Jonathan veut le beurre, l'argent du beurre et le sourire de Mohamed VI. Non seulement le président nigérian a maintenu le cap de la diplomatie de son pays orienté sur le soutien au Front Polisario qui énerve le Maroc depuis toujours ; récemment, le même Jonathan, dans une effusion mosaïque avec Israël--érigé en terre de pèlerinage --a voté contre, et ainsi contribué à bloquer la résolution S/2014/916 de l’ONU sur la création de l’Etat palestinien. Avoir tenu ces positions perçues tout à la fois comme antimusulmanes, anti-arabes et anti-marocaines et dans le même temps vouloir la caution du souverain chérifien pour amener à lui les électeurs du Nord musulman a de quoi mettre en rogne la partie marocaine. Mohamed VI ne s’en est pas privé qui a mis le point sur le j à Jonathan. Non seulement le souverain chérifien a refusé un entretien téléphonique de circonstance, mais lorsque la communication officielle de Jonathan, niant ces déconvenues, est allée jusqu'à se targuer du contraire, le sang arabe du roi n'a fait qu'un tour. “Le Bureau du Roi dément catégoriquement les fausses allégations faites par les autorités nigérianes au sujet d'une prétendue conversation téléphonique entre le Souverain et le président nigérian, " peut-on lire dans une déclaration rendu publique par l’Administration royale du Maroc. De même le Ministre des Affaires étrangères du royaume est revenu à la charge : “Le royaume du Maroc exprime son étonnement et sa dénonciation de ces pratiques contraires à l'éthique et à l'esprit de responsabilité qui doit prévaloir dans les relations entre États”. Enfin, pour que les choses soient claires et qu'aucun doute ne subsiste sur tout le mal que le Maroc pense de Jonathan, il vient de faire rappeler son ambassadeur au Nigéria. Une chose est claire, Mohamed VI ne veut pas faire de cadeau à Jonathan. Dans le contexte électoral décisif que traverse le Nigeria, le roi n'entend pas être instrumentalisé par Jonathan avec lequel il n’est pas en odeur de sainteté . Et pour le faire savoir il l’a crié haut et fort. Adesina Bolariwa ibinimori | | |
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