbé
Directeur de la Programmation et de la Prospective : M. Dominique Odjo Ogoundélé
Directrice des ressources financières et du matériel : Mme Julienne Kougnimon épse Akpovo
Ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature
Directeur de cabinet : M. Théophile Worou
Directeur adjoint de cabinet : M. Zacharie Moussa
Directeur de la programmation et de la prospective : M. Chabi Séké Mourakpaï
Directrice des ressources financières et du matériel : Mme Lidwine Ablanvi Houémagnon
Directeur des ressources humaines : M. Cyriaque Louis Avodagbé Hounnou
Directeur général de l’environnement : M. Houénoukpo Henri Soglo
Ministère de l’Economie et des finances
Conseiller technique aux finances : M. Rigobert Kounasso Totin
Ministère de la Justice, de la Législation et des droits de l’Homme
Directrice de cabinet : Mme Géneviève Boco Nadjo
Conseiller technique aux affaires civiles et pénales, chargée du suivi du conseil supérieur de la magistrature : Mme Chérifatou Bansou
Directeur des ressources financières et du matériel : M. Armand Serge Codo
Directeur des droits de l’Homme : M. Patrice Hounfiazé
Directeur de la Législation, de la codification et des sceaux : M. Désiré
Ministère délégué auprès du président de la République chargé de l’économie maritime, des transports maritimes et infrastructures portuaires
Directrice de cabinet : M. Théodore Glèlè
Directeur adjoint de cabinet : Ichola Bio Sawé
Secrétaire général du ministère : M. Anatole Nounagnon Nounawon
Directeur de la programmation et de la prospective : M. Hugues François Hounkponou
Directrice des ressources financières et du matériel : Mme Blandine Zannou
Directeur des transports maritime et lagunaires : Alain Dèhouè
Ministère délégué auprès du président de la République, chargé des transports terrestres, des transports aériens et des travaux publics
Directeur adjoint de cabinet : M. Boniface Bertin Iyani
Directrice des ressources financières et du matériel : M. Adossomi Bocodé
Directeur du Centre national de sécurité routière : M. Dossou André Akpinfa
Directeur général des transports : M. Alexis Azigui
Ministère du Travail et de la fonction publique
Directrice adjointe de cabinet : Mme Ramatou Osséni née Odjo koba
Directrice des ressources financières et du matériel : Mme Marie Assiba Guèdègbé née Nobimè
Directeur des ressources humaines : M. Joël Sènan
Conseiller technique à la prévoyance sociale : Mme Lucie Vigan née Amoussou
Ministère de l’Enseignement secondaire, et de la Formation technique et professionnelle
Directeur de cabinet : M. Mouhamed Djibigaï
Directeur adjoint de cabinet : M. Kpobouvi Zinsou
Conseiller technique au genre : Mme Sadia Adébiyi Adam
Secrétaire général adjoint du ministère : M. Dinga Saagui
Directrice des ressources financières et du matériel : Mme Antoinette Agbo Lagnika
Conseiller technique, chargé du suivi des projets : M. Clément Edah
Ministère de l’Artisanat et du tourisme
Directeur adjoint de cabinet : M. Imorou Bio Adamou
Directeur des ressources financières et du matériel : M. Alphonse Mégninou
Directeur de l’animation et de la promotion touristique : M. Rigobert Goutché
Directeur du développement du tourisme : M. Comlan Paul Akoha
Conseiller technique au tourisme : M. Guy Akpan Johnson
Directeur départemental de l’artisanat et du tourisme de l’Atacora-Donga : M. Chabi Worou Bari
Ministère de la Décentralisation de la gouvernance locale de l’administration et de l’Aménagement du territoire
Directeur adjoint de cabinet : M. Séïdou Allassane Gado
Chargé de mission : M. Akakpo Justin Adjido
Directeur de la Programmation et de la Prospective : M. Francis Amoussou
Directeur des ressources financières et du matériel : M. Robert Théophile Yarou
Directeur de l’Administration d’Etat : M. Toussaint Gnonlonfoun
Directeur de la Décentralisation et de la gouvernance locale : M. Georges Houessou
Ministère de l’Enseignement maternel et primaire
Conseiller technique à la Planification scolaire : M. Honoré Dègbégnon Dèwagnon
Directeur des infrastructures des équipements et du matériel : M. Garba Alidou
Directeur des établissements privés des enseignements maternel et primaire : M. Arouna Moussa
Secrétaire général national de la commission du Bénin pour l’Unesco : M. Iréné Boco
DEUIL À L’ASSEMBLÉE NATIONALE : Le décès de Paulin Tomanaga provoque une grande émotion à la RB et au Parlement
Date de publication : 08-05-2009
Auteur(s) / source : Hugues A. AHOUNOU
Dans la soirée d’hier, on apprenait le décès du député Rb Paulin Tomanaga. Il avait été désigné le mardi 5 mai dernier, parmi les membres de l’opposition au sein de la Haute cour de justice, suite à l’injonction de la Cour constitutionnelle demandant à la majorité parlementaire des G et F de compléter la désignation des membres de la Haute juridiction au plus tard le 6 Mai dernier. C’est donc avec une grande stupeur qu’on a appris ce décès accidentel, survenu des suites d’une collision avec un gros porteur à hauteur d’Attogon (Commune d’Allada) alors que le député se rendait à Abomey.
Paulin Tomanaga était socio-économiste, né le 16 février 1936 à Abomey. Membre de la Rb et ancien Maire de Bohicon, il fut élu député sur la liste Add dans la 23ème circonscription (Abomey, Bohicon, Agbangninzoun…). Il accomplissait au sein de la cinquième législature sa première expérience de parlementaire et était 2ème rapporteur de la commission éducation et culture. Cette législature subit ainsi une deuxième perte dans ses rangs avec le décès du député François Abimbola il y a environ un an. Le remplacement du député au sein de la Haute cour de justice par son suppléant, Wohou Donatien, qui est un commerçant, ne serait pas automatique. Encore sous le choc, les membres de la Rb contactés hier n’ont pas souhaité s’exprimer à chaud sur ce décès accidentel qui a provoqué une grande émotion au sein du parti et dans le milieu parlementaire. Ils réservent leurs premières déclarations pour les prochaines heures.
Après le dîner organisé par les conseillers communaux pour soutenir Rachidi Gbadamassi
Qui l’eut crû ? Annoncé à grande pompe que les populations de Parakou, avec à leur tête certains conseillers G13, allaient marcher pour approuver le revirement politique de Rachidi Gbadamassi du G13 pour les Fcbe, l’opinion nationale a plutôt eu droit à un fiasco. Car effectivement, la marche a eu lieu hier à Parakou. Mais, au lieu de la marée humaine que Rachidi Gbadamassi a l’habitude de drainer, on pouvait compter sur le bout des doigts, ceux qui étaient à cette manifestation. A peine atteignaient-ils une cinquantaine.
C’est la preuve que la population de Parakou désapprouve à plus d’un titre le comportement de l’honorable Rachidi Gbadamassi. Ce revirement politique coûtera donc cher à l’ex-maire de Parakou. L’on se rappelle encore comment il a été combattu même par le premier des Béninois lors des dernières élections législatives qui a demandé aux populations de ne pas voter pour lui. Et pourtant, les populations lui avaient donné leur suffrage. Mais, face à cette marche qui révèle la réalité de la situation à Parakou, le pire est à craindre. Si l’honorable Rachidi Gbadamassi allait aux élections, même municipales, aujourd’hui à Parakou, il n’est pas sûr d’être élu. Les plus optimistes n’ont qu’à simplement attendre l’avenir pour se rendre à l’évidence.
8-05-2009, Charles YANSUNNU
Ministère des Affaires étrangères et postes diplomatiques béninois à l’étranger
08-05-2009 01:35
« (…) une cessation de travail de 72 heures, les 12, 13, 14 mai 2009 à l’administration centrale et un strict service minimum dans tous les postes diplomatiques et consulaires… » C’est la principale décision prise par les travailleurs du ministère béninois des Affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’extérieur au cours de l’Assemblée générale extraordinaire qu’ils ont tenue le lundi 04 mai dernier à l’invitation du Syndicat national des diplomates, interprètes-traducteurs et personnel administratif et technique du ministère des affaires étrangères (Syndipat-Mae). Cette grève dont la motion a été transmise au ministre Jean-Marie Ehouzou est la première depuis son arrivée à la tête du département et porte sur quinze (15) revendications devenues selon le secrétaire général du Syndipat-Mae, « des exigences parce qu’elles sont déjà trop vieilles ». Il s’agit entre autres de « la nomination du secrétaire général du Ministère, des directeurs centraux et techniques et des chefs de service et de division ; la mise à disposition des agents du ministère affectés, depuis juin 2008, des titres de transports pour rejoindre leur nouveau poste ; la mise en place d’une gestion prévisionnelle de l’emploi à travers l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de carrière, de perfectionnement et de formation des agents du ministère ; le suivi et l’aboutissement des dossiers des nouveaux agents contractuels du ministère ; la mise en place d’un plan de recrutement spécial en vue de renforcer les capacités du ministère en ressources humaines… »
Pour ne guère continuer, passifs d’être complices des visites officielles inefficaces du président de la République, les membres du Syndipat-Mae exigent désormais la « présence systématique et sans condition des cadres en charge des dossiers dans les délégations officielles ». Car, il est courrant, apprend-on depuis l’avènement du régime du changement de constater l’absence dans les délégations officielles pourtant nombreuses qui accompagnent le président de la République lors de ses visites à l’étranger, des cadres compétents du ministère des Affaires étrangères.
«Quels résultats voulez-vous obtenir en discutant à l’étranger avec des partenaires sur des dossiers dont vous ignoriez tout en l’absence des cadres payés par l’Etat pour vous assister sous, souvent, le fallacieux prétexte qu’il n’est politiquement pas des vôtres » s’est indigné hier un cadre du ministère des Affaires étrangères, plusieurs fois déjà absents sur des missions relatives à des dossiers qu’il pilote depuis des années ou parfois même présent sur la mission mais vidé des lieux de discussion avec les partenaires sans aucune raison.
Souleymane Boukari
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008,© Bienvenu sur Babilown
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Un fléau de L’ADMINISTRATION :
Le temps mal géré
Une tribune libre d’échange sur le thème : «valeurs du travail, retard et absentéisme : impact sur le développement du Bénin» a fait l’objet de deux journées de réflexion organisées par le ministère de la réforme administrative et institutionnelle, les mardi 14 et mercredi 15 avril 2009 au conseil national des chargeurs du Bénin à Cotonou. S’appuyant sur l’ouvrage intitulé «Valeurs du travail et absentéisme» de Mme Lydie Akibodé Pognon paru aux éditions Harmattan, les organisateurs de cet atelier ont voulu offrir aux citoyens des outils pour comprendre, mesurer et analyser le phénomène de l’absentéisme pour le réduire, en vue d’une amélioration des performances de l’administration publique.
Deux communications ont marqué les travaux de cette tribune d’échange : «Gestion du temps dans l’administration publique béninoise : il est temps qu’on arrête le gaspillage» présentée par M. Emmanuel Guidibi et «Valeurs du travail et réalité socio-organisationnelle : l’absentéisme est-il une fatalité ?» donnée par l’auteur de l’ouvrage, Mme Pognon qui a par ailleurs présenté à l’assistance son livre. L’absentéisme ne peut laisser aucun bon gestionnaire indifférent. Il est devenu «structurel et le goût du travail se perd» constate Mme Pognon. Elle poursuit : «Malgré les multiples réformes mises en œuvre du gouvernement béninois pour rendre l’administration publique plus performante, de nombreux dysfonctionnements comportementaux entravent la réussite des initiatives visant à remettre les travailleurs dans une dynamique de production et de rentabilité et les faire réellement participer au développement économique». Ici, Emmanuel Guidibi, le deuxième communicateur de cette tribune énonce les causes profondes du comportement de perte de temps dans l’administration publique du Bénin. Au plan général, constate-t-il, le phénomène est dû à la gestion non axée sur les objectifs et l’obligation de résultat, la politisation et la corruption. Les causes spécifiques à la gestion du temps dans l’administration publique, selon M. Guidibi, ont noms : «Faible recours à la planification, grand nombre de niveaux hiérarchiques, grand nombre de réunions, beaucoup de visiteurs, grand nombre d’appels téléphoniques privés, mode inadéquat de traitement du courrier et discussions entre collègues, perception du temps selon laquelle le temps appartient à Dieu, culture administrative où la ‘béninoiserie’ n’encourage pas la performance, l’attachement à la valeur de la reconnaissance et le mépris de l’ingratitude sont sans doute à l’origine du phénomène dit de la petite corruption». Un état des lieux qui fait dire à Mme Pognon que : « tout le monde reconnaît que plus rien n’est à sa place. Les attitudes et comportements qui contribuent à l’inefficacité et à l’échec d’une organisation rationnelle du service public et de la productivité sont identifiés : corruption, paresse, retard, absence, injustice sociale, attrait du gain facile…».
Ces divers facteurs ont des conséquences aussi bien sur l’Etat que sur les usagers de l’administration publique. Pour le communicateur Guidibi, «la perte de temps annuelle dans l’administration publique béninoise occasionne un coût d’opportunité dont l’équivalent en terme d’emplois potentiels varie de 10.000 à 13.000 postes à plein temps». Il ajoute : «En perdant du temps, les fonctionnaires volent non seulement l’Etat, car ils reçoivent un salaire qu’ils ne méritent qu’en partie, mais lui causent aussi et surtout un gap important en matière de financement. Aux ménages et opérateurs économiques, la perte de temps occasionne des coûts subjectifs et objectifs notamment financiers. Le coût financier subi par les opérateurs économiques est bien entendu plus important».
Selon une étude du Pnud réalisée en 2005 par le cabinet de M Guidibi, l’administration publique perd 73,2 milliards de francs CFA par an. Mais «que faire pour rattraper la situation et réduire l’absentéisme, les retards, la désaffection à l’égard du travail», s’est interrogée Mme Pognon ? Puis elle propose trois axes pour sortir de l’impasse : «redonner au travail sa valeur, construire une nouvelle identité pour l’administration publique et former à la citoyenneté pour faciliter l’appropriation des vrais changements dont nous avons besoin».
Beaucoup de recommandations ont été faites au cours de ces assises par les communicateurs et également par les participants répartis en carrefours. On peut retenir entre autres : instaurer le travail par objectifs en lieu et place du travail par activités, instaurer l’obligation de résultats, mettre en place un système fiable d’évaluation des performances individuelle et organisationnelle, mettre en place un mécanisme efficace d’avancement et de suivi de carrière fondé sur la performance individuelle, dépolitiser l’administration publique béninoise, lutter contre la petite corruption, renforcer les capacités des fonctionnaires et surtout des cadres en techniques de planification, réglementer les visites privées au cours des heures de travail, réglementer l’usage du téléphone dans les administrations publiques, moderniser le mode de diffusion interne de l’information, limiter les discussions pendant les pauses.
L’œuvre de Mme Pognon vient ainsi de donner au ministère de la réforme administrative, à en croire le secrétaire général du ministère, l’opportunité de relancer le débat sur la gestion du temps dans l’administration béninoise. Mais il reste, comme l’affirme M. Guidibi, que «si des avancées majeures sont réalisées au niveau global, la gestion du temps s’en trouvera améliorée». Et Mme Pognon d’insister sur l’exemplarité : «Faites ce que je dis et ne faites pas ce que je fais : ce n’est pas un principe efficace d’éducation encore moins de motivation au travail».
Guy Dossou-Yovo
Promotion de la mécanisation agricole au Bénin : Quel espoir ?
http://www.lacroixdubenin.com/990_QuelEspoir.html
Depuis quelques jours le président Boni Yayi a entamé une tournée sur toute l’étendue du territoire pour parler des actions entreprises dans le cadre de la révolution verte au pays. Pour ce faire il a dans ses bagages quelques machines agricoles à mettre à la disposition des paysans pour booster la production agricole. Tout en reconnaissant que la mécanisation agricole en soi est une bonne chose pour l’agriculture, Dr Jean Odjo, ingénieur agronome, dans une réflexion, analyse que son succès dépend de certaines conditions à réunir.
Depuis un certain temps, le pays tout entier suit avec une attention soutenue les préparatifs en cours pour le programme de promotion de la mécanisation agricole. Il est rare qu’un jour passe sans que les media de la place n’en fassent écho avec force bruit. Il est vrai que les efforts de l’administration actuelle visant à redynamiser la production agricole suscitent un vif intérêt au niveau du peuple en général, les laborieuses populations des zones rurales en particulier.
On apprend que 390 tracteurs, 250 motoculteurs, 300 débroussailleuses, 40 faucheuses de riz, 40 charrues à soc, 60 remorques agricoles, etc, sont déjà à portée de main pour ce programme.
Le mérite de l’option
Il faut reconnaître honnêtement que l’option faite par le gouvernement, pour accroître la productivité en agriculture et la production globale dans ce domaine d’activité qui occupe plus de 60% de la main d’œuvre active du pays ne manque pas de mérite. Oublions volontiers la batterie de critiques suffisamment galvaudées quant à la nature hors d’âge de nos outils agricoles. La question de fond est qu’il urge de moderniser ce secteur de l’économie qui, non seulement fournit à la nation l’alimentation essentielle, mais aussi les produits majeurs d’exportation (environ 50% des exportations). La récente crise alimentaire a pu perpétrer son forfait chez nous du fait des contingences conjoncturelles, il est vrai, mais surtout à cause des insuffisances structurelles au niveau du développement rural entre autres. Le pays ne peut se payer le luxe de laisser la situation perdurer puisque les ressources ne manquent pas en la matière. Par exemple, selon les chiffres officiels, sur les 8,3 millions d’hectares de terre arable et pâturable, seulement 1,3 millions sont cultivées annuellement du fait des moyens archaïques mis en œuvre. Il en résulte fatalement une base productrice agricole très étriquée et des limites réelles quant à la capacité exportatrice du pays.
Notre élevage, quant à lui, ne fournit guère à chaque Béninois par an, du moins théoriquement, que 7 kg de viande, 2 litres de lait et 7 œufs. Soit nettement en dessous de son besoin mensuel moyen. D’un autre côté, même si depuis un temps récent, les productions de la pêche sont estimées couvrir grosso modo environ 75% de la consommation nationale, des efforts de modernisation sont également attendus dans ce sous secteur qui regorge de ressources naturelles.
Au total, la révolution verte est effectivement une nécessité objective chez nous, strictement au vu de nos réalités propres.
Le programme de promotion de la mécanisation agricole (Ppma) naissant entend s’inscrire dans ce cadre. Aussi cette initiative de l’exécutif est-elle fondamentalement justifiée. Mais, l’orientation que prend ce programme est-elle appropriée? Telle est la question de fond qui décidera de son sort.
Trois conditions pour la réussite de la mécanisation agricole
C’est un fait que la mécanisation agricole est un passage obligé pour la révolution verte dans un pays comme le nôtre, disons-nous. Mais, l’expérience des pays occidentaux (Grande-Bretagne, Allemagne, Etats-Unis d’Amérique, etc.) et asiatiques (Vietnam, Malaisie, etc.) suggère que la mécanisation agricole ne peut être réalisée avec succès que sous des conditions données dont : l’engagement conséquent des dirigeants politiques pour le progrès de la nation, la réalisation effective de la réforme agraire, la formation adéquate, l’encadrement continu et la sauvegarde permanente des intérêts des exploitants ruraux.
Discutons le premier point de ces trois conditions.
C’est la condition nécessaire pour mener avec succès tout programme quel qu’il soit (politique, économique, social, etc.). Il s’agit ici que la super structure soit responsable et que les dirigeants politiques promeuvent les intérêts généraux de la nation, les placent au-dessus de tout ou, à tout le moins, lient leurs intérêts personnels à ces intérêts généraux. C’est vrai qu’il faille être volontariste pour le faire. Mais il faut aller plus loin car le volontarisme à lui seul ne saurait y mener. De plus, la promotion des intérêts généraux pour le progrès de la nation est une question de choix qui n’a rien à voir avec le populisme et encore moins l’électoralisme. C’est une attitude qui tient compte de la connaissance profonde des réalités et qui, lorsqu’elle est adoptée, est visible, lisible et suscite l’adhésion opiniâtre des populations aux programmes du régime. Le cas d’espèce qui vient à l’esprit dans la sous-région est l’engagement des dirigeants politiques du Ghana après l’indépendance. Cela permit à ce pays de faire des progrès spectaculaires et de se mesurer en termes de produit intérieur brut (Pib) à maints pays asiatiques qui sont aujourd’hui parmi les plus avancés de cette partie du globe. Cette situation au sommet imprima alors à la base l’esprit de responsabilité, de patriotisme et de discipline. Quoique la situation politique dans ce pays ait pris une autre tournure ultérieurement, le citoyen ghanéen adulte en porte encore les vestiges, environ 40 ans après. Ainsi, ce qui se passe au sommet influence la situation à la base. C’est-à-dire, tel sommet, telle base. Les populations ont en effet à l’œil leurs dirigeants politiques. Elles voient tout et savent tout les concernant. Aussi est-il illusoire pour des dirigeants qui courent derrière des intérêts cupides d’exhorter leurs citoyens au progrès de la nation à travers l’exécution de programmes de développement. Dans ces conditions, l’avenir de tels programmes est incertain. Voilà pourquoi, pour que de telles entreprises de développement réussissent, les dirigeants politiques doivent donner la preuve de leur amour sincère et non politicien pour la nation et de leur détermination à la faire progresser, que ce soit sur la voie capitaliste ou autre. N’oublions pas que les grands pays capitalistes ont vite progressé grâce au nationalisme de leurs bourgeoisies. C’est-à-dire du fait que celles-ci ont lié leurs intérêts à ceux de leur nation, ayant le pouvoir d’Etat en leur main. Aujourd’hui encore, c’est grâce au nationalisme que de nombreux pays asiatiques avancent. Chez nous aussi, l’engagement responsable des dirigeants politiques pour le progrès de la nation est la condition sine qua non pour le succès de nos programmes de développement; y compris la mécanisation agricole qui n’est donc pas une simple question de machines; mais bel et bien une question de disposition d’esprit, de choix moral, une question d’hommes avant tout.
Venons-en à la deuxième condition : la réalisation effective de la réforme agraire. Il est un fait que rien de durable n’est réalisable sur des terres dont la forme de propriété est plutôt énigmatique incertaine. D’autre part, on ne voit pas comment un enchevêtrement de lopins de terre d’un demi hectare de superficie chacun peut se prêter à une excellente mécanisation. On gagnerait à se convaincre que la réforme agraire qui résout d’un seul coup la question de la propriété des terres et de leur disposition relative pour la facilitation de l’usage d’engins agricoles, est indispensable et est un passage obligé pour le succès de la mécanisation agricole. Ce serait un leurre de croire qu’il suffit d’acquérir un grand nombre de tracteurs et autres accessoires pour faire du pays une « puissance agricole ». Avant le Bénin, de nombreux pays africains ont importé et continuent d’importer des tracteurs. Pour autant, ils ne sont pas devenus des « puissances agricoles » du continent au sens où veulent le faire entendre ceux qui trompent les pouvoirs politiques ou les populations pour des intérêts cupides. Prenons le cas du grand voisin de l’Est. Depuis le boom pétrolier du milieu des années 70, des tracteurs n’arrêtent pas d’y pénétrer massivement. Malgré cela, le pays peine à rééditer ses glorieuses performances agricoles des années 60. Les célèbres pyramides d’arachides de Kano d’antan continuent d’être des exploits du passé. Le rang de deuxième exportateur mondial d’huile de palme après le Bénin des années 60 est oublié là-bas. Pourtant, le parc d’engins agricoles du Grand Frère compte, par milliers, les célèbres marques telles que : MF (Massey Ferguson) d’origine britannique ainsi que d’Argentine très tropicalisées, Fiat : d’origine italienne connue pour sa rusticité, le téméraire Bielaruss (d’origine russe), etc. Le pays a même installé à Bauchi (dans les années 80) au Nord, l’industrie complète d’assemblage des tracteurs Steyr d’origine autrichienne. Malgré tout, le Nigeria est le plus grand importateur mondial de riz ! De plus, le richissime nigérian, importateur de sucre et d’autres denrées alimentaires dans ce pays, passerait pour être l’homme le plus riche au monde pour l’année 2008. Tellement ses affaires sont florissantes. En tout cas, soit dit en passant, si éventuellement tel était le cas, il réaliserait alors ce score pour la race noire, la première fois dans l’histoire. Mais il importe de souligner à nouveau qu’il doit sa fortune aux activités d’importations tous azimuts de denrées alimentaires qui, pour l’essentiel, peuvent être produites dans un pays où les ressources naturelles à cet effet surabondent, où les gros engins agricoles d’aménagement tels que les Carterpillars, les Fiat allis, les Cummins et autres sont légion et où les tracteurs courent les pistes rurales relativement bien entretenues du sud au nord.
Le lecteur comprend aisément qu’il en ait ainsi vraisemblablement parce que les conditions matérielles et morales fondamentales, préalables au succès de la mécanisation agricole ne sont pas réunies. Parmi elles, disons-nous, l’engagement conséquent des dirigeants politiques pour le progrès de la nation, la réalisation effective de la réforme agraire etc. Dans les pays où ces conditions sont relativement satisfaites, c’est que l’on a mis les bœufs avant la charrue comme il se doit et, généralement, la mécanisation agricole est rarement un échec lamentable. Le cas du Brésil qui est un pays émergent est un exemple patent. Là-bas, les exploitations agricoles modernes s’étendent sur des milliers d’hectares. Les engins agricoles y évoluent facilement. Les capitaux d’Amérique du Nord se bousculent pour y pénétrer. Le pays est l’un des plus gros producteurs et exportateurs mondiaux de produits alimentaires (soja, maïs, sucre, etc.). De même, si la Malaisie (comme l’Indonésie, et autres pays asiatiques) arrive à inonder le marché mondial d’huile végétale toute l’année, il ne faut pas mettre cette performance sur le seul compte de la clémence du climat. C’est avant tout parce que le pays a pu résoudre l’épineuse question de la propriété des terres et de leur disposition relative sur environ un demi million d’hectares pour la production du palmier à huile.
On ne perd rien à insister à nouveau que l’enjeu de la réforme agraire est très sérieux. En effet, sans elle, les engins modernes ne pourraient évoluer pleinement sur les champs, les capitaux tant désirés pour accroître la production ne sauraient pénétrer massivement les zones rurales. De fait, les activités de ce secteur qui, pour l’essentiel, s’inscrivent depuis des générations dans le mode de production marchand simple, ne connaîtront pas une amélioration sensible. C’est dire que la production systématique pour le marché traînera toujours les pas dans ce domaine majeur de notre économie. Il va sans dire que l’agro-industrie en sera affectée et l’Afrique continuera à briller par son absence ou presque (moins de 2%) dans les échanges mondiaux formels.
En tout cas, ce qui se passe actuellement au Zimbabwe doit retenir notre attention quant à l’importance et à la délicatesse de la réforme agraire.
Cela nous amène à la troisième condition, à savoir, la formation adéquate, l’encadrement continu et la sauvegarde permanente des intérêts des exploitants ruraux.
Avec les progrès de la science et de la technologie, la mécanisation agricole est devenue le point clé pour le développement de la production agricole. L’usage de tracteurs en est un des aspects les plus importants. Au niveau du développement rural, la mécanisation agricole est l’aspect fondamental du développement des forces productives. Celles-ci impliquent deux volets : d’un côté les machines (tracteurs, divers accessoires, appareils volants, etc.) et de l’autre l’homme. Comme en toutes choses, l’homme est l’acteur principal dans la mécanisation agricole. A tout instant, ce qui est important chez l’homme, c’est l’état moral qu’induit à son niveau la marche des choses dans la cité. Viennent après son degré de préparation technique et le soutien dont il bénéficie des pouvoirs publics pour participer au programme de mécanisation agricole. C’est en fait l’union de ces deux choses, l’une subjective et l’autre objective qui décide de l’avenir du programme. Prenons l’exemple du Zimbabwe cité plus haut pour étayer ce propos. Suite à la victoire de la lutte du peuple zimbabwéen contre ses oppresseurs, l’administration en place a procédé à la réforme agraire pour réparer l’injustice imposée à la majorité des populations rurales par l’ancien régime raciste de la Rhodésie. Mais, des problèmes objectifs sont apparus. Parmi eux, le faible niveau de préparation technique et le manque de moyens des nouveaux exploitants agricoles bénéficiaires des terres redistribuées. Il s’en suit que la production agricole marque le pas dans ce pays jadis grenier de toute l’Afrique Australe. Des problèmes économiques, politiques et sociaux n’ont pas tardé à faire surface. Le peuple béninois comme tous les peuples africains est convaincu que le peuple zimbabwéen saura puiser dans sa riche expérience et dans l’expérience des peuples de par le monde pour panser ses plaies pour son bonheur et le progrès de l’Afrique. Même si c’est vite dit et schématisé à l’extrême, cet exemple est cité pour illustrer l’importance de la préparation technique et de l’équipement des acteurs ruraux à tout point de vue pour le succès de la mécanisation agraire.
L’effet du programme sera marginal sur le développement rural
Faut-il croire que ce programme connaîtra le même sort que celui du palmier à huile qui impliquait des hommes d’affaires malaisiens ? La réponse est non. Non, car il n’est pas juste d’être nihiliste. J’avais publié, en son temps, un article sur le programme d’extension de la culture du palmier à huile jusqu’au Zou, pour mettre en évidence que dans les conditions matérielles actuelles et pour des raisons techniques (pourtant solubles), ce programme aura du mal à aboutir. On connaît la suite. Dans le cas présent, il ne s’agit que de promouvoir la mécanisation agricole. Néanmoins, pour les raisons évoquées plus haut, cette promotion connaîtra de sérieuses limites. Par rapport au volume de fonds injectés (plus de sept milliards cinq cent millions de francs cfa), les résultats paraitront plutôt modestes. Les tracteurs et leurs accessoires ne pourront pas s’exécuter pleinement pour des raisons évidentes. La tendance sera plutôt à la disproportion entre, d’un côté le temps de travail des opérateurs et les moyens consommés et de l’autre les résultats obtenus.
Par ailleurs, le mode de distribution envisagé pour les engins laisse la porte ouverte à la politique partisane, aux intrigues et aux jeux d’influence dans une affaire supposée être purement technique. Il est évident que cela pourrait mettre à mal l’objectif fondamental du programme. De plus, la dispersion des engins sur toute l’étendue du territoire n’aura pas que des avantages. Il est à craindre, en effet, que rien de substantiel et d’impressionnant n’apparaisse en un seul lieu, sur une large superficie, pour inciter à la modernisation de la production agricole.
Quoique l’importation des 390 tracteurs et autres équipements soit un bon pas en avant pour notre agriculture, presque 50 ans après l’indépendance, il faut dire que le bruit qu’on fait autour est plutôt disproportionné. En effet, sur de larges étendues, il faut un tracteur et un jeu complet d’accessoires pour quelques 30 hectares de céréales, par exemple pendant une saison, du semis à la récolte. C’est-à-dire qu’au mieux, les 3910 tracteurs ne couvriraient guère qu’environ 12000 hectares (par saison). Soit 1% des superficies totales cultivées annuellement dans le pays (1,3 millions d’hectares). D’autre part, les petits exploitants constituent, chez nous, comme presque partout dans la sous-région, le gros lot des producteurs de nos vivres. Ils exploitent généralement moins d’un hectare de terre souvent non dessouché. Le comble est que leurs champs sont si disséminés que même s’il était possible d’y utiliser des tracteurs, ce serait un véritable pari qu’un tracteur couvre trois champs par jour, c’est-à-dire environ trois hectares. Alors que, sur de larges surfaces, un tracteur de puissance moyenne (environ 65 chevaux) peut labourer quelques six hectares par jour avec 50 litres de gaz oil de consommation prévisible du matin au soir. Ce n’est pas tout. Il faut tenir compte du fait que souvent, deux labours sont nécessaires avec un herbage si l’on veut s’assurer une assez bonne préparation de terre avant le semis. Toutes ces opérations qui doivent nécessairement se dérouler dans un laps de temps (mars-avril au sud) pour tous les exploitants ruraux producteurs de céréales par exemple, impliquent au moins 150 litres de gaz oil pour trois champs (non contigus) d’environ un hectare chacun. Soit plus de 60000 F rien que pour la consommation en carburant pour les trois champs ou 20000 F par petit paysan pour la première saison pluvieuse (au sud). La question est de savoir à quelles qualités d’intrants, à quel niveau de pratiques culturales (irrigation, etc.) peuvent accéder ces petits exploitants pour atteindre un rendement justifiant de tels investissements si éventuellement ils trouvaient le financement (20000 F) ?
Il est clair que la pauvreté et le mode actuel d’occupation des terres excluent les petits producteurs de ce programme. Pourtant, ce sont essentiellement eux qui nourrissent la nation. Le programme ne prend donc pas en compte les aspects fondamentaux de nos réalités et de la production alimentaire dans notre pays, pour ne donner que cet exemple. Aussi, l’optimisme, quant à ce programme, doit être mesuré.
Inutile de dire qu’il est fait à dessein dans le développement précédent, l’économie des effets de la bureaucratie, de la recherche de gains parallèles par les tractoristes, des problèmes d’entretien des engins, de pièces de recharge, de formation des agents impliqués, d’impraticabilité de pistes rurales, etc. Matériellement partant, l’effet de ce programme sera, dans le meilleur des cas, plutôt marginal sur le développement rural si le tir n’est pas rectifié. Prédire que l’on fera du Bénin «une puissance agricole» à l’aide de tels programmes, c’est prendre des vessies pour des lanternes.
En tout cas, au vu de nos réalités actuelles, la mécanisation agricole sans la réforme agraire aura un impact plutôt limité, car ce préalable constitue un nœud gordien qu’il convient, à l’évidence, de trancher.
Dr Jean Adébissi Odjo
Pourquoi Les journaux Béninois ne Parlent que de Politique à l'Exclusion des autres thèmes auxquels s'intéressent la plupart des Journaux dans des Pays Normaux ?
Les tableaux ci-dessous ont été réalisés à partir d'une simple capture d'écran des versions internet des journaux français et béninois datés du 07/05/09. Les journaux français choisis, au nombre de deux, sont : Le Monde et Libération. Les journaux béninois sont aussi au nombre de deux : Fraternité et Nouvelle Tribune. La presse est formellement et réellement libre en France, du moins libre du pouvoir politique. Au Bénin, l'un au moins des titres choisis fait partie de la ceinture contractuelle mise en place par le gouvernement du Président Yayi pour y assurer à son image et à son action gouvernementale une bienveillance stipendiée ; un contrat dont le caractère illégal et scandaleux n'est plus à démontrer.
Titre |
Rubrique afférente |
Économie | |
2. A un mois des européennes, |
Politique |
Social | |
4. «Florence est l'enjeu d'une campagne |
Social |
5. La grande intox de la gauche doctrinaire |
Politique |
6. La BCE abaisse son taux principal à 1% |
Économie |
Social | |
Social | |
Social | |
Politique | |
11. A la télé ce soir |
Média |
Conso | |
Social | |
14. Shoah: le rôle de Pie XII réévalué ? |
Histoire |
15. Foot: «une honte» pour les Anglais, |
Sport |
16. Grippe A: un tiers de |
Santé |
17. «Maintenant, chantons pour Sarkozy» |
Politique |
18. Antennes relais: moins d'ondes |
Économie |
19. Le Grand Palais installe |
Art |
20. Qui a encore droit à une voiture |
Social |
Titre |
Rubrique afférente |
1. Européennes : .......les listes UMP |
Politique |
2. Jennifer Chary, coupable d'aimer |
Social |
3. Catherine Trautmann : "Avec Hadopi, |
Politique |
4. Trois nouveaux cas de grippe porcine |
Santé |
5. Quand Haussmann transformait Paris |
Histoire |
6. Dupont-Aignan : "Il faut supprimer |
Politique |
7. La BCE veut débloquer le crédit |
Economie |
8. Les banques renflouées par l'Etat |
Economie |
9. L'Elysée veut un code de déontologie |
Médias |
10. Diversité : après le rapport Sabeg, |
Politique |
11. L'Etat condamné pour non-respect |
Justice |
12. "C dans l'air" condamnée pour |
Justice |
13. Près de 35 000 postes de fonctionnaires |
Social |
15. Le ministère de l'enseignement |
Politique |
16. Enquête sur trois chefs d'Etat africains..... : |
Justice |
Justice | |
Justice | |
Santé | |
Politique |
Fraternité
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14. La santé du G4 |
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Social |
Nouvelle Tribune
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6. Déclaration Force Clé au |
Politique |
Economie | |
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Social | |
Politique | |
15. A propos du débauchage de... |
Politique |
Politique | |
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Politique | |
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Politique |
Un coup d'œil aux journaux français laisse voir que la colonne "Rubrique afférente" imite les couleurs de l'Arc-en-ciel.
Dans le journal Libération étiqueté de gauche, le thème politique apparaît 4 fois sur 20 ; l'Economie a une occurrence de 3/20 ; le Social 7/20; Média 1/20 ; Conso 1/20 ; Sport 1/20 ; Santé 1/20, Art 1/20.
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Dans le journal le Monde étiqueté "Centre" le thème politique apparaît 6 fois sur 20 ; l'Economie a une occurrence de 2/20 ; la Justice 5/20 ; Santé 2/20 ; Social 2/20 ; Média 1
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0 |
Alors que dans le cas Béninois la distribution thématique est monochromatique et apparaît fort déséquilibré. Le thème politique dans les deux cas y est hégémonique et exclusif, comme le montre les tableaux ci-dessous.
Fraternité
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Eco |
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Art |
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Nouvelle Tribune
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Le thème de la politique est dominant, pour ne pas dire unique et exclusif dans les médias béninois ; la distribution thématique est de ce fait hypertrophiée et conduit à ce qu'il faut bien appeler la monomanie du thème politique. Pourquoi cette focalisation excessive sur la Politique au Bénin ? La question mérite d'être posée. Et les Réponses sont aussi variées que sociologiquement structurées. Elles se résument ici en 7 points :
1. Elle renvoie à l'origine des motivations, buts et objectifs de la Création des journaux
2. Tout se passe comme si nous avions affaire à un fonctionnement cannibale d'une Communication de classe fermée sur elle-même, qui se nourrit de ses propres sécrétions.
3. Elle pose le problème économique du qui peut acheter un journal, de qui peut le lire ; ce qui traduit le fait que la facilité d'avoir l'argent de se payer un journal est donné surtout aux membres de cette classe.
4. Dès lors se crée une sous-classe de courtiers de l'information politique, formée de journalistes, homme de médias et assimilés qui exploitent l'appétit et la demande d'information politique de la classe fermée des hommes politique.
5. La question financière est sous-jacente, et montre que la politique est finalement, comme en Afrique, la plus grande affaire capitaliste rentable, peut-être la seule, ce qui explique bien pourquoi l'Afrique ne peut pas se développer. Car, en tant que source de revenus démesurés pour une minorité qui a fait main basse sur les bien publics et prospère dans le jeu cynique et héréditaire de son détournement illégal, la politique ne peut ainsi conçue, apporter le développement à une société entière.
6. Il s'agit bien d'un marché où les hommes de médias offrent un produit conçu et réalisé pour satisfaire les attentes mais aussi les besoins pressants d'une classe de voleurs politiques -- ce qui est un pléonasme en Afrique.
7. Cette conception de la Presse et de l'information n'est pas sans contaminer la représentation sociale du savoir, de la pensée, et de la création intellectuelle. En effet, outre l'énorme gâchis que constituent la désertion et l'abandon des autres thèmes devenus orphelin de la demande sociale de connaissance, on en arrive progressivement à une naturalisation mesquine, aveugle et dérisoire de ce qui en soit est, plus qu'une dérive, une perversion épistémologique . L'exemple de cette perversion épistémologique est donnée dans la presse elle-même, qui en matière de publicité sur la publication de livres, ne fait en toute logique échos qu'aux livres politiques ; mais pire, une presse qui a considéré que le fait littéraire le plus important de ces derniers mois résidaient dans la publication de livres politiques par des hommes politiques de haut niveau. Autrement dit,pour cette presse, c'est à dire pour ce qui se dit Presse au Bénin, le savoir est politique, au sens étroit du terme ou n'est pas. Telle est -- on en convient la perversité suprême de cette perversité épistémologique !
Au total, au Bénin, les médias semblent n'exister que pour parler de politique. Les hommes politiques, classe de voleurs qui en a les moyens les créent pour leur propre usage, et emploient directement ou indirectement une sous-classe de courtiers de l'information autoproclamés journalistes, et dont l'incompétence notoire et caractérisée est à la mesure de l'exclusivité de leur passion pour le seul thème politique, érigé en fonds de commerce. Aucun pays ne peut avancer d'un iota avec une telle situation. C'est dommage même d'avoir à le rappeler. C'est vrai qu'en Afrique, et plus particulièrement sur ce qui est conçu comme culture lettrée ou savante sévit encore plus qu'ailleurs le clivage du pays en pays réel et pays putatif. Mais tout dépend de ce qu'on veut, si nous ne changeons pas nous reproduirons de génération en génération les mêmes bêtises qui nous ont maintenus dans la domination et l'exploitation des autres. Dans tous les pays du monde anciennement non-occidentaux qui ont émergé, - Japon, Corée, Inde, Chine, etc. - les gens essaient d'impliquer le peuple dans la construction d'un monde de valeurs et de culture vécues et partagées. La politique a sa sphère qui est respectable ; mais elle ne saurait effacer celle des autres qui constituent la vie-même. A défaut de le savoir et vite nous périrons !
Binason Avèkes
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Pouvoir politique et pouvoir médiatique
08-05-2009 01:52
Le Bénin, en la matière, ne constitue pas une exception : le pouvoir politique et la presse, tous médias confondus, en tous temps et en tous lieux dans le monde, ont entretenu et entretiennent des rapports ambigus. C’est d’abord qu’il s’agit de deux pouvoirs habités par le souci de s’affirmer en délimitant leur territoire respectif.
L’un, en l’occurrence le pouvoir politique, est à regarder comme gestionnaire des intérêts souvent contraires des diverses forces à l’œuvre dans une société. L’autre, le pouvoir médiatique, se veut le garant du droit du public à savoir, à comprendre et à se rendre apte à faire des choix informés.
Le pouvoir politique a prioritairement un besoin de communication. Cela consiste à ne retenir comme méritant d’être dit ou d’être su à son sujet, par toutes les ficelles articulées de la propagande, que ce qui le valorise et soigne son image. Le pouvoir médiatique a prioritairement un souci d’information. Cela consiste à répondre, favorablement à l’exigeante demande des populations à savoir.
Quand il n’y a ni collusion ni compromis entre les deux pouvoirs, car cela arrive plus souvent qu’on ne le pense, et ce sont toujours les populations qui en font les frais, chacun se regarde à partir de son territoire, anticipant les faux pas possible de l’autre. Rare, dans ces conditions, que les deux pouvoirs tiennent en équilibre stable ou vivent en coexistence pacifique. L’un a intérêt à cacher quelque chose. L’autre a intérêt à tout dévoiler. Le clash est alors inévitable.
Le pouvoir politique a une approche sélective et manipulatrice de l’information. Ce qui le porte tout naturellement, sous le couvert de « l’intérêt supérieur de la nation » du « secret d’Etat » ou du « secret défense » à faire de la rétention de l’information. On dit et on montre ce qui vous valorise à coups de gros plans et d’arrêts sur image et on oublie tout le reste.
Le pouvoir médiatique est fort et riche de ce qu’il révèle et dévoile. D’où la nécessité d’informer le public le plus complètement et le plus honnêtement possible. D’où la nécessité, pour le journaliste d’aller au bout de sa quête d’information comme s’il s’investissait à accomplir une mission sacrée. Il n’a le doit ni de biaiser ni de tricher.
Une presse qui s’attache ainsi à tout dire ou qui cherche à le faire est, à tout le moins, dérangeante pour un pouvoir politique attaché à ne voir, à n’entendre ou à ne faire dire ou à ne montrer que ce qui l’arrange. Difficile, pour le pouvoir politique, notamment dans nos pays, d’accepter de perdre l’initiative, pour ne pas dire la face. Le pouvoir politique croit toujours disposer d’assez de moyens pour s’imposer et en imposer à tous.
Pourtant, à y regarder de plus près, le pouvoir politique n’a pas besoin de mordre sur l’espace de la presse dans le dessein de la museler, de la caporaliser ou de l’instrumentaliser si ce pouvoir s’attachait à maîtriser les deux piliers de l’action publique que sont la reddition de compte, dans un souci de transparence et la communication efficace et pertinente qui conduit à dire ce qu’on fait et à faire ce qu’on dit.
De son côté la presse n’a pas besoin, pour accomplir sa mission d’information, de s’ériger en un pôle d’opposition. Elle sortirait de son rôle si elle se réduisait à ferrailler à propos de tout et de rien contre le pouvoir politique, à épouser des querelles qui ne sont pas les siennes, à jouer les « Django » de service qui tire sur tout ce qui bouge.
Sur le terrain de l’action, en nous situant par rapport à l’ère du Renouveau démocratique, les Présidents, Nicéphore Soglo, Mathieu Kérékou, Boni Yayi, chacun avec sa personnalité, sa sensibilité, sa connaissance et sa compréhension des médias a eu à tisser avec la presse différents types de rapports.
Nicéphore Soglo a une approche très élitiste des choses. Il ne trouvait pas alors notre presse à la hauteur des enjeux du moment. Ces animateurs passaient à ses yeux pour des « écrivaillons ». L’injure et le dédain ont dominé les rapports entre le pouvoir et la presse.
Mathieu Kérékou demandait à la presse de le couvrir d’injure et d’opprobre, si c’était le sacrifice à consentir pour que ce journalisme de caniveaux nourrisse son homme de journaliste. Cela a tout l’air de faire dans le mépris et dans l’indifférence.
Quant à Boni Yayi, il est déjà pour un journaliste de la place « L’intrus qui connaissait la maison ». Mais pour le gros de la troupe, il est et reste l’intrus qui ne connaît pas le chemin qui conduit à la Maison des Médias. Est restée sans réponse la demande d’audience à lui adressée par les associations professionnelles, demande datant de près de trois ans. Méfiance ou réserve ? Nous sommes à l’écoute du Palais de la Marina.
Jérôme Carlos
La chronique du jour du 7 mai 2009
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Décoration du député Serpos Tidjani : Le couronnement d’un parcours professionnel jalonné de succès
Lire le Discours du président Adrien Houngbédji
jeudi 7 mai 2009, par DP Le Grand Journal
La salle polyvalente du palais des gouverneurs de Porto-Novo a servi de cadre à une cérémonie historique placée sous la présidence de maître Adrien HOUNGBEDJI, grand croix de l’ordre national du Bénin et président du Parti du renouveau démocratique. Cette cérémonie concerne l’admission dans l’ordre national du Bénin, au grade de grand officier, du député Ismaël Tidjani Serpos magistrat de haut niveau.
Nicaise AZOMAHOU
La salle polyvalente du palais des gouverneurs de Porto-Novo a servi de cadre à une cérémonie historique placée sous la présidence de maître Adrien HOUNGBEDJI, grand croix de l’ordre national du Bénin et président du Parti du renouveau démocratique. Cette cérémonie concerne l’admission dans l’ordre national du Bénin, au grade de grand officier, du député Ismaël Tidjani Serpos magistrat de haut niveau.
Le député Ismaël Tidjani Serpos pour raison de service rendu à la Nation a été admis dans l’ordre national du Bénin le 2 février 2000. Une décoration à lui donnée par l’ancien président de la République, le général Mathieu Kérékou en signe de reconnaissance à son talent mis au service du Bénin.
A cet effet, une cérémonie officielle de remise a été concrétisée hier et a eu pour cadre le siège de la représentation nationale, plus précisément la salle polyvalente. Laquelle cérémonie est placée sous l’autorité du président de sa formation politique, Adrien Houngbédji. Concernant la question, le récipiendaire, dans son propos de circonstance à remercier sincèrement le président du PRD qui l’a identifié dans ce répertoire dense de cadres du parti afin d’occuper les fonctions du ministre de la Justice. Une occasion pour le président de la République d’alors, de le repérer de par ses services rendus à la Nation et qui débouchent sur la prise d’un décret l’élevant au grade de grand officier dans l’ordre national.
A l’origine de cette haute distinction, figure les réformes courageuses initiées par le bénéficiaire sans oublier, son parcours professionnel qui fait de lui un modèle.
C’est en raison de cela que le maître à jouer de la cérémonie, le président Houngbédji qui reste aussi un homme de talent en matière de droit a exposé à l’opinion les valeurs du décoré qui demeure un grand serviteur de l’Etat et dont l’admission à cette strate de l’ordre repose sur des faits marquants l’appareil judiciaire au Bénin.
Il s’agit de la concrétisation des états généraux de la justice tenus en 1996 et qui a ouvert nombre de chantiers ayant trait aux réformes, la valorisation du personnel, les réformes législatives notamment l’indépendance de la justice.
Rappelons que plusieurs personnalités politiques ont effectué le déplacement à savoir : le président du Conseil économique et social, les députés PRD, le maire de la ville de Porto-Novo assisté de son deuxième adjoint. Les parents et amis ont été aussi de la partie dans le but de partager cette joie avec l’heureux du jour et dont les mérites ne sont plus à démontrer.
Nous sommes ici réunis ce matin, pour remettre à Ismael TIDJANI SERPOS la décoration au Grade de Grand Officier de l’Ordre National du Bénin, décoration qui lui a été décernée le 2 février 2000 par le général Mathieu KEREKOU alors Chef de l’Etat, Chef de Gouvernement. Madame le Grand Chancelier de l’Ordre National du Bénin, monsieur le récipiendaire et cher Ismael, c’est un grand honneur que vous nous faites en nous établissant maître de la cérémonie de ce jour.
C’est en même temps un grand plaisir, car au-delà des liens d’amitié et de l’engagement politique commun jamais pris en défaut qui nous unissent, c’est un grand serviteur de l’Etat et de l’état de droit que nous recevons ce matin dans le grade de Grand Officier de l’Ordre National du Bénin.
Magistrat diplômé de ENM Française, deux fois diplômé d’étude supérieure à Paris (en droit privé général et en sciences Criminelles), après une maîtrise obtenue à Orléans, le plus normalement du monde que vous êtes devenu procureur de la république à Ouidah, avant que votre mérite et vos talents exceptionnels ne fussent reconnus en 1980 par le gouvernement de notre pays qui vous nomma procureur général du Parquet Populaire Central. Vous avez occupé ce poste dix années durant, et à l’avènement du renouveau démocratique issu de la Conférence Nationale, vous vous êtes engagé dans l’action politique.
Votre itinéraire dans cette nouvelle orientation fût encore tout entier celui d’un homme au service du droit : ministre de la Justice de la Législation et des Droits de l’homme, député, président de la commission des lois, président de groupe parlementaire, président de la commission des règlements du parlement panafricain, président du groupe nationale du réseau parlementaire sur la Banque Mondiale, membre de plusieurs missions d’observation des élections dans les pays africains, consultant juriste, arbitre au Centre International des Règlements des différends relatifs aux investissements… on en oublie. Vous êtes un des rares hommes politiques à avoir reçu attribution de servir le droit au judiciaire, au législatif et à l’exécutif. Vous l’avez fait avec talent, compétence et conviction. Au nombre des initiatives qui portent votre marque, je citerai parmi beaucoup d’autres, les Etats Généraux de la Justice réunis en 1996 qui ont ouvert des chantiers de déconcentration judiciaires, des réformes législatives, de la valorisation du personnel judiciaire de toutes catégories, le renforcement de l’indépendance de la justice etc. Ces chantiers se poursuivent jusqu’à ce jour.
Cher Ismael, c’est en reconnaissance des services éminents que vous avez rendus à l’Etat et au droit que le Président de la République vous a élevé à la Dignité de Grand Officier de l’Ordre National du Bénin au nom de la Nation toute entière. Nous nous associons en notre qualité de grand Croix à ce haut témoignage et vous présentons nos vives et chaleureuses félicitations.
A présent, nous allons procéder à votre élévation dans l’ordre. Honorable Ismael TIDJANI SERPOS, magistrat à la retraite, Député à l’Assemblée Nationale « Au nom du Président de la République, Grand maître de l’Ordre et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous élevons à la dignité de Grand Officier de l’Ordre National du Bénin
Porto-Novo, le 06 mai 2009
DISTINCTION HONORIFIQUE
Le député Ismaël Tidjani Serpos élevé au grade de Grand officier
Le récipiandaire, Ismael Tidjani Serpos
Il a été procédé hier à la salle polyvalente de l’Assemblée nationale à la cérémonie de décoration et de distinction de l’ancien ministre de la justice sous Mathieu Kérékou, le député PRD, Isamël Tidjani Serpos. Pour ses nombreux services rendus à la nation béninoise, il a été élevé au grade de grand officier de l’ordre national du Bénin par Me Adrien Houngbédji, grande croix.
Date de publication : 07-05-2009
Auteur(s) / source : Fortuné AGUEH
Diverses personnalités ont assisté à cette cérémonie de reconnaissance à l’intention de l’un des dignes fils du Bénin et brillants ministres de Kérékou. Le président Houngbédji, Osséni Koubourath, Grande chancelière, Rafiou Toukourou, président du CES, Kamarou Fassassi ancien ministre de Kérékou, les députés et les responsables du PRD ont tenu à partager la joie du récipiendaire. Le président Kérékou est reconnaissant à son ministre de la justice pendant la période 96-98 des services rendus à la nation béninoise. Il a décidé de lui témoigner ses sentiments de gratitude. Il a pris a cet effet depuis février 2000 le décret de sa nomination au grade de Grand officier. Pour des raisons d’indisponibilité, c’est seulement hier que la cérémonie a pu se tenir. Le récipiendaire a remercié le président Houngbédji qui lui a permis de faire l’expérience ministérielle aux côtés du président Kérékou qu’il a naturellement remercié pour avoir décidé de distinguer les nombreuses actions qu’il a entreprises au poste de ministre de la Justice. On retiendra que c’est ce ministre qui a ouvert certains grands chantiers de la justice béninoise qui sont toujours en cours. Outre les états généraux de la justice, il a conduit la décentralisation de la justice, la réforme de la législation, la réforme pénitentiaire, le renforcement quantitatif et qualitatif du personnel de toutes catégories, la définition d’un plan de carrière des magistrats avec en point de mire le renforcement et l’indépendance de la magistrature. Toutes ces réformes ont été facilement entreprises parce que dira le récipiendaire, le président Kérékou n’interférait pratiquement pas dans les affaires judiciaires. Il n’a pas oublié de remercier les auxiliaires de justice sans qui, il n’aurait pas été efficace à ce grand poste de responsabilité. Il reste convaincu que la justice a la capacité de faire échec à toute tentative de la mettre en coupe réglée. C’est en reconnaissance dira Me Houngbédji des services éminents qu’il a rendus à l’Etat et au droit que le Président de la République l’a élevé à la Dignité de Grand Officier de l’Ordre National du Bénin au nom de la Nation toute entière..
Indépendance de la justice béninoise :
Les craintes de Tidjani Serpos
7 mai 2009
http://benininfo.com/lematinal_web.htm
Le député Ismaël Tidjani Serpos élevé en 2000 au rang de grand Officier de l’Ordre national, a reçu hier sa décoration des mains de Me Adrien Houngbédji qui est de son côté Grand croix du même ordre. ’’ Honorable Ismaël Tidjani Serpos, magistrat à la retraite, député à l’Assemblée nationale. Au nom du Président de la République, Grand maître de l’Ordre et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous élevons à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national du Bénin’’.
C’est par cette formule consacrée que le président du Parti du renouveau démocratique (Prd), a démarré cette cérémonie de distinction qui a eu lieu hier à l’Assemblée nationale. En face d’un parterre de personnalités politiques, de parents et d’amis du récipiendaire. On peut citer entre autre, le président Raphiou Toukourou du Conseil économique et social, Mme Océni Koubourath de la Grande Chancellerie de l’Ordre national du Bénin, les députés Ahouanvoébla, Yibatou Sani Glèlè, Amoudatou Ahlonsou Gbadamassi, Kifouli, Akotègnon, Chocodo, le maire de la ville de Porto-Novo Moukaram Océni, son collègue de Pobè Saliou Akadiri et l’ex-ministre de l’énergie du Général Mathieu Kérékou, Kamarou Fassassi. Le récipiendaire qui s’est fondu en larme quand il s’est souvenu de ses vieux amis comme les feux Moucharafou Gbadamassi et Tiamiyou Adjibadé, a montré le poids de ces deux personnalités politiques dans sa vie et celle du Prd. Il a ensuite témoigné sa gratitude au président Adrien Houngbédji qui a porté son choix sur lui et l’a fait nommé ministre et d’autres fois lui a permis d’être député un certain nombre de fois déjà. Revenant sur son passé de magistrat, M Tidjani Serpos a exhorté ses pairs et ex-collaborateurs du monde de la justice béninoise à ne pas céder à la volonté effrénée du pouvoir du Changement d’instrumentaliser les acteurs de ce secteur clé de la vie publique et poursuit : ’’dans une ambiance politique aujourd’hui délétère où on n’hésite pas à considérer ouvertement la justice comme le dernier bastion à mettre au pas du Changement, je voudrais les inviter à tenir bon contre vents et marrées pour que la citadelle de la justice ne succombe pas face à la caporalisation généralisée de toutes les institutions et du pouvoir d’Etat. De toute façon, ma foi demeure inébranlable quant à la capacité de notre justice à faire échec à toute tentative de la mettre en coupe réglée’’ a conclu l’heureux du jour.
Jean-Christophe Houngbo (Br. Ouémé-Plateau)
Pré-campagne pour les élections de 2011
07-05-2009 10:29
Certains gestes de Bio Tchané ces jours-ci, semblables aux actes de Yayi , peu avant les élections de 2006, donnent la preuve de sa prochaine candidature pour la présidentielle de 2011.
Les élections de 2011 donnent apparemment de l’insomnie à l’actuel président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad). Il a compris qu’il fallait se jeter très tôt à l’eau pour conquérir le fauteuil présidentiel du palais de la Marina. Avant les élections de 2006, son prédécesseur, au même poste par la force du destin, posait exactement les mêmes actions qui annonçaient sa candidature à l’élection présidentielle. Le président Boni Yayi venait signer des accords de coopération au Bénin. C’était lui l’homme des financements des grands travaux. Il en profitait pour faire son show médiatique. Cette stratégie lui a permis de se rendre plus populaire. Elle l’a conduit tout droit à la présidence de la République. Abdoulaye Bio Tchané sait qu’il pouvait emprunter le même chemin pour arriver à la même destination. Ne dit-on pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets ?.
Ainsi, après avoir signé l’accord de financement de la construction de la route Djougou-Ouaké, il est allé prendre un bain de foule chez les conducteurs de taxis-motos au kiosque le plus populaire de la ville de Cotonou. Ceci démontre qu’il est sur la ligne de départ pour la course pour la présidence de la République.
Cela est d’autant plus vrai que c’est la première fois qu’on le voit se rendre lui-même dans un kiosque pour acheter des journaux. Il aurait pu les commander à son chauffeur ! Et pourquoi c’est seulement maintenant qu’il éprouve le besoin d’aller prendre lui-même ses journaux ? Et à quel endroit? Dans un kiosque où les conducteurs de taxi-moto, dits Zémidjan, véritable faiseurs d’opinion, sont constamment présents en grand nombre. Il est donc clair que Bio Tchané recherchait un effet, et la preuve en est qu’il a été bien ovationné par ses derniers. Il ne pouvait pas donner meilleur signal à Yayi pour 2011. Et dès maintenant, des actions de ce genre se multiplieront au fil des jours et des mois à venir.
Les manœuvres politiciennes de l’actuel président de la Boad créent déjà la panique chez les caciques du pouvoir en place. C’est le cas déplorable de l’actuel ministre des Transports et des travaux publics, Nicaise Fagnon, qui a tenu un langage à la limite suicidaire pour la démocratie béninoise, contre les partisans de Bio Tchané et les adversaires du régime du changement. « Le peuple s’est engagé pour le changement. Il n’y a plus de places pour les marchands d’illusions. La récréation est terminée maintenant… », Criait-t-il pour chasser les jeunes partisans de Bio Tchané dans les Collines précisément à Dassa-Zoumè, le weed end dernier. Ces jeunes ont été contraints d’aller organiser leur meeting dans une buvette. Même dans le septentrion qui risque d’être discuté à fond entre Boni Yayi et son successeur à la Boad, les dérives verbales s’y observent comme si les adversaires du pouvoir en place n’ont plus droit aux manifestations politiques. A deux ans des élections, on note un véritable challenge entre les deux hommes. Une guerre sans merci s’engage désormais entre eux pour 2011.
Jules Yaovi Maoussi
Chronique du jour
http://benininfo.com/fraternite_web.htm
La politique nationale vit l’époque de la première version de l’attelage des dinosaures de ce qu’on appelle la Vieille Garde. L’exploit vanté dans l’espoir de la remise sur les rails de la locomotive des politiciens de métier s’amenuise sous le rabot de la traîtrise. Le chroniqueur s’étonne du fait que la politique n’ait pas encore concrètement offert à nos aînés un mode d’emploi de maturité. Nicéphore Soglo et son fils, Lehady, Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou, Idji Kolawolé et son mentor Séfou Fagbohoun se côtoient au sein du G4 dans la quête encore stérile de la clé de la cohésion nécessaire pour le rayonnement du groupe. Le G4 semble toujours incapable de prouver son utilité et s’abandonne à la poussière de l’insalubrité politique. Ce cartel n’arrive pas à transcender les multiples contradictions qui le minent et l’éclatement apparaît comme un horizon inéluctable.
La trahison se joue ici au quotidien sans susciter une alerte générale. La Renaissance du Bénin (Rb) et le Mouvement africain pour le développement et le progrès (Madep) proposent sans répit les solutions éprouvées à leurs soucis concrets dans la pure tradition des trahisons politiques. La conversion masquée de deux barons du Madep est l’un des symptômes mêmes de la crise au G4. Le parti de Séfou Fagbohoun jette deux de ses barons dans le cercle cauri mais refuse d’assumer l’hybridisme politique. Le gouffre où le G4 provoque son propre désarroi est celui des rancœurs dissimulées que le devoir de mémoire d’Epiphane Quenum a permis de rallumer. La palme des gymnastiques tendancieuses revient cependant à la Rb avec une troublante animation de la présidente Rosine Soglo en personne. La dame de fer a réussi l’exploit pour le même texte de voter, elle-même abstention et un Oui par procuration pour Epiphane Quenum, porte-parole du parti. Quelle était alors la position de la Rb par rapport à la loi en question ? Une autre renaissante, Justine Chodaton s’est illustrée dans un vote négatif favorable à la mouvance. Quelques semaines plus tôt, elle entrait dans l’histoire en devenant le premier député à voter par erreur pour le camp opposé. La méprise collée au geste de mauvaise foi n’a servi qu’à camoufler la sympathie mercantile pour Boni Yayi. Il semble qu’une certaine mode permet de trahir sans limite. L’incroyable coup de Rosine Soglo contre les G et F lors de la désignation des membres de l’Assemblée nationale à la Haute cour de justice est un tournant dans la trahison primitive. La rupture se construit à chaque instant. La Rb et sa présidente de légende deviennent le centre de gravité des intrigues politiques au sein du G4. A chaque célébration de la trahison, le Madep agit dans la papelardise et laisse la duperie à la charge de poulains volontaires pour le massacre de l’éthique. La nomination de Kint Aguiar et de François Abiola au gouvernement a été parfumée d’une réaction de diversion. Un communiqué d’impuissance, naturellement sans effet. Le choix de Louis Vlavonou à la Haute cour de justice a finalement mis à nu l’insincérité collective. L’activisme et la félonie de certains meneurs de la troupe G4 ont tout goupillé.
La trahison gouverne la politique. Elle en constitue le substrat immoral. Le G4 hisse le drapeau du déchirement et encaisse, non sans peine, le parjure de ses leaders. Il s’effondre progressivement sous le poids du mensonge et de la charge de l’intérêt. La Rb a pris l’initiative de parrainer le sauve-qui-peut pour l’accomplissement de l’acte de la traîtrise. Elle envahit les parlements régionaux, en sacrifiant la confiance de ses partenaires. Et la santé du G4 affectée par le virus cauri se dégrade sous les regards éberlués de Soglo, Houngbédji, Amoussou et Idji.
7-05-2009, Sulpice O. Gbaguidi
jeudi 7 mai 2009, par DP Le Grand Journal
Les députés ont désigné mardi dernier, leurs représentants devant siéger à la Haute Cour de Justice et déjà les tractions pour succéder à Clotilde Mèdégan Nougbodé, présidente sortante, divisent les membres entrant de la HCJ.
Romain L. KIKI
La bataille pour la présidence de Haute Cour de Justice (HCJ) a atteint sa vitesse supérieure depuis que les parlementaires ont désigné leurs représentants à savoir : Edmond Agoua, Dègla Essouan Comlan, Eric N’Dah, Paulin Tomadaga, Louis Vlavonou, Janvier Yahouédéou.
Comme pour attiser l’émulation qui existait déjà entre deux membres de la Cour constitutionnelle autour du fauteuil de la présidente Mèdégan, la liste des députés désignés, ne comporte aucun honorable ayant le profil de compétir valablement pour ce poste.
Aussitôt, les yeux se tournent à nouveau vers le professeur Théodore Holo et la magistrate Clémence Yembéré Dansou, tous deux de la Cour constitutionnelle. A travers ces deux personnalités, il faut voir l’affrontement de deux camps que sont les juristes de haut niveau et les politiciens FCBE.
Madame Yembéré est considérée comme la candidate du chef de l’Etat et de la FCBE. En effet, elle est proche de Boni Yayi qui, de juin 2007 à juin 2008, l’a promue du ministère de la Famille à la plus haute juridiction constitutionnelle de notre pays.
Cependant, avec ses atouts rien n’est gagné pour madame Yembéré car Boni Yayi devra affronter la détermination des juristes de haut niveau qui avalisent la candidature de professeur Holo et estiment qu’il faut donner priorité aux diplômes et à la notoriété. Ces juristes de haut niveau n’entendent pas baisser les bras. Ils conduisent en ce moment un lobbying discret en faveur du professeur agrégé Théodore Holo. Le deuxième argument des amis de Holo est que le chef de l’Etat à travers son soutien à leur collègue pourra un temps soit peu réduire l’accusation de " caporalisation des institutions Républicaines" dont il est l’objet.
Peut-être que les derniers revirements de la RB en faveur du pouvoir poussera Boni Yayi a opté au finish pour le professeur Holo qui par ailleurs demeure vice président du parti de Rosine Soglo de la RB.
jeudi 7 mai 2009, par DP Le Grand Journal
Titus FOLLY
Boni Yayi est entrain de se mordre sûrement les doigts si l’on s’en tient à ses propos sur les " bonbons " qu’il a donnés aux syndicalistes récemment. Ces bonbons seraient le gage d’un deal ou d’un pacte de non agression, pacte que les responsables des travailleurs n’ont pas respecté. Avant d’analyser la déclaration du chef de l’Etat au sujet de cet " intéressement ", il urge de projeter d’abord sur une affiche géante le contexte dans lequel ces propos ont été tenus.
En effet, le 1er mai dernier, les cadres et opérateurs économiques chrétiens étaient au Palais des congrès. C’est dans le cadre de l’Université d’été à eux organisée. La rencontre a connu la présence effective du chef de l’Etat, Boni Yayi. Alors qu’il s’est assuré que tous les appareils des journalistes sont en situation " off record ", le président de la République a dit des choses extrêmement graves sur les syndicalistes.
L’actuel locataire du Palais de la Marina a indiqué aux participants que les syndicats " ont reçu des bonbons " et que pourtant quelques jours après sa rencontre avec eux, ils sont montés au créneau pour crier à la mauvaise gestion au sommet de l’Etat. Pour Boni Yayi, même si Gaston Azoua et ses pairs n’ont vu aucune réalisation du gouvernement, ils doivent quand même écouter leur conscience.
A la lumière de ces propos, les figures syndicales emblématiques comme Gaston Azoua, Pascal Todjinou, Dieudonné Lokossou… doivent-elles avoir leur face contre terre suite à cette déclaration ? En attendant que les syndicalistes même ne défendent leur honneur entaché devant les étalages vides du régime du changement, on a donc désormais la confirmation de ce reproche qui est fait à Boni Yayi.
Cette fois-ci, c’est lui-même qui a confirmé ce que des personnalités, des députés et autres citoyens murmurent et chuchotent au sujet de son comportement en matière d’achat de conscience. En effet, certaines indiscrétions ont souvent laissé entendre que le président de la République sait " agir " à l’issue des audiences, lors de ses descentes sur le terrain pour visiter les chantiers ou pour ses balades électorales. Tout ce beau monde a toujours soutenu que croyant aider les Béninois à surmonter la précarité et la chosification dont il est en partie responsable, le président de la République ne fait que distribuer des sonnantes et trébuchantes sans retenue aucune. Le témoignage du locataire de la Marina est donc en phase avec cette orgie financière avec en prime la plate espèce morale que nombre de Béninois ne cessent de dénoncer.
Si à ce degré de discussion, c’est-à-dire une audience avec des syndicalistes, Boni Yayi a pu leur donner des " bonbons ", c’est par faiblesse et par erreur d’appréciation. En effet, l’aréopage qui était en face de lui ne provient pas du monde clochardisé des clubs électoraux où le soupir de la créature accablée suffit pour faire des génuflexions. C’est donc une erreur d’appréciation de proposer de l’argent à des gens comme des syndicalistes croyant être béatifié ou canonisé.
Au-delà, c’est donc une faiblesse de faire remplacer le dialogue, la discussion sur des revendications des travailleurs par les " bonbons " surtout dans un contexte de prospérité partagée. Le reste ne peut-être qu’un marché de dupes. Dès lors, on ne comprend pas pourquoi, après s’être comporté comme un prophète inégalé de générosité, Boni Yayi devant ses illusions d’honorer ses engagements par le biais de la distribution pécuniaire, s’en prend aux syndicalistes ? Sûrement qu’il espérait les voir à ses côtés pour l’aider à remonter la montre d’une gouvernance chaotique. C’est peine perdue.
mercredi 6 mai 2009, par DP Le Grand Journal
Titus FOLLY
Le régime dit du changement, à deux ans de la fin de son mandat et à la recherche perpétuelle de ses marques, ne cesse de s’illustrer dans la manipulation des consciences, manipulation digne des dictatures tropicales d’il y a 30 ans si on s’en tient à l’information de complot contre la sûreté d’Etat relayée avant-hier par la presse proche du pouvoir.
Au creux de la vague de l’impopularité et ce après avoir tenté de surfer sur une montée en puissance du culte de la personnalité, on veut trouver l’alibi politique contre les adversaires par la " faute lourde " pour reprendre cette expression chère au guinéen Diallo Teli, premier secrétaire général de la défunte Organisation de l’unité africaine (OUA) et qui est passé de vie à trépas dans les conditions que l’on sait. Si nous avons cité cet émérite africain, c’est bien à dessein.
En effet, après sa mort dans les geôles de Sékou Touré, on a compris depuis lors, sous les tropiques d’Afrique, quelles pouvaient être les finalités de la " faute lourde ".
Dans un premier temps, elle fonctionne comme une paire d’essuie glaces pour la seule gloire de quelqu’un. Ainsi, on quadrille le landerneau pour mieux affiner un style politique. Celui-ci est fondé sur la mise en œuvre d’un mode de légitimation de type charismatique. Aussi, a-t-on recours systématiquement à la rhétorique de l’appel au peuple. Il en était ainsi pour certains guides éclairés, pères de la Nation et timoniers nationaux.
En son temps, leur style de vie qui est pourtant une forme vide est rempli par un populisme qui est mis au service d’un monolithisme. A cette étape on marche, on danse à la gloire du chef suprême dont le pouvoir est « d’essence divine ». Quand on est à cette étape, les dégâts sont moindres.
Mais quand, on passe à la seconde phase, la " faute lourde " devient un raccourci pour atteindre des buts politiques qu’on ne saurait atteindre si le jeu démocratique était à son aise. La " faute lourde " avec son viseur adjacent de complot permet souvent de débarrasser le couvert politique. Tout cela est souvent accompagné du vernis juridique : raison d’Etat.
Dans un climat politique aussi trouble et entravant, rien ne peut empêcher le pouvoir en place de s’engager dans la voie de l’affaiblissement des institutions et de " la pendaison aux basques du dictateur », des acteurs de la vie publique.
Malheureusement, il se fait que trois décennies après cette vision rétrograde du pouvoir, il semble même que " la faute lourde " exerce une véritable fascination sur le régime de Boni Yayi qui s’efforce d’y puiser maladroitement les recettes d’une longévité politique.
En effet, après avoir tenté le populisme qui n’a pas marché du fait des élans excursionnistes et antidémocratiques, du fait du double langage, de la délation qui caractérisent les propos de nos gouvernants, on tente maintenant de recourir à la " faute lourde " dans sa deuxième phase. Si cela a pu marcher au Togo récemment, les démocrates béninois épris de paix n’avaleront pas une telle pilule de " complot ide ".
Aléjo gbaja’aaa : Assane Séïbou : " Je ne me laisserai pas anéantir par Yayi"
6 mai 2009
http://benininfo.com/lematinal_web.htm
Considéré comme fils d’immigré, Assane Séïbou se présente comme un esclave de l’Etat, que son papa a dû offrir au Dahomey, comme impôt à payer à son immigration. Très humble, homme de destin ou encore le survivant, le fils du cultivateur n’aurait pas connu son ascension, si son géniteur très opposé à l’école ne commençait pas à céder sous le poids de l’âge. A quelque chose malheur est bon, dit-on, puisqu’il a fallu la vieillesse doublée de maladie de son papa avant qu’il ne poursuivre ses études. Brillant élève, il aurait du devenir un cultivateur ou un boucher comme le voulait son géniteur. L’homme au destin tracé est contre l’injustice et la violence. Sur le terrain de politique, il se dit de lui un grand rassembleur. Deux fois députés, l’avènement du Changement est venu le priver d’un troisième mandat consécutif. In en veut au chef de l’Etat Yayi Boni lui aurait barré la voie et s’ingénie à l’anéantir. Et, il jure de ne pas se laisser faire. Lire cet entretien.
Qu’est-ce qu’on peut savoir sur vous ?
Je suis ancien député à l’Assemblée nationale en exercice au Parlement de la Cedeao. Je suis né à Copargo vers 1967 où j’ai effectué mes études primaires puis le secondaire à Djougou. Par la suite j’atterris à l’Université nationale du Bénin, d’où j’ai obtenu une maîtrise en gestion des entreprises en 1992. Ensuite j’ai été encadreur national du projet Entreprenariat jeunesse au ministère de la jeunesse de 1993 à 1996. De 1996 à ce jour j’officie au Groupe Rnc en qualité de conseiller spécial et assistant du Pdg. Par ailleurs, de 1996 à 1999, j’ai présidé l’Organe consultatif de la jeunesse. Avec son statut de député du parlement de la Cedeao, j’ai effectué des stages dans le domaine des négociations et règlement de conflits. Vous n’êtes pas sans savoir que je suis membre du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) en qualité de 2ème vice président. Marié je suis père de quatre enfants
Etait-ce facile pour vous d’aller à l’école ?
J’ai perdu mon père en 1972. De toute ma famille, j’étais le seul à pouvoir faire les bancs. Ma maman a fait dix enfants dont cinq survivants. Des cinq vivants, je suis le seul intellectuel. Pour en arriver là, je dois vous dire que je suis ce que moi-même j’appelle la dîme de l’Etat, ou le sacrifier pour l’Etat. Vous savez mon père est un immigré. Pour lui à l’époque, l’école était catholique. C’était des écoles qui n’étaient pas laïques avant nous. Donc il s’est bâti la conviction selon laquelle, l’école est un lieu de culte. C’est le catholicisme. Et pour lui, c’était une guerre sainte que de s’opposer à l’école. C’était une guerre sainte d’envoyer son enfant dans cette école qui l’écarte de l’islam. Pour tous mes frères qu’on envoyait dans cet établissement, ça débouche sur des bagarres rangées entre lui et d’autres sages du village. Il était déjà vieux et fatigué par le poids de l’âge. Il était malade. Pourtant quand on m’a inscrit, il n’était pas d’accord. Mais il était faible pour faire la bagarre.
C’était une chance pour vous alors ?
Peut-être. Mais celui qui m’a permis d’aller à l’école, c’était un ancien combattant de mon village. Il était un ami à mon papa. Le seul avec qui il se bagarre et il s’entend tout le temps. Ils sont de la même génération. C’est lui qui est venu lui dire ceci. Tu as cinq enfants. L’Etat dahoméen a décidé, comme tu es venu faire des enfants au Dahomey, il a droit de prendre un comme esclave. Et celui que l’Etat dahoméen a décidé de prendre comme esclave, c’est Assana Séïbou. Il doit accepter ça là, sinon sa famille ne va pas exister. Etant donné que cela se passait à une époque où ces gens là versaient quelque chose au roi, au chef, il a accepté. Et tout en acceptant, il a répondu « je ne suis pas dans mon pays, c’est pour ça on me fait ça. Si c’est cela la loi de chez vous, faites le. Je ne peux pas rentrer maintenant. Je suis fatigué. Je reste ». Il m’a tout simplement dit « que Dieu te protège. ». C’est de cette manière que j’ai été le seul enfant de ma famille à continuer les classes. Donc je suis celui qu’on a arraché au père pour donner à l’Etat comme esclave. J’étais convaincu que mon père c’est quelqu’un qui m’aimait beaucoup. Vous savez ma maman a fait deux fois des jumeaux et je suis le seul survivant. Cela a crée une sorte de protection de la part de mon papa. Il croit que j’étais fragile et il me protégeait énormément et selon les croyances d’antan, on disait que les jumeaux quand ils naissent, ils s’en vont toujours. Et pour lui, moi qui suis là, un survivant, c’est moi que l’Etat dahoméen vient prendre. Il vivait ça très mal. Je suis allé à l’école de cette façon là. Cela participe parfois de ma perception de l’Etat, de mon pays. Effectivement quand je suis allé à l’école, mon père ne mettait plus de velléités pour m’en empêcher. Parfois quand le maître me frappe il est hors de lui. Une fois, j’ai été rossé au point où il y avait du sang qui coulait. Quand mon papa a vu cela, il a failli aller se bagarrer avec l’instituteur. Mais une fois encore son ami ancien combattant qu’il est allé voir pour se plaindre du maître lui a dit : « s’il tue l’enfant, c’est son droit absolu. Je t’ai déjà dit qu’il est un esclave de l’Etat. Il ne t’appartient plus ». Ce qui fait que parfois je dis que suis celui que je suis. Je suis un cadeau fait à l’Etat béninois. Ces phases de la vie sont des choses qui vous marquent et qui font que vous subissez l’injustice.
Vous étiez un bagarreur comme votre papa ?
Non, Du tout pas. J’étais trop timide. Quand les gens se bagarraient quand j’étais petit, je me posais la question de savoir pour ils font ça. Ce n’est pas bien.
Qu’est-ce qui vous intéressait en ce moment ?
C’est de jouer avec les autres. J’ai toujours aimé le sport, le football en particulier. Je faisais partie des meilleurs de mon village et de ma commune. J’ai été sélectionné plusieurs fois dans l’équipe provinciale, mais j’ai souvent fait défection.
Pourquoi ?
Chaque qu’on venait faire la sélection, c’est comme le service militaire et je me cachais, puisque que si vous vous engagez dans cette aventure, il n’ y a pas de raison que vous n’ayez pas un gap à combler en classe. Une fois on m’a sélectionné pour aller joueur à Natingou et quand on était de retour à Djougou où je faisais le secondaire, j’avais raté deux jours de cours et je me suis mis à recopier les leçons. Alors j’ai décidé de ne plus continuer. A l’époque, si tu n’étais pas talentueux, on ne pouvait pas te sélectionner. Je ne dis pas qu’on j’avais le talent de certains joueurs de cette époque. Mais dans mon village j’étais un joueur de référence. Dans la ville de Djougou, les gens me respectent jusqu’à ce jour à cause du football. Tout cela ne suffisait pas pour me garantir mes études.
Aviez vous le soutien de votre maman ?
Si j’ai été à l’école, je le dois aussi à ma maman. Mon père est cultivateur et boucher. Donc il a fait ses enfants et sait ce qu’ils doivent faire. C’est de travailler dans ses champs. Ma mère me disait, que quelque soit ce que le vieux va dire, ne l’écoute pas. Vas-y. Parfois quand elle sent qu’au moment d’aller à l’école mon père pas content, elle me fait contourner la maison. Donc si vous n’avez une mère qui veut de votre bonheur, vous n’arriverez pas. Je ne crois pas. Surtout si vous vivez à côté d’elle. Vous savez entre l’école et ma maison, c’est environ 2 km. Elle ne pouvait pas me donner l’argent de petit déjeuner. Pour cette raison elle délaie ce qu’on appelle le « foura » chez les Haoussa qu’elle me mettait dans une bouteille les matins, parce qu’elle sait qu’à la récréation mes camarades vont manger quelque chose et je dois les regarder. Le foura étant bien apprécié dans le milieu quand sonne la récréation, on lutte pour avoir un peu chez moi. Parfois, on casse la bouteille. Quand elle le fait, vous êtes tenu de lui apporter une récompense. Et j’avais la chance déjà de travailler à l’école. En son temps je ne savais pas comment les maîtres notaient, mais à la fin, on me disait que je suis premier ou deuxième de ma classe. C’est comme ça que j’ai fonctionné jusqu’à obtenir mon diplôme pour le collège. J’ai eu la chance d’avoir des instituteurs qui donnaient du répondant à mon père sans savoir qu’il était opposé à l’école. Il y a des prix qu’on me donnait. C’est-à-dire des cadeaux que recevait en réaction à des réponses bien précises.
Il y en un qui a marqué de façon spéciale ?
Bien sûr. C’est quand j’étais au Cp. Le maître était tellement content de ma réponse au sujet d’un exercice dont j’ai oublié le sujet. Vous savez ce qu’il m’a offert ?
Non. C’était quoi ?
Du pain. Il l’a amené en classe devant tous mes camarades. Il l’a coupé au moyen d’un couteau de table et m’offre un morceau. Honnêtement j’étais ému et je n’ai pas pu le manger devant mes camarades. Je suis revenu à la maison avec mon cadeau que j’ai montré à ma maman qui était très contente jusqu’aux larmes. Je ne sais plus comment-ce que j’ai mangé le pain. En ce temps ce n’est pas tout le monde qui pouvait en prendre. En tout pas dans mon village. Une autre fois, c’est mon maître qui m’a mis sur sa mobylette pour rentrer à la maison. Le jour-là, même mon père qui n’aimait pas l’école quand on m’a descendu de la moto, il ne s’en revenait pas. Chapelet en main, il est resté sans bouger à nous regarder. Il ne pensait pas que ces gens là allaient aimer son enfant jusqu’à ce point. C’est aujourd’hui en tant que père de famille, quand je repense à la scène, je devine l’émotion qu’il avait.
L’école n’est plus la même ?
Tout le monde le sait. Tout a changé dans le mauvais sens. Je m’en vais vous compter une histoire. Quand j’étais au Ce2, il y avait un maître qu’on appelait Hyacinthe Azimblibo avec qui on a passé toute une année scolaire sans qu’il ne soit absent. Je n’ai jamais vu ça. A un moment je voulais qu’il tombe malade pour que je ne puisse pas aller à l’école. Mais il n’a jamais raté les classes. Je dis jamais. Quelque fois, quand c’est un jour férié, il y va avant de s’en rendre compte. C’est quelqu’un qui avait de l’amour pour sa profession. Il était capable de venir jusqu’à la maison, chez moi pour préparer son cours. Pour lui si je comprends, c’est que d’autres élèves doivent comprendre. S’il se reconnaît je voudrais bien le revoir. Je l’ai revu quand je suis venu au collège. Mais depuis, je n’ai plus eu de ses nouvelles.
Qu’est-ce qui vous a marqué au collège ?
Là c’est un mauvais souvenir. Mon échec au Bac. Ça m’a découragé et je ne voulais plus continuer. Personne ne s’y attendait étant donné que je faisais partie des meilleurs élèves. Maman a pleuré tout le temps pour que je revienne sur ma décision. Et j’ai fini par lui promettre de reprendre. C’est des choses que je ne peux pas oublier surtout quand je me souviens de ma chère maman.
On dit de vous, un homme ouvert au débat d’idée. Votre avis ?
Vous savez, aimer la contradiction, les débats d’idées, c’est une chose parfois innée, ou qu’on acquiert au cours de sa formation, dans l’éducation même au sein de la famille. Moi j’ai toujours accepté les autres qui pensent autrement que moi. J’apprends d’eux parce que, ce que l’autre est en train de dire, tant qu’il n’a pas dévoilé sur quel fond il intervient, sur quoi il se base pour adopter sa position et tant que vous n’avez pas compris ça, il a peut-être raison. Et, c’est la seule raison qui permet de faire des débats. Vous devriez avoir en idée que l’évolution vient toujours de la discussion qu’on fait avec les autres. Vous êtes d’accord avec moi qu’aucun homme, ou aucun pays ne prospère, s’il n’est pas ouvert aux autres, à l’étranger par rapport à lui. Puisque, dit-on l’étranger amène toujours ce que tu ne connais pas et qui va te faire évoluer. Si tu n’acceptes pas les débats d’idée, comment peux-tu ouvrir ton horizon pour voit mieux et décider mieux ? C’est pour cela que moi j’aime les débats d’idée. C’est une qualité que je dirai, est en moi depuis mon enfance. J’ai grandi avec d’autres enfants et je ne pouvais pas m’imposer moi seul à eux tous. Vivre avec quelqu’un, manger ensemble, faire des choses ensemble, c’est faire des concessions tout le temps. Ça vous laisse une trace dans tout ce que vous faites. Pour avoir vécu dans un milieu où nous étions immigrés, cela vous impose une ligne de conduite, de compromis avec les autres. Ensuite se faire accepter par les autres, demande de la mesure et on a un certain nombre de considérations qui constitue un ferment pour quelqu’un qui doit bâtir sa vie et son avenir.
Comment cela s’est passé après votre adhésion au Madep, suivie de l’élection législative et vous avez été tête de liste en 1999 ?
Mon ambition n’était pas d’être sur la liste. Mais plutôt d’y amener Issa Kpara. Et c’est là où s’est joué mon sort. Je m’estimais encore très jeune par rapport à lui, et je préférais commencer une carrière d’’homme d’affaires parce que je ne voulais pas travailler dans l’administration publique. De plus, toutes mes recherches de bourses d’étude de 3ème cycle, ont été vaines. J’ai estimé que ce que Dieu a fait pour moi, était déjà suffisant. Et je voulais m’en contenter pour une vie descente avec ma famille. Déjà en prenant part à la campagne électorale de l’Unsp en 1995, c’est pour Issa Kpara que je l’ai fait. Moi-même, je n’avais aucune ambition personnelle. En 1999, lorsqu’on établissait la liste, Issa Kpara a été le premier à suggérer et même à imposer que je sois son suppléant. C’est la condition pour qu’il accepte de se porter candidat. Connaissant tous les autres membres qui souhaitaient être son suppléant, il m’a préféré à eux bien que je sois originaire d’une autre localité. Il a prétexté de son indisponibilité à faire campagne en raison de ses occupations professionnelles. C’est comme ça, j’ai été amenée à diriger la campagne électorale avant qu’il ne nous rejoigne par suite. Après notre victoire, il a fini par nous parler de son entrée au gouvernement. C’est plus tard que nous avons compris le coup qu’il nous avait préféré. C’est comme ça que tous les autres m’ont imposé d’accepter de siéger au parlement. C’est après qu’il a déclaré que dès le début, il n’avait aucun intention d’être au parlement. Ce qui est d’ailleurs contraire à ses aspirations et à sa conception. Je souligne au passage que dans mon village à Copargo les gens l’avaient massivement soutenu aux élections, que ces efforts soient récompensés. Voilà comment j’ai été au parlement. Pour l’élection suivante, j’ai été titulaire parce que Issa Kpara avait déjà rejoint un poste diplomatique à l’étranger.
Comment en fils issus de parents pauvres vous avez vécu cette 1ère expérience ?
Lorsque j’ai mis pied au parlement, j’étais émotionné parce que je me considérais comme « l’impôt » de l’Etat arraché à mon père qui s’était installé par la force des choses dans un pays autre que le sien. C’est donc justice faite pour que je mette comme serviteur des autres en tant que fils d’immigré. C’est pourquoi pour avoir vécu cette expérience, j’ai décidé de me battre désormais contre toute action qui viserait à compromettre les chances de tout béninois. Même, si on devait un jour voté une loi allant dans le sens de l’exclusion. C’est pourquoi, je ne vois aucun citoyen plus béninois que moi aussi bien au plan moral, psychologique et même au point de vue de la conviction. Dès lors, je me considère comme serviteur de tous les autres béninois que destin à choisi même issu de parents émigrés. Donc le jour où j’ai intégré le parlement j’ai remercié Dieu pour ça. Je précise que je ne me bat pas de façon superficielle pour le Bénin. Je me souviens d’une scène, lorsque j’étais au parlement de la Cedeao au Nigéria après la lecture d’une déclaration béninoise sur la fermeture des frontières ici. On a failli en venir presque aux mains avec les 35 parlementaires nigérians de la cedeao. Nous ont étaient cinq. A un certains moment donné on s’injuriais presque en langue haoussa avec nos hôtes nigérians. Il y a qui n’a reproché d’avoir des origines au nigérianes et pourtant je viens attaquer les nigérians de cette façon. Ce jour là, j’ai répété le plus fièrement possible et clamer fort : je suis béninois. Il fallait faire cette épreuve pour avoir le sentiment du nationalisme profond. Alors à chaque fois que l’on me confie une responsabilité, je fais en sorte que le Bénin gagne ce qu’il mérite. Car c’est de ma vie qu’il est question. J’avoue que je ne tiens pas à travers ces propos le langage du politicien.
Comment s’est effectué le passage de la 3ème à la 4ème législature ?
Au cours de la 3ème législature, j’étais arrivé lorsque le poste de vice-président de la commission chargée de la défense et de la sécurité était vacant. A cette place, il fallait procéder à une autre élection, pour remplacer mon titulaire Issa Kpara qui l’occupait. Mais comme nous sommes en politique, les gens ont estimé qu’il fallait faire une élection ouverte. Donc il faudrait ouvrir une campagne pour Nathanaël Bath feu Saka Saley et moi. Je voyais en mes deux challengers de grands titans du parlement que je ne pouvais pas affronter. Même mes autres collègues avec nous allés au même moment au parlement étaient de cet avis. Suite à un scrutin à deux tours, j’ai pu battre mes adversaires, grâce à mon bagage de militantisme je savais comment mener ce genre de campagne.
Il y avait la main invisible de votre leader Fagbohoun.
Pas du tout. C’est une impression extérieure qui fait croire que Fagbohoun est toujours derrière toutes les actions. Même pour la campagne électorale pour les législatives, il a donné en tout cinq millions et des tee-shirts à tous les béninois pour faire connaitre les couleurs du parti. Et c’est tout. Si Fagbohoun a donné cette contribution ce n’est pas qui fonde la décision de notre campagne. En 99 comme en 2003, c’est nous qui avons dirigé notre compagne après avoir mobilisé nos fonds
En 2003 cela été beaucoup compliqué pour vous. Quelles en sont les raison ?
C’est normal quand vous avez été député pendant 4 ans vous avez des adversaires. Il qui s’activent déjà à prendre votre place. Ma difficulté a été la mise du système Ubf qui s’apparente au système Fcbe. Ubf était la machine à broyer de Kérékou.
En 2007 ça n’a pas marché pour vous. Pourquoi ?
On m’avait beaucoup volé. Je n’ai même pas déposé les recours et jusqu’à présent mes militants sont contre moi. En fait quel recours les gens a-t-on étudié à la Cour Constitutionnelle ? J’avais présagé qu’ils n’étudieront rien. Ils ne prendront aucune décision et tel que j’au vu les choses dans mon milieu, on a mis les enveloppes dans une salle en les ouvrant de tout le tout monde. Mais qu’est-ce qu’on faisait là comme ça ? Le président de la Commission électorale départemental de l’Atacora-Donga des législatives, n’a qu’à répondre. Les gendarmes sont venus, puisqu’il n’ y avait pas d’huissier, ils ont vu les choses qui se passaient. Mais ils ont dit qu’ils ne peuvent rien et que ce n’est pas leur problème. Ils ont tous fait, mais ils ne contrôlent pas ces communes. C’est là ou j’ai compris les raisons de l’acharnement du chef de l’Etat.
Si on reprenait les élections législatives, êtes-vous certain de retrouver votre fauteuil ?
C’est incontestable. Je vais retrouver mon fauteuil si les dernières élections étaient la députation parce que les Fcbe en chiffres auraient eu une avance sur moi, mais les additions étaient à ma faveur. J’avais fait plus de 13.000 voix.
Le chef de l’Etat vous en veut-il vraiment. Si oui pourquoi ?
Comme la candidature de Bio Tchané se profilait à l’horizon et étant donné qu’il est de Ouaké, donc un peu de Copargo, le Président de la République a essayé d’éradiquer tout ce qui serait résistant à l’idée qu’on ne maîtrise pas. On a peut-être du lui dire que je préparait sa chute. Sinon je ne comprends pas les raisons de cet acharnement. Je ne connaissais pas Bio Tchané de près dans cette période. Quand il était ministre, c’est quelqu’un que je respectais beaucoup. Je ne discutais pas politique avec lui. C’est un grand frère avec qui on travaille depuis un moment. Ceux qui sont proches de Yayi Boni et qui lui ont dit de se lancer sur cette voie, ceux qui vont le lâcher à la dernière minute.
Bio Tchané. Est-ce votre candidat ou celui de votre parti membre du G4 ?
Vous savez les calculs de 2011 sont délicats. Il faut dire les choses telles qu’on les pense. Je suis de ceux qui ont décidé qu’il y ait alternance en 2011. C’est ma position personnelle. Il faut l’alternance en 2011 et je suis heureux que la position du président de mon parti Séfou Fagbohoun soit aussi celle-là. Il est dans cette logique. Le temps que nos congrès et nos conseils, nous nous permettons de dire notre sentiment sur la question. Cela participe de l’argumentaire à l’endroit de nos militants, puisqu’au congrès nous ferons un débat. Nous ferons des débats sérieux et chacun voudra convaincre l’autre. Je suis heureux que le Président Séfou Fagbohoun soit de mon opinion et il dit que 2011, c’est un match, nous sommes des professionnels et nous prenons notre temps. J’ai des appréciations sur cette échéance et je me mettrai dans la logique de l’alternance pour beaucoup de raisons. Je vous ai déjà donné une. C’est celle de l’anéantissement de mon parti et de moi-même. On n’anéantit pas quelqu’un qui croise les bras. Non je ne suis pas né pour croiser les bras, sinon je ne serai pas là où je suis. Je suis convaincu que je ne me laisserai pas anéantit par Yayi Boni
Vous aviez la conviction qu’on veut vous anéantir ?
J’en ai la conviction. J’ai vu comment il s’est battu contre moi dans ma région et je connais les arguments utilisés que beaucoup ne connaissent pas. Il y a des arguments que je ne veux pas mettre sur la place publique, parce que c’est suffisamment grave. Mais je vais vous dire que s’il y a sectaire, s’il y a un discours plus sectaire qu’il ont utilisé contre moi, vous êtes en balade. Vous ne trouverez pas. Donc cela me paraît un facteur dangereux. Ma propre défense fait partie de mon tableau. Si le Président de la République doit me faire disparaître, son départ du pouvoir en 2011, doit aussi figurer dans mon plan. Je n’ai jamais parlé avec Yayi Boni depuis qu’il est arrivé. Il ne l’a même pas cherché. Au moins, un homme politique parle avec tout le monde, même si c’est hypocrite.
C’est ce qui vous rend amer ?
Je ne crois pas. Je suis député de ma région et j’ai fait deux législatures. S’il parle avec des gens qui n’ont jamais pu être responsables au niveau local, ou de quartier, des gens amoraux, exécrables, c’est son droit. Mais pourquoi, c’est moi qu'il veut faire disparaître. Même par simple amitié, ou au non de la paix sociale, on pourrait échanger. Il devrait me demander pourquoi tes frères m’amènent à te combattre. Peut-être qu’on se serait compris et la balle serait ramenée à terre. On aurait travaillé de la même façon en direction de mon parti. Il n’a pas voulu cela et c’est ma disparition qui le préoccupe de jour comme de nuit. Je ne me laisserai pas faire.
Après votre président, c’est votre tour ?
Vous-même regardez comment il a jeté Fagbohoun en prison. Ce dernier est revenu et celui qu’on a présenté comme un bandit, à peine une semaine après sa libération, on lui envoie des ministres, on le supplie. Il est devenu l’homme adulé. On est passé de l’homme qu’on a dit amoral à l’homme moral, sans dire au peuple comment cela s’est passé. Le monsieur est revenu blanchi par la justice, il faut le dire. Il faut avoir le courage de dire maintenant que la justice l’a blanchi, je veux composer avec lui.
Il l’a fait, n’est-ce pas ?
Vous savez, c’est la règle avec ce gouvernement de donner une apparence et de faire le contraire. Je me félicite parfois qu’il ne m’ait pas approché pour m’embrasser. Puisqu’au moment où il vous embrasse il vous plante le couteau dans le dos. Vous rendez compte qu’il a fini avec vous dès qu’il a fini de vous embrasser.
Quand Fagbohoun était en prison, comment ça se passait au niveau du parti ?
Même s’il n’était pas mon président, c’était douloureux pour moi ce que je voyais. Voila quelqu’un qui a sa propre fortune, sa société qu’on ferme pour dire qu’elle a été mal gérée. Ce n’est pas l’affaire de Séfou Fagbohoun seul. Naturellement, ce n’est pas acceptable. Le droit ne permet qu’on enferme quelqu’un qui a mal géré son propre bien. Si l’Etat a sa part dedans, il y a des voies légales pour l’amener à rembourser. Mais on l’arrête sans l’ordre de la justice et sur simple décision du directeur de cabinet du chef de l’Etat. Il fait deux ans de garde à vue. Je ne sais comment on peut appeler ça. Mais c’est ce qu’on a combattu dans ce pays. Même le général Kérékou ne faisait pas ça lui-même sous la révolution. Personne ne peut trouver trace d’un écrit du directeur de cabinet de Kérékou donnant un tel ordre. On avait compris que c’était de l’injustice et nous étions tous soudés au sein du parti.
Il n’y avait rien à reprocher à votre président dans l’affaire Sonacop ?
La présomption d'innocence est une chose contre nous tous. On est venu au pouvoir, et il se fait qu’on m’a raconté plein de chose sur un monsieur. Le droit permet au moins que vous ne passiez pas votre passion sur les autres. C’est son droit de soupçonner Fagbohoun sur la base de ce qu’on lui a dit. Mais ce n’est son devoir de l’arrêter de façon arbitraire. Il y a des voies pour l’entendre. Aujourd’hui, je suis fondé de dire que c’est de l’injustice. Il y a eu du totalitarisme. La justice qui a été saisie du dossier a prononcé un non lieu. Il est en liberté.
Alors ?
Vous ne devinez pas que c’est des problèmes que Yayi nous entasse là pour les générations à venir. Aujourd’hui quel est le statut définitif de la Sonacop ? Elle pour qui ? Fagbohoun ou l’Etat ? Le monsieur a gagné son procès. Même le juge le plus méchant ne peut pas le condamner. Puis que vous l’avez dépossédé d’un bien. Attendez-vous qu’il aille à la justice un beau matin. Tôt ou tard. Il ne peut pas laisser tous ses biens. Ce n’est pas que la Sonacop qu’on lui arraché. Il y a aussi ses terrains dont il possède des titres de propriété privée. Malgré la décision de justice, les gens sont en train de construire sur ça. Nous ne sommes plus dans un Etat de droit. Un jour le chef de l’Etat s’en ira. Mais la justice sera toujours là, puisque c’est une institution. Le droit a été dit, mais Yayi dit de continuer à construire sur ses terrains. Si c’était Kérékou on aurait déjà appliquer cette décision.
Cette affaire date pourtant de l’époque du général Kérékou.
Si c’est Kérékou qui a initié pourquoi il n’a pas arrêté Fagbohoun ? C’est qu’il n’ y avait pas de quoi arrêté. Il ne s’agissait pas des malversations. Je suis à 100% que si on interroge Yayi Boni, il va reconnaître que sur beaucoup de points on lui a menti. L’acte étant déjà posé, il est obligé d’assumer en tant que Président de la République. Il ne pouvait plus se dédier. Je crois que l’amitié qu’il cherche aujourd’hui auprès de Fagbohoun participe de sa volonté de corriger quelque chose.
A vous entendre, vous semblez dire que le Madep gêne le chef de l’Etat
Ce parti le gêne.
Il a dans son gouvernement deux ministres issus de votre formation
C’est clair que le Madep n’a pas accordé. Nous nous sommes réunis sur les cas de François Abiola et de Kint Aguiar. Il y a eu des décisions. Le parti n’est pas représenté au gouvernement.
C’est toujours l’ambiguïté surtout avec les dernières déclarations du ministre de la fonction publique
Si Kint se retrouve là-bas, pour moi, c’est pour d’autres considérations et il ne faut mettre ça dans la logique de l’entrée au gouvernement. Je dis non.
Le parti est divisé
Il n’y a pas eu division. Les dernières déclarations dont vous parlez constituent le propre du régime du Changement. Le Madep a une position. Que certains membres entrent au gouvernement, c’est une aventure individuelle. Le président du parti l’a dit et répété. Il a été chez Yayi et le lui signifier. L’instance du parti a décidé de l’inopportunité de son une entrée au gouvernement. Il est sorti et a signé un communiqué. A partir de ce moment le débat est clos. Ce que le pouvoir cherchait, c’est une couverture du parti, sinon qu’il avait déjà négocié son affaire avec les intéressés. Abiola était déjà là-bas. La preuve est que quand le président a été reçu par le chef de l’Etat, ce dernier lui a dit de lui proposer des noms en mettant Kint et Abiola sur la liste. Cela signifie, a dit Séfou fagbohoun, que tu avais déjà choisi tes gars. Il ajouté Abiola n’est pas dans notre compte d’ailleurs. Et c’est peut-être là que je fonde l’ambiguïté qu’on l’impression d’avoir avec Fagbohoun, vis-à-vis de Kint que vis-à-vis de Abiola.
D’entre les deux qui était plus proche de Fagbohoun ?
Abiola était juste un frère de région alors que Kint Aguiar est un responsable très proche du président. Ils partageaient des secrets
Quelle appréciation faites-vous alors de la décision de Kint d’aller au gouvernement ?
Certes, il est le secrétaire général. S’il est allé là-bas, pour moi, il n’ y a pas de polémique à avoir là-dessus. Il peut être au sein de l’Exécutif sans dire qu’il représente le Madep. Si la base avait décidait autre chose que le sommet, je vous assure que le soutiendrais, puisqu’il méritait de nous représenter. Politiquement c’était l’un des rares cadres du parti qui n’avait pas de base politique. Mais il avait ce dévouement. Il faut comprendre qu’il atteint un âge de sa vie, où il a besoin d’un souffle. Un peu malade, il commence par avoir des problèmes de santé et on dirait que le sort s’acharnait sur lui. Je jure que face à ces éléments je l’aurais soutenu. Mais, c’est un principe de parti. Personnellement je suis heureux pour lui.
Comment se porte le Madep après tout cela ?
Il se porte bien.
Et le G4 ?
Il n’ y aucun problème. Moi j’ai été rapporteur des « G » et « F ». Tous les partis représentés participent de bout en bout aux débats. Le Madep est parfois à la base de certaines initiatives. Pas mal de réunions des « G » et « F », se tiennent au siège du parti. Tout le groupe se porte bien.
Vous n’aviez aucune inquiétude avec tout ce qui se passe à l’Assemblée ?
Le G4, c’est un groupe de quatre partis, les plus grands d’ailleurs. Nous n’avions pas fait un congrès de fusion. Chacun reste dans son parti et nous composons une certaine discipline. Je crois que jusqu’à présent ça a très bien fonctionné. Très bien. Le principe a jusque là marché. Si vous faites allusion à un parti, c’est à l’Assemblée. Mais comprenez que c’est des périodes qu’on doit traverser. Il arrive que l’on fasse un choix stratégique qui est contraire à sa propre conviction. C’est pour faire traverser une tempête au parti.
La candidature unique au sein du groupe
Nous n’avions pas encore décidé. Si on en décidait on va en parler.
2011 on sent déjà la fièvre et on suscite la candidature de Bio Tchané. Ce n’est pas trop tôt ?
Vous faites allusion à ce qui s’est passé à Dassa le week end dernier. C’est des jeunes qui se sont retrouvés pour dire qu’ils veulent envoyer des messages à Bio Tchané et ils ont invité ses proches. Mais vous aviez ce que cette sortie a suscité. Le ministre Fagnon a réagi par une marche pour dire que cela ne va plus se passer dans cette ville. Il ne veut pas que personne tienne une rencontre pour un autre candidat en dehors de Yayi Boni. C’est grave. Où allons nous ? Ce sera alors le début des interdictions et des violences Je parie que s’il fait il y a des régions plus violentes qui risquent d’interdire aussi que son candidat tienne des meetings. Il y des régions contre lesquelles on a lutté pour dire de ne pas faire de leur cité une citadelle ou personne ne se réunit. Et leur leader politique a tous fait pour que tout le monde puisse venir tenir sa réunion. C’est Porto Novo. Ces gens sont acquis à Houngbédji depuis. Quand les élections arrivent, ils interdisent qu’on mette les banderoles, mais j’ai connu la bataille que HGoungbédji mène personnellement pour que les gens puissent tenir leur rencontre. Ce n’est qu’une réunion qui a provoqué ça là. Et les portraits, qu’est-ce que ça va donner ?
Vous avez des craintes ?
Vous, vous n’en avez pas ? Je vous dis que j’ai des craintes profondes. Et avec ce que j’ai vu je mes suis dit que si tous les Béninois ne se lèvent pas pour condamner ça, nous irons droit à la violence. Quand le feu déclenche, on ne sait pas quel ravage ça va faire. Il vaut mieux arrêter les fous qui ne savent pas à quel prix on acquis la démocratie.
La 5ème législature, quelle image renvoie-t-elle ?
La conduite du parlement béninois n’a jamais été aussi catastrophique pour les quatre législatures passées. Idji Kolawolé a fait quatre ans, nous n’avions jamais connu ce qui se passe. Adrien Houngbédji était passé, il n’ y avait pas autant de problèmes. Même affolé sur certains sujets, il sait revenir en de meilleurs sentiments et ça passe rapidement. Mais depuis le début de cette législature, c’est des crises jusqu’ aujourd’hui. Je ne sais pas si en prenant place au perchoir, le président de l’Assemblée nationale se rend compte que la majorité des députés ne l’acceptent pas. Le jeu n’est pas décrispé et je ne sais pas si les députés vont peuvent apprendre grande chose en matière de pratique parlementaire. C’est en tout cas, la législature qui a le moins travaillé. Elle ne pourra battre aucun record, parce qu’on passe le temps dans les calculs politiciens. Ça ne va pas du tout. Je ne suis pas à l’intérieur, mais à entendre ceux qui sont là-bas, ce n’est pas ce qu’on attendait. Mais cela reflète ce que veut le chef de l’Etat. S’il veut il peut fermer le parlement béninois, puisque c’est lui qui commande l’armée et tout. Mais s’il veut qu’il y ait une société démocratique il y en aura.
Réalisée par Fidèle Nanga
Transcription Djibril Ibrahim
Assemblée nationale
06-05-2009 03:03
Au début de la désignation du reste des membres de la Haute Cour de justice, la présidente de la Renaissance du Bénin (Rb) n’est pas allée du dos de la cuillère pour attaquer ouvertement les députés des G4, G13 et Force-clé qui ont boycotté la séance. « On a besoin de leur présence pour continuer les travaux.
Monsieur le président, la Cour constitutionnelle nous a donné le plein droit de désigner les autres membres de la Haute Cour de justice. D’ailleurs, on a un délai pour le faire. J’attends l’un d’entre eux qui appellera mon mari ou mon fils Léhady pour dire que maman nous a encore trahis », a-t-elle déclaré. Elle a été très tôt appuyée par son bras droit, Epiphane Quenum, qui a tenu les mêmes propos contre les G et F.
Dans l’hémicycle, il y avait les députés-Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent), ceux de la Rb, Louis Vlavonou du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), membre du G4 et Edmond Agoua du G13.
Etaient présents hier 33 députés. Avec les procurations, on notait 49 votants pour désigner les représentants à la haute Cour et dans les parlements régionaux.
Les résultats des votes se présentent comme suit :
Haute cour de justice
Janvier Yahouédéou (Fcbe)
Benoît Degla (Fcbe)
Eric N’da (Fcbe)
Louis Vlavonou (Madep)
Paulin Tomadaga (Rb)
Edmond Agou (G13)
Parlement Cedeao
Marie-Ange Leroux (1er titulaire)- Rb
Epiphane Quenum (suppléant)-Rb
Bada Georges (2e titulaire)-Rb
Justine Chodaton (suppléante)-Rb
Parlement panafricain
Rosine Soglo(Rb)
Cpi Uemoa
Firmin Biokou (Madep)
Alors que les membres de l’intergroupe G et F avaient décidé de boycotter la plénière d’hier, certains de leurs membres étaient pourtant à l’hémicycle. C’est le cas des députés de la Rb et des honorables Louis Vlavonou du Madep et d’Edmond Agoua du G13. Si au départ leur présence était diversement appréciée, il est désormais dans l’esprit de tout un chacun des Béninois qu’elle n’était pas sur un simple coup de tête. Puisque à la fin, en plus des députés susmentionnés, Paulin Tomanaga de la Rb ont pu se faire élire pour siéger à la Haute Cour de justice. Une situation qui révèle la cacophonie qui règne désormais au sein des G et F.
Jules Yaovi Maoussi et Ismael Kèko
Haute cour de justice et Parlements régionaux : Liste exhaustive des députés désignés (La Rb et le Madep rattrapent le train pour l’opposition)
Écrit par Aube Nouvelle du 06/05/2009
Après moult tergiversations sur fond de tractations politiques, les députés de la cinquième législature, en l’occurrence ceux de l’opposition non déclarée, ont fini par procéder, hier mardi, à l’hémicycle à la désignation de leurs représentants à la Haute cour de justice et dans les parlements régionaux. Cette démarche constitutionnelle, quoique à polémiques, est intervenue après celle qui a consacré au cours du mois de mars dernier la désignation des représentants de la mouvance parlementaire.
Enfin la délivrance pour les honorables députés de la mouvance et de l’opposition ? On peut, toutefois, répondre par l’affirmative. Et pour cause, conformément à l’ultimatum fixé par la Cour constitutionnelle présidée par maître Robert Dossou et qui est venu à expiration hier mardi, les députés de l’opposition non déclarée ont enfin sacrifié à un devoir constitutionnel latent : la désignation de leurs représentants à la Haute cour de justice et dans les Parlements régionaux. La Renaissance du Bénin (Rb) de Rosine Vieyra Soglo et le Mouvement africain pour la démocratie et le progès (Madep) de l’honorable Séfou Fagbohoun se sont taillés la part du lion en l’absence des députés du Parti du renouveau démocratique (Prd), du Parti social démocrate (Psd), de l’alliance Force Clé et du regroupement politique G13 au Parlement. Sans tambour ni trompette et à travers des choix consensuels, les députés Paulin Tomanaga de la Rb, Edmond Agoua du G13 et Louis Vlavonou du Madep ont été désignés par 49 voix pour, 0 contre et 0 abstention pour représenter l’opposition non déclarée à la Haute cour de justice. Ils vont enfin s’associer à leurs collègues Erick N’da Kouagou, Janvier Yahouédéou et Bénoît Comlan Dègla qui ont été désignés, qu’il vous souvienne, en mars dernier par 41 voix pour, 0 contre et une abstention pour le compte de la mouvance présidentielle. C’est par les mêmes suffrages (49 voix pour, 0 contre et 0 abstention) que les députés de l’opposition non déclarée devant siéger au sein des Parlements régionaux ont été désignés. Ils sont au total quatre (4) : Georges Bada et Marie Ange Leroux de la Rb pour la Cedeao, Firmin Biokou du Madep pour l’Uemoa et Rosine Vieyra Soglo, présidente de la Rb, pour le Parlement panafricain. Ils s’ajouteront, dès lors, à leurs collègues de la mouvance déjà désignés que sont Eloi Aho, Luc Da Matha Sant’Anna, Djibril Débourou, Benjamin Ahounou, Daouda Tapkara, Boni Tessi et Victor Dagnon. C’est dire alors que l’effectif des députés devant represénter le parlement béninois à la Haute cour de justice et dans les Parlements régionaux est au complet. Les députés, après la rencontre d’hier, se retrouveront jeudi prochain pour aborder d’autres sujets inscrits à l’ordre du jour de cette session.
Serge-David ZOUEME
Transhumance politique au Parlement : Louis Vlavonou lâche le Madep
6 mai 2009
Le très respecté ancien douanier du Mouvement Africain pour la Démocratie et le Progrès et deux fois déjà élu député l’honorable Louis Vlavonou s’est négativement illustré hier mardi 05 mai 2009 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Parce qu’à la Renaissance du Bénin, on lui a proposé de l’envoyer siéger à la Haute Cour de Justice, il a lâché les siens.
On s’achemine vers un nouveau spectacle dans le parti de l’homme d’affaire Séfou Fagbohoun. Alors que personne ne peut dire sans se tromper la position de l’honorable Firmin Biokou dans la Madep depuis son entrée à l’Assemblée nationale, c’est le cas Louis Vlavonou qui préoccupe depuis hier. Au niveau de l’état major du parti de Séfou Fagbohoun comme dans tout l’intergroupe G 4, G 13 et de Force Clé. Parce que l’intéressé est passé outre et contre toute attente les recommandations de ténors de l’opposition non déclarée. Tous ces camarades ont vidé l’hémicycle et il était le seul aux côtés des députés de la Renaissance du Bénin qui ont déjà pris fait et cause pour les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Selon une source proche de ses anciens partenaires, l’ancien ministre de la jeunesse et des sports Valentin Aditi Houdé qui a vite su le dol, l’a interpellé et lui a rappelé la consigne de boycott de la plénière d’hier prévue pour obliger l’Assemblée nationale à désigner au plus tard ce jour mercredi 06 mai 2009 le reste des représentants de l’institution à la Haute Cour de Justice et dans les parlements régionaux. Parce que les Fcbe ont déjà pourvu à leurs postes compte tenu des souhaits de la Cour constitutionnelle dans le cadre du règlement du contentieux minorité-majorité. Face à la situation, les députés de l’intergroupe G 4, G 13 et de Force Clé ont estimé que la haute juridiction n’a pas vraiment dire le droit et c’est un simulacre et résolution plutôt tendancieuse qui a permis à la Cour constitutionnelle de donner raison au groupe qui se disait minoritaire. Et l’ultimatum qui a suivi la dernière décision les a rendu tous froid et ils ne veulent pas céder aux injonctions de cette juridiction qui, selon nombre d’entre eux, n’est plus impartiale. Face à cette situation où on les oblige à pourvoir aux trois places vides pour permettre à la Haute Cour de Justice d’être enfin opérationnelle ou dans un autre cas la Cour constitutionnelle le ferait à leur place, l’ensemble des députés concernés par cette situation ont préféré ne pas céder. Même s’ils savent que leurs collègues de la Renaissance du Bénin sont déjà acquis à la cause du changement. Ce sont ceux-là qui viennent de convaincre le député Madep Louis Vlavonou à leur cause. Ce dernier a été retenu pour représenter le groupe parlementaire Add Nation et Développement de Mme Rosine Vieyra Soglo à la Haute Cour de Justice. Et l’intéressé qui n’a pas pris le soin d’en informer les siens, a mordu à l’hameçon.
Vlavonou gardé en otage dans le bureau de Rosine Soglo
Quand le pot-au-rose a été découvert, les coups ce fils fusaient de partout hier pour comprendre les motivations du député Louis Vlavonou. Selon les mêmes sources, c’est depuis Adja Ouèrè qu’on a tenté en vain de le joindre. Plus tard, ce sont ses collègues du Parti du renouveau démocratique (Prd), du G 13 et de Force Clé qui croient qu’il était l’un de ceux qui ne peuvent pas se comporter de cette façon qui l’ont appelé en vain. Des émissaires ont été dépêchés en urgence au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo vers 20 heures pour le contacter sans suite. En ce moment, il était enfermé dans le bureau de la présidence de la renaissance du bénin où tout échange avec l’extérieur lui est refusé. Tous ses portables ont été coupés. Personne ne pouvait le joindre. Pendant plus d’une heure trente minutes, il est jalousement sous haute surveillance. Certains soldats sont mis à profit pour éviter qu’on circule devant le bureau de Rosine Vieyra Soglo.
Jean-Christophe Houngbo (Br. Ouémé/plateau)
Après le forcing d’hier pour désigner les députés dans les structures : L’impossibilité de pourvoir à tous les postes
6 mai 2009
Les députés Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui avaient mis tout en œuvre pour pourvoir à tous les postes vacants à la Haute Cour de Justice et dans les Parlements régionaux, sont passés à côté.
S’il est dans une certaine mesure possible d’installer enfin les membres de la Haute cour de justice, ce n’est pas le cas pour l’envoi d’une liste de députés au Comité interparlementaire de l’Uémoa et dans le Parlement panafricain. Parce que l’Assemblée nationale de la cinquième législature n’a pas encore le nombre requis de ses représentants. En effet, après le forcing d’hier dû à l’injonction de la Cour Constitutionnelle, il faut forcément attendre les députés des autres tendances politiques. Ce qui n’est pas possible par ces temps qui courent. Ils ont vidé hier l’hémicycle et n’entendent pas céder à l’injonction de la haute juridiction. Ainsi, il reste deux députés à désigner pour le Comité interparlementaire de l’Uémoa et pour le Parlement panafricain. Pour ce dernier cas, c’était le député Ismaïel Tidjani Serpos qui se joignait au groupe pour faire le nombre. On ne sait pas ce qu’il fera dans la situation actuelle.
J-C H (Br.Ouémé-Plateau)
Transparence des élections de 2011 : Lazare Sèhouéto relève les pièges de la Lépi
6 mai 2009
http://benininfo.com/lematinal_web.htm
L’honorable Lazare Sèhouéto et Force clé persistent et signent. La loi sur la Lépi et le Rena telle que voté par l’Assemblée nationale avant hier ressemble à un coup de force. Le député et les siens ont fait une déclaration hier pour dénoncer cette situation de fait. Lazare Sèhouéto profite pour mettre à nu les insuffisances notoires de ladite loi. Lire ci-dessous l’intégralité de la déclaration du bureau politique de Force clé à cet effet.
L’Assemblée Nationale a voté, le lundi 4 Mai 2009, une loi relative à l’organisation du Recensement Electoral National Approfondi (Rena) et à la mise en place de la Liste Electorale Permanente Informatisée (Lepi). Les députés Force Clé, en accord avec les orientations du Bureau Politique de leur formation politique, se sont activement engagés pour la prise d’une telle loi qui constituerait une avancée majeure. Mais il y a des avancées fictives et des avancées qui vous conduisent dans le gouffre. C’est bien le cas de la loi votée, car elle contient des dispositions de nature à empêcher l’utilisation de la Lepi en 2011. L’aspiration de notre peuple à faire des avancées réelles et des avancées qui sauvegardent notre démocratie, encore une fois, a été piégée, dévoyée.
De quoi s’agit-il ?
En s’engageant depuis 1999 dans la dynamique visant l’établissement de la Lepi, les démocrates sincères voulaient éliminer les fraudes. Déjà introduite en 1991, aux moyens des résultats proclamés depuis le Ministère de l’Intérieur plongé dans l’obscurité, la culture de la fraude s’est progressivement enracinée et corrompt tout notre système électoral. C’est pourquoi, il était et reste vital de voter une loi qui rende réalisable la Lepi, tant au plan juridique que technique. Mais il a été aisé de constater que ceux qui ont fondé et entretiennent leur vie politique grâce à la culture de la fraude, ont jeté les masques : ils ont fait feu de tout bois, pour faire passer en force une loi, qu’ils ont rendue eux-mêmes inapplicable, si l’on tient compte des délais qui nous séparent des échéances de 2011. Devant l’opinion, ils singent les défenseurs de la Lepi, alors qu’ils en sont de résolus fossoyeurs. C’est pourquoi, après toutes les vaines tentatives d’explication et d’amendement, les députés Force Clé ont décidé de ne pas participer à cette mascarade et à cette insulte à l’intelligence du peuple béninois. Il s’agit de voter une Lepi, issue d’un consensus entre les acteurs et non d’une Lepi obtenue de force, par la corruption de certains députés et des manœuvres malsaines. Il s’agit de voter une Lepi que l’on peut mettre en place pour organiser les élections de 2011 au moins et non d’un ornement pour se donner bonne conscience. La loi telle que votée le lundi 4 Mai 2009 interpelle tous les démocrates, de par les nombreux pièges qui y ont trouvé refuge.
Où se situent les pièges ?
En dehors des dispositions concoctées pour assurer le contrôle de l’Etat-Fcbe sur tout le processus, il y a des questions vitales qui conduiront au blocage de la mise en place du Rena et de la Lepi, au plan organisationnel et au plan technique, si rien n’est fait pour améliorer la loi prétendument « votée à l’unanimité moins une abstention ». En voulant enregistrer la couleur des yeux, la couleur des cheveux, le teint, la taille, etc., données parfois très variables, mais qui ne garantissent pas plus de fiabilité que les empreintes digitales capturées par des moyens électroniques, que veulent-ils ? Que veulent-ils en voulant faire capturer les empreintes des dix doigts de la main au lieu de deux doigts ? Rallonger inutilement les délais et les coûts, en comptant sur d’hypothétiques « bailleurs de fonds », comme si ces derniers devaient utiliser les ressources de leurs contribuables pour financer des irrationalités. En prévoyant pour le recensement et pour l’enregistrement des citoyens un délai de 90 jours, alors qu’il en faut le double, que visent-ils ? Faire de l’économie ? Non ! Ils préparent le désordre et la confusion qui vont conduire, dans l’improvisation et la précipitation, soit à des opérations illégales ou à des décisions de prorogation de délai, non encadrées par la loi. En rendant certaines données obligatoires, par exemple, les coordonnées Gps des centres et bureaux de vote qui n’existent pas a priori, que veulent-ils ? Pourquoi exiger casiers judiciaires et certificats de nationalité dans le cadre du recrutement des agents de recensement et des agents d’enregistrement évalués à plus de trente et cinq mille (35 000) personnes ? Quel tribunal au Bénin, peut-il délivrer en moyenne 10 000 casiers judiciaires et 10 000 certificats de nationalité, en deux semaines et avec quelle fiabilité ? Il s’agit-là de quelques uns des embuscades divers, insidieusement et cyniquement introduits sur le parcours d’ici à 18 mois, délai au-delà duquel, ils nous feront constater, avec de faux airs de désolation, qu’il ne serait plus possible d’utiliser la Lepi pour les élections de 2011 ! Le cynisme politique a des limites. L’Etat Fcbe et ses complices ne veulent pas d’élections transparentes et pacifiques. Ils veulent le pouvoir à tout prix, même s’il leur faut faire basculer le pays dans la violence. Nous ne pouvons et nous ne devons pas le permettre. Nous en appelons au sens de l’Etat du Président de la République, afin qu’il demande une deuxième lecture de cette loi, sauf s’il est commanditaire ou complice de ce complot contre le Peuple ! Aux partis politiques et aux organisations de la société civile, nous demandons de faire front afin, qu’en tout état de choses, ils préviennent et déjouent ce plan machiavélique contre la transparence des élections en 2011.
Enfants du Bénin, debout !
Fait à Cotonou, le 5 Mai 2009
Le Bureau Politique de Force Clé
Séjour au Bénin du président de la Boad : Ce que Bio Tchané a dit aux « Zemidjans »
6 mai 2009
« 2011 c’est encore loin. Mais si vous avez des intentions, soyez en train d’y réfléchir et d’y travailler. En son temps, on verra », c’est ce qu’a déclaré ce mardi 6 mai 2009, le président de la Boad Abdoulaye Bio Tchané aux conducteurs de taxi-moto ou zémidjans du Camp Marié à côté de la morgue de Cotonou, en réponse à une question sur sa candidature en 2011.
De passage au Bénin dans le cadre de la signature de l’accord de prêt relatif au bitumage de la route Djougou-Ouaké-Frontière du Togo, Abdoulaye Bio Tchané a en effet effectué une descente surprise aux Zemidjans présents souvent dans le kiosque à situé à côté de la morgue de Cotonou. Même si au cours d’une conférence de presse, l’intéressé a semblé encore garder le suspense, cette visite à priori banale est une véritable stratégie de candidat aux prochaines présidentielles de 2011. Véritable point stratégique qui permet de prendre le pouls de l’opinion sur les questions de l’actualité, cette place est en effet un microcosme de la société béninoise. Ce n’est donc pas un endroit anodin. Et la visite de celui qui est présenté de plus en plus comme le prochain challenger de Yayi Boni en 2011, est interprété comme une manière pour lui de se rapprocher des populations et d’être en contact direct avec son futur électorat. D’autant plus qu’on a du mal à concevoir qu’un homme de sa trempe puisse être obligé de descendre personnellement dans un kiosque pour acheter des journaux. Avec cette nouvelle stratégie, Abdoulaye Bio Tchané n’entend visiblement pas laisser le terrain libre à ses adversaires politiques.
C.A.
Après sa démission du G13 : Gbadamassi veut créer son parti politique
Écrit par Le Matin du 07/05/2009
Les militants et les sympathisants Rachidi Gbadamassi sont à pied d’œuvre pour la réalisation du rêve du député. Celui de mettre sur pied son propre parti politique à Parakou. Mais déjà, cette initiative divise les jeunes de la localité.
Sans doute, l’honorable Rachidi Gbadamassi est décidé à divorcer avec ses amis du G13 et de l’Upr. Non seulement ses proches à Parakou se sont lancés dans une vaste campagne d’intoxication à l’endroit de la base de l’Upr mais également ils sont en train de poser les bases de la création d’un nouveau parti politique. Cette situation qui prévaut actuellement dans la cité des Koburu divise les jeunes. Certains proches de l’honorable Gbadamassi ont déjà reçu de promotion et tandis que d’autres sont sur la liste d’attente. Des rencontres d’échanges et des opérations de charme sont les moyens utilisés par ces jeunes parakois qui ont probablement senti en à la création de ce parti une nouvelle activité porteuse. Mais tous les jeunes proches du député ne semblent pas acceptés cette nouvelle option de leur leader. Ces derniers ont le soutien de plusieurs barons du G13 pour qui Parakou compte beaucoup. Ils multiplient actuellement les contacts avec certains jeunes de la ville pour voir quelle stratégie adoptée. De sources dignes de foi indiquent que l’honorable Issa Salifou et son homologue Rachidi Gbadamassi seraient en train de faire l’inventaire de leurs militants et sympathisants à Parakou. Du coup, l’honorable Rachidi Gbadamassi multiplient les appels téléphoniques et les promesses à l’endroit de ses militants. Quand à l’honorable Issa Salifou, certains jeunes se sont rapprochés de lui pour savoir sa position vis-à-vis de la démission de son ami d’hier. Et c’est là qu’il aurait souhaité savoir ceux qui sont réellement acquis à sa cause.
Venceslas OLOWO (Borgou-Alibori)
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Publié le 29 avril 2009
Ça va très mal à la Caisse nationale de la sécurité sociale (Cnss). La gestion du directeur général de cette institution étatique suscite beaucoup de remous au sein des travailleurs. ” 5 millions de Francs Cfa de salaire mensuel, 400.000Fcfa de frais de logement par mois endossés par la Cnss et plein d’autres primes illégalement perçues, le Dg/Cnss, Monsieur Gabriel Ousmane-Moussa vit dans un luxe insolent qui conduit l’institution à la ruine ” selon les propos de M. Paul Hounguèvou, secrétaire général du Syndicat national des agents de la Caisse nationale de sécurité sociale (Synass/Cnss). Après des révélations époustouflantes sur la gestion de cette structure étatique, Paul Hounguèvou s’est prêté à nos questions et donne 48 heures au Dg pour déposer sa démission.
L’Evénement Précis : Comment se porte le Synass/Cnss que vous dirigez aujourd’hui ?
Paul Hounguèvou : Disons que le Synass, entendez Syndicat national des agents de la Caisse nationale de sécurité sociale est un vieux syndicat né depuis 1974, qui vit et qui fait son chemin. C’est un syndicat responsable qui parle très peu. Mais lorsque le Synass est à bout de souffle par rapport à la gestion de la maison, il sort de son mutisme et porte l’information sur la place publique.
Depuis quelques jours, il y a des informations qui sont distillées dans la presse et font état de ce qu’il y a une mauvaise gestion des ressources de l’institution ; mais curieusement, votre syndicat n’a rien fait pour éclairer l’opinion publique. Qu’est-ce qui se passe exactement au niveau de la Cnss ?
Je vous remercie pour cette question. Il faut dire que c’est vrai qu’on s’apprêtait pour sortir et dénoncer les choses. Mais quand vous êtes dans un environnement comme celui-ci, il faut faire très attention et savoir si ce que vous voulez faire sortir est suffisant pour que cela intéresse l’opinion publique. Maintenant, cela fait une coïncidence puisque les journaux se sont mêlés de la situation et ont même fait des interpellations au niveau du syndicat. Je crois que c’est de bonne guerre. Maintenant, revenons-en à votre question pour parler de ce qui se passe. Ce qui se passe, c’est que cette maison là, je ne sais pas si ce sont les fonds qui sont dans les comptes bancaires qui font la convoitise des uns et des autres pour qu’on ne nous laisse pas diriger librement. Les Directeurs généraux qui viennent officier dans l’institution sont toujours nommés de l’extérieur malgré la pléthore de cadres qualifiés que nous avons. Qu’il vous souvienne qu’en octobre 2006, lorsque le Dg, monsieur Gabriel Ousmane-Moussa avait été nommé par l’ex ministre de la fonction publique, M. Emmanuel Tiando, j’étais monté au créneau par la presse télévisée pour dire que le syndicat ne peut plus permettre qu’on perpétue les anciennes pratiques. Et nous avions dit que si c’est dans le souci de mieux gérer, il n’y a pas de problème. A son arrivée, nous lui avions réitéré de façon sévère, notre position pour que la maison soit vraiment bien gérée. Parce que notre politique est que nous avons plein de cadres dans la maison et nous pensons qu’on peut les laisser gérer comme cela se passe partout ailleurs dans les structures techniques. Mais, l’Etat ne nous suit pas et nomme toujours des gens de l’extérieur. Mais ce monsieur, je veux parler du Dg actuel, qui nous a fait des vœux de gestion vertueuse a oublié tout ceci. C’est un monsieur qui aujourd’hui est à près de, tenez vous tranquille ,5 millions de Francs Cfa par mois. Au-delà de cela, il est sous contrat avec l’administration générale des finances, un contrat dont le montant s’élève à près de 5 millions de Fcfa parce qu’il aurait déclaré qu’il est à près de 4 millions quand il était à la Bibe, d’où on l’a débauché, alors même que d’après nos investigations, il a purement et simplement menti à ce propos, contrairement aux documents de déclaration que la Bibe a envoyés à la Cnss relatifs au paiement des salaires de son personnel. Dans le même temps qu’il est déjà à 5 millions par mois, il est logé dans un bâtiment loué à 400.000Fcfa le mois. Il se permet également de faire des frais d’électricité et accessoires de maison à 200.000Fcfa le mois. Par exemple, pour le seul mois de juillet 2008, notre Dg, pour la seule consommation du Gsm, il a fait 1 million de Fcfa pour la communication. Cela, c’est du gigantisme que nous ne pourrons tolérer. Il se permet, parce que l’argent est à sa disposition, de faire des appels d’offre sur l’achat d’un véhicule 607 toute option que les gens n’ont pas pu prendre à 40 millions. C’est là que nous avons commencé par taper du poing sur la table. Et là où il a franchi le rubicon, en Août dernier, il s’est alloué des primes qui s’élèvent à environ 800. 000Fcfa et ce mensuellement en complément de ce que le conseil d’administration lui a attribué. C’est cela qui a fait que je suis sorti de mon mutisme parce que je ne sais pas là où il va s’arrêter. Et sur cette base là, j’ai saisi le conseil d’administration qui lui a coupé ces primes faramineuses et lui a fait payer ce qu’il a déjà touché. Moi je crois ce n’est pas normal de continuer à faire de n’importe quoi avec l’argent tout simplement parce qu’il est disponible alors que les pensionnaires de la caisse se plaignent.
Vous venez de révéler des faits extrêmement graves ; Que fait alors le Synass/Cnss, votre syndicat pour rétablir l’ordre qui est en train d’être troublé ?
Il faut dire que le Synass s’est résolument engagé à aller jusqu’au bout dans l’assainissement de la gestion de cette maison. La première action d’abord, c’est une action solidaire de l’ensemble du bureau directeur de Synass. J’ai convoqué une réunion de crise le mardi 14 avril dernier et le lendemain, j’ai fait une assemblée générale du personnel. Si vous prenez aujourd’hui n’importe quel agent de la Cnss, il vous dira qu’il est fatigué de ce monsieur. Nous voulons profiter de cette sortie médiatique pour demander au Président de la République, qu’on vienne éjecter ce monsieur de notre maison puisque trop c’est trop. En tout cas, si on ne le fait pas, nous sommes prêts par tous les moyens possibles pour qu’il parte. Il y a dans cette maison, des cadres avérés formés dans les plus hautes écoles de sécurité sociale qui peuvent bien gérer la Cnss. Au moins, eux, ils ne voleront pas. Il faudrait qu’on sache aujourd’hui que les fonds qu’il y a ici, sont pour les travailleurs notamment les retraités et il ne faudrait pas les spolier. C’est pour cela que nous nous battons. Il y avait eu l’affaire tonitruante de vente de parcelles de la caisse connue de tous ici. Je pense que nous avons mené le combat et aujourd’hui, cela est devenu un acquis pour nous.
Justement par rapport à cette affaire de parcelle de la caisse vendue à coup de milliards, où est ce qu’on en est actuellement puisqu’on n’entend plus rien ?
Il faut dire que le problème qui se pose sur ce dossier aujourd’hui, dès lors que c’était acheté en son temps, on avait dit que c’est exorbitant. Maintenant, c’est devenu un patrimoine de la caisse. Entre temps, lors du sommet de la Cen-Sad, la Libye a éprouvé le désir de prendre le terrain à 5 milliards. Nous avons perdu autour de 400 millions environs parce que c’était autour de 5 milliards 400 millions environs. Maintenant qu’on l’a vendu et on a même pris la peine de sortir le titre de propriété, on attend que les fonds rentrent dans les caisses de la Cnss. On craignait la sortie de cette immobilisation de nos documents parce qu’il fallait prendre la contrepartie avant de le laisser, mais, sur le bilan de 2007, le Dg s’est permis de sortir le bien mais sans encaisser en retour, la contrepartie et le bien a disparu. N’eût été notre vigilance pour attirer l’attention du conseil d’administration sur ce document, le dossier n’aurait pas suscité ce tollé général. A la date d’aujourd’hui, le conseil d’administration a fait une communication au Président de la République pour qu’on nous clarifie si la Libye a réellement payé les 5 milliards. Si oui, qu’on nous les rende. Dans le cas contraire, on va enclencher le processus de réintégration du terrain dans le patrimoine de la Caisse.
A vous suivre, on sent qu’il y a un certain malaise au sein de l’institution ; vous voulez dire alors que le bilan du Dg est entièrement négatif ?
Oui, c’est un bilan vraiment négatif. C’est un monsieur qui est venu et qui fait tout simplement une course effrénée à l’enrichissement. Nous avons entrepris en son temps avec l’ancien Dg, M. Arouna, l’informatisation de la maison pour réduire le délai de liquidation des droits des pauvres pensionnaires. C’est un dossier qui traîne toujours. Pour cette informatisation, nous avons englouti 2 milliards pour qu’on puisse avoir une informatisation digne du nom et à l’arrivée du nouveau Dg, nous lui avons signifié que cela est urgent pour les travailleurs. Mais jusqu’à présent, il ne s’occupe pas de ce dossier. Non seulement il est logé, il lance la construction de la Résidence du Dg avec un luxe insolent alors qu’il est déjà logé. Je dirai qu’il ruine tout simplement la Cnss et nous lui donnons 48 heures pour qu’il démissionne. Il fait une gestion calamiteuse et il ne faut pas se voiler la face pendant que les retraités souffrent. Des gens sont encore à 16.000Fcfa aujourd’hui comme pension minimale et lui se permet tout ça. Il va falloir qu’on arrête.
En parlant des pensionnaires de la caisse, ils souffrent le calvaire avant de rentrer en possession de leurs certificats alors qu’ils sont censés bien traités pour avoir rendu service à la nation ; qu’est-ce qui se passe monsieur le Sg ?
Moi je dis qu’il est vrai qu’aucun service de sécurité sociale n’est parfait, mais on peut mieux faire. Maintenant pour mieux faire, c’est les moyens. Les hommes et les techniciens ne manquent pas. Les finances existent également. Nous avons près d’une centaine de milliards en compte. Qu’est-ce qui empêche qu’on améliore la gestion et quand on est admis à la retraite, qu’à la semaine suivante, qu’on puisse déjà avoir ses droits ? Cela ne peut pas se passer sans un système d’informatisation intégré. Se mettre en réseau et quand on prend le dossier de quelqu’un qui est par exemple à Natitingou, qu’ici à Cotonou, qu’on puisse le prendre et le traiter. Là, le même jour, s’il réunit les conditions, il peut déjà prendre sa pension. Actuellement, on cause inutilement des tracasseries aux retraités et ils tardent à rentrer dans leurs droits. Tout ça, nous pensons que c’est harassant. Le délai de liquidation, c’est vrai qu’on fait un effort pour le raccourcir et on peut faire mieux si on a une informatisation intégrée des données. Les caisses de la sous région et de l’Afrique en général qui sont allées dans ce sens sont aujourd’hui très efficaces. Nous pensons que le Chef de l’Etat doit aussi avoir un regard sur ce dossier parce que cela rentre également dans le cadre de la réduction de la pauvreté qui vise l’atteinte des objectifs du millénaire. On ne peut pas parler de prospérité partagée lorsqu’on gère mal, lorsque par exemple des villas sont construites un peu partout et sont sans preneur et ceci à coup de milliards. Nous avons tout simplement constaté que la mauvaise gestion se perpétue à l’ère du changement et cela nous fait extrêmement mal.
Quelle est alors votre plateforme revendicative ?
A l’instant même, nous voudrions demander au Chef de l’Etat de mettre fin à la nomination des Dg de la Cnss par des gens de l’extérieur à partir de l’actuel Dg. Que désormais, les Dg soient nommés parmi les cadres et les techniciens de la maison formés sur les fonds de la caisse. Il y a par exemple un Dga qui est nommé depuis près de 15 ans. Pourquoi ne pas le nommer en attendant la nomination d’un autre. Qu’on établisse les procédures pour l’appel à candidature des Dg parmi les cadres de la maison. On n’est pas attaché à quelqu’un, mais que ce soit les cadres de la maison qui soient nommés à la tête de l’institution comme c’est le cas à la douane et d’autres sociétés d’Etat. Nous demandons également que désormais, le conseil d’administration prenne la direction de la maison pour que les Dg qui seront nommés puissent réellement être contraints à rendre compte de leur gestion et que la politique ne se mêle plus de la gestion de la caisse. Là, on pourra la gérer comme une entreprise et dans ces conditions, nous pensons que les usagers de la maison seront mieux traités
Que dites-vous en conclusion ?
Je voudrais souhaiter que la sortie médiatique que le Synass/Cnss effectuera ce jour puisse permettre au Chef de l’Etat de nous écouter. Que le ministre de tutelle, Kint Aguiar nous écoute également et que dans l’immédiat, en tout cas, nous demandons qu’en 48 heures, le Dg quitte notre maison. On lui a déjà demandé à moult occasions sa démission et il ne l’a pas fait. Mais lorsque cela ne se fera pas dans les délais que nous demandons, nous même, nous allons engager une série d’actions pour le déposer dans la rue. Et là, les autorités auraient cherché.
Entretien réalisé par Donatien GBAGUIDI
lundi 4 mai 2009, par DP Le Grand Journal
Le 1er mai de chaque année, comme à l’accoutumée, consacre la célébration de la fête du travail dans le monde entier. A cette occasion, les cinq confédérations syndicales les plus représentatives au Bénin, notamment la CSTB, la CGTB, la CSA, la Cosi et l’UNSTB, ont pris depuis de longues années, l’habitude de présenter au gouvernement un cahier de doléances contenant les différentes revendications dont ils souhaitent la satisfaction ou à la rigueur de nettes améliorations. Mais cette année, le constat a été tout autre.
Emmanuel EDYSON
Les différentes confédérations syndicales à l’exception de l’UNSTB ont préféré boycotter la rencontre pour des raisons qui ne sont pas moins légitimes. Les syndicalistes après analyses, ont estimé que le gouvernement actuel imprime plutôt un caractère folklorique à cette cérémonie. De leurs avis, il ressort que le gouvernement n’accorde pas plus de crédit à cette cérémonie, mais un intérêt de simple acte solennel.
Compte tenu des problèmes socio économiques que les travailleurs traversent depuis un certain temps et qui sont liés notamment à la crise financière internationale et des nombreuses revendications qui subsistent et qui constituent déjà un cahier de doléances pour le gouvernement, les syndicalistes ont préféré s’absenter à cette rencontre.
Car pour eux, c’était une occasion de rencontrer les travailleurs afin de réfléchir sur les différents problèmes auxquels ils sont confrontés et les différentes stratégies à mettre en place pour parvenir à des solutions. Selon les syndicalistes, participer à cette cérémonie serait un signe d’approbation de ce folklore qui est devenu un rituel ennuyeux. Alors même que les gouvernants ne réagissent pas comme ceux qui ont souvent reçu des cahiers de doléances. Tout porte à croire que ces cahiers de doléances, une fois reçus par le gouvernement, sont garés aux placards sans la moindre lecture en attendant d’en recevoir une autre l’année suivante.
Un tel geste de la part des syndicalistes dénote de la frustration qui est aujourd’hui à son comble dans le pays. Des revendications demeurent insatisfaites pendant que des milliards qui pourtant pouvaient contribuer à augmenter le salaire des travailleurs sont utilisés pour l’achat de députés à l’Assemblée nationale.
Les organisations syndicales sont désormais toutes sur pied de guerre. Du secteur de la santé au secteur de l’éducation en passant par celui de la manutention portuaire, toutes sont déçues de la gestion de l’actuel régime qui ne cesse de faire des promesses ou des engagements qui ne sont pas respectés.
Les grèves qui paralysent les différentes administrations vont sûrement reprendre cette semaine et pourront connaître une intensité exponentielle d’autant plus que le gouvernement n’adopte aucun comportement qui frise la volonté de négocier afin de mettre fin à cette tension sociale qui, ajoutée à la tension politique qui subsiste déjà.
jeudi 30 avril 2009, par DP Le Grand Journal
La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), après sa tournée qu’elle a effectuée dans tout le pays pour écouter les travailleurs et compte tenu des rapports issus des Assemblées générales lors de la session extraordinaire de son Bureau directeur national le 18 avril dernier a rendu public une motion de grève, signée de la main de son Secrétaire général, dans laquelle il peint le vrai visage du régime de Boni Yayi.
Emmanuel EDYSON
A en croire Gaston Azoua, le pouvoir de Boni Yayi est le type même de ce pouvoir des puissances financières fasciste et démagogique. Et pour cause. L’homme est revenu sur la dénonciation de la non publication des résultats d’audits, audits entrepris dans des sociétés d’Etat dont les véritables pilleurs se sont réfugiés au Parlement sous la bénédiction de l’alliance de partis soutenant le chef de l’Etat.
Pendant ce temps, les pauvres travailleurs en font les frais à travers des licenciements qui ne cessent de pleuvoir dans des sociétés telles que la SBEE, la Soneb, Bénin Télécom SA, Papme, la CBT, pour ne citer que celles-là.
Le responsable syndical a également dénoncé le bradage de certaines sociétés d’Etat que s’apprête laborieusement à faire le gouvernement, notamment : la Sobémap et Bénin Télécom SA, en les privatisant. Il voit à travers cette saison de privatisations tout azimut qui s’annonce, non seulement un retour au Programme d’ajustement structurel qui, a par le passé étalé toutes ses limites, mais aussi une destruction de la base des possibilités de construction d’une économie prospère et véritablement indépendante.
Il a également fait part des attaques répétées contre les libertés qui sont en vogue dans le pays depuis le 6 avril 2006. Il a, entre autres, insisté sur les interdictions de meeting dans les départements de l’Atacora et du Borgou, les attaques contre les libertés syndicales à travers les défalcations sur salaire pour faits de grève, les tentatives de remplacement des grévistes et des fusillades à maints endroits, notamment à l’Université d’Abomey-Calavi, à Ouidah, à Agonvi, pour disperser les manifestants.
Il n’a pas manqué de fustiger le comportement passif et coupable du gouvernement devant l’exécution des nouveaux programmes d’études qui ne cessent d’aliéner la jeunesse dans son élan de connaissance et dans son droit à une éducation de qualité. La grève de 72 heures lancée par la CSTB prend justement fin ce jour et risque de se répéter aussi longtemps que le gouvernement ne prendra pas ses responsabilités. Voilà qui démontre à plus d’un titre, que nous tendons ainsi vers une paralysie totale des différents secteurs de l’administration.
Pascal Todjinou sur « Cartes sur table » :« Le gouvernement bafoue le dialogue social »
4 mai 2009
Le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin(Cgtb), Pascal Todjinou a été invité ce dimanche 3 avril 2009 sur l’émission « Cartes sur table » de Océan Fm, pour se prononcer sur la situation des travailleurs au Bénin, au lendemain du boycott par la Cgtb de la cérémonie de remise des cahiers de doléance au gouvernement.
« A l’avènement du gouvernement en avril 2006, les premières luttes du chef de l’Etat contre la corruption et les ordres de paiement illégaux avaient inspiré de l’optimisme à la Cgtb. On lui a alors accordé plus de 3 ans de trêve sociale. Mais on a compris que ce gouvernement bafoue d’une façon rare le tripartisme et le dialogue social et pense satisfaire les revendications des travailleurs sans les centrales syndicales. Voilà quelques raisons pour lesquelles la Cgtb a boycotté la cérémonie de remise des cahiers de doléances au gouvernement ce vendredi 1er mai ». Ainsi s’exprimait ce dimanche le Sg de la Cgtb et ancien président de la Cena, sur Océan Fm. Au cours de cet entretien, Pascal Todjinou a fustigé l’absence d’une volonté de dialogue franc chez le gouvernement du Docteur Boni Yayi qui manque souvent d’égard selon le Sg, aux responsables des centrales syndicales. « Depuis 2006, le gouvernement nous invite unilatéralement et précipitamment pour des négociations souvent infructueuses et sans aucun mécanisme de suivi. Et on entend après dans les coulisses que plusieurs millions de Fcfa ont été dépensés pour acheter du sandwich et des demi bouteilles de sucrerie. A la Cgtb, on ne veut plus participer à une telle grossièreté », a affirmé Pascal Todjinou. « Mais cela ne veut pas dire que la Cgtb ne remettra pas son cahier de doléances au gouvernement. Loin s’en faut, on le fera dans un bref délai », a tenu à préciser le Sg de la Cgtb.
Parmi les nombreuses revendications de la Cgtb, Pascal Todjinou s’est appesanti sur celles qui en constituent le noyau dur. Il s’agit primo de la question du reversement des agents recrutés sur mesures sociales, des agents contractuels locaux et des travailleurs communautaires. Pour le Sg de la Cgtb, ces catégories de travailleurs doivent impérativement être reversés dans la fonction publique afin que soit mis un terme à la précarité qui caractérise leurs conditions de travail. Deuzio, il y a la revendication touchant au paiement des primes de risques aux agents de santé, en l’occurrence les paras médicaux. « Qu’on soit à Cotonou, à Natitingou ou à Malanville, les risques encourus par tous les agents de santé s’équivalent et il n’y a pas de raisons que ceux de Cotonou par exemple perçoivent 100000 fCfa et que leurs collègues des autres régions du pays soient à 51000 fCfa », a expliqué Pascal Todjinou. En procédant autrement, le gouvernement crée des tensions inutiles dans la pays alors que l’Hôpital départemental de Porto-Novo(Chdo) est toujours paralysé par un mouvement de grève de 3 jours sur 5 chaque semaine. « Ces travailleurs sont d’autant plus fondés dans leur mouvement que cet hôpital est dépourvu même d’une ambulance pour les évacuations sanitaires », a déploré le Sg de la Cgtb. Concernant la question du Smig qu’une centrale syndicale, en l’occurrence l’Unstb entend œuvrer pour porter à 66000 fCfa, Pascal Todjinou affirme que selon leur propre étude, le Smig doit être relevé à 75000 fCfa. « Et c’est à cause de la situation difficile des entreprises au Bénin actuellement que le patronat (et non le gouvernement) et nous, nous sommes limités d’abord à une augmentation de 15% », a confié le syndicaliste. Interrogés sur les rumeurs de division des syndicats, il a affirmé que dans l’unité d’action syndicale, chaque centrale est libre de ses opinions.
« Je refuse de croire ce que j’entends et vois parfois sur le Parlement national », s’est indigné Pascal Todjinou dans son propos liminaire. Que des Hommes d’expériences, des Hommes de haut niveau s’injurient et se donnent des coups de poing sans aucune retenue, comme ils le font dans notre Assemblée nationale, est tout simplement indigne, a-t-il déclaré. « Nous avons élus les députés pour qu’ils soient représentent une institution de contre-pouvoir et non des opposants », a-t-il poursuivi. Sur la question des débauchages, Pascal Todjinou juge incroyable le montant des sommes qui circulent dan l’opinion. « On dit que des gens sont débauchés au moyen de milliards de fCfa alors que l’enseignement du primaire gagne à peine 33000 fCfa ». Cela peut tout simplement susciter la rébellion, a-t-il confié. Quant aux conditions de travail des journalistes, l’invité a dit toute sa surprise d’entendre que certains sont payés à 15000 fCfa, soit la moitié du Smig. « Je ferai l’essentiel pour que cette situation humiliante change », a-t-il promis.
« Je laisse chacun à sa propre conscience », a lâché l’ancien président de la Commission électorale nationale autonome quant aux accusations de mauvaise gestion et au refus du gouvernement de payer les prestataires de services pour des prétextes de soupçons d’exagération des prix. Toutes ces accusations « alors que ce n’est pas moi qui ai négocié les prix », s’est-il étonné. Pour le syndicaliste, les raisons de ce non paiement sont ailleurs. On ne veut pas payer parce que ce n’est pas les leurs qui ont exécuté les marchés et on me harcèle constamment », a-t-il révélé. Toutefois, Pascal Todjinou dit ne pas, regretter son passage à la tête de la Cena car cela lui a permis de réaliser combien cette institution est l’objet de manipulations de toute sorte, a-t-il déclaré.
Calixte Adiyéton
Kint Aguiar-Syndicats : la rupture
4 mai 2009
Le ministre du Travail et de la Fonction publique n’est pas en odeur de sainteté avec les centrales syndicales. C’est le moins qu’on puisse dire au lendemain de la célébration de la fête internationale du travail le 1er mai 2009. Le ministre Kint Aguiar, ancien syndicaliste de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb) a vécu vendredi dernier les affres qu’ont connues ses prédécesseurs.
Les responsables des centrales ont boudé la traditionnelle cérémonie de présentation de cahiers de doléances au gouvernement par l’entremise de leur ministre de tutelle. Celui-ci a semblé banaliser l’acte de ses interlocuteurs. « Je constate que quelques sièges sont vides mais beaucoup d’autres sont occupés »a affirmé le ministre Kint Aguiar devant le Sg de l’Unstb et celui de la Csub. 72 heures après le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) lui répond. Pascal Dossou Todjinou ironise sur les propos et la cérémonie officielle de remise de cahiers de doléances. En l’occurrence, le syndicaliste retors déclare d’un ton péremptoire que « les grosses cylindrées du monde syndical : la Cstb de Gaston Azoua, la Csa-Bénin de Dieudonné Lokossou, la Cgtb de Pascal Todjinou et la Cosi de Georges Kakaï-Glèlè ont boudé la cérémonie ».
Au motif qu’ils ont assez crédibilisé par leur présence la gabegie du gouvernement du Changement. C’est de cette façon qu’ils entendent mettre fin à la surfacturation à laquelle s’adonnent les organisateurs desdites cérémonies officielles. Il ajoute d’ailleurs que le dialogue social est déjà rompu par le gouvernement du Changement. Au regard de ce qui précède, on peut comprendre aisément qu’il y a rupture entre le ministre Kint Aguiar et ses anciens camarades. En tout cas, ceux-ci ils ne donnent pas l’impression de vouloir lui faciliter la tâche. Donc dans les jours à venir, le ministre de la Fonction publique mettra fin à la surfacturation à laquelle les organisateurs desdites cérémonies officielles ajoute d’ailleurs que le dialogue social est déjà rompu par le gouvernement du Changement. Au regard de ce qui précède, on peut comprendre aisément qu’il y a rupture entre le ministre Kint Aguiar et ses anciens camarades. En tout cas, ils ne donnent pas l’impression de vouloir lui faciliter la tâche. Donc dans les jours à venir, le ministre de la Fonction publique et du travail doit s’attendre à des heures chaudes. Les négociations seront plus difficiles. Les articles qui ont boudé étant largement majoritaire, le ministre Kint Aguiar aura beaucoup de mal.
Maximin Tchibozo
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Publié le 04 mai 2009
(L’intégralité de la Déclaration)
Silence ! Ce sont les « financiers publics » même qui se prononcent sur la gestion de l’Etat. « Ceux-là qui voient comment les recettes engrangées au prix de mille efforts par leurs collègues de la douane, des Impôts sont utilisées… » comme d’ailleurs se réclament les travailleurs de l’administration centrale des finances. Et sous la forme et le fond qu’ils présentent les finances dans leur pays le Bénin, à défaut de les croire, il vaut mieux s’interroger sur l’état réel des caisses publiques au Bénin. Le conseil syndical du 1er mai 2009 du Syndicat des travailleurs de l’administration centrale des finances (Syntracef) dans une approche méthodologique et scientifique, pose un diagnostic préoccupant de la gestion de l’état sous l’ère du Changement. Et en somme, tant en ce qui concerne le respect des règles en matières d’exécution des dépenses publiques, les critères actuels de nomination des cadres, la politisation de l’administration…, c’est un tableau totalement en noir que les travailleurs ont peint. Longtemps, on cru à un jeu de distraction de l’opinion entretenu par des politiciens de l’opposition mandatés pour ne voir que le mal dans chaque acte et action du régime en place. Mais avec la dernière déclaration du Syntracef, l’on est tenté de dire que le verdict est tombé.
« Les finances publiques sont mal gérées »
Les conclusions scandaleuses des audits de l’administration commandités par le chef de l’Etat le Dr Boni Yayi à la première de sa mandature entant que Premier Magistrat en 2006 ont révélé des pratiques financièrement très peu orthodoxes sous le régime du général Mathieu Kérékou. Ce sont ces pratiques, notamment l’abus des Ordres de Paiement (Op) qui ont conduit l’Etat droit dans les gouffres, semblent avoir conclu tous les commentaires assumés par les ministres du gouvernement d’alors avec à leur tête le ministre d’Etat en charge de l’économie Pascal Irené Koupaki. Paradoxalement, aujourd’hui, ceux qui ont la gestion des finances attestent la poursuite de la pratique abusive des Op. Selon les financiers publics, « plus de 10 milliards d’Op en 2006, plus de 20 milliards en 2007 et plus de 22 milliards en 2008 sans prendre en compte les Op émis directement payés au Trésor ». Ne peut-on donc pas conclure à la suite de ces révélations que la gestion des finances publiques au Bénin est alarmante ? Et l’on est bien tenté de soutenir avec le Syntracef que sur ce plan, le Changement n’a pas pu faire mieux que le régime du général Mathieu Kérékou. Seulement, et chose curieuse, les travailleurs de l’administration centrale des finances ont débordé le stricte cadre des finances publiques pour explorer dans leur sondage d’opinion, le cadre général de gestion du pouvoir publique pour y percher des réalités qui vitriolent le Changement dans sa quête quotidienne de passer pour le chantre de la bonne gouvernance.
«L’administration publique politisée et régionalisée »
Ce ne sont que les opinions de 218 personnes travaillant dans l’administration publique spécifiquement dans l’administration centrale des finances. Mais des opinions qui ne demeurent pas moins celles d’un échantillon représentatif du fait du caractère confidentiel et non exclusif de l’enquête. Pour les travailleurs donc, selon le sondage du Syntracef, « l’administration béninoise est fortement politisée ». Le premier critère donc de nomination dans l’administration publique sous l’ère du changement constitue « l’appartenance politique » devant la « région » puis la « religion ». Si l’opinion des travailleurs était celle réellement partagée par la majeure partie des travailleurs de l’administration publique béninoise, il y a matière à s’inquiéter pour le rendement de notre administration. Ce ne serait alors qu’une administration qui conjugue au quotidien des frustrations, alimente des querelles interpersonnelles et qui soumet ses travailleurs à la psychose constante d’instabilité de leurs postes du fait des renouvellements fréquents de gouvernement. Dès lors, plus que les Op jadis pris comme la ciguë des finances publiques sous le régime Kérékou, l’administration béninoise causerait plus tort aux finances publiques et à l’économie nationale en général qui vivrait dès lors à son rythme et aux humeurs de ses animateurs.
En somme, les révélations du Syntracef au-delà de l’étiquette syndicale qu’on peut leur appliquer, doivent constituer une nouvelle base alarmante pour des débats plus sérieux sur le réel état de nos finances publiques et de notre administration dans un Bénin qui aspire à une émergence économique.
Médard GANDONOU
(lire l’intégralité de la déclaration du SG/SYNTRACEF Laurent METONGNON)
Bonne fête de travail à tous les travailleurs du Bénin et du monde entier. Ensemble luttons pour un monde plus humaniste, de respect des valeurs morales, de justice et de paix.
Le conseil syndical de ce jour 01 Mai 2009 est placé sous le thème ‘’Point de vue des travailleurs de l’Administration centrale des Finances sur trois (03) ans de gestion à l’ère du changement’’.
Justification du Thème
1) L’article 9 dernier alinéa des statuts du syndicat des Travailleurs de l’Administration Centrale des Finances stipule que le SYNTRACEF se réserve, au plan politique, le droit de se prononcer surtout les problèmes politiques, économiques et sociaux qui engagent l’avenir de la Nation. Usant de ce droit et en tant que citoyens béninois, les membres du SYNTRACEF, toutes les fois que cela a été utile se sont toujours prononcés sur certains problèmes qui engagent ou risquent même de mettre en péril l’avoir des hommes dans la nation. Nous l’a vions fait en 2006 en proclamant haut et fort au sein de notre Fédération la FESYNTRA-FINANCES à laquelle le SYNTRACEF est affilée, aux côtés des autres travailleurs de Trésor, de la Douane et des Impôts, qu’il y a avait bel et bien de l’argent pour organier les élections présidentielles de Mars 2006.
2) Le président BONI YAYI à son accession au pouvoir nous a jeté à la figure : où étiez-vous travailleurs quand le pays sombrait. Evidement, les travailleurs du Bénin, ceux du Ministère des Finances en particulier lui ont bien répondu : Au moment où vous étiez à Lomé, nous marchions, faisions des grèves, protestions, consolidions la démocratie et surtout, combattions ceux qui voulaient réviser la constitution. Cela a contribué pour que vous vous présentiez aux élections de Mars 2006. Alors pour que les politiciens ne nous répètent plus demain : où étiez-vous, vous les financiers, quand tout cela se passait, nous avons voulu commencer par parler et saisir toutes les opportunités que nous offrira l’actualité politique. Ceci n’est que l’ouverture du bal comme vous le constatez.
Nous profitons donc de la gestion de 03 années sous l’ère du changement que tous les médias ont agité ces derniers temps pour donner le point de vue des travailleurs de l’Administration Centrale des Finances.
Point de vue des travailleurs de l’Administration Centrales des Finances.
Les travailleurs se sont prononcés à travers une enquête d’opinions organisée par le Bureau Exécutif du Syndicat.
Cette méthode a été choisie plutôt que l’Assemblée Générale car, généralement au cours d’une AG, certaines personnes par timidité ou par peur de représailles, n’expriment pas leurs points de vue. Souvent, elles adhèrent à la synthèse du bureau des points de vue exprimés par les intervenants courageux. Les femmes s’expriment très peu ou pas du tout. Les cadres A préfèrent s’exprimer en coulisse, demandant aux responsables syndicaux de prendre leurs responsabilités. Or, avec la méthode choisie qui requiert, l’anonymat, assez de militants et militantes surtout de la catégorie A et les femmes se sont assez exprimés.
Au total, quatorze (14) directions ont été couvertes par l’enquête, ce sont notamment :
A) La Direction Générale du Budget qui a sous sa tutelle les directions suivantes :
1- * La Direction de la Préparation du Budget (DPB)
2- * La Direction de l’Exécution du Budget (DEB)
3- * La Direction des dépenses en capital (DDC)
4- * La Direction des Pensions et Rentes Viagères (DPRV)
B) Le Cabinet du Ministère qui comprend :
5- * La Direction des Ressources Financières et du Matériel (DRFM)
6- * La Direction des Ressources Humaines ( DRH)
7- * La Cellule FED
8- * Le secrétariat Général du Ministère (SGM)
9-* La Direction de l’organisation Informatique (DOI).
10-* Le contrôle Financier (CF)
C) 11- * L’Inspection Générale des Finances (IGF)
D) 12- * La Direction Générale des Affaires Economiques (DGAEF)
E) 13- * La Direction Nationale des Marchés Publics (DNMP)
F) 14-* La Direction Générale du Matériel et de la Logistique (DGML)
L’échantillon comprend les travailleurs des deux sexes et des catégories A,B, C, D, et E. Au cours du dépouillement, nous avons remarqué des fiches remplies sans catégorie, que nous avons été amené à prendre en compte et dénommées comme telles : sans catégorie. Au terme des travaux d’apurement et de validation des données collectées, au total 218 questionnaires reçus dans les délais ont été exploités, soit 100% des questionnaires collectés. Les questionnaires reçus en retard n’ont pas été exploités ; ils sont au nombre d’une vingtaine. Ainsi l’échantillon se présente comme suit :
Réquisition de l’évaluation selon les catégories et sexes
Catégorie |
Sexe |
Effectif Total |
Pourcentage | |
|
M |
F |
|
|
A |
53 |
24 |
77 |
35,3% |
B |
31 |
23 |
54 |
24,8% |
C |
24 |
17 |
41 |
18,9 % |
D |
21 |
6 |
27 |
12,4% |
E |
01 |
0 |
01 |
0,40% |
Sans catégorie |
07 |
11 |
18 |
8,20% |
Total |
137 |
81 |
218 |
100% |
Ainsi les opinions exprimées reflètent le point de vue des travailleurs de l’ACF sur trois ans de gestion à l’ère du changement.
Rappelons avant de livrer les résultats du dépouillement, les questions qui ont été posées aux travailleurs :
I – Les règles en matière d’exécution des dépenses publiques sont-elles bien respectées sous le régime du changement ?
II- Les dépenses sous le régime du changement sont-elles des dépenses de qualité ?
III-Quels sont, selon vous, les critères de nomination sous le régime du Changement ?
- Religion
- Région
- Appartenance Politique
- Ancien copain
- Autres relations
- Analyse personnelle
IV- L’Administration publique, selon vous, est-elle bien gérée sous l’ère du changement ?
V – L’Administration publique, est-elle plus politisée qu’autrefois ?
1-1- Les règles en matière d’exécution des dépenses publiques sont-elles bien respectées sous le régime du changement ?
Au nombre des travailleurs interrogés pour donner leur opinion, seulement 11,1% ( 24 répondants seulement sur 218) des répondants affirment ne pas avoir d’opinions car ne disposant pas d’éléments pour apprécier si les règles ne sont pas respectées.
Réponse par rapport au non respect des règles en matière d’exécution des dépenses publiques sous le régime du changement
|
Effectif |
Pourcentage
|
OUI |
45 |
20,6 |
non |
149 |
68,3 |
Sans opinion |
24 |
11,1 |
Total : |
218 |
100% |
Parmi ceux qui affirment que le Gouvernement du changement ne respectent pas les règles en matière d’exécution des dépenses publiques, les arguments sont variés, mais on retiendra principalement :
- recours abusif et très fréquent à des pratiques dérogatoires ou exceptionnelles (OP) pour contourner le contrôle des dépenses publiques.
- Improvisation dans les autorisations des dépenses non prévues au Budget National (des mesures sociales avec implications financières sont prises sans programmation préalable.
- La passation des marchés gré à gré est devenue la règle.
- Pour justifier la passation des marchés gré à gré, on parle souvent de travaux urgents, prioritaires et indispensables. (Cas des travaux de réfection des Immeubles du CIC et de Palais des congrès dans le cadre du Sommet la CEN-SAD.
- Non respect des autorisations de dépenses données par le Parlement et promulgué par le Chef de l’Etat lui-même (cas des travaux de réhabilitation et d’équipement du CIC et PC).
En effet, le Budget Général de l’Etat exercice 2008 a prévu un montant de 1430 000 000 de francs CFA. Mais les marchés approuvés et exécutés sont d’un montant de 6 407 820 023 francs CFA et ceci sans les travaux dits supplémentaires qui semblent-ils ne sont pas encore évalués.
- Les surfacturations. Les répondants ont beaucoup parlé de surfacturations. Par exemple le coût des marchés du CIC-PC comporte une surfacturation estimée à près de 39%.
Lisons quelques témoignages :
1-2. Réponse par rapport à la qualité des dépenses sous le régime du changement.
Toute dépense à un objectif et vise une utilité économique ou social ou autre. En finances publiques, la procédure mise en place pour obtenir le service fait compte beaucoup dans la qualité.
Au nombre des travailleurs interrogés pour donner leur opinion sur la qualité des dépenses sous le régime du changement, seulement 11,5% (25 répondants seulement sur 218) des répondants estiment ne pouvoir apprécier la qualité de ces dépenses car il y a des échangeurs, des auto-routes, des écoles qui sont construits, en plus des belles villas de la CEN-SAD et beaucoup d’autres choses. Pour d’autres, c’est oui et non.
|
Effectif |
Pourcentage
|
Oui |
62 |
28,4% |
non |
131 |
60,1% |
Sans opinion |
25 |
11,5% |
Total : |
218 |
100% |
Les arguments développés par les répondants du oui (28,4%) tiennent au fait que les infrastructures étant de qualité, la dépense est de qualité. Mais la particularité est que presque tous nuancent leurs opinions : Lisons un certain nombre
- Les dépenses liées aux infrastructures sont de qualité », néanmoins certaines dites de souveraineté ne le sont pas.
- Les dépenses sont de qualité car elles sont structurées et concernent de plus en plus les investissements de qualité et des infrastructures sociales.
- Certaines dépenses sont objectives, par contre d’autres sont abusives voire même arbitraires.
- Pas toutes les dépenses quand même, puisque certaines dépenses sont mal pensées.
Les arguments développés par les répondants du NON (60,1%) sont divers et variés :
- Les idées de dépenses de qualité étaient envisagées et publiées au début du régime, mais des ambitions politiques très démesurées, les détournements de jour en jour de l’idéal.
Il n’y a que des dépenses politiques.
- A l’allure où les dépenses sont effectuées sans avoir été prévues au budget, on risque de vivre la situation de non paiement de salaire des années 88 et 89.
1-3 Quels sont selon vous, les critères de nomination sous le régime du changement ?
Les critères de nomination dans l’Administration Publique ont permis de faire un classement à partir du résultat obtenu
Sur l’’échantillon de 218 travailleurs enquêtés, quatre (04) sont sans opinion. Par contre parmi ceux qui se sont exprimés, ils ont préféré certains critères à d’autres. Par exemple, certains répondaient tout en disant que les nominations sont faites sur la base de religion et de région, estiment par contre que l’Administration n’est pas politisée qu’avant et mieux, il faut travailler avec les gens de son parti, avec les anciens copains à qui ont fait confiance etc. etc..
Toutefois les points obtenus par les critères soumis à savoir : Religion ; Région ; Appartenance politique ; Anciens copains et autres relations se présentent comme suit :
Critères de Nomination |
Point obtenu |
Classement
|
Religion |
111 |
3ème
|
Région |
132 |
2ème |
Appartenance politique |
147 |
1er
|
Anciens copains |
91 |
4ème |
Autres relations |
47 |
5ème |
Comme on peut le constater, les répondants estiment que l’Administration béninoise est fortement politisée. Le Chef de l’Etat n’étant pas issu d’un Parti Politique ; Il s’agit alors des partis qui soutiennent l’action du Gouvernement : (les FCBE) vient en 2ème position, la région. Le Président Boni YAYI serait-il le Président le plus régionaliste ? Des répondants l’expriment en des termes parfois très violents en préavisant que priorité est donnée aux Nagots, Tchabè, Idaatcha et aux compatriotes de certaines régions du Borgou et de l’Atracora ancien découpage.
Un répondant soutient un ordre contraire à savoir : 1ère Région, 2ème Religion ; 3ème Appartenance politique et joint à titre d’exemple la liste des directeurs généraux des sociétés d’Etat à caractère économique, social, culturel et scientifique, que voici :
N° d’ordre |
Nom de la Société |
Nom & prénoms du Directeur |
Région ou Religion ou Mouvance
|
1 |
SONAPRA |
GOUNOU SINA Idrissou Bio |
Banikoara |
2 |
Port Autonome Cotonou |
ATTIMAMA Cyriaque |
Manigri |
3 |
SOBENAP |
SOUMANOU Alassane |
Djougou |
4 |
SONEB |
ASSOUMA Karim |
Savè |
5 |
Compagnies Béninoise des Textiles CBT |
AFFOUDA Djagoun Ernest |
Savè |
6 |
Bénin Télécoms SA |
BENON Patrick |
Savè |
7 |
La Poste du Bénin SA |
BOURAÏMA Zakary |
Bassila |
8 |
Loterie Nationale du Bénin (LNB) |
SINEMBOU BABONI Mèmouna |
Parakou |
9 |
Société des Intrants du Bénin (SIA-Bénin) |
OROU Sidi Sakinatou |
Tourou (Parakou) |
10 |
Société pour le Développement du coton (SODECO) |
SOUMANOU Moudjaïdou |
Savè |
11 |
Conseil National des chargeurs du Bénin |
Mme OLORY-TOGBE |
Cotonou |
12 |
OCBN |
AZON Rigobert |
Abomey |
13 |
CNERTP |
TOLLO François (DG/pi) |
Agbangnizou |
14 |
(SMTP) SA |
ZOHOU Jean-Marie |
Bohicon |
15 |
SBEE |
DOSSOU Raphaël |
Allada |
16 |
SOGEMA |
TAMEGNON Joseph |
Savalou |
17 |
Office National de soutien des Revenus Agricoles (ONS) |
DELIDJI Adrien |
Ouèssè |
18 |
Office National d’appui à la sécurité Alimentaire (ONASA) |
Abdou Iréné
|
Tchaourou |
19 |
Fonds Routier (FR) |
KOTCHOFA Sylvestre |
Savè |
20 |
Institut National pour la Recherche Agricole du Bénin (INRAB) |
DJEGUI Narcisse |
Dassa |
21 |
Office National de Bois |
HOUAYE Pierre |
Bopa |
22 |
CENAGREF |
TIOMAKO Djafarou |
Natitingou |
23 |
Caisse Nationale de Sécurité Sociale |
OUSMANE Moussa Gabriel |
Kouandé |
24 |
CPPE |
SOUMANOU Karim |
Djougou |
25 |
CAA |
AFFO Adendé |
Bantè |
26 |
Office de Radio diffusion et Télévision du Bénin (ORTB) |
AKPAKI Julien Pierre |
Manigri |
27 |
Office Nation d’imprimerie et de presse (ONIP) |
ASSEVI Akuété |
Grand-popo |
28 |
FODEFPCA |
TOSSAVI Jean |
Guézin |
29 |
Agence Nationale pour la Production de l’emploi (ANPE) |
YESSOUFOU Liamidi |
Kétou |
30 |
FITHEB |
ALLADATIN Orden |
Cotonou |
Il s’agit là d’un tableau qui se passe de commentaire comme l’a précisé le répondant lui- même.
Toutefois, voici ce que déclare un répondant lui-même religieux, mais qui pense que la religion est un critère de nomination.
‘’ Je fais partie de la même confession religieuse que le PR et j’ai vu à la présidence de la république au moins 42 de nos frères et sœurs en christ, qui y travaillent. Il y a une ségrégation terrible au palais, même parmi ses gardes et les résultats des recrutements laissent à désirer’’
1.4 L’Administration publique, selon vous est bien gérer sous l’ère
du changement ?
Au nombre des travailleurs interrogés pour donner leur opinion, seulement 8% (17 répondants seulement au 218) des répondants affirmant ne pas avoir d’opinions.
Réponse par rapport à la bonne gestion de l’Administration Publique
|
Effectif |
Pourcentage |
Oui |
52 |
24% |
Non |
149 |
68% |
Sans opinion |
17 |
8% |
Total |
218 |
100% |
Parmi ceux qui ont reconnu que l’Administration est mal gérée (68%) voici quelques unes des déclarations.
« Tout est centralisé à la Présidence. Même si on limoge quelqu’un, on le reprend en le nommant Conseiller ou charger de mission à la Présidence. Les résultats des concours doivent être vus à la Présidence ».
« Les ministres bougent pour les marches de remerciement, de sensibilisation plus qu’ils ne travaillent ».
« Les décisions sont prises sans être muries à l’avance. Et souvent la main n’est pas laissés libre aux responsables d’agir de peur de se faire dégommer ».
« Frustration due à la concentration d’homme de même région dans certaines administrations publique ».
Il y a trop de laisser aller. L’Administration est gérée par la rue ».
« De plus en plus, les ministres désertent les bureaux pour des tournées politiques (récemment des problèmes supposés des communes, recherche de terres, sensibilisation) ce qui fait que les dossiers attendent dans les Cabinets ».
Par contre ceux qui pensent que l’Administration est bien gérée (24%) ne tarissent pas d’arguments. Pour certains l’Administration béninoise n’a jamais bien été gérée depuis le Renouveau démocratique. Les travailleurs sont absents des bureaux, viennent en retard ou dans les rues en train de faire des marches, s’ils ne sont pas en grève.
1.5 L’Administration Publique est-elle plus pénalisée qu’autrefois ?
Au nombre des travailleurs interrogés pour donner leur opinions, seulement 10% (22 répondants seulement sur 218) des répondants affirment ne pas avoir d’opinions ou ont donné des positions oui et non à la fois.
Réponse par rapport à la politisation de l’Administration
|
Effectif |
Pourcentage |
Oui |
160 |
73% |
Non |
36 |
17% |
Sans opinion |
22 |
10% |
Total |
218 |
100% |
Ce tableau confirme les résultats obtenus à la question n° 1-3 quels sont, selon vous, les critères de nomination sous le régime du changement ? La politisation à outrance de l’administration béninoise est en première position.
COMMENTAIRE GENERAL
L’enquête d’opinion réalisée pour connaître du point de vue des travailleurs de l’Administration centrale des Finances révèle :
- Les finances publiques sont mal gérées. Le fait que les règles élémentaires d’exécution des dépenses publiques ne sont pas respectées, le fait que la pratique des OP non régularisés refait surface et ceci de plus bel (de nos propres enquêtes, il y a plus souvent des sorties sans titres de paiement payés directement au trésor ou peut être que le trésor aussi émet des OP. D’autres sont émis par la DGB et payé au trésor. Ainsi, existe deux sources de centralisation des OP à des montants très importants.
Plus de 10 milliards d’OP en 2006 ; plus de 20 milliards en 2007 et plus de 22 milliards en 2008, sans prendre en compte les OP émis ou directement payés au trésor.
- L’exception est devenue avec le changement aussi la règle. Alors peut-on parler d’assainissement des finances publiques ? Le Chef de l’Etat parle de grands travaux. C’est vrai, le pays est en chantier ; mais à quel prix ? avec le non respect des procédures avec la passation des marchés gré à gré sous le couvert de travaux urgents et politiques dans les perspectives de 2011, quel sera le prix à payer demain par les travailleurs ? par notre peuple ? Nous devons y réfléchir.
- Le Chef de l’Etat et son gouvernement se félicite d’avoir payé aux travailleurs les arriérés salariaux en donnant des titres. Mais le peuple béninois sait à quel prix ? Tenez : un cadre supérieur A1- a bénéficié de 10 titres d’un montant total de 5 120 310 F CFA. Un titre est arrivé à échéance le 10 Avril 2008 et il a perçu au trésor 512 031 FCFA . Le reste soit 4 608 279 FCFA cédé à la SGI pour paiement à Continental Bank, ce travailleur n’a reçu que 3 089 665 FCFA. Le travailleur a perdu 1 518 614 FCFA.
RECOMMANDATIONS
Les travailleurs de l’Administration Centrale des Finances ont parlé. Les opinions exprimés par plus de 218 agents sont là peuvent être consultées à tout moment par la PRESS, les organisations internationales, les Institutions de sondages, les ONG, les partis politiques de la mouvance ou de l’opposition qui le désirent.
Les travailleurs de l’ACF sont ceux là qui voient comment les recettes engrangées au prix de milles efforts par leurs collègues de la Douanes, des Impôts sont utilisés, et leurs collègues du Trésor voient, ahuris, impuissants, comment ces ressources sont décaissées. Ils viennent de parler à travers ce sondage d’opinions. Alors, il revient au Président de la République cet homme de Dieu, qui dit avoir la crainte de Dieu, qui dit ne jamais mentir à son peuple, d’ordonner la publication intégrale des rapports de l’IGF, l’IGE, des Experts en ce qui concerne les travaux du CIC et du PC de Cotonou ; de publier la liste des Directeurs des Sociétés à caractère économique, Office avec leur Région, leur appartenance politique pour nous contredire. Et surtout de donner avec la crainte de Dieu qu’il adore et dont il a peur du jugement dernier, la situation des OP dans notre pays. En le faisant, son trésor sera inépuisable auprès de Dieu qu’il chante et prie tous les jours avec ces courtisants.
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Colloque international sur les relations Afrique-Chine |
Vincent Foly, Directeur de publication du quotidien La Nouvelle Tribune a présenté le thème 2, intitulé : « L’état de la liberté de la presse; pourquoi le déclassement du Bénin par Reporters sans frontière » Il a estimé que le Bénin a reculé du fait de la violation des droits de l’Homme, la politisation des chaînes de télévision publiques et l’absence des débats contradictoires. Il a mis l’accent sur le manque de liberté des journalistes; selon lui, les accords signés avec certains organes de presse privée par le gouvernement constituent une atteinte à la démocratie. Sans le classement de Reporters sans frontière, la presse béninoise doit se mobiliser pour gagner le combat de la liberté de presse ainsi que celui de la qualité. |
En prélude de la fête internationale de la liberté de la presse, les professionnels des médias se sont réunis et ont échangé sur le thème central qu’est « Acquis et difficultés de la presse béninoise ». Le thème retenu par La communauté internationale est « Médias, dialogue et compréhension mutuelle ». Dans son allocution d’ouverture, le président de l’Union des professionnels des médias du bénin (Upmb), Brice Houssou, a tracé la vie des organes de presse écrite à l’avènement du renouveau démocratique depuis une vingtaine d’années. Et, la démonopolisation des ondes à son tour, est venue consacrer la pluralité des médias audiovisuels au grand bonheur des populations.
Il a d’abord évoqué le rang très peu honorifique qu’a occupé le Bénin dans le classement du reporter sans frontière. Il dit que la presse béninoise est politisée dans son ensemble et les formations politiques qui s’opposent à l’action du pouvoir exécutif estiment parlent de la monopolisation et le bâillonnement de la presse béninoise. Il interpelle les acteurs intervenants dans la protection et la garantie de la liberté de presse à prendre conscience de leur rôle afin d’éviter que l’image de « laboratoire de démocratie » de notre pays avec sa presse plurielle ne s’éteigne. Le représentant du ministre de la communication et des technologies nouvelles, René Bewa, a félicité l’Upmb pour les efforts accomplis jusque-là.
Plusieurs communications ont été présentées lors de la séance.
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BENIN OBSERVATOIRE PROSPECTIVE, ANALYSE SUR LA SOCIETE, ETHIQUE 2 ... : 1. Jean-Baptiste Satchivi : la révolution tranquille. 2. Images venues d’ailleurs : le match dans le match. 3. Comment éviter les douleurs de l’émigration ? 4. Le concept juridique et politique de la majorité / minorité.
15:12:35, par Jérôme CARLOS
L’événement mérite que l’on s’y arrête. Un Béninois, Jean-Baptiste Satchivi, à travers les activités de sa Société, Agrisatch, impulse une vraie révolution économique et sociale. Il passe désormais de la distribution de produits congelés importés à la production sur place d’œufs frais, de viande de volaille et d’aliments pour volaille, dans le cadre d’un complexe industriel ultra moderne situé à Tori Bossito.
La mutation pourrait paraître insignifiante et finalement sans effets notables pour ceux qui n’auront pas les références nécessaires pour en juger en toute connaissance de cause. Le passage de l’option « importation » à l’option « production » induit, à tout point de vue, un changement qualitatif. En attendant la phase d’exportation de produits « made in Benin ». Dans un pays assimilé à un « Etat entrepôt », du fait de la prépondérance, dans son économie, des activités d’import-export, l’expérience d’Agrisatch, pionnière à tous égards, ouvre une voie d’action et de réalisation.
Tant il est vrai que le secteur tertiaire de notre pays a grand besoin, pour se renouveler et pour se développer, d’une initiative forte et novatrice qui l’aide à opérer une rupture radicale et à passer un cap décisif. Il s’agit d’allier l’économiquement attractif d’un pôle créateur de richesse à la puissance de traction d’une entreprise locomotive qui, sous l’angle de l’innovation, fait tout bouger à sa suite.
Voilà les deux tableaux sur lesquels Jean-Baptiste Satchivi prend des marques nouvelles et se démarque par rapport au paysage actuel de notre secteur tertiaire. Economiquement parlant, par rapport à ses précédentes activités, à savoir la distribution de produits congelés importés, Jean-Baptiste Satchivi, en faisant l’option de produire sur place, rapatrie, chez lui, dans son pays, une partie du pouvoir économique qu’il a jusque là concédé à des partenaires extérieurs. Aujourd’hui, il prend des galons et en fait prendre à son pays.
Dans le précédent schéma, en effet, Jean-Baptiste Satchivi s’obligeait à mobiliser des devises pour avoir accès à des biens qu’il ne produisait pas ou qu’il ne savait pas produire. Jean-Baptiste Satchivi participait ainsi à faire tourner la chaîne de production des autres, à maintenir et à créer, chez les autres, des emplois, à renouveler l’outil de travail des autres. Il se faisait investisseur indirect pour le développement et la modernisation de l’entreprise des autres.
Suprême méprise : cela revient à subventionner l’économie d’un pays riche par un opérateur d’un pays pauvre. Pour ne prendre que l’exemple du poisson congelé importé, nous avons investi, depuis des années, des millions, voire des milliards de nos francs dans cette activité à l’extérieur, sans que rien ne bouge à l’intérieur, chez nous : ni aménagement de bassins modernes piscicoles, aucun emploi créé, rien pour donner au poisson une valeur ajoutée dans l’économie nationale, rien pour valoriser le savoir et le savoir faire d’un seul Béninois.
Avec et par l’option « production », la donne change. Désormais, c’est, ici, chez nous, que cela se passe. Le Complexe industriel avicole de Tori Bossito se situe bien au Bénin. L’investissement consenti, 3 milliards de francs CFA, pour le porter d’une idée à un rêve accompli, profitera plus au Bénin et aux Béninois qu’à toutes autres personnes.
Ce complexe industriel s’ordonne, par ailleurs comme un gisement d’emplois directs et indirects dont les Béninois sont les premiers bénéficiaires. Déjà 400 emplois créés. En même temps que ce complexe renforce le tissu économique national, en créant la richesse sur place, il donne avantageusement à manger aux Béninois sous l’angle du rapport qualité/prix.
Le passage de l’option « importation » à l’option « production », en attendant l’option « exportation » de produits béninois, constitue un élément d’une valeur incomparable par rapport à l’espace humain et naturel qui accueille l’expérience d’Agrisatch. Tori Bossito et environs, dans une histoire d’amour et de raison, en recueilleront les heureuses retombées, prenant leur part du reliquat d’une opération à fort impact socioéconomique.
De plus, Agrisatch renouvelle l’activité avicole chez nous, en déployant une technologie de pointe axée essentiellement sur une production de qualité. Quand change le rythme du tam-tam, changent tout aussitôt les pas de danse. C’est en cela que cette expérience aura un effet d’entraînement sur le secteur concerné et s’affirmera comme un pôle d’excellence. Reste que la puissance publique doit jouer, à présent, sa partition. Tout soutien, tout accompagnement de l’Etat à Agrisatch revient à promouvoir plusieurs Jean-Baptiste Satchivi. Et plus il y en aura, mieux cela vaudra. On ne construira pas autrement le Bénin, notre pays.
Jérôme Carlos
La chronique du jour du 5 mai 2009
10:14:09, par Jérôme CARLOS
Le Bénin n’est plus tout à fait au Bénin. Et si nous n’y prenions garde, ce qui reste de notre pays se déporterait bientôt loin de nos frontières actuelles pour un exil sans retour. La semaine dernière, l’Europe du football, en deux journées, les mardi et mercredi 28 et 29 avril 2009, jouait les demi-finales aller de la Ligue des Champions : Barcelone contre Chelsea, Manchester United contre Arsenal.
C’était, sans nul doute, un grand événement sportif, aussi bien par l’enjeu que par la qualité des clubs engagés. Un événement aussi pleinement vécu par les Européens, concernés au premier chef que par les Cotonois qui n’auront pas montré moins d’intérêt, moins de ferveur et d’enthousiasme que les premiers. Se trouve ainsi gommée toute distance entre la lointaine Europe et nous. Se trouve ainsi recomposée la sacro sainte règle de la proximité.
Les Cotonois, devant le petit écran, la chaîne nationale ayant relayé les différentes rencontres, les Cotonois dans les cours des maisons équipées de grands écrans, étaient de plain-pied avec l’événement. Ils l’ont vécu, de bout en bout, comme un fait qui les concerne, un fait qui leur est proche, un fait digne d’intérêt et qui mérite qu’on s’y intéresse. Ils ont fait montre, par ailleurs, d’une profonde connaissance du sujet. Ce n’étaient pas des amateurs qui s’invitaient à cette fête du football. Mais des amoureux du ballon rond avertis et avisés qui connaissaient les principaux acteurs, les systèmes de jeux développés, le tout à coups de pronostics passionnés.
Le fait est apparemment anodin. Mais à y regarder de plus près, il ne manque pas de nous interpeller. Ne devons-nous pas prendre nos têtes pour réfléchir sérieusement sur les autres matches, ceux-là silencieux, invisibles, qui se jouent derrière ou sous le couvert des images d’une demi-finale de coupe d’Europe ? Car nous pensons qu’il y a match dans le match et la fascination des images venues de loin ne devrait pas agir comme un écran de fumée qui fait illusion et qui nous masque finalement d’autres enjeux.
Le premier enjeu est celui des images. Celles-ci se moquent comme de l’an quarante de nos frontières nationales ainsi que de tous nos dispositifs de délivrance de visas d’entrée. Aucune autorité n’a capacité pour les stopper, pour les contrôler ou pour en restreindre le flux. Les bouquets d’images satellitaires qui défient ainsi nos frontières nationales griffent et giflent notre souveraineté nationale dont nous sommes très jaloux. Il y a là une leçon de relativisme à méditer.
Le deuxième enjeu est celui de la mondialisation. Celle-ci n’est plus à nos portes, nous maintenant à la périphérie d’un monde qui se ferait sans nous. La mondialisation est désormais dans nos salons, dans la cour de nos maisons. Dans une agglomération comme Cotonou, l’exploitation commerciale des écrans géants est une activité à la mode. Avec quelques piécettes, on s’octroie le droit d’être, en temps réel, au diapason du monde. Soit pour suivre un match de football qui se déroule à des milliers de kilomètres. Soit pour regarder les tous derniers films figurant au box-office à New York ou à Paris. Il y a là une leçon de proximité qui bouleverse, du tout au tout, ce que nous savons de cette notion.
Le troisième enjeu est celui des contenus. Car le sujet dont il est question, dans le cas qui nous occupe, c’est la coupe d’Europe, une manifestation qui, a priori, ne devrait pas envahir notre champ d’intérêt au point que les rues de Cotonou se fussent trouvées quasiment vides à l’heure où ces matches étaient retransmis. Passe pour un match. Mais il aurait pu s’agir d’images sur un sujet qui malmène nos identités, renverse nos valeurs, piétine des références dont dépend l’équilibre de notre société, déboussole et désoriente la jeune génération de nos compatriotes. Il y a là, pour nos sociétés, une leçon de survie assortie d’un avertissement solennel : il n’est point de développement pour une société qui penserait avec la tête d’autrui ou qui pousserait sur des racines autres que les siennes propres.
Le quatrième et dernier enjeu est celui des choix. A l’évidence, la nature a horreur du vide. Les Béninois s’enthousiasmeront pour les championnats de football étrangers tant que leur propre championnat s’en ira en eau de boudin, tant que prévaudra la logique plutôt absurde d’un football sans clubs, un football établi sur des intérêts égoïstes et contraires. De même, en l’absence d’une production audiovisuelle nationale de qualité, les Béninois n’auront un autre choix que celui de consommer, sans retenue, les feuilletons latino-américains. Et qu’on ne demande à personne, dans un tel contexte de se conformer au slogan « Consommons béninois ! » Le choix de la médiocrité n’est ni civique, ni patriotique. Il y a là une leçon de qualité à promouvoir à tout prix. Notre avenir en dépend.
Jérôme Carlos
La chronique du jour du 4 mai 2009
10:15:54, par Roger GBEGNONVI ,
Au commencement sont les émigrants africains de la faim. Leur raisonnement vous met chaos, si l’on veut bien tolérer la formule : ‘‘Ici, chez nous, la mort est certaine ; là-bas, chez eux, si on y arrive, il y a une chance de survie qu’il faut saisir. Ils peuvent donc nous renvoyer autant de fois qu’ils voudront, nous reprendrons la mer jusqu’à ce que mort ou survie s’ensuive.’’ Face à cette logique d’acier, se dressent Lampedusa, Malte, Le Pas-de-Calais, où nos émigrants de la faim se retrouvent entassés comme bétail devant grilles et frontières fermées, livrés aux caméras de télévision qui ont besoin de ce bétail pour ‘‘le vingt-heures’’. Curieusement, tous ne trépassent pas là, tous ne reviennent pas non plus gros Jean comme devant, il y a toujours, miraculeusement, un petit reste de rescapés qui passent les frontières fermées. Ceux-là sont accueillis en France par une loi qui punit de cinq ans de prison et de quelques centaines d’euros d’amende quiconque porte aide et assistance à un étranger en situation irrégulière. Si les trafiquants et les passeurs sont passibles du jugement et de la prison, on ne voit pas pourquoi celui qui aide bénévolement et de façon désintéressée un étranger nécessiteux devrait être passible lui aussi de prison. On ne comprend pas, mais c’est la loi, et nul n’est censé l’ignorer, même si elle a l’air de se prendre les pieds dans les pédales, à cause de l’obligation d’assistance à personne en danger.
Face à cet imbroglio humain et juridique se dresse l’imbroglio économique et humain. De quoi s’agit-il ? Il s’agit du fait que, ici, chez eux, ceux qui ne meurent pas et qui ne sont pas candidats à émigrer, cultivent du coton, lequel coton est entièrement exporté à l’état brut pour créer des emplois là-bas, où les candidats à émigrer sont interdits d’entrer. Ce à quoi l’on pourrait ajouter que, ici, chez eux, les survivants non candidats à émigrer, s’astreignent à consommer du pain de blé, dont la farine est importée à grands frais des pays où ils sont interdits d’entrer, lesquels pays n’ont pas tous les féculents et céréales que, eux ils ont ici, chez eux, et qui pourraient parfaitement servir à faire du pain comme ils aiment, c’est-à-dire pliable et facilement transportable, voire empochable.
On pourrait continuer longtemps encore avec de très nombreuse occurrences et incohérences qui gercent le corps de notre belle humanité. Car la vérité est que le monde ne va pas sans illogismes, et vous n’obtiendrez pas des quelques milliers de Béninois qui vivent sur pilotis d’emménager sur la terre ferme où il y a encore tant de place vide, et vous n’obtiendrez pas des Tutsis du Rwanda qu’ils emménagent au Burundi où ils sont majoritaires pendant que les Hutus du Burundi emménageraient au Rwanda où ils sont majoritaires, de sorte que disparaisse à tout jamais toute idée de haine mortifère entre Hutus et Tutsis. Cela tombe pourtant sous le sens ? Sous quel sens ?
Le cœur a ses raisons que la raison ignore, on le sait. Et c’est ce savoir qui doit amener l’homme à faire parfois coïncider les trois à son profit, et le cœur et les raisons et la raison. Et c’est ce que nous allons devoir faire pour éviter les douleurs de l’émigration, car les gémissements de part et d’autre montrent que nul ne sort vainqueur de la situation, ni les émigrants chassés (cela va de soi) et pas non plus ceux qui les chassent. Et pourtant ils sont dans l’obligation, et chacun doit en convenir, de contrôler les flux migratoires. Comment les contrôler sans douleur ? Eh bien voici ! Il faut contrôler les flux migratoires non plus en aval, mais d’abord et surtout en amont. En partant des deux exemples ci-dessus, Il faut encourager et aider les potentiels candidats à l’émigration à transformer chez eux la totalité du coton qu’ils produisent, et à transformer en pain pliable et transportable leurs maïs, manioc, mil, millet, mil etc. Les encourager et les aider véritablement à le faire, quoi que cela puisse coûter en termes de manque à gagner ou de perte de domination. La mondialisation et le libre échange y gagnent. Dans la situation actuelle, le Bénin aurait à échanger le pain de blé. Ridicule et grotesque. Les pays ne sont pas généreux, il va pourtant falloir qu’ils le deviennent pour que nous évitions tous ensemble les douleurs de l’émigration.
(Par Roger Gbégnonvi)
Le concept juridique et politique de la majorité / minorité.
27-04-2009 01:14
Le Droit est une création de l’intelligence et de la pratique humaine, aussi passionnante que dangereuse en fonction de l’interprétation qui peut en être faite dans son application. Les récents développements liés au bras de fer entre l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle relatifs à la désignation des représentants de la première institution au sein des Parlements régionaux et de la Haute Cour de justice, interpellent la réflexion des juristes que nous sommes.
Sans avoir la prétention de remettre en cause les expériences et mérites, ou d’en apprendre à nos aînés et sages de la Cour constitutionnelle, dont les parcours respectifs nous laissent d’ailleurs admiratifs, nous demeurons convaincus que dans un exercice aussi riche que l’interprétation juridique des normes constitutionnelles, toute réflexion supplémentaire ne peut être jugée superflue et inutile.
Par ailleurs ne dit on pas souvent que la vérité peut sortir de la bouche des enfants, vos enfants que nous sommes ?
Il nous est apparu important d’apporter des éléments de réflexion au concept jusque là non défini par vous de la majorité / minorité.
Au-delà du sens courant et populaire, ces concepts trouvent un sens juridique non seulement en droit constitutionnel, mais aussi en droit privé.
En effet, en droit des sociétés, la majorité est « opposée », non pas forcément dans un sens conflictuel, à la minorité dans le sens d’une catégorisation des détenteurs de droit de vote au sein du capital de la société. Ainsi donc, les associés ou actionnaires détenant les droits de vote susceptibles de conduire à un contrôle du capital ou des organes de direction de la société constituent la majorité, et l’autre catégorie constitue par déduction la minorité.
En droit constitutionnel, le concept de majorité/minorité, création plus politique que juridique, est propre aux régimes parlementaires dans lesquels il prend son sens le plus adéquat.
Le courant majoritaire est celui duquel est issu le gouvernement dirigé par un Premier Ministre. La majorité peut donc revenir à l’opposition au groupement politique du Président élu, auquel cas ce sera un régime de cohabitation, ou au parti du Président de la République auquel cas la minorité serait d’office constituée par l’opposition.
Dans chacun des deux cas sus énumérés, il apparait donc qu’une catégorisation majorité/minorité nécessite une détermination et une fixation claire des différents acteurs, c’est-à-dire une nécessité de figer les acteurs de manière à pouvoir les compartimenter. Cette fixation ne devrait substantiellement pas souffrir d’une quelconque transhumance, quoiqu’il puisse arriver que la majorité devienne minorité et vice versa, auquel cas le débat se déplacerait sur des changements de convictions et d’idéologies politiques.
Le cas de la République du Bénin est assez atypique. Sur le plan constitutionnel, nous ne sommes pas dans un régime parlementaire absolu bien que le Parlement contrôle l’action du gouvernement, donne un avis « consultatif » quant à la nomination des membres du gouvernement, et participe de droit à la formation des autres institutions et organes de contre pouvoir.
Nous ne sommes pas non plus dans le cadre d’un régime présidentiel pur.
Dans notre pratique parlementaire béninoise, il est fréquent d’observer une majorité / minorité arithmétique selon le projet porté au vote des parlementaires.
Le récent vote à l’unanimité du budget de l’année en cours est une illustration parfaite de la fluctuation de la majorité arithmétique au sein de notre Assemblée, surtout lorsque nous la mettons en comparaison avec le processus de désignation des représentants de la même chambre au sein des Parlements régionaux et de la Haute Cour de justice.
Si on se place en l’espèce dans le cadre d’une pratique de régime parlementaire (puisque le caractère hybride de notre régime nous le permet), nous n’avons aucune appréciation juridique de la minorité ou de la majorité dans notre pays, bien que des mouvements et partis politiques marquent des oppositions ponctuelles à certaines actions et décisions du gouvernement.
Par ailleurs, les mouvements intergroupes effectués par les députés y compris en cours de plénières ne permettent pas de figer une majorité ou une minorité durable et continue.
Au surplus un groupement politique(le G13) et des députés isolément pris, se retrouvent dans le regroupement qualifié de « majorité » par les récentes décisions de la Cour, alors qu’ils soutiennent et le clament l’action du Chef de l’Etat.
Il nous apparait par conséquent précipité, avec fort risque de tomber dans l’arbitraire et la prise de position, de catégoriser une majorité/minorité en l’état actuel de notre parlement.
Ce serait même au-delà se substituer à la volonté et au libre choix des députés d’appartenir à tel ou tel regroupement, en violation notamment des affirmations expresses de soutien de certains députés à l’action du chef de l’Etat de les classer d’office dans l’opposition.
Les critères de catégorisation et d’appartenance juridique, doublés d’une durabilité et d’une volonté d’appartenance ne sont donc pas réunis pour que le concept de majorité/minorité trouve à s’appliquer au sein de notre parlement.
Une prochaine réflexion se penchera sur les risques possibles découlant des revirements de jurisprudence constitutionnelle.
Nourou Dine SAKA SALEY
Juriste
Master en droit des affaires, Paris 2 Panthéon Assas
Lionel KPENOU – CHOBLI
Juriste Conseil
Master spécialisé en Finance d’entreprise, INSEEC
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BENIN OBSERVATOIRE POLITIQUE 4 : Le Cheval de Troie. Palais des gouverneurs : Le pouvoir a réussi à coincer le groupe FCBE. ’’Comme je le pense’’ Allégories avant 2011. .... Plus de doute sur la candidature de Bio Tchané. Déclaration Force Clé au sujet du vote de la loi relative au Rena et à la Lépi Enfants du Bénin, debout
Le Cheval de Troie
Personne n’a jamais accusé le gouvernement du changement d’être méthodique. Sur le plan politique, sa gestion hasardeuse qu’on aurait aimé attribuer à l’inexpérience des débuts aux fins d’excuses généreuses, se poursuit avec un entêtement qui ne lassera jamais d’étonner. Pour aggraver les choses, le revirement politique spectaculaire, parce qu’à 180°, de Rachidi Gbadamassi manifestera au grand jour les risques d’une pratique politique du Cheval de Troie, que les gérants du changement prennent un malin plaisir à s’infliger. S’il retourne effectivement à la mouvance, alors ce nouveau transhumant a tout le profil, sans présumer qu’il en a l’intention, du grand monument de cheval en bois contenant des soldats ennemis dissimulés, que les Troyens ont, de leur propres soins, glorieusement introduit dans l’enceinte de leurs murailles pour se voir attaqués et vaincus de l’intérieur. Dans ce genre, ce nouveau venu ne serait pas le premier. Car avant lui, plusieurs aventuriers clientélistes ont compris que l’univers du changement béninois est une Troie à l’intérieur de laquelle il faut être pour tirer au présent les avantages de la proximité avec le pouvoir et pour avoir dans l’avenir l’option du retournement de veste opportuniste.
La chose est relativement aisée d’autant que pour être dans cette Troie béninoise, plusieurs connaissent la technique. Il faut organiser un village, un quartier, une église, une mosquée, un couvent, une association de femmes, de jeunes… trouver le circuit de financement, avoir une tenue uniforme. Les plus zélés commencent à mettre l’effigie de celui qu’il ne faut surtout pas oublier d’appeler «docteur», «élu de Dieu». Et surtout il faut que la mobilisation, la prière et/ou la marche de soutien soit télévisée. Récemment, un groupe est allé jusqu’à présenter ses jeunes membres comme «les boucliers humains pour la défense du changement» ! Plus de limite ! Bref, la recette est connue de ceux qui la pratiquent. Et pour qu’elle se poursuive et s’intensifie, elle doit bien plaire … disons à quelqu’un pour ne pas devoir dire ce que tout le monde sait déjà. Dans cette Troie dont on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de citoyens sincères qui se désolent de plus en plus, l’ambiance de rivalités contre productives s’ajoute aux calculs de ceux qui se dissimulent dans un cheval glorieux et louangeur en attendant le bon moment… Si on ne peut construire, pourquoi détruire et se détruire ? Une question politique.
Abbé André S. Quenum
Défection politique : Rachidi Gbadamassi ou une nouvelle étape vers la tsarisation
La nouvelle du départ du député Rachidi Gbadamassi du G13 pose à nouveau la question de la tsarisation et de la désintégration des partis politiques au Bénin.
Telle une traînée de poudre depuis le 21 avril 2009, la nouvelle du départ de l’honorable Rachidi Gbadamssi du groupe G13, continue d’occuper l’actualité politique nationale. On s’étonne. On n’y comprend rien. On s’interroge. On ne veut pas y croire. Et pourtant, «je pars du G13», confirme le député sur Radio Océan Fm , le mardi 21 avril 2009. Il précise : «Démissionner du G13 n’est pas synonyme d’aller à Fcbe. J’ai posé un acte, je vais l’assumer… Je ne suis pas Fcbe… Mais je ne partage plus la même vision politique que le G13. Si tant est que le G13 veut bloquer les institutions de la République, le fonctionnement de l’Etat et empêcher le chef de l’Etat d’exécuter son programme au profit des populations, moi je ne suis pas dedans… Dans les jours à venir, je ferai des conférences pour m’expliquer un peu plus… Je ne veux pas être au service d’un pouvoir, encore moins d’une opposition destructive…»
En attendant d’en savoir plus, le citoyen est en droit de s’inquiéter et de se demander : «Que se passe-t-il en fait» ? Et la réponse, évidente : il se produit au Bénin une fragmentation dangereuse des partis et réseaux politiques divers à la faveur d’une tsarisation de la démocratie. Le phénomène remonte loin. Dans le N° 924 du 28 décembre 2007, La Croix du Bénin avertissait déjà : «La crainte pour notre démocratie consiste donc à assister à la disparition des partis politiques. Situation déjà aggravée par la fragilisation de la société civile, de la justice, des syndicats et du quatrième pouvoir qu’est la presse. En somme, avant de s’en rendre compte, le Bénin en arrive à la disparition de tous les corps intermédiaires. Et le citoyen béninois se retrouverait seul face à l’Etat ! Salut la ‘tsarisation’ ! Allégeance au ‘Tsar‘ !». Nous sommes aujourd’hui à une phase très avancée de cette «starisation». A chaque défection, un parti ou groupe de parti se fragilise. C’est le cas lorsque Walis Zoumarou ou Chabi Tokou Dari quitte les Fcbe. C’est aussi le cas des rumeurs fortes sur la défection du G 4 des députés Augustin Ahouanvoébla (Prd) et Jean-Baptiste Edayé (Psd). Les partis et regroupements de partis en prennent un coup assurément.
Mais de plus en plus – fait nouveau – les députés qui s’engagent dans ces mouvements de défection ont peur pour leur vie au point où ils cherchent désormais à se cacher. On fuit. On affirme fortement qu’il est question d’argent dans ces départs. Et quand on quitte le camp de l’opposition, vers quoi ou qui va-t-on ? Ce n’est pas vraiment vers la Fcbe. Le député démissionnaire déclare sur Radio Océan Fm : «Démissionner du G13, n’est pas synonyme d’aller à Fcbe. J’ai posé un acte, je vais l’assumer, point… Je ne suis pas Fcbe… Je ne partage pas les mêmes idéaux avec la Fcbe. Je ne suis pas Fcbe». Ceci est d’autant vrai quand on sait que la Fcbe traverse elle aussi ses propres divisions que les nouveaux venus ne feront qu’augmenter. Où va-t-on alors quand on quitte les rangs de l’opposition ? On va sûrement vers le président Boni Yayi, pour soutenir ses actions à l’Assemblée nationale. Pour l’aider «à exécuter son programme au profit des populations». Ici, apparaît davantage le danger de la tsarisation. Car ce faisant, on fragilise tous les réseaux politiques. Ceci se concrétise par la multiplication tous azimuts des mouvements de soutien presque partout dans le pays, qui, sous ces couverts, ne font rien d’autre que des activités politiques. Même les campus universitaires et des lieux de culte sont atteints par ce mouvement de tsarisation.
Comme on le voit, le vrai problème, ce ne sont pas les défections. C’est la volonté manifeste des pouvoirs publics de désintégrer les partis politiques et autres corps intermédiaires de la scène politique nationale.
Guy Dosou-Yovo
mardi 5 mai 2009, par DP Le Grand Journal
Nicaise AZOMAHOU
Le groupe parlementaire FCBE est un groupe mort-né. C’est ce qui ressort du revirement spectaculaire des députés Seidou Adambi et son collègue Eloi Aho, lesquels sont revenus sur leur décision d’appartenance au nouveau groupe parlementaire créé jeudi et que le président Nago a refusé de reconnaître en raison de la fragilisation de sa majorité.
Le constat concernant le sujet a été fait hier à l’hémicycle lors de la lecture des lettres de démission des élus de la Nation engagés pour la cause. Laquelle lecture a permis de se rendre à l’évidence de la position des fanfarons politiques de la présente législature notamment les deux honorables récupérés sans oublier Adam Boni Tessi en mission au Nigeria et qui par une lettre adressée à la représentation a nié son appartenance audit groupe.
Le micmac politique qui s’observe au Parlement de nos jours n’est que la résultante de l’effectivité d’une machine de corruption ayant pour but de faire basculer les donnes en faveur du pouvoir dont la crédibilité baisse à une vitesse de croisière à un moment où les jours qui nous séparent de 2011 passent très vite.
La constitution du groupe parlementaire FCBE est pour l’instant hypothéquée mais ne reste point une donne impossible. Concernant la question, le député Wallis Zoumarou a donné des précisions nouvelles, lesquelles confirment la constitution prochaine dudit groupe dont les missions sont claires. Il s’agit de voire les choses autrement et de pouvoir les exprimer sans une contrainte.
Si cette perspective selon lui n’est pas respectée, il ne pourra constituer une solution durable dans la mesure où les bases sont faussées. Malgré les stratégies dont usent le pouvoir et ses complices du Parlement afin de faire échec à cette solution politique, les acteurs férus de la question cherchent aussi des pièces de rechange afin de contourner les difficultés et mettre à mal le pouvoir qui cherche à tout contrôler. Sur les 15 députés annoncés, 7 ont pu résister au marchandage politique et sont conscients de ce que leur objectif de création du groupe parlementaire FCBE sera atteint. Le groupe parlementaire dont il est question reste l’aile critique de la famille politique pléthorique FCBE.
mardi 5 mai 2009, par DP Le Grand Journal
Titus FOLLY
Mon propos dans le cadre de l’exercice de l’éditorial de ce jour ne vise donc pas à réfuter les clichés métaphoriques et les symboles hyperboliques par lesquels certains Béninois envisagent d’aborder les joutes électorales pour 2011. Après les euphémismes comme " patriotes ", " femmes guerrières ", on est à l’étape des images fortes. Tout a commencé par Lazare Sèhouéto avec " Le chauffeur, le véhicule et son permis ", Arifari Bako avec "Le loup et le berger ". Maintenant, c’est le moment des sigles sensationnels. Le premier dans la série est venu de Dassa dans le département des Collines. Il s’agit du Sérum antitétanique sous couvert du Soutien à Abdoulaye Tchané (SAT). C’est selon.
Si on en est arrivé là, c’est parce que ceux qui ont une autre trame de gouvernance à proposer au pays, pensent qu’ils doivent se retrouver sur la main courante pour une chauffe avant de développer l’argumentaire politique sur l’impératif de trouver l’oiseau rare capable de rompre avec le changement sclérosé et le pouvoir en congé de Boni Yayi.
En effet, analysées sous toutes les coutures, ces trouvailles, loin d’être des arguties et des idioties comme certains le laissent croire. Par le truchement d’un sigle comme le SAT, les tenants veulent exprimer un état de dépit, de déception et de ressentiments. Ces trouvailles semblent être des démarches, des composantes essentielles pour aguerrir les Béninois afin qu’ils se mettent en ordre de bataille contre la politique de l’échec du régime actuel.
Il n’est un secret pour personne aujourd’hui, que notre pays va mal du fait de l’inexpérience du régime du changement qui ne fait que surfer sur des logiques qui fragilisent l’édifice démocratique instauré il y a exactement 19 ans chez nous. Mieux, notre pays tangue d’autant plus que le gouvernement de Boni Yayi peine à imprimer les marques nécessaires à son décollage économique et social.
Face à une pareille situation de pourrissement, il faut reconnaître que sous tous les cieux, la recherche d’un successeur à un président qui a lamentablement échoué comme Boni Yayi passe par l’adhésion des populations à une alternance. Dans un contexte comme le nôtre où Boni Yayi a déclenché une pré campagne active, a occupé l’espace médiatique publique avec des documentaires biaisés sur son bilan puis a semblé détenir le monopole des manœuvres les plus subreptices pour fragiliser la classe politique, les déçus du régime ne peuvent que recourir à ces gargarismes. Il ne pouvait en être autrement.
En effet, pour préparer l’arrivée d’un nouveau président ayant les capacités d’écoute pour revaloriser la politique et donner un nouvel élan à l’économie nationale, il faut passer par des vases et canaux de communication, il faut passer par des schémas apolitiques pour fasciner la plupart de nos concitoyens mêmes les plus insoupçonnés.
L’enjeu est donc de taille car il s’agit de convaincre les Béninois pour qu’ils oeuvrent pour une alternance en 2011. C’est après cette étape primordiale qu’on va décliner le profil parfait du prochain locataire au Palais de la Marina. Ce dernier, contrairement à Boni Yayi qui a nous a trompés avec son profil de financier développeur et son programme de société devenu un miroir aux alouettes, doit être capable d’une démarche politique pouvant nous permettre des choses nobles.
Pour vaincre la fatalité en 2011, les allégories pour enquiquiner un régime qui a perdu ses pédales, doivent valoir tout leur pesant d’or.
Aube Nouvelle | 5 mai 2009 | 13 : 54
Par : Bernadin MONGADJI
Une véritable armée électorale se construit, depuis peu, discrètement mais sûrement autour du président de la république, le Docteur Boni YAYI, pour lui assurer sa réélection en mars 2011. Il s’agit de l’Union pour la Majorité plurielle (UMP), une organisation faîtière qui devra fédérer l’ensemble des alliances, mouvements et partis politiques soutenant l’action du régime du changement et de son premier Chef. A la différence des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), l’UMP sonnera le glas du grand rassemblement de toutes les forces, sans exclusive, engagées aux côtés du président Boni YAYI et qui jusque-là ne voulaient pas se fondre au sein de l’alliance ayant pour logo, le cauris. Cette initiative qui fait depuis plusieurs mois l’objet d’une préparation minutieuse et pilotée par le conseiller spécial aux affaires politiques du président de la république, l’ancien ministre, Amos Elègbè, serait aujourd’hui très mûre. Selon les indiscrétions, c’est une véritable machine qui sera lancée officiellement le samedi 09 mai prochain à Cotonou. L’avènement de ce grand creuset consacrera la fin d’une certaine cacophonie notée au sein des FCBE qui apparaissaient jusque-là comme la principale machine de guerre du chef de l’Etat. L’UMP qui sera portée sur les fonts baptismaux prend en compte les desiderata des FCBE pour ouvrir autour du président Boni YAYI une alliance plus large et plus colorée qui prenne en compte toutes les sensibilités politiques se réclamant de la mouvance présidentielle. Cette expérience qui ressemble à celle de la France qui réunit ensemble toutes les forces politiques de la droite et qui, coïncidence pour coïncidence est aussi dénommée UMP, constitue un creuset exceptionnel pour rallier tous ceux qui soutiennent Boni YAYI. C’est au fruit qu’on reconnaît l’arbre, l’UMP, version béninoise qui naîtra ce week-end, est pour cela un challenge politique qui doit annoncer les couleurs de la réélection du président de la république pour mars 2011.
Politique & Société
N0 992 du 1er mai 2009
Pour ou contre la LEPI en 2011
Evaluation des arguments
http://www.lacroixdubenin.com/resources/992.pdf
Dans cette réflexion de Res Publica, Mathias Hounkpè passe en revue des arguments souvent avancés pour poser la question de savoir qui profitera de la réalisation ou non de la Lépi. Ce faisant, il développe un plaidoyer subtil et imparable sur la nécessité de la Lépi pour 2011.
Le cadre législatif national a évoqué la nécessité de la fiabilisation de la liste électorale, c’est-à-dire l’établissement de la Liste électorale permanente informatisée – Lépi et a donc prévu pour la première fois des dispositions législatives à cet effet, il y a plus d’une dizaine d’années, en 1998. Mais depuis ce moment, rien. A chaque élection, des mesures dérogatoires sont prises pour reporter la mise en oeuvre de la Lépi ; de 1998 à ce jour, au moins 7 élections ont déjà été organisées sur la base de nos «bonnes» vieilles listes électorales manuelles, établies de manière artisanale. Qu’est-ce qui se passe concrètement au Bénin par rapport à la Lépi, est-on tenté de se demander.
Cette question fondamen-tale de notre point de vue est légitime et mérite d’être posée pour plusieurs raisons. En effet, comment peut-on comprendre, alors que la majorité des députés à l’Assemblée nationale a apparemment manifesté son accord pour l’établissement de la Lépi depuis 1998, que le Bénin en soit encore à la liste électorale manuelle ? Comment peut-on comprendre cet état de choses si l’on sait que le nombre de supporters supposés de la Lépi a depuis 1998 augmenté de manière substantielle ? Comment peut-on comprendre ce manque d’empressement qui s’observe au niveau de la classe politique nationale à chaque fois qu’il est question de passer effectivement à la phase opératoire de la Lépi ? Ces questions sont d’autant plus légitimes que depuis que les Béninois ont évoqué la nécessité de l’établissement de la Lépi et même légalement adopté des mesures susceptibles d’aider à sa réalisation, d’autres pays de la sous région ont déjà franchi le pas de la fiabilisation de leurs listes électorales. Notre objectif n’est pas d’apporter des réponses claires et précises aux questions ardues ci-dessus abordées parce que nous n’en avons pas encore. Il s’agira plutôt de partager avec les lecteurs, des éléments qui, en partie feront le point et contribueront à la poursuite de la réflexion sur ces interrogations.
Accord sur sa nécéssité
Voilà une question sur laquelle tout le monde semble, ou tout au moins devrait être d’accord. Il suffira donc, pour y répondre, de faire le point des raisons essentielles, reconnues et acceptées par tous, qui justifient la Lépi sans nécessairement chercher à aller dans les détails. Premièrement, tout le monde s’accorde sur le caractère non fiable de la liste électorale manuelle utilisée au Bénin depuis 1991 et sur le fait qu’elle ouvre la voie à une multitude de possibilités de manipulation des résultats des élections. Deuxièmement, tout le monde semble également s’accorder sur le fait que le recours à la Lépi devrait contribuer à réduire une bonne partie des fraudes électorales liées au caractère non fiable de la liste manuelle. Les raisons, à notre humble avis, vont au-delà des points sur lesquels tout le monde devrait aisément s’entendre.
En guise de troisième raison (en réalité il s’agit d’un ensemble de raisons), l’évolution des moeurs politiques au Bénin devrait, de notre point de vue, inciter à rechercher la fiabilisation de tout le processus électoral (et pas seulement celle de la liste électorale). En effet, il est aisé de remarquer que, du point de vue du comportement des acteurs politiques, les limites du possible semblent avoir été repoussées ces dernières années. Qu’il s’agisse des tentatives d’instrumentalisation des institutions de la République (y compris les institutions de gestion des élections), de l’intolérance sous plusieurs formes, de la «profondeur» des désaccords au sein de la classe politique, de la gestion du contentieux électoral, de la manière de manifester son mécontentement devant les manipulations du processus électoral, de la recomposition du «paysage politique» national (qui s’ethnicise chaque jour davantage), … l’évolution globale devrait, à notre humble avis, inciter à la prudence. La prudence qui, pour nous, pourrait se manifester à travers des efforts de réduction des sources identifiables de contestation des résultats des élections à venir. Par exemple, par la fiabilisation de la liste électorale dont tout le monde sait et admet que dans son état actuel, elle est la source de beaucoup de manipulations.
Hésitations récurrentes
Quelques raisons pourraient être avancées pour expliquer que l’on se hâte très lentement à chaque fois qu’il est question de mettre en oeuvre la Lépi. Une raison est de dire, par exemple, que la Lépi n’est pas une panacée, elle n’est pas la solution magique et idéale à la fraude électorale au Bénin. Cette réserve, tout le monde le sait, est absolument vraie. Mais tout le monde sait également que la corruption électorale est un phénomène trop complexe – qui se pratique à toutes les étapes du processus électoral, parfois même déjà lors de l’adoption de la législation électorale, qui implique tous les acteurs du processus et qui se manifeste sous une multitude de formes – pour que l’on puisse espérer lui trouver une solution unique et absolue.
D’ailleurs, l’histoire électorale récente du Bénin montre bien que nous ne pratiquons pas la logique du tout ou rien lorsqu’il s’agit d’amélioration de la qualité du processus électoral. L’urne transparente, le bulletin unique, la réduction de la taille des bureaux de vote et de la durée du scrutin (de 10h à 19h), la suppression de l’utilisation des gadgets à moins de 6 mois des élections, … sont des efforts dans plusieurs directions pour réduire la corruption électorale au Bénin. Il ne serait donc pas juste de traîner les pieds lorsqu’il s’agit de l’établissement d’une liste électorale plus fiable sous le prétexte que ceci ne serait pas une solution à toutes les possibilités de corruption électorale. L’argument selon lequel, l’on ne devrait pas se presser pour adopter une solution parce qu’elle ne serait que partielle n’est, de notre point de vue, simplement pas soutenable.
Une autre raison vient de la crainte de l’instrumenta-lisation de la Lépi, c’est-à-dire le fait qu’un groupe d’acteurs politiques pourrait s’en servir pour augmenter ses chances de succès aux élections à venir. Cette raison semble être confortée par la situation vécue dans au moins un pays de la sous région, notamment le Sénégal, où tout semble laisser croire que l’instrumentalisation de la liste électorale a pu contribuer à la réélection au premier tour de Me Wade à la présidentielle de 2007. Cette raison aussi est défendable, même si la victoire de l’opposition aux locales sénégalaises de 2009 organisées sur la base de la même liste électorale incite à la nuancer. Supposons que cette raison soit absolument fondée, c’est-à-dire qu’il soit possible et même probable d’instrumentaliser le processus d’établissement de la liste électorale dans le cas du Bénin. Même dans ce cas, la solution, de notre point de vue ne serait pas et ne devrait pas être de s’abstenir de mettre en oeuvre la Lépi. L’on peut, par exemple, et nous l’avons déjà fait au Bénin plusieurs fois par le passé, chercher à créer un cadre notamment institutionnel de mise en oeuvre de la Lépi qui réduise autant que possible les risques de son instrumentalisation. La création et les efforts d’amélioration de la commission électorale (Céna), malgré l’instrumentalisation politique dont elle fait l’objet depuis plus d’une décennie, sont là pour en témoigner. Il semble à ce jour que ce soit la voie que nous nous apprêtons à emprunter au Bénin.
Une autre raison serait de dire que le temps qui nous sépare de 2011, c’est-à-dire environ 2 ans, rend l’établissement de la Lépi techniquement difficile voire impossible. Cette raison, il faut l’avouer, pourrait également être considérée comme défendable, mais dans ce cas, il faudrait pousser la logique jusqu’au bout. Si techniquement 2 ans ne suffisent pas pour réaliser la Lépi et si nous tenons à l’établir entre deux élections, il faudrait attendre 2023 pour disposer une fois encore de plus de 2 ans entre deux élections. En effet, de 2011 à 2023, au moins 7 élections seront organisées (en réalité 8 pour être précis) au Bénin, ce qui ne laisse en moyenne que 20 mois entre deux élections pendant toute cette période. Voilà pourquoi ici également, il faudrait nuancer l’importance de cette raison et reconnaître que si nous voulons réellement fiabiliser la liste électorale et réaliser, par exemple, la Lépi, il est nécessaire d’aller au-delà de la simple acceptation de la nécessité et de l’utilité de la Lépi par tous. Et de faire preuve d’un peu plus de détermination et de résolution au point d’accepter de consentir le surcroît d’efforts nécessaires pour franchir les difficultés de toute sorte qui ne manqueront pas de jalonner le processus de mise en oeuvre de la Lépi. Aujourd’hui et demain, la volonté politique est et demeurera l’élément essentiel pour nous sortir d’affaire. Mais toutes ces raisons, quelles qu’elles soient, sont susceptibles d’être nuancées et ne sont pas de nature à résister à la volonté politique. Il suffit donc qu’on veuille vraiment de la Lépi.
Les deux raisons ci-dessus évoquées méritent d’être davantage nuancées et leurs pertinences discutées, parce que les expériences passées nous apprennent que même en leurs absences, la Lépi n’a pas pu être réalisée. En effet, entre 2003 et 2006, il s’est écoulé 3 ans sans élection et pourtant, nous n’avons pas pu réaliser la Lépi et apparemment nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour rééditer la prouesse entre 2008 et 2011. De la même manière, jusqu’en 2006, et tout particulièrement entre 2003 et 2006, il n’y avait pratiquement pas de groupe politique qui ait justifié sa réticence par la possibilité de l’instrumentalisation de la Lépi. En d’autres termes, même lorsqu’on avait le temps et qu’on ne craignait pas pour l’instrumentalisation de la Lépi, on n’a pas pu la réaliser. Ceci soulève des questions.
Que faut-il faire ?
Deux options semblent s’offrir à nous : soit nous nous donnons les moyens de réaliser la Lépi, soit nous maintenons le statut quo, ne serait-ce que pour les élections de 2011. La première option est l’idéale que l’opinion appelle de tous ses voeux et nous sommes conscient que sa réalisation ne se ferait pas sans problèmes. L’avènement de la deuxième option, celle où le statut quo serait maintenu, devrait vouloir dire au moins une chose : que la majorité des acteurs politiques d’aujourd’hui pré-fèrerait la liste électorale artisanale, malgré ses tares, aux incertitudes qui, à leurs yeux, pourraient accompagner la mise en oeuvre de la Lépi. En d’autres termes, tout compte fait, les acteurs politiques considèreraient dans ce cas l’utilisation de la liste électorale manuelle actuelle plus profitable ou au moins aussi profitable que le recours à la Lépi. Ce qui justifierait qu’ils ne jugent pas nécessaire de s’investir sérieusement pour la réalisation de la Lépi, tout au moins pour les élections de 2011. Au cas où cette option l’emporterait, que risquons-nous en 2011 ?
En vérité, nous ne sommes pas en mesure de dire avec précision quelles pourront être en 2011 les conséquences du recours, une fois encore, à la liste électorale manuelle. Malgré cette incertitude sur les risques que nous courrons avec la liste électorale artisanale en 2011, une certitude se dégage. Il est sûr, par exemple, que si la lecture que nous faisons des dernières élections organisées au Bénin n’est pas complètement fausse, il serait difficile d’anticiper avec précision les conséquences du statut quo, du point de vue de la liste électorale, pour les différents camps politiques. En effet, de notre point de vue, bien malin qui peut dire aujourd’hui quels bénéfices ou quels coûts, les faiblesses de la liste électorale actuelle pourraient occasionner pour son camp politique en 2011. A
S’il est possible que personne ne sait qui va profiter du statut quo et si pourtant la majorité des acteurs politiques ne s’engage pas à fournir les efforts nécessaires pour la fiabilisation de la liste électorale, donnant ainsi le sentiment de préférer celui-là à celle-ci, que se passerait-il en 2011 si un camp était floué par un autre ? Peut-on se prévaloir de cela, le cas échéant, pour contester les résultats des élections si l’on ne s’est pas donné les moyens au moment où il le fallait pour améliorer le statut quo ? Serait-il juste vis-à-vis des citoyens et des électeurs d’opérer un choix en matière de liste électorale et de refuser d’en assumer les conséquences ? Surtout que l’on entend de temps en temps dire que nous avons toujours organisé les élections avec des listes manuelles sans grands problèmes. Voilà quelques questions auxquelles il faudra bien trouver de solution d’ici aux échéances électorales de 2011.
Il nous paraît utile de poser un problème dont nous souffrons au Bénin et dont la difficulté de fiabilisation de la liste électorale n’est, au-delà des ruses et autres opportunismes politiques, qu’une manifestation. Au Bénin, dans la plupart des cas, nous ne prenons des initiatives pour améliorer les mécanismes (institutions, législation, etc.) de fonctionnement d’un espace où se gèrent les affaires de la cité que lorsque nous sommes devant des situations dont la gravité crève les yeux. Par gravité ici, il faut entendre que soit nous allons au devant d’une impasse, soit qu’un groupe d’acteurs politiques, capable d’opérer l’amélioration, considère le statut quo comme une menace quasiment certaine pour lui, etc. Nous ne savons pas, en temps ordinaire où tout se passe sans anicroche, anticiper, nous créer les conditions d’amélioration du fonctionnement de la société. La conséquence, lorsqu’il s’agit de construire, d’améliorer en temps ordinaire, personne ne trouve presque pas de propositions concrètes, personne ne semble concerné par la situation, personne ne semble pressé, etc. Nous ne faisons que poser ce problème dans ce papier, nous n’allons pas dans les détails ; mais nous promettons de revenir sur cette question avec des exemples et une analyse plus rigoureuse de ce phénomène qui de notre point de vue mérite réflexion, décision et action.
Mathias Hounkpè
Notes
1 - Aujourd’hui, ne serait-ce que verbalement, tout le monde exprime la nécessité de fiabiliser nos listes électorales et soutient le principe de l’établissement de la Lépi.
2 - Nous avons envie de dire ici comme toujours. Le Bénin est, semble-t-il, réputé pour agiter les idées et même parfois commencer à les mettre à oeuvre, mais ce sont toujours d’autres qui, ailleurs, les affinent et les utilisent.
3 - Nous parlons de «tout le monde», pour dire une large majorité des acteurs clés de la scène politique nationale : leaders de partis, candidats, leaders d’opinion, etc.
4 - Ceci aurait pu être analysé dans les tentatives d’instrumentalisation des institutions, mais nous pensons qu’il est nécessaire de l’isoler.
5 - Il faut dire que si on ne s’était pas hâter très lentement, de 2008 (années des locales) à 2011, nous disposions d’environ 3 ans pour réaliser la Lépi.
Tractations politiques à l’Assemblée nationale |
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06-05-2009 02:48
Les dés sont enfin pipés, la majorité mécanique dont disposait les députés du G4 et leurs alliés du G13 et de Force Clé au sein de la représentation nationale a finalement changé de camp. En effet, depuis que les députés de la Renaissance du Bénin ont jeté le masque devant leurs collègues de l’opposition, les pas de dance ont changé à l’Assemblée nationale.
Les députés G et F, dans leurs multiples manœuvres, ne tiennent plus compte de leurs anciens collègues de la Rb. Les députés de la Rb sept au total après le départ précipité du député Zéphirin Kindjanhoundé, ne donnent plus de la voix aux débats qui avantagent leurs anciens alliés du G4, Force Clé et G13. Quant le député Epiphane Quenum et Justine Chodaton avaient tourné dos à l’opposition, certains pensaient encore à la survie du G4. Mais erreur, le masque est finalement tombé et la Rb joue aujourd’hui le jeu du pouvoir. L’opposition parlementaire perd ainsi la majorité dont elle disposait. Elle ne compte théoriquement que les députés du G4 saufs ceux de la Rb, les députés du G13 sauf Rachidi Gbadamassi et les députés de Force Clé. Il faut ajouter aussi le député G4, Louis Vlavonou qui n’a pas suivi hier ses collègues du G4 dans leur boycott, lors de la désignation des membres de la haute cour de justice. Il était seul présent à l’hémicycle et s’est fait élire membre de la Haute cour de justice.
Aujourd’hui, à part les députés des Fcbe, les marges de manoeuvres du président Nago se sont élargies puisqu’il peut compter sur les députés de la Rb. C’est le cas, lundi dernier, lors du vote qui a sanctionné l’étude du rapport sur la Lépi où la mouvance à chaque fois tirait son épingle du jeu avec un vote qui lui donnait 44 députés favorables contre 32 pour les opposants. Aujourd’hui le président Mathurin Nago peut aussi se frotter les mains d’avoir su jouer sa carte pour récupérer les députés de la Rb. Quel sera alors le sort des députés du G4, G13 et Force Clé à l’avenir? On apprend déjà que des dispositions et conciliabules sont en cours pour mettre à l’écart les députés de la Rb qui s’étaient associés avec des collègues du Madep pour constituer le groupe parlementaire Add Nation et développement. Dans ces conditions, vont-ils rejoindre officiellement les groupes parlementaires des Fcbe? Les jours à venir nous édifieront d’avantage sur la question.
Ismail Kèko
http://benininfo.com/lanouvelletribune_web.htm
06-05-2009 02:45
En marge de la signature d’accord de prêt de financement de la voie Djougou- Ouaké, Abdoulaye Bio Tchané, président de la Banque ouest africaine de développement (Boad) a animé une conférence de presse aux côtés de Soumaïla Cissé, président de la commission de l’Uemoa sur la crise économique mondiale, à l’hôtel Ibis de Cotonou. Occasion rêvée pour les journalistes de lui demander s’il serait candidat à l’élection présidentielle de 2011 comme cela se ventile depuis quelques mois. Bien que sa réponse ne soit pas directe, elle permet cependant de ne point en douter.
2011. A
« Je suis conscient de ce que cette question préoccupe plus d’un dans le pays. Les élections sont dans deux ans et je suis citoyen comme tout le monde. Que Dieu nous prête vie ». C’est en ces termes que l’ancien directeur Fmi zone Afrique a répondu à la question de savoir s’il serait sur la ligne de départ pour la succession au président Boni Yayi en
Premièrement, il faut signaler la présence remarquée de ceux-là qui agitent le spectre de sa candidature depuis quelques mois, à cette conférence de presse. Ce sont l’honorable Wallis Zoumarou, qui a d’ailleurs martelé encore l’irréversibilité de la candidature du successeur de Boni Yayi à la tête de la Boad le week-end dernier sur une chaîne de télévision de la place, de l’ancien député Assane Séïbou, qui avait lui aussi confié l’effectivité de cette candidature à votre journal et enfin l’ancien ministre Arouna Boubacar. Ce sont-là des signes qui ne trompent guère. Surtout que plusieurs délégations de jeunes sont venues du septentrion afin d’échanger avec le probable candidat, il y a forcément matière à conviction. Le dernier indice qui se passe de tout commentaire est cet aveu que l’intéressé même a fait devant les hommes des médias.
Il s’agit de sa descente au point de vente sis derrière le Cnhu et appelé communément « Morgue ». Bio Tchané estime qu’il est allé se procurer quelques journaux afin de s’informer de l’actualité. Nul n’ignore que ce point est un microcosme politique. En effet, il n’y a pas d’heure où, les conducteurs de taxi-motos de tous les bords politiques ne s’y rassemblent pour deviser sur l’actualité. Il en va de soi que l’enfant de Djougou est allé prendre le pouls qui y règne et apprécié l’aura dont il jouit auprès de cette frange de la population. Des chemins que certains ont empruntés avant lui. A cette étape de la situation, il faut croire que seule la déclaration officielle de l’intéressé reste le seul acte à poser.
Benoît Mètonou
Déclaration Force Clé au sujet du vote de la loi relative au Rena et à la Lépi
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06-05-2009 03:01
L’Assemblée Nationale a voté, le lundi 4 Mai 2009, une loi relative à l’organisation du Recensement Electoral National Approfondi (RENA) et à la mise en place de la Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI). Les députés Force Clé, en accord avec les orientations du Bureau Politique de leur formation politique, se sont activement engagés pour la prise d’une telle loi qui constituerait une avancée majeure.
Mais il y a des avancées fictives et des avancées qui vous conduisent dans le gouffre. C’est bien le cas de la loi votée, car elle contient des dispositions de nature à empêcher l’utilisation de la LEPI en 2011. L’aspiration de notre peuple à faire des avancées qui sauvegardent notre démocratie, encore une fois, a été piégée, dévoyée.
De quoi s’agit il ?
En s’engageant depuis 1999 dans la dynamique visant l’établissement de la LEPI, les démocrates sincères voulaient éliminer les fraudes. Déjà introduite en 1991, aux moyens des résultats proclamés depuis le Ministère de l’Intérieur plongé dans l’obscurité, la culture de la fraude s’est progressivement enracinée et corrompt tout notre système électoral. C’est pourquoi, il était et reste vital de voter une loi qui rende réalisable la LEPI, tant au plan juridique que technique. Mais il a été aisé de constater que ceux qui ont fondé et entretiennent leur vie politique grâce à la culture de la fraude, ont jeté les masques : ils ont fait feu de tout bois, pour faire passer en force une loi, qu’ils ont rendue eux mêmes inapplicable, si l’on tient compte des délais qui nous séparent des échéances de 2011. Devant l’opinion, ils singent les défenseurs de la LEPI, alors qu’ils en sont de résolus fossoyeurs. C’est pourquoi, après toutes les vaines tentatives d’explication et d’amendement, les députés Force Clé ont décidé de ne pas participer à cette mascarade et à cette insulte à l’intelligence du peuple béninois. Il s’agit de voter une LEPI, issue d’un consensus entre les acteurs et non d’une LEPI obtenue de force, par la corruption de certains députés et des manoeuvres malsaines. Il s’agit de voter une LEPI que l’on peut mettre en place pour organiser les élections de 2011 au moins et non d’un ornement pour se donner bonne conscience. La loi telle que votée le lundi 4 Mai 2009 interpelle tous les démocrates, de par les nombreux pièges qui y ont trouvé refuge.
Où se situent les Pièges ?
En dehors des dispositions concoctées pour assurer le contrôle de l’Etat FCBE sur tout le processus, il y a des questions vitales qui conduiront au blocage de la mise en place du RENA et de la LEPI, au plan organisationnel et au plan technique, si rien n’est fait pour améliorer la loi prétendument « votée à l’unanimité moins une abstention ».
En voulant enregistrer la couleur des yeux, la couleur des cheveux, le teint, la taille, etc., données parfois très variables, mais qui ne garantissent pas plus de fiabilité que les empreintes digitales capturées par des moyens électroniques, que veulent ils ? Que veulent ils en voulant faire capturer les empreintes des dix doigts de la main au lieu de deux doigts? Rallonger inutilement les délais et les coûts, en comptant sur d’hypothétiques « bailleurs de fonds », comme si ces derniers devaient utiliser les ressources de leurs contribuables pour financer des irrationalités. En prévoyant pour le recensement et pour l’enregistrement des citoyens un délai de 90 jours, alors qu’il en faut le double, que visent ils ? Faire de l’économie ? Non ! Ils préparent le désordre et la confusion qui vont conduire, dans l’improvisation et la précipitation, soit à des opérations illégales ou à des décisions de prorogation de délai, non encadrées par la loi.
En rendant certaines données obligatoires, par exemple, les coordonnées GPS des centres et bureaux de vote qui n’existent pas a priori, que veulent ils ? Pourquoi exiger casiers judiciaires et certificats de nationalité dans le cadre du recrutement des agents de recensement et des agents d’enregistrement évalués à plus de trente et cinq mille (35 000) personnes ? Quel tribunal au Bénin, peut il délivrer en moyenne 10 000 casiers judiciaires et 10 000 certificats de nationalité, en deux semaines et avec quelle fiabilité ?
Il s’agit là de quelques uns des embuscades divers, insidieusement et cyniquement introduits sur le parcours d’ici à 18 mois, délai au delà duquel, ils nous feront constater, avec de faux airs de désolation, qu’il ne serait plus possible d’utiliser la LEPI pour les élections de 2011 ! Le cynisme politique a des limites. L’Etat FCBE et ses complices ne veulent pas d’élections transparentes et pacifiques. Ils veulent le pouvoir à tout prix, même s’il leur faut faire basculer le pays dans la violence. Nous ne pouvons et nous ne devons pas le permettre. Nous en appelons AU SENS DE L’ETAT du Président de la République, afin qu’il demande une deuxième lecture de cette loi, sauf s’il est commanditaire ou complice de ce complot contre le Peuple ! Aux partis politiques et aux organisations de la société civile, nous demandons de faire front afin, qu’en tout état de choses, ils préviennent et déjouent ce plan machiavélique contre la transparence des élections en 2011.
Enfants du Bénin, debout
Fait à Cotonou, le 5 Mai 2009
Le Bureau Politique de Force Clé
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OBSERVATOIRE POLITIQUE 3 : Assemblée nationale : La loi sur la Lépi et le Rena adoptée par les députés. Pré campane précoce, violation de la constitution et autres dérives du Changement: La lettre de Tévoédjrè qui rattrape Boni Yayi. Assemblée natio, hier Le groupe parlementaire Fcbe vole en éclats. Assemblée nationale : Rosine Soglo à la rescousse de Yayi Boni. Au sujet d’un plan en préparation avant 2011 : Alerte sur un coup d’Etat à Yayi
Assemblée nationale: Edgar Alia et son groupe parlementaire intimidés
Transmis par alexandre le Lundi 04 mai 2009 à 13:10:19
La crise politique actuelle rentre dans une autre phase plus inquiétante. La nouvelle trouvaille du pouvoir en place est d’intimider les acteurs politiques qui critiquent ses actions. Après les maires Nicéphore Soglo, Moukaram Océni et Albert Gogan dont les gestions à la tête de leur conseil municipal ou communal respectif est objet d’un audit sélectif, tout simplement parce que ces derniers balaient du revers de la main les appâts mirobolants du promoteur du Changement, c’est le tour de Edgar Alia, Denis Oba Chabi, Sam Adambi, Wallis Zoumarou, Adam Boni Tessy, André Dassoundo, Isidore Gnonlonfoun, Janvier Yahouédéhou et Luc Sant’ana da Matta d’être victimes de la colère du chef de l’Etat Boni Yayi. Leur seul péché est d’avoir osé refuser les promesses alléchantes du président Boni Yayi pour voter la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Ceux-ci, dans la logique démocratique, ont voulu étudier et amender avant d’adopter la Lépi. Mais pour faire plier Edgar Alia et son groupe afin qu’ils soutiennent les Fcbe dans le cadre du vote de la Lépi, le pouvoir leur a proposé chacun plus de 200 millions de francs Cfa. Ce qu’ils ont naturellement refusé. Pour les contraindre à voter la Lépi le pouvoir a mis en branle sa politique d’intimidation en faisant croire que les Cauris dissidents ne seront pas positionnés sur la liste des Fcbe pour les prochaines consultations législatives. Dépités au plus haut point, certains membres du nouveau groupe parlementaire ont déclaré que lors de leur rencontre avec le chef de l’Etat, quelques heures avant le démarrage des activités parlementaires le 30 avril dernier, le président de la République Boni Yayi leur aurait confié que, comme c’est l’honorable Epiphane Quenum qui a introduit la nouvelle monture de la Lépi à l’Assemblée, le soutien de la Renaissance du Bénin ne sera pas marchandé et qu’il compterait sur Edgar Alia et son groupe pour le vote de la Lépi. D’autres réunions seraient en vue pour faire fléchir le groupe parlementaire Forces cauris pour un Bénin émergent version Edgar Alia.
Odi I. AÏTCHEDJI
Journal 24 HEURES AU BENIN 04/05/09
Assemblée nationale : La loi sur la Lépi et le Rena adoptée par les députés
Transmis par alexandre le Mardi 05 mai 2009 à 12:50:04
Le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, a fait passer au vote sa requête. Par 44 voix contre et 32 pour, la plénière a rejeté la demande du député Ahouanvoébla. Cela a été possible grâce au soutien de la Renaissance du Bénin (Rb) aux Forces cauris pour un Bénin (Fcbe). Pendant les discussions, Timothée Gbédiga du même groupe est intervenu pour réclamer une nouvelle suspension. Le même scénario a été monté pour balayer du revers de la main sa demande. C’est ainsi que les travaux ont pu se poursuivre jusqu’à l’adoption article par article et chapitre par chapitre de cette loi. Mais les débats ont été très houleux au niveau de la composition de la structure devant se charger de la réalisation de la Lépi. C’est ainsi que des députés ont voulu qu’il n’y ait pas de magistrats dans cette équipe, mais que l’on fasse uniquement cas de juriste. Sur question, la commission a estimé que cela ne saurait être possible, au regard du du niveau d’étude de la loi. La loi a finalement été adoptée.
La Renaissance du Bénin (Rb) a encore démontré hier qu’elle n’est plus de cœur avec les G et F. Elle s’est associée aux Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) pour rejeter la suspension demandée par les G et F. Ceci montre combien de fois les Soglo ne sont pas clairs dans leur jeu, ou carrément ils ne savent plus sur quel pied danser. La Rb veille dans tous les sens au gré de ses intérêts à l’Assemblée nationale. Elle n’est pas à son premier coup contre les G et F. Le vote du budget général de l’Etat, les attaques du député Epiphane Quenum contre les G et F, le ralliement de Justine Chodaton et de Epiphane Quenum à la mouvance, le dernier jeu flou de Rosine Soglo lors du vote du rapport d’activités du président Mathurin Nago sont autant d’exemples qui montrent que les Soglo font leur jeu au gré de leurs intérêt du moment. Tout le monde attend de voir jusqu’où ils iront dans leurs manœuvres politiciennes.
Jules Yaovi Maoussi et Ismael kèko
Journal LA NOUVELLE TRIBUNE 05/05/09
Réforme du système électoral : les députés ont voté la Lépi
Après le vote le lundi 27 avril dernier de la loi sur la protection des données à caractère personnel, qui constituait l’acte 1 de la mise en place de la liste électorale permanente informatisée, les députés se sont retrouvés hier à l’hémicycle autour d’une plénière marathon pour statuer sur les autres dispositions devant conduire à la mise en place effective de la Lépi. Ainsi, peu après minuit hier, ils ont voté les lois relatives au Recensement électoral national approfondi (Rena) et à la Liste électorale permanente informatisée (Lépi).
Avec 64 voix pour, pour 00 contre et 01 abstention, les députés de la 5ème législature ont voté la loi portant organisation du Recensement électoral national approfondi (Rena) et l’établissement de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi).
Établie en 5 titres avec 66 articles, cette loi définit les différentes étapes de la réalisation du Rena et l’établissement de la Lépi, dispose de la composition de l’organe chargé de la mise en œuvre de la Lépi et des dispositions légales qui entourent les sanctions applicables aux contrevenants de cette loi. Dans les explications de vote à la fin de la plénière hier, les députés se sont pour la plupart félicités de l’aboutissement heureux du processus. Mais, les députés Prd et G13 vont appeler à une mise en œuvre rigoureuse des dispositions de cette loi.
Il faut préciser que les députés Force Clé se sont retirés avant le vote et que l’honorable Janvier Yahouédéhou a voté abstention.
M.K.
Assemblée nationale, hier
Le groupe parlementaire Fcbe vole en éclats
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05-05-2009 02:13
(Deux nouvelles démissions enregistrées)
Le nouveau groupe parlementaire qui a été créé le jeudi dernier au parlement n’aura duré que le temps d'un feu de paille. Il vient de voler en éclats après que des députés dont les noms ont été cités dans ce groupe ont renoncé à cette initiative. En effet, sur les neuf noms qui avaient circulé à la suite de la lecture de la déclaration de constitution de ce groupe parlementaire, on apprend que trois d’entre eux ont finalement fait défection.
Ainsi parmi les lettres de démission qui ont été lues hier en plénière, les députés Eloi Aho et Samou Adambi n’ont plus démissionné de leur groupe parlementaire d’origine. Quant au député Boni Tessi Adam, il a envoyé, dit-on, un message pour expliquer qu’il n’avait jamais donné son accord pour intégrer un tel groupe parlementaire. Outre ces trois cas, le député Zéphérin Kindjanhoundé a officiellement démissionné hier de son groupe parlementaire «Unité nationale» pour se constituer désormais non inscrit. Une autre démission, celle du député de l’Utd Justin Agbodjètin est également intervenue hier à l’hémicycle. Selon des sources parlementaires, il aurait rejoint les députés Fcbe qui se sont désolidarisés des groupes parlementaires de la mouvance pour créer le nouveau groupe <<Fcbe>> actuellement en souffrance. Théoriquement, ce groupe ne compte que sept députés si on tient compte de l’arrivée du député Justin Agbodjètin. C’est dire que le député Edgar Alia doit revoir ses stratégies pour reconstituer le groupe Fcbe. Mais des députés de ce groupe restent sereins et disent qu’ils ont des cartouches en réserve pour constituer le moment venu leur groupe parlementaire.
Des interrogations fusent de toutes parts sur ce que cache en réalité le comportement des députés démissionnaires. Sont-ils franchement en passe de s’opposer au pouvoir ou bien c’est un jeu du pouvoir dont personne ne maîtrise encore les tenants et les aboutissants. Pour certains, la naissance d’un nouveau groupe parlementaire constitué en majorité des députés Fcbe est une tactique du régime en place pour se trouver une majorité et empêcher l’opposition de continuer à faire la loi au sein de l’hémicycle. En effet on ne justifie pas les motivations qui auraient pu amener certains des démissionaires à tourner dos au pouvoir de Yayi. Mais si en revanche, ces députés ont réellement tourné dos au pouvoir, celui-ci a alors de quoi se faire du souci.
Ismail Kèko
http://www.lanouvelletribune.info/content/view/3473/43/
Assemblée nationale : Rosine Soglo à la rescousse de Yayi Boni
Écrit par Le Matinal du 05/05/2009
La Renaissance du Bénin et ses députés ont-ils déjà pactisé avec le Changement ? On pourrait répondre par l’affirmatif au regard des agissements des hommes de Mme Rosine Vieyra Soglo qui n’ont plus aucun comportement d’opposants. Au contraire Rosine Soglo et ses poulains trouvent toujours les moyens pour sortir Yayi Boni de situation. Le comportement date d’au moins six semaines déjà.
Tout a commencé avec la mise en examen de la proposition de texte modifiant la loi organique sur la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Sans prendre l’avis des autres membres de la déclaration du 12 mars 2008 et des accords d’Abomey et de Bohicon, les députés de la Renaissance du Bénin ont demandé, à la surprise générale, l’ajournement de l’étude du texte. Entre temps, il y avait déjà les conditions dans lesquelles l’ex-première dame Mme Rosine Vieyra Soglo a conduit tout le groupe à entériner le budget général de l’Etat gestion 2009. Et il y a ensuite les refus répétés de s’aligner sur les positions des G et F. Bien qu’ayant toujours retenu avec ses partenaires de l’intergroupe la position de rejet du rapport d’activités du président Mathurin Nago après l’ouverture controversée de l’actuelle session ordinaire, Mme Rosine Vieyra qui a pris soin d’user de la procuration de son collègue Epiphane Quenum pour voter dans le sens des G et F, a fini par s’abstenir elle-même. Alors que Justine Chodaton a voté clairement en faveur des Fcbe. Depuis le jeudi dernier jusqu’à hier, elle ne cesse de faire des commentaires et parfois tendancieux. Commentaires tendant d’ailleurs à montrer qu’elle est bien en phase avec les positions des Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Surtout quand elle est fortement soutenue par son collègue Epiphane Quenum que tout le monde méconnaît désormais. Le comble est que le duo Rosine Soglo et Epiphane Quenum ne rate aucune occasion pour contredire leurs autres collègues du G 4, du G 13 et de Force Clé. Hier par exemple, c’est la présidente de la Renaissance du Bénin qui a aidé le professeur Mathurin Nago à débouter leur collègue Augustin Ahouanvoébla qui a soulevé la question préjudicielle pour bloquer une fois encore l’étude du dossier Lepi. Le député Prd se fondant en effet sur les dispositions de l’article 80 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a demandé l’ajournement pur et simple des débats sur la question. La réaction de Rosine Vieyra Soglo ne s’est pas faite attendre. Elle déclare qu’il y a des députés dans l’hémicycle qui ne connaissent rien. ’’Mon collègue Ahouanvoébla ne sait pas de quoi il parle’’ a-t-elle lâché. Le président de l’Assemblée nationale est passé par l’article 86.2 pour saisir la balle au bond. Il explique qu’il n’y a pas moyen d’accéder à la requête de son collègue Ahouanvoébla. Parce qu’on a dépassé le niveau du débat général qui permet cette alternative. ’’Votre demande est rejetée’’ a-t-il conclu pour fermer une fois pour toute cette page. Un peu avant, le président Mathurin Nago était obligé de recourir au vote quand le même Augustin Ahouanvoébla avait montré que la loi sur la Lepi en cours d’examen ne comportait pas la proposition de budget pour son exécution. Au terme du vote, son camp a été battu par 32 pour et 44 contre. Ce sont encore les députés de la Renaissance du Bénin qui ont cloué le bec à l’opposition non déclarée jusque-là soutenue par le mouvancier Janvier Yahouédéou.
Jean-Christophe Houngbo (Br. Ouémé-Plateau)
Au sujet d’un plan en préparation avant 2011 : Alerte sur un coup d’Etat à Yayi
Écrit par Aube Nouvelle du 05/05/2009
Adoption de la loi dérogatoire sur la Lépi :
Rosine SOGLO et la RB sauvent Boni YAYI
(Comment l’opposition a été mise en minorité)
L’Assemblée nationale a voté hier tard dans la nuit la proposition de loi dérogatoire sur la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). C’est grâce à l’implication personnelle de la présidente de la Renaissance du Bénin (RB) qui s’est associée avec ses députés à leurs collègues de la mouvance présidentielle pour faire échec aux manœuvres de blocage de cette loi. Le reste a été une débandade puisque même les députés de l’opposition ont dû suivre le mouvement.
64 voix pour, zéro contre et une abstention, celle du député FCBE, Janvier Yahouédehou. C’est par ce vote que les députés de la cinquième législature ont adopté hier dans la nuit du lundi à mardi, la proposition de loi dérogatoire sur la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) qui a fait couler, ces dernières semaines, beaucoup d’encre et de salive. Si cette issue heureuse a été possible, c’est grâce à l’implication personnelle de la présidente de la Renaissance du Bénin (RB), Rosine Vieyra SOGLO qui au grand dam des députés de l’opposition s’est fait le chantre de cette loi, par ailleurs aussi chère au président de la république, le Docteur Boni YAYI. Dans son explication de vote, l’ex première Dame du Bénin après avoir fait le plaidoyer de la Lépi, a dénoncé le dilatoire et les velléités de blocages de cette initiative qui garantira pour l’avenir des élections plus transparentes et plus honnêtes que par le passé. Rosine Soglo s’est aussi indignée que pour une loi de cette importance et qui comporte une soixantaine d’articles seulement, les députés aient passé 48 heures à discutailler. De l’avis de la présidente de la RB, ce sont ceux qui ont toujours profité des faiblesses de notre système électoral en bourrant les urnes qui œuvrent pour l’ajournement de cette réforme électorale. Elle a pour cela appelé les députés RB à voter favorablement pour cette loi en s’opposant à toute manœuvre de blocage. Coup de théâtre comme en décembre 2008, le discours de « Maman » comme elle aime qu’on l’appelle fait boule de neige. En dépit des réserves émises, tous les députés G et F qui étaient encore dans la salle, n’ont pu s’y dérober. Tous ont voté favorablement pour cette loi. La seule abstention enregistrée est venue du député FCBE, Janvier Yahouédehou. Entre- temps et suite à une altercation entre Djibril Débourou et quelques députés de Force Clé, Lazare Sèhouéto , Eric Houndeté et autres ont vidé la salle. Le député PRD, Tidjani Serpos leur emboîte le pas. C’est dans cette atmosphère électrique que le vote est intervenu. Selon l’honorable Bako Arifari, porte-parole du G13, le vote de la loi sur la Lépi ne règlera pas de façon magique toutes les faiblesses liées au système électoral béninois. Il faut souligner qu’avec l’adoption hier de cette loi, les députés tiennent dans le délai imparti par les experts pour espérer réaliser la Lépi pour les prochaines élections. C’est donc une nouvelle phase qui s’ouvrira désormais pour ce processus.
Bernadin MONGADJI
NOUVEAU GROUPE PARLEMENTAIRE FCBE
Adam Boni Tessi se désolidarise
Date de publication : 05-05-2009
http://benininfo.com/lautrequotidien_web.htm
Les lettres de démission de certains députés FCBE ont été lues hier à la plénière confirmant ainsi leur intention de former le nouveau groupe parlementaire FCBE dont l’invalidation a été proclamée le jeudi dernier par le président Nago pour vice de procédure. Cependant, le député Adam Boni Tessi a introduit une lettre au parlement pour se désolidariser de la formation de ce groupe dans lequel son nom a été cité. Selon lui il n’aurait pas mûri la réflexion avec ses amis avant la création de ce groupe. il a retiré son nom des signatures de la formation du groupe qui ne tardera pas à se reconstituer à l’hémicycle. Dans le lot des députés démissionnaires de leur ancien groupe, il y a Edgard Alia dont la lettre a été lue, André Dassouondo, Janvier Yahouédéhou, Justin Agbodjèté, Zéphérin Kindjanhoundé, Walis Zoumarou, Luc Boniface Damatha Sant’Anna.
Pré campane précoce, violation de la constitution et autres dérives du Changement: La lettre de Tévoédjrè qui rattrape Boni Yayi
Transmis par alexandre le Mardi 05 mai 2009 à 12:53:48
Bâillonnement de la presse, violation de la constitution, atteinte aux libertés, des citoyens détenus sans jugements, la corruption plus répandue que jamais, une moralisation de la vie publique….La liste est longue des récriminations de celui qu’on pouvait considérer comme le chantre de l’opposition d’alors au régime du Président Soglo. On était en 1993.
Dans le numéro spécial d’un bulletin que diffusait son parti Notre Cause Commune, Albert Tévoédjrè appelait les Béninois au sursaut patriotique pour que « cela change ». Aujourd’hui, on est dans le Changement. Avec les mêmes maux, plus amplifiés que jamais. Aux frasques du parti-Etat – La Renaissance du Bénin – qui voulait « faire masse sur le Bénin » et que dénonçait Tévoédjrè répondent en écho aujourd’hui les dérive de l’Etat Fcbe. Si l’actuel Président de l’Organe Présidentielle de Médiation pouvait avoir le courage de dire « ses vérités » à son ami ! Le drame aujourd’hui est qu’on n’a même pas le droit d’en parler.
Lisez plutôt.
5 Juillet 1993
Pour que cela change
Béninoises, Béninois
Réveillons-nous
Au Bénin Sheraton Hôtel le 3 juillet 1993 et sous nos yeux, un parti-Etat veut s’implanter chez nous avec la complicité de beaucoup qui ont pourtant dénoncé le PRPB.
Le Chef de l’Etat annonce à grand renfort de publicité officielle qu’il a désormais un Parti, celui de son épouse – La Renaissance du Bénin. Nicéphore Soglo, contre toute attente, a ouvert la campagne électorale avant même d’avoir accompli la moitié de son mandat.
Si les partis dits de la « Majorité Présidentielle » actuelle acceptent de se laisser « bouffer » par « Renaissance du Bénin » qui ne leur réservera de toute façon que « la portion congrue », cela fait leur affaire. Ce masochisme sera intéressant à observer.
Il est clair en effet que l’argent de l’Etat, la Radio et la Télévision de l’Etat, les sous-préfets, les préfets, les voitures officielles, les véhicules des projets, il est clair que tout sera mobilisé pour n’importe quoi au service de « Vidolé » et de la famille présidentielle qui veut faire main basse sur le Bénin !
A cela nous disons : nous !
Comme vous le savez, nous sommes la majorité réelle du pays, une majorité qui refuse une telle imposture.
Il suffit donc de nous organiser et de nous mobiliser.
Alors,
Vous tous qui souffrez dans Cotonou plongée chaque année sous l’eau avec son impressionnant cortège de misère de toutes sortes, vous les déflatés, vous les « ciblés », arbitrairement et illégalement exclus de la Fonction Publique.
Elevez la voix et organisez-vous !
Opérateurs économiques accablés ou essoufflés, responsables politiques méprisés ou marginalisés, syndicalistes et travailleurs quotidiennement menacés, faites l’effort d’un vrai sursaut et relevez la tête !
Etudiants, jeunes de toutes conditions, votre avenir est en cause, gravement, si rien ne change dans le pays. Vous le savez. Allez-vous rester les bras croisés ?
Femmes abusées et désorientées, ressaisissez-vous !
Journalistes toujours éprouvés, que vous soyez Edgard Kaho ou quelqu’un d’autre, n’hésitez plus à prendre vos responsabilités au service de la seule vérité ; c’est désormais une nécessité nationale
Familles de citoyens arrêtés, détenus depuis des mois et toujours non jugés, qu’attendez-vous pour alerter l’opinion et faire valoir vos droits ?
Guides spirituels et religieux, vous qui avez épuisé des trésors de patience et qui vous trouvez de nouveau face à un système sans foi ni loi, parlez donc, parlez encore !
Regardez l’intérêt de notre pays :
La constitution est régulièrement bafouée
La corruption est plus répandue que jamais.
La moralisation de la vie publique est devenue une vaste plaisanterie. Le Sida ne regresse pas et la misère s’étend dangereusement. Les exclus sociaux sont en vérité un petit groupe de privilégiés vivant au dessus des moyens de la Nation et décidés à s’accrocher à un pouvoir égoïste et aveugle.
Au Nord, au Sud, dans toutes les couches sociales, la déception est générale et profonde.
Il faut que cela change !
L’opposition, c’est vous !
Pour vous aider à exprimer cette opposition, adhérez dès aujourd’hui à Notre Cause Commune et militez chaque jour avec conviction et détermination.
Si vous appartenez déjà à un autre Parti d’opposition, travaillez pour que nous nous mettions ensemble afin de liquider sans bavure ce régime incompétent qui n’a rien de démocratique et multiplie à l’infini les chômeurs et les misérables.
La Constitution nous en donne le droit, l’intérêt de la Nation l’exige !
NCC
Le Parti des Forces Vives de la Nation
Directeur de Publication : Albert Tévoédjrè
Co-Directeur : Mathias Hounyo
BP : 1087 Porto-Novo
Journal LA PRESSE DU JOUR 04/05/09
Patrice Gangnito, à propos du débauchage de Gbadamassi
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05-05-2009 01:47
Ancien député et questeur de l’Assemblée nationale, quatrième mandature, Patrice Gangnito, membre du Parti social démocrate (Psd), est l’invité de la semaine avec qui l’actualité a été passée au peigne fin. Le nouveau groupe parlementaire Fcbe en gestation, la gestion du Dr Boni Yayi, l’état actuel du Psd, les activités du groupe de réflexion politique du Mono qu’il préside et bien d’autres sujets ont constitué le menu de cette interview.
M. le questeur, quelle est votre analyse par rapport à la naissance du groupe parlementaire Fcbe des députés qui étaient jusque-là très attachés et qu’on a vu très impliqués dans l’avènement du changement et qui d’une manière tourne le dos à leur champion?
Dans la vie, rien n’est statique. Tout est dynamique et tout ce qui se passe au parlement témoigne de la vitalité de notre démocratie. Si à un moment donné des gens décident d’être ensemble et après décident du contraire, que peut-on dire ? ils sont libres de ne plus être ensemble avec le grand groupe. C’est ce qui s’est passé.
Ne pensez-vous pas plutôt que c’est le résultat d’une somme de frustration pour des promesses non tenues par le président Boni Yayi envers ces députés là?
Je ne peux pas le dire parce qu’il y a une opposition dite non déclarée. Si ceux-là ne sont pas effectivement contents de la gestion du président Yayi Boni, ils n’ont qu’à rentrer dans une opposition non déclarée comme c’est la règle. Vous avez suivi leur déclaration, ils sont encore avec le président Boni Yayi et se réclament des Fcbe. Pourquoi leur prêter des intentions? En politique on est libre de faire ce qu’on veut, attendons pour voir.
Il ne s’agit pas de prêter d’intention à qui que ce soit. L’acte en soi-même ne s’y prête-t-il pas ?
Vous savez, je me rappelle de cette histoire de l’Ubf où on devait avoir un grand groupe parlementaire. Mais on a été obligé de nous saucissonner car, il fallait que chaque parti qui constitue cet ensemble ait son de groupe parlementaire.
Mais ici maintenant ce n’est pas le cas?
Mg: Je n’en sais rien, c’est à eux qu’il faut poser la question. Ils sont là, ils sont au parlement vous pouvez aller chez eux pour avoir plus de précision sur la question.
Ne pensez-vous pas que les échéances électorales prochaines en sont également une cause ?
En homme politique averti, les échéances électorales constituent toujours une grande épreuve qui met chaque état-major en ébullition. Chacun se bat pour mieux se positionner. Je n’espérais dons pas mieux que ce qui se passe de leurs côtés. Il est tout à fait normal que chacun se prépare. D’un autre côté, on dit que ce sont les partis qui animent la vie politique du pays, ainsi que les hommes politiques. C’est peut-être leur manière d’animer la vie politique.
Justement parlant de parti politique, pensez-vous que les partis politiques au Bénin fonctionnent comme cela se doit?
Mais si ça ne fonctionnait pas on ne serait pas à l’étape où l’on est aujourd’hui. Ils fonctionnent bien. Même dans les vieilles démocraties, que ce soit aux Etats-Unis comme en Grande Bretagne, il y a toujours de ces pratiques. Je me rappelle quand j’étais encore à l’Assemblée avoir reçu une délégation belge en lieu et place du président. Le chef de la délégation belge a plutôt salué notre avancée démocratique et certaines des libertés dont nous jouissons ici.
Et aujourd’hui que pensez-vous de cette gestion de la démocratie depuis trois ans?
Mon point de vue sur cette question est que s’il n’y avait pas eu au lendemain des indépendances des coups d’Etats, on n’allait pas connaître la révolution. S’il n’y avait la révolution, on n’allait pas connaître le renouveau démocratique. Notre démocratie se construit. Et on ne bâtie pas un pays en dix sept ou quarante ans. Et tous ces dysfonctionnements que nous notons, permettent de renforcer la démocratie. Je dis encore qu’actuellement, c’est une nouvelle forme de transition que nous faisons.
Que pensez-vous alors de la gestion proprement dite du Dr. Thomas Boni Yayi depuis trois ans ?
Nous savons tous ce qui se passe dans le pays. Les gens ne sont pas satisfaits de la manière dont les choses se passent. On aurait souhaité plus d’équité, de justice. Et surtout plus de travail et d’attention face aux problèmes de nos populations. Mais, hélas !
Des exemples précis
Le Capital humain par exemple doit être géré autrement. C’est très important. S’il pouvait revoir ce point-là, je pense qu’il aura fait un grand pas. D’un autre côté, si les choses se passaient bien, ceux qui se désolidarisent de lui et l’abandonnent pour se regrouper avec d’autres ne le feraient pas. Il faut aussi faire remarquer que l’alliance qui est qualifiée d’opposition non déclarée était aux côtés du président dès le début. Mais le non respect des accords qui les liaient et la tendance à tout contrôler ont contribué à éloigner ce groupe. Regardez le front social qui bouillonne depuis quelques temps, allez dans les marchés écouter les cris de détresse des bonnes dames pour mévente. Il y a trop de choses qu’on pourrait citer.
Que pensez-vous de la révolution agricole que le président a enclenchée?
C’est une bonne chose. Il reste qu’il soit étendu à tous les secteurs. Que l’on puisse avoir la révolution artisanale, la révolution industrielle etc. Je me dis que pour que l’Afrique en général et le Bénin en particulier se développe, il faut obligatoirement passer par l’industrialisation. Il faut que les richesses et les investissements soient bien distribués de manière équitable. Il ne faut pas que ça soit localisé dans une région seulement. Les pêcheurs du lac Ahémé veulent aussi avoir des barques motorisées, des filets. Ils veulent que le lac soit dragué. Il ne faut pas qu’on les ignore. De la même manière qu’on pense aux agriculteurs des autres contrées, il faut penser aux pêcheurs de Grand Popo, de Ganvié et de toutes les populations qui s’adonnent à la pêche.
Abordons alors la création du groupe de réflexion politique du Mono. Quels sont les objectifs que vous vise cette initiative qui émane de vous?
Pour moi et tous les autres, il s’agit de conscientiser nos frères et de leur faire voir que nous sommes en retard. Dans le Mono, nous sommes marginalisés et ses servent de nous comme des échelles pour parvenir à leurs fins. Même les esclaves juifs au temps de Pharaon, savaient qu’ils sont des esclaves et ont su trouver un guide en leur sein qui les a sortir d’Egypte. Mais, chez nous, c’est le contraire. Nous recevons une éducation qui nous amène à ne pas considérer les actes que les autres posent pour nous aliéner. Nous pensons que cela devrait s’arrêter et qu’on prenne conscience que nous nous arriérons. Beaucoup de ressortissants de ce département s’adonnent plus à des boulots de subsistance. Car, contrairement aux autres départements, le Mono a été privé des lycées et autres centres de formations de grande envergure. Faites le tour et vous verrez que le Mono ne dispose d’aucun lycée contrairement au Zou qui a le lycée Houffon, l’Ouémé a Béhanzin et Toffa sans oublier les lycées techniques, le Borgou, l’Atacora en ont tous. C’est donc pour sonner le réveil que nous avons pensé qu’il faut créer ce cadre pour mener un certain nombre d’actions sur le terrain.
Ne craignez-vous pas qu’on vous taxe de régionalisme ?
La conférence nationale dit dans ces grandes conclusions qu’il doit exister l’égalité régionale au sein de la Nation. Il n’y a pas plus patriote qu’un régionaliste. Si c’est pour cela qu’on nous traitera de régionaliste tant mieux. Car, nous ne devrons plus oublier que nous venons de quelque part. Nous devrons nous unir pour que le Mono sorte de cette situation qui lui faite depuis les indépendances.
Venons à présent à votre parti politique, le Psd. Comment se porte-t-il aujourd’hui ?
Notre parti se porte à merveille. Nous n’avons aucun problème, aucune contradiction interne et nous œuvrons pour asseoir notre hégémonie sur toute l’étendue du territoire national.
Comment préparez-vous les échéances des 2011 ?
Nous y travaillons ardemment. Nous sommes dans une alliance, le G4 composé de la Rb, du Prd, du Madep et puis les Forces clé et le G 13. Nous poursuivons les réflexions. Nous nous retrouvons régulièrement pour analyser la situation politique du pays et peaufinons les stratégies pour 2011.
Pensez-vous que vous parviendrer à choisir un candidat unique pou 2011. ?
Je pense que oui. Depuis 1991, cette alliance, ce regroupement était voulu par nos leaders respectifs. Et cette fois je crois que nous avons emprunté le chemin du non retour.
Sur qui va porter le choix ?
Je ne sais pas encore. Ça peut être un candidat du Prd, de la Rb, du Madep ou du Psd. Comme cela peut parvenir de nos alliés des Forces clé et G13. Nous y travaillons.
Plusieurs noms circulent déjà, dont celui de Houngbédji, de Léhady, de Golou ou de Idji. Dites-nous qui d’entre ces quatre a la faveur des pronostics.
Rien n’est encore fait. Nous continuons par travailler à consolider notre groupe et celui qui sera désigné sera le candidat de tout le monde. Il sera présenté à la presse en temps voulu.
On a vu un membre de votre alliance rejoindre le camp présidentiel dernièrement. Il s’agit de l’honorable Rachdi Gbadamassi. Comment appréciez-vous son ralliement ?
Pour moi, cela s’apparente encore à un conte de fée. Je pense que le président Boni Yayi ne va commettre cette erreur politique et prendre Gbadamassi avec lui. Gbadamassi est comme un chef de tribu, il aurait mieux valu que le président prenne des gens de son entourage que lui-même. Comme le dit souvent ma mère, « ce n’est pas pendant la bagarre qu’on se réconcilie, mais bien après ». C’est comme l’histoire de la princesse Ahluikponoua qui s’est mariée au roi de Ouidah pour pouvoir l’anéantir afin que son frère, roi d’Abomey puisse l’annexer facilement. Le président court donc directement à sa perte en acceptant Gbadamassi à ses côtés. C’est une erreur politique suicidaire pour le président Boni Yayi.
Un mot sur la Lépi
Le dossier est en étude. On verra comment ça va se passer. C’est l’homme qui fait et défait. Il faudrait d’abord que nous prenions conscience de notre situation. Que nous-mêmes nous soyons conscients de ce que nous voulons faire. Si non, on va faire de bons textes et passer à côté. La Lépi contribuera certainement à rendre plus crédible les élections. Mais, les hommes sont-ils prêts à renoncer aux protestations inutiles et sources de tensions ? On a vu avec les élections communales comment le gouvernement a géré les résultats surtout dans les endroits où sa liste n’a pas gagné. Donc essayons aussi la Lépi pour voir.
Que suggérer vous pour le Président Boni Yayi pour les deux ans à venir ?
Ce que j’ai à dire au président pour les deux ans à venir, il faut qu’il respecte ses engagements. Cela est extrêmement important. Et surtout, qu’il n’oublie pas qu’il est le président de tous les Béninois. Il doit par contre oublier qu’il est le président d’un parti où seuls les gens provenant de ce parti doivent bénéficier des avantages. Je reviens encore sur les communales. On ne saurait vouloir avantager un seul camp. Il faut que le président laisse libre la compétition et qu’il accepte quand son camp perd. Le président Boni Yayi ne doit pas oublier que nous venons de loin et que la Conférence nationale nous a donné une chance de pouvoir construire ce pays dans la paix et l’unité.
Réalisation : Benoît Mètonou
Présidentielles de 2011: Des jeunes proches de l’Ufd réclament la candidature...
Transmis par alexandre le Lundi 04 mai 2009 à 10:30:38
Les mouvements affiliés à l’Union des forces démocratiques (Ufd) ont rendu public le samedi 1er mai 2009 une déclaration pour révéler la mauvaise gouvernance qui caractérise notre pays depuis 2006, année de l’accession au pouvoir du président Boni Yayi. C’était l’occasion pour eux de réclamer la candidature de Bio Tchané pour l’élection présidentielle de 2011.
Les mouvement affiliés à l’Union des forces démocratiques(Ufd) à savoir : le cercle de réflexion et d’action pour un nouvel élan, la Ligue béninoise des électeurs, l’Organisation des jeunes démocrates du Bénin, l’Organisation des femmes démocrates du Bénin, le Comité de la défense de la démocratie et la Convergence pour la démocratie et la vérité ont saisi l’occasion de la célébration de la journée internationale du Travail pour monter au créneau afin d’apprécier la situation politique, économique et sociale nationale depuis l’avènement du régime du Changement. Selon eux, depuis 2006, on assiste à une mauvaise gouvernance de notre pays. Ils ont déclaré que les acquis de la conférence des forces vives de la Nation de 1990 sont gravement hypothéqués et les institutions de la Républiques sont devenues des organes aux ordres de l’Exécutif. Le porte-parole de ces mouvements Karl Martial Adjakidjé a relevé la remise en cause de la décentralisation avec la tendance à transformer les mairies en sous-préfecture. Selon lui, le mensonge est érigé en système de gouvernance notamment la gratuité de l’enseignement, de la césarienne, les soins de santé aux enfants de 0 à 5ans, grands travaux. Pour ces jeunes, le gouvernement du président Boni Yayi est un gouvernement aux élans populistes et en perpétuelle campagne électorale. La corruption, la privation des libertés, la politique d’exclusion et le musellement de la presse sont à les croire, les caractéristiques du régime du Changement. Face à ce tableau sombre, M. Adjakidjé estime qu’il est temps pour la jeunesse et tout le peuple béninois de sortir de la bulle créée par le gouvernement du Changement. Selon elle, il est temps pour tout le peuple béninois de se mettre debout pour barrer la route aux vendeurs d’illusions. Ces jeunes affiliés à l’Ufd estiment qu’ils ont été trompés par le pilote. Pour corriger cet état de chose et s’inscrit dans la ligne de la pensée de Frantz Fanon qui dit « chaque génération dans une opacité relative doit découvrir sa mission, la remplir ou la trahir » ils estime que pour une alternance crédible en 2011, l’homme qu’il faut est l’actuel président de la Banque ouest africaine de développement (Boad), Abdoulaye Bio Tchané. Selon eux, cet homme a les qualités qu’il faut pour être le président de la république du Bénin. Signalons que M. Bio Tchané a été ancien ministre des Finances et de l’économie, ancien Vice Gouverneur de la Bceao et avant sa désignation à la Boad, il était le Directeur Afrique du Fmi
Cohomlan Houégbèlo
Journal 24 HEURE
Recomposition politique dans le Plateau : François Abiola et le Madep, la rupture
Transmis par alexandre le Mardi 05 mai 2009 à 13:07:05
De sources concordantes, cette formation qui s’inscrirait dans la dynamique de la rupture avec le Madep, travaillera résolument aux côtés du chef de l’Etat pour les prochaines consultations électorales.
Déjà la rupture entre le ministre François Abiola et le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès de l’honorable Séfou Fagbohoun ? La question hante actuellement les esprits, en l’occurrence les proches de la faction « G » et « F ». Même si l’autorité ministérielle et membre fondateur du Madep ne l’a pas encore ouvertement affirmé, les faits et actes en disent long. De sources concordantes, depuis l’épisode sur fond de rebondissement de la représentativité ou non de ce mouvement politique au sein du gouvernement du président Boni Yayi, le ministre François Abiola aurait rompu les amarres avec le richissime homme d’affaires et premier responsable du Madep, Séfou Fagbohoun. Il observerait de loin toutes les activités politiques menées par les proches de l’honorable et les initiatives prises au sein du mouvement. Cette attitude du ministre qui frise, de plus en plus, le recul politique a commencé à inquiéter plus d’un surtout ceux qui sont à l’origine de la création du Madep. François Abiola aurait joué un rôle prépondérant dans l’avènement de ce mouvement. On s’étonne alors qu’il affiche progressivement, même si c’est de façon feutrée, ce repli tactique du Madep.
François Abiola tourne le dos au Madep
Aux dernières nouvelles, le ministre François Abiola sur insistance de ses proches se préparerait à porter sur les fonts baptismaux son propre parti politique. Le congrès constitutif et la déclaration officielle de la création de cette nouvelle formation politique seraient prévus pour le samedi prochain à Sakété en présence des amis, sympathisants et proches du ministre Abiola. La phase préparatoire de ce congrès serait actuellement en cours. Il s’agirait essentiellement de l’étude des statuts, du règlement intérieur et du choix de la dénomination du nouveau parti. Tout serait mis en œuvre pour l’effectivité de cette grande rencontre politique. De sources concordantes, cette formation qui s’inscrirait dans la dynamique de la rupture avec le Madep, travaillera résolument aux côtés du chef de l’Etat pour les prochaines consultations électorales. Il est essentiellement question de la présidentielle et des législatives de 2011, des rendez-vous de taille pour toute la classe politique béninoise. Cette option politique, si elle se concrétise dans le temps, ne devra pas surprendre.
Les prémices de la cassure
A faveur du dernier remaniement ministériel, François Abiola et son collègue Kint Aguiar, tous du Madep, firent leur entrée au gouvernement. Et ce fut le début de la guéguerre au sein du bureau politique du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès. A plusieurs reprises et à travers divers canaux, Antoine Idji Kolawolé, actuellement premier-vice président du mouvement, a fustigé et dénoncé le rapprochement de ses amis d’hier avec la mouvance présidentielle, en l’occurrence avec le chef de l’Etat. Pire, ils ont été menacés d’exclusion du parti. Ce qui, semble-t-il, n’a pas ébranlé les « deux transfuges » qui dénient le droit à quiconque de prononcer leur rejet du Madep. Après le retour de Paris du père fondateur du mouvement, Séfou Fagbohoun, on s’attendait au règlement des controverses au sein du bureau politique. Mais rien n’y fit. Au contraire, il a pendant tout ce temps entretenu le clair-sombre autour de l’appartenance ou non des deux ministres au Madep. Il a promis, tout le temps, de régler les différends et d’éclairer les uns et les autres. Pendant ce temps, François Abiola et Kint Aguiar réaffirment leur appartenance au Madep. D’ailleurs, lors du dîner de presse qu’il a offert aux professionnels des médias, le ministre Kint Aguiar a bien dit que personne ne pourrait le priver de ses relations avec le parti. Des propos qui renseignent aisément sur les liens qui existent encore le parti et l’autorité ministérielle. Mais contre toute attente, dans une interview qu’il a accordée à un quotidien de la place, l’honorable Séfou Fagbohoun a dit clairement que ces ministres ne représentent pas le Madep au sein du gouvernement. En termes clairs, le débat ou non autour de l’appartenance des ministres François Abiola et Kint Aguiar n’a pas évolué. Face à cet imbroglio politique, le ministre François Abiola a décidé, sans nul doute, de prendre en main son destin en envisageant la création imminente de son propre parti politique.
Serge-David ZOUEME
Journal AUBE NOUVELLE 05/05/09
S AU BENIN 04/05/09
CAMPAGNE ???
Bassila: Célébration de l’an 3 du décès de Me Ahamed Akobi (Le Dg/ port...
Transmis par alexandre le Mardi 05 mai 2009 à 13:08:35
Samedi ordinaire dans la commune de Bassila, ce 02 mai 2009. La journée a été marquée par une série de manifestations sous la houlette du Directeur général du port autonome de Cotonou, Cyriaque Mana-Atti, un natif de Manigri, l’un des arrondissements de Bassila. Occasion pour les populations de commémorer le troisième anniversaire du décès de leur fils, Ahamed Akobi.
Le directeur général du port de Cotonou, Cyriaque Atti-Mama, était un homme politique d’une forte capacité de mobilisation qu’on ignorait. Il l’a fait savoir ce week-end dans la commune de Bassila dans le cadre de la célébration du troisième anniversaire de la mort de Me Ahamed Akobi. Jeunes, hommes, femmes et enfants, debout comme un seul homme derrière le principal acteur des cérémonies, ont prié pour le repos de l’âme de l’illustre disparu. Dans un premier temps, une prière a été organisée à la mosquée de la localité, à cet effet. Autorités locales, têtes couronnées, notables et populations provenant des quatre arrondissements de Bassila ont prié pour le repos de l’âme du regretté feu Akobi qui a perdu la vie dans un tragique accident de la route le 30 avril 2006. Un appel a été lancé à toute la jeunesse de Bassila, afin qu’elle transcende la douleur de la perte du jeune ministre des Travaux publics et des transports sous le président Kérékou, mais aussi un grand artisan de la victoire du président Boni Yayi à la magistrature suprême en 2006. D’où la nécessité pour eux de rester mobilisés pour pérenniser les œuvres du défunt à travers un soutien indéfectible aux actions du président Boni Yayi. Ainsi, le maire de la localité, Amidou Atta, a exhorté la population à une prière quotidienne, non seulement pour le repos de l’âme de leur feu frère, mais aussi et surtout pour le chef de l’Etat. Il a également appelé les jeunes à accompagner le Dg/ port dans son soutien inlassable aux actions du gouvernement.
Après la séance de prière, le directeur général du port, Cyriaque Atti-Mama, est allé faire don de matériels à la gendarmerie de Bassila où d’importants matériels informatiques ont été remis au chef de brigade. « On est à l’ère de la modernisation. Je pense qu’il est indispensable que la gendarmerie de Bassila soit équipée de matériels », a-t-il déclaré. Ce geste a été apprécié par tout le personnel et les populations de la localité qui n’ont pas tari de prières pour l’encourager dans ses œuvres de développement aux côtés du chef de l’Etat.
Toujours soucieux du développement de cette commune, M. Atti-Mama, dans la foulée, a mis à la disposition des exploitants agricoles de l’arrondissement de Manigri un puissant tracteur de 70 chevaux pour appuyer leurs efforts en cours en vue de réaliser la révolution verte du Bénin engagée par le chef de l’Etat. Tout cela a été apprécié par le chef d’arrondissement de Manigri. « Après la mort d’Ahamed Akobi, on était désespéré. Au vu des actions de mobilisation que mène le Dg/ port depuis plusieurs mois et particulièrement celles d’aujourd’hui, l’espoir renaît », a-t-il déclaré.
Après la visite de courtoisie rendue au père du défunt, le directeur général du port autonome de Cotonou a donné le coup d’envoi de la rencontre de football qui a opposé l’Aspac, détentrice de la coupe du Bénin à une sélection de jeun es footballeurs de Bassila. Score final, 2 buts à 0 en faveur de l’Aspac. M. Atta-Mama a particulièrement marqué les populations de cette commune.
Jules Yaovi Maoussi
Journal LA NOUVELLE TRIBUNE 05/05/09
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Mon Idéo va, court, vole et tombe sur...:
Du Pain et des Jeux
De la manière dont les choses se donnent à entendre, on doit convenir que Yayi Boni se décarcasse pour redresser la situation catastrophique du pays. Mais la vue héroïque, narcissique, et pour tout dire populiste qui est donnée de ce « décarcassage » prend souvent le dessus sur une action discrète et résolue, une action en soi-et pour soi. Aussi, lorsque le héros se trouve confronté au principe de réalité, devient-il nécessaire de sauvegarder par tous les moyens les fondements de l’édifice magnifique de sa geste onirique. Alors, Yayi le Magnifique, le Chef qui aime faire rêver son peuple, se drape dans la vertu du moraliste, et choisit une posture éthérée. Car quoi, a-t-on besoin d’être un génie pour se rendre compte que la lutte contre la corruption doit être une lutte de tous les instants, une lutte de longue haleine ? La corruption ne peut disparaître que sur le long terme, à la fois avec des institutions de détection, de répression, mais aussi avec une ambiance de moralité sociale bien intériorisée, à commencer par une éducation appropriée dès le bas âge. Alors pourquoi fait-on tout un tintouin sur ça maintenant alors qu’il faut programmer cette lutte, l’organiser résolument, et commencer toujours par le bon bout ? Pourquoi lui donne-t-on un aspect purement médiatique alors qu’elle doit être éducationnelle, culturelle, juridique, structurelle, institutionnelle et politique ?
Au risque à son tour de tomber dans la corruption des esprits, la manière de procéder ne semble pas aller de pair avec une volonté radicale d’éradiquer le mal. Ce n’est au mieux qu’une manière de couper la tête d’une hydre. En attendant que la corruption ne disparaisse, que dit-on de la vie chère ? De la flambée des prix ? De la dégradation continue du niveau de vie des Béninois ? De la misère enkystée dans la chair de la vie quotidienne ?
En vérité tout ce charivari sur la corruption qui se fait actuellement est suborneur et espiègle ; il est destiné essentiellement à servir de contre feu à la flambée des prix, à la flambée de la misère ; au désordre d’une action improductive, au refus du gouvernement de voir en face le gouffre de plus en plus béant entre ses messes et ses promesses, ses discours et ses résultats concrets. Au moment où la question de la responsabilité est plus que jamais d’actualité, pourquoi le Gouvernement n’assume-t-il pas les siens et choisit d’inventer un bouc émissaire ? Pendant combien de temps repoussera-t-on aux calendes grecques les questions cruciales de la vie quotidienne ?
Depuis les Romains, on sait qu’un principe éculé du populisme consiste à offrir au peuple « du Pain et des Jeux. » Mais au Bénin, le prix du pain est de plus en plus hors de portée du commun. Du coup, le gouvernement se rabat sur les jeux. Mais le peuple ne se nourrit pas indéfiniment de jeux et d’eau fraîche, dut-elle jaillir des sources d’un rêve édénique. Le Peuple béninois est un peuple patient, mais pendant combien de temps se contentera-t-il du jeu médiatique du feu et du contre-feu ?
Pour l’instant il n’y a que de la salive : gageons qu’il s’en produira suffisamment pour éteindre la flambée des prix.
Eloi Goutchili
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007, © Bienvenu sur Babilown
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Une affaire de tous.
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Les incidents provoqués par les hommes de la sécurité du Chef de l’Etat se répètent. Ils sont tous peu ou prou de la même nature, et mettent en danger la vie des citoyens. La presse les annonce en se mettant du côté des victimes et du bon sens citoyen, en s’interrogeant sur l’organisation de la sécurité du Chef de l’Etat. Souvent, dans le feu du drame, laissant libre cours à l’émotion, elle se fait critique n’hésite pas à porter un jugement. Elle traduit en effet la crainte du citoyen lambda, ainsi malmené dans son droit à la sécurité. De ce fait, est grossie l’image que les hommes de la sécurité du Chef de l’Etat seraient des fous de la gâchette, et pire, celui dont la protection occasionne ces drames serait pour quelque chose dans leur triste occurrence. Dans la mesure où le fonctionnement du système de protection du Chef de l’Etat est mis en cause, et que les actes de ses exécutants sont entachés de suspicion, c’est ainsi qu’on peut voir les choses.
Si l’inquiétude pour la sécurité des citoyens est légitime, il est toutefois à craindre qu’à trop laisser libre cours à l’émotion du moment, les journalistes et les médias ne considèrent qu’un seul des deux côtés du problème
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Jours se sont écoulés depuis le holdup odieux perpétré par la bande des pilleurs diri gée par Yayi, valet-zombie de la Françafrique en terre du Bénin |
Reference for a progressive democracy
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