A un moment dans cette interview où Candide Azannaï montre sa maîtrise de la langue fon, le député qui a échappé au rapt des forces du pouvoir, donne une idée de ce qui se serait passé, si par malheur la horde des soldats qui avaient débarqué chez lui l’y avait trouvé. “ Ils m’auraient attrapé, m’auraient conduit à une destination inconnue. Oh non pas en prison, mais dans un domicile personnel où leur commanditaire et eux auraient fait de moi ce qu’ils voudront. Après quoi, ils jetteront ton corps au bord de la rue ou en pleine mer ; et on dira qu’il voulait s’enfuir et a reçu une balle par accident. Après quoi, les mêmes assassins, déguisés en âmes vertueuses, viendront compatir avec vos amis ou parents à la télévision, en versant des larmes de crocodile, les yeux sciemment rougies “… etc… Sans aucun doute, l’esquisse de ce tableau de violence macabre, dont l’horreur emprunte à la fois à Méphistophélès et Machiavel, fait froid dans le dos. De la bouche d’un homme qui a appartenu au premier cercle des intrigues du pouvoir de Yayi, notamment ceux qui ont présidé à la réalisation du holdup électoral de mars 2011 dans le feu duquel a disparu corps et âme notre compatriote Dangnivo, on entraperçoit la trame de l’histoire secrète de sa disparition, la manière dont Dangnivo a été traité, c’est-à-dire maltraité, et toute la supercherie des mises en scène qui tentaient de déguiser les vraies causes de sa mystérieuse disparition… Ecoutez plutôt |
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.