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PROGRAMME DE L’ALLIANCE POUR UNE NOUVELLE GOUVERNANCE POINT DE PRESSE Thème : « La situation sociopolitique nationale à la veille des élections législatives d’avril 2015» Mesdames, messieurs les journalistes, chers Concitoyens Le thème de notre point de presse de ce jour porte sur « La situation socio-politique nationale à la veille des élections législatives d’avril 2015 ». 1°-Quel est le contexte sociopolitique actuel ? Depuis la décision arbitraire et despotique DCC N°15-001 de la Cour Constitutionnelle en date du 09 janvier 2015, notre pays est plongé dans la fièvre électorale notamment législative. Branle-bas dans les Etats-majors politiques, batailles des positionnements où tous les coups même de poings sont permis, batailles des alliances, reniements spectaculaires où des Judas béninois ignorent subitement jusqu’à l’existence de Jésus trois fois avant le chant du coq etc. La transhumance politique s’est étalée dans toute sa puanteur. Ainsi un Tidjani Serpos Ismaël, Vice-président et dignitaire bien connu du PRD pour avoir été plusieurs fois député et même ministre au nom de ce Parti, se retrouve sur la liste RB, de même qu’un Davo Lani Bernard, ancien député PSD, ancien Ministre et porte-parole FCBE sur les antennes des télévisions béninoises se retrouve désormais sur cette liste RB ; un Christian Sossouhounto, ministre RB du gouvernement se retrouve sur la liste FCBE, sans parler des Azannaï et autres Claudine Prudencio sur la liste UN etc. Tout cela non seulement à la force des mots et même de la force physique, mais encore et surtout à la force de sous, de gros sous, synonymes de bons positionnements sur les listes. A la clé, les mêmes individus se retrouvent sur deux listes concurrentes. Voilà le spectacle ahurissant offert au peuple par la classe politique dirigeante de notre pays. Comme le Journal « La Nouvelle Tribune » l’écrit fort justement « Au total trente transhumances en moins d’une semaine. Ceci donne de la classe politique l’impression d’un groupe de gens sans aucune crédibilité, réunis pour défendre leurs intérêts au détriment de ceux des populations dont ils s’en préoccupent peu » (La Nouvelle Tribune N° 2977 du 04 mars 2015). Beaucoup de listes même déposées à la CENA ont changé de contenu à plusieurs reprises. A la fin, au lieu des dates retenues par la CENA pour dépôt des listes de candidatures allant du 20 au 24 février 2015, c’est une prolongation qui a été octroyée gracieusement par cette même CENA à ceux qui ont le pouvoir, notamment à la liste FCBE dont la dernière mouture n’a été livrée que le 03 mars. De la fraude ! Déjà la fraude en faveur du camp YAYI ! Nous avons désormais au total vingt listes. Mais à l’analyse, à y regarder de près parmi ces listes se trouvent beaucoup de chevaux de Troie FCBE camouflés sous d’autres appellations pour sauver le navire FCBE-YAYI à la dérive. Car en fait comment situer autrement des listes qui s’affichent comme soutiens à YAYI Boni tout en prétendant se démarquer de FCBE ? Ainsi des listes comme celle dite UB où se retrouvent des personnes comme Fred Houénou porte-parole patenté du Yayisme et récemment nommé Conseiller Technique à la Jeunesse et Orou Sé Guéné repris de justice et pro-YAYI invétéré ; celle UDD- Wloguèdè où se retrouve un ministre en poste comme Françoise Assogba dans la 5ème circonscription électorale ; celle dite alliance PEU de Vodonou Désiré, qui affirme publiquement son soutien à un meeting à YAYI Boni ou celle dite Eclaireur des Laourou Grégoire, Agoua, Domingo Cyriaque etc. méritent-elles d’autre qualification que celle des camouflages FCBE ? La deuxième catégorie dans les listes déposées est composée de partis et de personnalités ayant été au pouvoir depuis 1990 et qui tous, sans exception, ont collaboré, ouvertement ou sous cape, avec Yayi, et pour certains comme la RB, jusqu’il y a un mois. Ce sont donc des partis et personnalités du système de fraude, de corruption et d’impunité qui a conduit le pays dans le gouffre. Toute cette faune appelée classe politique, sans exception se lance dans des grenouillages sans fin, faits de magouilles, de mensonges, de distributions de sous, de maïs et autres denrées dans les quartiers de nos villes et campagnes ; le clan YAYI Boni en tête. YAYI Boni lui-même est en campagne interminable, court les villes et les villages, inaugurant des points d’eau, des éclairages électriques, lançant des voies et ponts, procède à des nominations par fournées dans tous les ministères, fait intervenir ses ministres pour exposer les « exploits » du gouvernement à travers leurs départements ministériels respectifs et de leur Chef, le Président YAYI Boni. Toutes ces campagnes prématurées s’effectuent à grand renfort de moyens matériels et financiers, à grands renforts de moyens d’Etat. Pas moins de vingt ministres sur les vingt-sept que compte le gouvernement sont alignés sur les listes électorales pour être députés. Mesdames et messieurs les Journalistes, Pendant que toute la haute bourgeoisie tous clans confondus se lance à corps perdu dans cette quête de maintien au pouvoir et donc de privilèges, comment vit le peuple ? Quelles conditions réelles vivent des millions de femmes et d’hommes de notre chère patrie ? C’est la misère, le chômage, la malnutrition, l’analphabétisme etc. bref le mal-vivre général avec ces signaux qui ne trompent pas où on a vu un soldat excédé tirer à bout portant sur son supérieur avant de se faire abattre lui-même. Partout c’est la désolation avec les journées conjuguées au délestage, l’école détruite sans enseignants, avec les vacataires remplacés par des « volontaires », le secteur de la santé toujours en grève sans que cela ne suscite nullement le moindre émoi pour les hommes et femmes du gouvernement, sans que cela ne suscite même une simple interpellation de la part des députés dits de l’opposition, un projet de loi déposé par le pouvoir devant l’Assemblée nationale vise à supprimer la fonction publique au profit d’une administration contractualisée et donc privatisée. Où va notre Bénin ? Où va le navire –Bénin, mon pays, sous la direction d’un Capitaine sans boussole dans une tempête sans nom ? Mesdames et messieurs les Journalistes, c’est le lieu de rappeler que notre Pays vient de célébrer le vingt-cinquième anniversaire de la Conférence Nationale. Je le rappelle parce qu’un adage populaire dit que lorsque « l’on tombe, il ne faut pas considérer là où on est tombé mais là où on s’est cogné le pied ». Que l’on veuille ou non, la vérité est que le peuple béninois a trébuché depuis la Conférence nationale qui a été l’acte fondateur de la situation actuelle faite de brigandages d’Etat, de remises en causes et de violations grossières des libertés fondamentales, et surtout d’impunité qui est sa marque déposée. Une des dernières et écœurantes manifestations de cette impunité est celle de tous les députés face au pillage par les maires des fonds Fadec. Les députés faiseurs de lois, après une enquête parlementaire se sont refusé d’envoyer à la justice le dossier des maires corrompus. Les députés ont ainsi légalisé l’impunité des maires reconnus par eux-mêmes comme voleurs et l’on voit que les plus éminents parmi ces députés ne se gênent pas de prendre ces maires comme colistiers ou suppléants. La gouvernance actuelle, celle de Yayi la pire que notre pays ait connue depuis les années 1990, est le produit de la Conférence nationale des Forces vives de la Nation de février 1990. Tout cela est désormais reconnu par tous les citoyens. Même les géniteurs de cette fameuse Conférence comme un Robert Dossou qui sans honte bue a déclaré l’échec du système en déclarant que « la classe politique a perverti le peuple »( La Nouvelle tribune du 23 février 2015) sans dire quelle est sa propre responsabilité dans cette perversion du peuple, lui l’auteur du chaos de 2011. L’opinion nationale est désormais établie que pour sortir du gouffre actuel, il faut une Nouvelle Gouvernance. L’expérience humaine a montré que l’avènement d’un nouveau paradigme, d’un nouveau système dans tout domaine, technique, scientifique, philosophique, politique ou social se réalise toujours par un bond qualitatif appelé révolution. Nous l’avons nous-mêmes vécu en 1989-1990 pour passer de l’autocratie de Kérékou-PRPB au Renouveau démocratique. Pour changer le système de gouvernance scabreuse actuelle pour une autre gouvernance, le peuple ne peut pas faire l’économie d’une révolution. Mesdames et messieurs les Journalistes, vous nous avez vu ; vous avez vu la démocratie révolutionnaire représentée par l’Alliance Pour une Nouvelle Gouvernance-ANG, composée des partis PCB, PSD-Bélier, CDP, déposer sa liste pour les élections législatives du 26 Avril 2015. Mieux, nous avons été les premiers à déposer la liste. Cela a suscité la joie et l’enthousiasme des travailleurs et des peuples de notre patrie, prouvant que notre participation était attendue. Nous tenons à remercier les travailleurs et les peuples pour cet accueil réservé à notre acte, signant notre participation aux prochaines élections législatives. Mais pourquoi allons-nous à ces élections législatives malgré toutes ces embûches ? 2° Pourquoi allons-nous à ces élections législatives ? Nous allons aux élections législatives pour porter au pouvoir la politique d’indépendance et de liberté pour les travailleurs et les peuples du Bénin. Nous allons aux élections pour battre la fraude, la corruption et l’impunité comme méthode de gouvernement. Le diagnostic de la situation sociopolitique est sans appel. Cinquante-cinq ans après l’indépendance et vingt-cinq ans après le Renouveau Démocratique, notre pays demeure un pays d’économie coloniale de traite : entraves à l’industrialisation; production et exportation de matières premières ; importation de produits manufacturés ; domination monétaire et financière ; hégémonie linguistique, culturelle de l’ex-colonisateur. La gouvernance demeure celle d’un pouvoir déprédateur, de pillage, de corruption et répondant pour l’essentiel des directives venant de l’extérieur et pour des intérêts étrangers. Un pays d’impunité où tous les crimes sont permis et jamais punis. Nos langues et cultures sont piétinées et réduites au rang de folklores. Les conséquences de cette situation : analphabétisme massif, démotivation des travailleurs, sous-emploi et chômage de la jeunesse, misère, morbidité et famine généralisées. La Gouvernance actuelle est celle où après avoir mangé à la cuiller les biens du peuple, les protagonistes avouent aujourd’hui être passés à la louche pour ne pas parler de la pelle mécanique. Une gouvernance de gestion frauduleuse des biens publics, une gouvernance de marchés publics frauduleux, de concours frauduleux etc. où le mérite est méprisé sinon ridiculisé au profit du crétinisme et de la fraude mis aux postes de commandement et qui de façon arrogante écrase l’intelligence, la dignité et le patriotisme; une gouvernance où bon nombre de députés ne sont que des repris de justice en sursis et qui transforment le Parlement en un refuge- immunitaire- contre les poursuites judiciaires et les comptes à rendre au peuple ; une gouvernance où les députés lorsqu’ils veulent s’intéresser aux travailleurs et aux peuples, c’est comment voter des lois pour mieux les museler, les enchaîner ; on ne s’étonnera pas dans ces conditions de voir que les débats à l’Assemblée ne sont pas à la hauteur des préoccupations du pays et brillent par leur indignité, leur indigence et petitesse révoltantes ; enfin une gouvernance où les élections ne sont que des opérations de mise aux enchères publiques par avance des biens que l’on se propose de voler, une fois investi du suffrage populaire usurpé. Cette gouvernance est celle de toute la classe politique dirigeante actuelle sans distinction. Nous allons aux prochaines élections législatives pour abolir cette Gouvernance et instaurer une Nouvelle Gouvernance. Quel programme porte cette nouvelle gouvernance ? 3°- Programme et Lois d’émancipation et de liberté pour notre pays. Le programme de l’Alliance pour une Nouvelle Gouvernance a pour objectif : la levée des entraves pour le développement accéléré du capitalisme dans notre pays et son industrialisation rapide pour l’amélioration du sort des populations. Ce programme peut se résumer en les objectifs que sont : - Libérer la production en appuyant fortement les producteurs et opérateurs économiques nationaux ; - Accroître la productivité par l’instruction de tous les citoyens, notamment à travers leurs langues maternelles ; - Faire de tous les Béninois des citoyens fiers, empreints de leurs cultures et ouverts au monde. Ce programme mettra en œuvre les mesures essentielles ci-après : Au Plan politique 1. Respect des libertés individuelles et collectives. Accès équitable aux médias publics. 2. La reconnaissance de toutes les langues parlées au Bénin comme langues d’instruction et d’administration. 3. La création de Commissions chargées de faire la lumière sur les crimes politiques et les scandales économiques, d’en établir les auteurs, les traduire devant la justice, de réhabiliter et d’indemniser les victimes. 4. L’élection et la révocabilité des directeurs techniques des entreprises et administrations publiques par les travailleurs et des délégués des usagers. 5. La fixation de la rémunération des ministres au niveau du salaire des enseignants du supérieur. 6. L’appui sur nos valeurs traditionnelles positives en matière d’administration, de justice, de médecine, de sécurité avec la reconnaissance des acteurs traditionnels (Rois, Chefs de terre et notables, chefs de couvents, guérisseurs, groupes de chasseurs, devins) dans ces domaines. La création au Parlement d’une Chambre des Dignitaires et des Rois chargée d’examiner la conformité des lois avec les valeurs traditionnelles positives. Au Plan de l’instruction et de l’édification rapide de notre pays : 1. La suppression des Nouveaux programmes d’Etudes (NPE) et le démarrage de l’instruction des enfants dans leurs langues maternelles. 2. Enrayer l’analphabétisme avec l’instruction des adultes analphabètes à travers leurs langues maternelles. 3. La création d’une Académie des Lettres, Sciences, Arts, avec en son sein une section de médecine traditionnelle. 4. La suppression totale des contributions scolaires et la fourniture progressive aux élèves des livres et autres matériels d’études aux frais de l’Etat. 5. L’informatisation de la vie du pays par l’interconnexion de tous les centres scolaires, sanitaires, industriels et commerciaux ; la dotation de deux ordinateurs par village et quartier de ville avec accès à l’internet. Au plan économique et social 1) Arrêt du processus de privatisation des secteurs stratégiques et le retour des entreprises stratégiques privatisées dans le giron de l’Etat. 2) La création d’une Banque d’Etat pour l’accès au crédit aux entrepreneurs nationaux et aux artisans pour la promotion industrielle au Bénin. 3) La protection des producteurs et opérateurs économiques béninois contre la concurrence déloyale étrangère et l’assainissement du climat des affaires au Bénin. 4) L’aide à la coopérativisation des artisans dans le sens de leur regroupement en grandes manufactures et en fabriques et l’aide de l’Etat à la formation continue des artisans pour le maintien et l’élévation constante de leur niveau technique. 5) L’aide à la coopérativisation des paysans ainsi qu’aux agriculteurs pour la constitution de groupes agro-industriels 6) La détermination de la rémunération des travailleurs de concert avec leurs organisations et le patronat privé et ceci en rapport avec l’élévation du coût de la vie. 7) L’obligation de soins à toute personne malade et qui se présente à un centre de santé avant toute question de modalités de remboursement des frais ainsi occasionnés. 8) La suppression des taxes iniques qui frappent les pauvres (taxes de marchés, contributions scolaires, etc.). . En rapport avec ce programme, les Députés de l’Alliance pour une Nouvelle Gouvernance, se battront pour l’adoption des lois dont les principales s’énoncent ainsi qu’il suit : 1°- Pour la gouvernance politique : loi pour l’interdiction de la transhumance au parlement, loi rendant imprescriptible toute violation des libertés fondamentales par tout agent public et justiciables devant les tribunaux des infractions contre les libertés- loi portant obligation pour tout candidat aux fonctions de Président de la République et pour tout élu aux fonctions de député ou de conseiller municipal et communal de n’avoir que la nationalité béninoise- loi rendant obligatoire l’usage des langues nationales dans les débats parlementaires en République du Bénin. 2°- Gouvernance économique : loi portant Création d’un Tribunal spécial chargé de la répression des crimes économiques- loi déclarant inaliénables certaines entreprises de secteurs stratégiques (port, aéroport, télécommunication, eau, électricité, énergie, mines, voies ferrées)- loi déclarant prioritaires, les Nationaux béninois dans l’attribution des marchés publics- loi rendant obligatoire pour toute entreprise économique de droit béninois de comporter dans son capital au moins 30% de capitaux de nationaux béninois.- loi portant création d’une banque de développement pour soutenir les objectifs prioritaires de l’Etat et appuyer les initiatives privées de développement. 3°- Gouvernance administrative : - loi portant élection et révocabilité des Directeurs généraux et techniques des entreprises et administrations publiques - loi interdisant la contractualisation de la fonction publique- loi rendant obligatoire l’usage de la langue nationale dans l’administration communale, municipale et locale -loi portant révision de la loi portant décentralisation territoriale et division du territoire en régions correspondant à des bases ethniques ; 4°- Gouvernance judiciaire : loi portant élection du Conseil Supérieur de la Magistrature par le corps des Magistrats - loi rendant obligatoire l’usage des langues nationales dans le prononcé des décisions dans les Cours et tribunaux en République du Bénin 5°- Au plan de l’école : loi rendant obligatoire l’usage des langues nationales dans l’enseignement public en République du Bénin et suppression des Nouveaux programmes d’Etudes (NPE)- loi portant l’enseignement élémentaire obligatoire et gratuit en République du Bénin jusqu’à l’âge de 16 ans- loi portant révision de la loi portant orientation de l’enseignement avec professionnalisation de l’enseignement au Bénin et création d’écoles techniques et polytechniques- loi portant réouverture des internats au Bénin- loi portant création d’une Académie des Lettres, Sciences, Arts, avec en son sein une section de médecine traditionnelle. 6°- Au plan de la paysannerie : loi sur la coopérativisation agricole et la restauration des anciennes CAR et URCAR comme propriétés collectives des paysans coopérateurs en République du Bénin- loi portant amendement du code foncier et domanial- loi réglementant l’achat des terres en République du Bénin par les non nationaux- loi rendant obligatoire la réalisation d’un cadastre en République du Bénin- loi déclarant d’intérêt stratégique au même titre que des produits rentiers comme le coton, des produits vivriers tels le maïs, l’igname, le manioc. 7°- Au plan de la gestion des conflits sociaux : la loi portant création d’un tribunal prud’homal ; loi restituant le droit de grève au profit des douaniers. 8° Au Plan des Dignitaires et Autorités traditionnelles : loi régissant les Royautés et Dignitaires en République du Bénin avec prise en charge par l’Etat de ces Rois et Dignitaires en République du Bénin. 9°- Au plan de l’artisanat : loi sur la coopérativisation et la cartellisation des artisans en République du Bénin, etc. Mesdames, messieurs les journalistes, chers Concitoyens Les Objectifs ci-dessus énoncés n’ont d’autre appellation que la Révolution. Il s’agit là de la Révolution qui mette fin au système actuel pour instaurer une Nouvelle Gouvernance, pour supprimer à jamais le pacte colonial et placer notre Patrie sur la voie d’un développement accéléré auquel lui donnent droit ses nombreuses ressources. J’appelle les travailleurs et les peuples du Bénin à démarrer avec nous cette révolution. Nous savons que dans notre pays depuis au moins le Renouveau Démocratique ce qui fait gagner les élections c’est la fraude et l’achat de conscience. Cette pratique généralisée notamment en 1991 par Adrien Houngbédji gangrène tout processus électoral dans notre pays, transformant les joutes électorales en déploiement insolent de richesses volées et pillées aux différents circuits de l’administration nationale. Pour démarrer avec nous cette révolution, pour gagner et porter à l’Assemblée nationale des Députés du peuple et non de la mafia, le peuple doit absolument battre la fraude et la corruption. Pour cela, j’appelle l’ensemble des jeunes, femmes, travailleurs, soldats etc. à se ceindre les reins pour battre la fraude et la corruption, véritables obstacles pour la réalisation pacifique de la révolution ci-dessus exprimée. Il faut constituer partout des brigades anti-fraude, des brigades anti-corruption, bref des brigades anti-k-o pour traquer partout les fraudeurs, et sauvegarder la sincérité des prochaines élections législatives, communales et locales. Mais si par hasard, la haute bourgeoisie, toutes tendances confondues, par leurs méthodes fort connues (la fraude et la distribution massive des sous et d’autres denrées) empêche toute élection de députés de la liste ANG et arrive ainsi à étouffer cette volonté maintes fois exprimée par le peuple de voir siéger au Parlement des Députés dignes, probes, patriotes, alors il ne restera aux travailleurs et aux Peuples du Bénin que la seule voie historiquement consacrée, celle que nous a montré le 30 Octobre 2014 le peuple burkinabè : réaliser la révolution en dispersant une Assemblée nationale complètement opposée au peuple et à ses aspiration fondamentales. Telle est l’alternative devant laquelle les travailleurs et les peuples du Bénin sont placés. Je vous remercie Cotonou, le 12 Mars 2015 Philippe NOUDJENOUME. Premier Secrétaire du PCB Président de la Convention Patriotique des Forces de Gauche Président de l’Alliance pour une Nouvelle Gouvernance |
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