Le drame c'est que selon un décret raciste qui remonte aux époques esclavagistes et coloniales, la France entend s'enrichir aux dépens des Noirs d'Afrique qu'elle ne juge pas suffisamment dignes de profiter des ressources de leur propre pays. Ce parti pris idéologique est proprement raciste car il revient à considérer les Africains Noirs comme des sous-hommes qui, à l'instar des bêtes du continent, ne sont pas aptes à jouir des biens matériels du sol africain, dans la mesure où ils font partie de ces richesses matérielles ou naturelles. Une preuve de la sélectivité raciste du viol français c’est que, en considérant deux pays pétroliers parmi ces ex-colonies comme l’Algérie ou le Gabon, c’est sur le pays d’Afrique noire que se porte sa préférence. Le drame de l'Afrique est sa propre bêtise et sa solitude. Par exemple, une illustration de cette bêtise est que rares sont les chefs d'États africains qui osent dénoncer ce viol raciste de la France pédophile et incube sur l'Afrique. Même Nelson Mandela, considéré comme un homme courageux et sage, n'a pas mis le plus clair de son énergie à dénoncer ce fléau capital. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles il a été élevé à un rang d'icône mondiale par l'Occident ; parce que malgré son héroïsme, il n'a pas dénoncé avec force la colonisation continue de l'Afrique, notamment par la France qui en a fait une spécialité et une passion. Et, en dehors de Kadhafi qui dénonçait d'une manière générale le viol de l'Afrique, rares sont les dirigeants africains qui s'en font un souci. Il est vrai que le risque qu'ils encourent à se mettre en travers du chemin de ces puissances occidentales n'est pas minime. Toute résistance étant combattue sans ménagement avec les immenses moyens politiques, diplomatiques et militaires dont disposent des pays comme la France qui s’est dévouée pour jouer les intermédiaires de l'intérêt des blancs occidentaux en Afrique. Kadhafi et Gbagbo ont payé dans leur chair le prix de cette résistance. Mais ce n'est pas parce que la France et l'Occident tuent ou éliminent les dirigeants comme Sankara ou Kadhafi, ou neutralisent d'autres comme Gbagbo que la grande majorité des dirigeants africains doit baisser sa tête et son froc. Et c'est le point faible de notre situation. Le contre-exemple en est donné par le vieux Robert Mugabe qui ferraille contre les Occidentaux, n'a pas de mots assez durs pour dénoncer leur viol, leur injustice, résiste courageusement malgré toute la boue dont ils l’affublent. On peut dire tout ce qu'on veut de Robert Mugabe--dictateur, gérontocrate, borné, etc.--comme c'était le cas du colonel Kadhafi qu'ils ont diabolisé, il reste que Robert Mugabe fait partie des rares combattants radicaux de la liberté de l'Afrique, de ceux qui dénoncent le viol pédophile et incube que la France impose aux Africains selon une inspiration raciste. L'autre drame de l'Afrique est sa solitude. Mais la solitude au fond n'est l'apanage d’aucune nation. Seulement en l'occurrence, en Afrique nous sommes violés dans le silence global et aucune des grandes entités nationales, ou continentales constituées ne se sent suffisamment touchée pour venir à notre secours. Fonctionne contre nous la logique de l'indifférence bestiale qui caractérise la jungle ou la savane et qui fait qu'un buffle, au lieu d'aider une gazelle à échapper à l'attaque d'un félin, fait comme si de rien n'était, et la savane ainsi tourne rond. Les Chinois, les Indiens, les Russes… Toutes ces grandes puissances qui savent si bien se protéger contre l'Occident ne nous sont d'aucune aide pour nous protéger contre le viol permanent de l'Occident incube et pédophile. Soit, parce qu'il leur apparaît que ce viol va de soi, parce que relevant d'une habitude historiquement établie ; ou soit parce qu'ils soupèsent les avantages comparés entre nous laisser violer par l'Occident et en ramasser les bénéfices collatéraux ou nous défendre. Or tout laisse penser que l'indifférence et/ou le soutien implicite, ou le fait de tenir la chandelle à l'Occident incube est pour eux de meilleure spéculation. Un autre drame de l'Afrique est l'hypocrisie sinistre des organisations internationales censées veiller aux intérêts des nations sans distinction, notamment les nations les plus vulnérables, mais qui au contraire sont en réalité des outils d'assistance, de camouflage et d'organisation subtile du viol de ces nations vulnérables par l'Occident incube. La principale de ces organisations est bien sûr l'ONU. De l'ONU, le brave Saddam Hussein disait qu'elle était une agence de publicité des Occidentaux. Saddam Hussein était dans le vrai mais en deçà de la réalité de la fonction cynique de l'ONU dans ce bas monde… L'ONU, au moins en ce qui concerne l'Afrique, est une machine de formulation, de formalisation, de déguisement et de dénégation du viol de l'Occident incube contre l'Afrique. En cela, l'ONU fait partie du mal dont elle prétend aider à trouver la solution. Songez par exemple que c'est par un feu vert de l'ONU, dans l'indifférence de la Chine et de la Russie, que les Occidentaux s'en sont pris à Kadhafi et l'ont éliminé ; c'est l'ONU qui a anesthésié politiquement Laurent Gbagbo et qui distrait par le tribunal pénal international les consciences africaines ou autres de ce que se déroule un procès sur des faits politiques de la Côte d'Ivoire alors que l'ONU et l'Occident représenté par la France sont à l'origine de ces mêmes faits. Et on pourra citer d'autres exemples qui prouvent la complicité diabolique de toutes ces organisations apparemment policées mais qui en vérité ne sont que des instruments de formalisation de masquage et de dénégation de la violence ou plus exactement du viol de l'Occident incube sur l'Afrique. Face à cet état de choses que dénonce à juste titre M. Robert Mugabe, en sa qualité de président en exercice de l'Union africaine, que faire ? Eh bien la première chose à faire c'est de réformer l'ONU de fond en comble. La deuxième chose c’est d'exiger l’admission d'une puissance africaine au conseil de sécurité de cette nouvelle organisation des Nations unies. Une Onu ainsi réformée doit à son tour aider l'Afrique à redéfinir la notion géopolitique de l'indépendance. L'indépendance ne doit plus être une comédie nocturne hypocrite au travers de laquelle les puissances occidentales d'Europe comme la France vont continuer à disposer des ressources des pays africains et à manipuler leur vie politique. Ainsi, comme c'est le cas actuellement dans des pays francophones comme le Gabon, le Congo et d'autres moins francophones comme l'Angola, etc. lorsqu’un pays africain découvre du pétrole ou du diamant dans son sous-sol et au final n'empoche que 10 ou 15 % des revenus de ses ressources alors que 80 % vont à la France, on ne peut parler à son sujet d'indépendance. Dans ces conditions, la notion d'indépendance doit être redéfinie selon des critères moins captieux, plus équilibrés, en prenant en compte la liberté politique effective, et l’autorité économique effective des États africains sur leurs ressources naturelles et humaines. Ainsi une redéfinition de la notion d’indépendance doit mettre fin à la ruse hypocrite qui est la nuit même dans laquelle se perpètre le viol immonde des pays africains par l'Occident incube. Dès lors, l’indépendance doit être un statut de mérite et non pas un acquis définitif ; tout pays qui ne réunirait pas les critères de l’indépendance redéfinie serait exclu de la nouvelle ONU, jusqu’à nouvel ordre. Par-dessus tout, la nouvelle ONU digne de ce nom doit mettre en place un système de surveillance et d'évaluation de l'indépendance supposée des États africains. La qualité et la réalité de ces indépendances doivent faire l'objet d'une surveillance et d'un bilan régulièrement informés. Il vaut mieux que l'ONU s'ingère dans les affaires des pays africains plutôt que ce soit une puissance occidentale qui abuse d’eux et les considère de façon discrétionnaire et crapuleuse comme une chasse gardée. Donc l'idée nouvelle c'est de dénoncer la notion désormais caduque de l'indépendance théâtrale sur laquelle est fondée la géopolitique internationale de l’Afrique pour aller vers une évaluation et une surveillance de l'indépendance effective des pays africains ; évaluation et surveillance basée sur des indicateurs qui auront été définis en dehors de la ruse sur laquelle sont proclamées les indépendances dans les années 60. Notamment en ce qui concerne les pays francophones. Car la grande plaie de l'indépendance de l'Afrique qui est à l'origine de la pauvreté des Africains alors qu’ils sont entourés d’un océan de richesses se trouve dans cette zone où l'idéologie raciste et paternaliste française continue de sévir crapuleusement contre l'épanouissement économique et politique des Noirs africains.
Dr Aboki Cosme
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