Ludion à Vie, Ludion à Mort
Quel triste sort que celui d’un homme qui toute sa vie aura joué le triste rôle du chef d’équipe des ludions de la France ; au point de devenir un grand maître vénéré en la matière ! En vouant l’Afrique à sa perte, en la livrant sans états d’âme à la venimeuse engeance de ses exploiteurs séculaires et impénitents, parmi lesquels la France tient un rôle de choix, qu’elle assume avec passion et constance. La France lui dicta le mode d’emploi de sa vie. Et à sa fin c’est encore la France qui dicte le mode d’emploi de sa mort. Voilà que le plus select kleptocrate d'Afrique tombe plus bas que l'homme ordinaire. En effet, alors que l’homme ordinaire a droit que sur sa tombe on inscrive le jour exact de sa mort, Bongo le ludion n’aura pas accès à ce droit : qui tue par l’épée périt par l’épée. Le mensonge et l’opacité crapuleuse étant au cœur de la culture de la Françafrique, ce sont ces vices qui présideront à la mort de Bongo, le chef incontesté de sa section africaine. Puisque mort depuis on ne sait combien de semaines, c’est la France qui décide à convenance du jour officiel de sa mort ; le jour que la postérité retiendra pour celui de sa mort. Le temps de fouiller dans ses boyaux, et de mettre à l’abri toutes les saloperies en or qu’il y détient par devers lui. Le temps de le touiller, de le vider de lui-même. Pauvre Bongo, voilà ce qu’il en coûte à un Noir, d’avoir dédié sa vie au vil art de vendre sa race à des Blancs inhumains, profiteurs, exploiteurs racistes et sans cœur !
Éloi Goutchili
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