Traduction en Béninois de la Situation Nigériane

Pour faire comprendre au Béninois moyen la situation dans laquelle se trouve le président nigérian Goodluck Jonathan et qui a conduit hier à l'ajournement des élections générales précédemment prévues pour le 14 février 2015, rien ne vaut une métaphore axée sur le Bénin. Imaginez donc qu'en 2011, Yayi Boni, après avoir payé à la louche leurs milliards d’achat de conscience aux présidents de la cour constitutionnelle, M. Robert Dossou, au président de la CENA, M. Joseph Gnonlonfoun, et leurs centaines de millions à tous les autres acteurs politiques intermédiaires dont la coopération et le silence complice sont nécessaires à la réussite de son holdup électoral, imaginez disons-nous, qu'après avoir rempli cette condition sine qua non, Yayi Boni s'aperçoive que les deux grands décideurs de l'issue des élections au Bénin à savoir MM Dossou et Gnonlonfoun qui, comme par hasard se trouvent être sudistes-- afin que leur décision ne puissent être, selon la ruse préétablie par Yayi, entachée de soupçon de régionalisme--eh bien, supposons que ces deux Messieurs décident en leur âme et conscience qu'ils ne seront pas les sudistes par qui leurs congénères, Adrien Houngbédji, et tout le sud du Bénin seront floués dans une fraude injuste et antidémocratique ; et supposons qu’ayant pris cette décision, ils prennent aussi l'engagement de tout faire non pas pour faire gagner Me Adrien Houngbédji mais pour que les élections soient comme on le dit en anglais : « free, fair and transparent », c'est-à-dire, libres, justes et transparentes. Alors bien sûr, il va de soi que Yayi Boni va paniquer. Ses plans seront bouleversés. Il ne saura pas où donner de la tête. C'est ce qui est arrivé à son homologue et coreligionnaire Jonathan. Raison pour laquelle il a fait pression sur la CENA nigériane pour qu’elle reporte les élections de 6 semaines, en attendant de reficeler la machinerie du holdup électoral. Y réussira-t-il ? Wait and see…. Adenifuja Bolaji