Le gouvernement sortant du Nigeria a accepté de payer une dette de 800 millions de dollars( environ 500 milliards FCFA, l’équivalent de la moitié du budget du Bénin) pour résoudre une crise de carburant qui durait depuis un mois, paralysant l'économie, à quelques jours de l'inauguration du nouveau président, ont déclaré les fournisseurs de pétrole, à l’issue d’une dernière négociation. Le chaos régnait mardi dans les aéroports nigérians où la plupart des vols ont été annulés. Les compagnies aériennes étrangères atterrissent ou prennent le départ dans d'autres pays africains pour faire le plein. Les voitures et autres véhicules formaient des files d'attente de deux kilomètres bloquant les routes près des stations d’essence vides dont les employés refoulaient les usagers venant avec des bidons jaunes se ravitailler en kérosène pour la cuisine. Les banques ont commencé à fermer à midi le lundi et les entreprises de téléphonie cellulaire ont averti qu'ils seraient obligés d'arrêter le service dans tout le pays par manque de diesel pour alimenter les générateurs. Le Nigeria - le plus grand producteur de pétrole d'Afrique - génère plus de 2 millions de barils de pétrole par jour, mais doit importer du carburant parce que ses raffineries ne sont pas entretenues. Le réseau national d’électricité épileptique qui offre seulement quelques heures d'électricité par jour n’a pas réussi à générer de l'électricité récemment en raison de la pénurie de gaz thermique pour ses générateurs. Cette situation entraîne la dépendance des foyers et particuliers qui en ont les moyens vis-à-vis des générateurs diesel. Le pays souffre souvent des pénuries de carburant, mais les perturbations causées par cette crise est sans précédent. Le parti APC du président élu Buhari a accusé l'administration du président Goodluck Jonathan de sabotage pour assurer qu’il hérite d’"une nation en crise."
trad. Binason Avèkes
ibinimori
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