La nature criminelle des États africains à travers leurs responsables, que traduisent la férocité de la corruption et de l'impunité, la mal-gouvernance compulsive et invétérée, la représentation collective de ce qui est tenu pour la motivation de la carrière politique en Afrique, c’est-à-dire une grande école de la rapine, du crime organisé et impuni, cette nature persistante est la traduction directe de l'héritage colonial. En ce que l'État colonial était une structure et un système de violence, d’oppression et de domination de la majorité autochtone des peuples africains par une minorité allogène de colons, d'aventuriers, de corsaires et de religieux, venus d'outre-mer. Le transfert de la culture de violence criminelle dont les élites africaines ont bénéficié est passé par un processus d'aliénation au terme duquel la classe politique africaine se considère comme étrangère et au-dessus du peuple. Ce peuple qu'elle n'a de cesse d'exploiter et de dominer comme jadis le colon blanc, avec au moins l'excuse d'être venu d’ailleurs pour piller, saccager des richesses d'une terre tenue pour sauvage. Amida Bashô |
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