Le caractère inducteur de l'utilisation d'une langue étrangère en tant que langue d'expression écrite dominante ne peut jamais être surestimé. Souvent, lorsque le savant, le spécialiste ou le poète patriote souligne ce caractère, il est taxé de nationalisme ringard par les tenants du conformisme néocolonial, pour qui, le maintien des langues étrangères est un dogme semblable à celui du maintien en l'état des frontières absurdes héritées du colonialisme. |
Or si, au lieu de réfléchir avec la prépondérance de la représentation étrangère de l'objet en tête, nos soi-disant représentants politiques du PRD ont réfléchi en ayant le pied sur la terre de leurs ancêtres et la tête dans les nuées de leur culture, ils auraient choisi de voir en l'arc-en-ciel plutôt un serpent coloré, car cette divinité — dans l'aire culturelle aja, il s'agit bien d’un dieu — s'appelle Dan Ayidohuèdo. Et ils auraient sans doute conçu un insigne avec un serpent coloré, qui enlacerait toute la diversité béninoise, en véhiculant l'idée de tolérance et d'unité qui est son principe éthique. L'insigne ainsi créé autour de l'image d'un animal — ce qui est dans la tradition de nombre d'insignes de partis politiques — apparaîtrait alors plus parlant et plus vivant que ne l'est la froide représentation d'une succession de demi-cercles aussi colorés soient-ils. Qui sait si avec un insigne plus parlant et plus proche du peuple, le PRD n’aurait pas été plus politiquement heureux qu’il ne l’a été depuis qu’il affiche son insigne ? Dr Zéphyrin Aklassato |
Bravo, mon cher Dr. Aklassato et j'espère que les fondateurs du PRD vous ont entendu et mettront à l'ordre du jour de leur prochain congrès un concours pour améliorer leur sigle.
Salut!
Rédigé par : Marc Kanho | 05 mars 2015 à 23:24