Un projet a été lancé à Accra au Ghana, afin de fournir à un prix abordable, et sans abonnement de l’énergie solaire à 100.000 foyers ruraux hors réseau dans les deux prochaines années. Pour ma part, en tant qu’intellectuel africain, je pense que le Ghana fait des efforts dans le domaine de la technologie renouvelable, notamment en matière d’énergie. Mais dans ce domaine comme dans d’autres, l’Afrique ne doit pas se contenter d’être le dumping-ground de la technologie étrangère. Nos états doivent exiger dans les contrats qu’ils passent avec les sociétés étrangères, un plan et un chronogramme d’appropriation technologique, qui nous permette à terme d’être technologiquement autonomes et créateurs. Nous ne devons pas encourager la division du travail qui fait des autres des fournisseurs naturels de technologie et de nous des vendeurs de matières premières. Au contraire, nous devons exiger notre part de créativité et d’autonomie technologique. C’est ainsi que les pays asiatiques ont procédé et continuent de procéder pour progressivement devenir des pays autonomes technologiquement voire susceptibles de proposer leurs produits et leurs technologies sur le marché mondial. Il faut rompre avec le cercle vicieux de la passivité/dépendance technologique éternelle de l’Afrique qui est le rêve des sociétés étrangères en général, et des Occidentaux en particulier, qui sont heureux de trouver en nous des animaux consommateurs sans ambitions créatives. Asare Bediako |
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