Après l'échec de la stratégie initiale de soutien de Boko haram, les pays francophones limitrophes du Nigeria à savoir le Tchad en première position et le Niger et le Cameroun dans une moindre mesure, sous la houlette de leur maître colonisateur fou d'Afrique, ont décidé une autre stratégie. Cette stratégie consiste à s'associer entre eux d'une part et avec le Nigeria d’autre part pour prétendument lutter contre Boko haram. Outre le fait que cette palinodie affecte l’efficacité de la lutte contre la menace à la stabilité sous-régionale dans laquelle l'unité du Nigeria est centrale, la nouvelle stratégie de la France qui en est aux manettes--M. Fabius ne se prépare-t-il pas à faire un tour hautement diplomatique des trois pays francophones concernés ?--vise toujours à poser la question préalable au géant nigérian qui le complexe et l'angoisse en tant que fer de lance de l'autonomie dynamique d’une Afrique décidée à prendre en main son destin; question préalable sur fond de chantage et égratignant au passage l'amour-propre du Nigéria à savoir : que le Nigéria a beau être géant, il doit son unité et sa continuité territoriale au secours de ses voisins francophones, c'est-à-dire in fine à la France. Et, faute de vénérer cette donnée, même si Boko haram venait à disparaître, le Nigeria pourrait se voir lancer dans les pattes de nouvelles menaces terroristes sous une forme ou une autre. Car, comme chacun sait, que ce soit en Libye, au Mali, en Syrie ou en Irak, les terroristes ont toujours deux faces : une face de rebelles lorsqu'ils sont instrumentalisés par l'Occident à des faits géopolitiques sordides et inavouées ; et une face d’islamistes lorsqu'ils opèrent pour leur propre compte ou pour celui de quelque puissance régionale du golfe en symbiose avec les États-Unis. Aminou Balogun |
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.