Depuis quelque temps, mon esprit est pris dans les rets d'une pensée obsédante dont la persistance n'incline à faire recours à un psy en vue de m'en libérer. Et pourtant, la pensée n'est pas si imaginaire que cela. Elle est tout ce qu'il y a de plus banale. En fait de quoi s'agit-il ? Eh bien Docteur, voici : chaque fois que je vois un Africain, dans un espace donné, que ce soit l'espace privé d'une pièce, d'une maison ; ou que ce soit un lieu public, un édifice officiel, une place publique--par exemple et de façon précise lors du dernier défilé de commémoration de l'indépendance ghanéenne à laquelle j'ai été invité--… Eh bien, chaque fois que je vois un ou plusieurs Africains dans de tels espaces ou lieux ; et même dès que je vois un Africain sans rapport nécessaire avec un lieu, je me mets à compter les objets dont il se sert ou qui l'entourent dans l'espace où il se trouve. J’identifie ces objets, mais surtout je les compte. Je vois et je compte des vêtements, je vois et je compte des téléphones, je vois et je compte des paires de lunettes et de chaussures. Ça c'est pour ce qui touche directement aux objets personnels qu'il porte sur lui. Sinon je vois d'autres objets comme son véhicule -- motos, autos. Ensuite où qu'il aille, je vois et je compte tous les objets qui peuplent son environnement. Chez lui par exemple, il y a la télé, le réfrigérateur, l'ordinateur, la radio, le lecteur vidéo ou CD. Bref, comme chacun sait, cette liste est loin d'être exhaustive. Car on devrait pouvoir y ajouter des choses qui ne tombent pas sous les sens comme les médicaments, la cosmétique qu'il utilise et bien d'autres choses usuelles ou moins usuelles. Quand cet Africain va mettons au travail, s’il est ouvrier, il travaille sur ou à l’aide de machines. Je compte les diverses machines dont il se sert. S’il est fonctionnaire, il se retrouve dans un cadre saturé de bureautique moderne. Mais n'oublions pas les objets aussi banals que le crayon, le stylo, la gomme et la feuille sur laquelle il écrit. |
Dans un espace public, par exemple lors du fameux défilé des Forces Armées ghanéenne commémorant le 57e anniversaire de l'indépendance de ce pays, les soldats portaient des uniformes garnis de toutes sortes d’insignes et de décorations ; certains portaient des casques à visière et des armes, on pouvait aussi voir le brillant de la boucle dorée de leur ceinture. Un groupe de soldats faisaient des démonstrations à moto. De même, au ciel, passaient quelques avions militaires en parade aérienne. Alan Basilegpo |
Jusqu'en 2007, Ibrahim Djan Nyampong vendait des objets d'art et d'artisanat aux touristes visitant le centre des arts à Accra. Mais tant l'argent et les perspectives étaient minces, alors il a décidé d'essayer quelque chose de différent - faire des vélos à partir de bambou. |
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