Ce mouvement a été saboté, on le sait, par la traitrise de certains secrétaires généraux ; ce qui a laissé en rade des revendications importantes comme la sanction des violateurs des libertés et sur le plan matériel, la jouissance des 1,25 et la fin de la précarité des vacataires.
Depuis la reprise des cours, en mai 2014, le pouvoir s’est lancé dans les représailles contre les grévistes : sabotage des travaux de fin d’année, représailles lors des travaux de déroulement des examens du CEP , BEPC et BAC, affectations punitives d’enseignants du secondaire et du primaire, exclusion arbitraire d’élèves pour faits de grève. Trois mois après la rentrée scolaire, plein de classes sont sans maîtres, plein de disciplines sans professeurs. Le problème de mutations punitives perturbant l’année scolaire, n’est pas encore entièrement réglé, malgré les promesses faites par le ministre en charge du secteur. C’est dans cette ambiance de tension que le gouvernement vient opérer un remplacement frauduleux des enseignants vacataires par de jeunes volontaires sans expérience dans le domaine pédagogique. Cela a, naturellement, suscité une indignation générale au niveau des enseignants, des parents d’élève et des élèves dont on veut remplacer les professeurs déjà expérimentés par des stagiaires recrutés par le ministère de la jeunesse, après trois mois de cours.
Toutes ces raisons appellent de notre part la reprise d’un mouvement général de lutte pour la satisfaction de nos revendications : paiement des 1,25 d’indice de traitement, règlement des problèmes des vacataires et d’autres problèmes brûlants de l’école. Il est temps qu’on se lève tous encore ensemble à nouveau pour dire NON !et ASSEZ ! à la ruine de l’Ecole et à la ruine des enseignants.
Nous devons nous lever pour barrer la route au pouvoir et à ses agents bien connus en notre sein. Il s’agit des opportunistes qui, encore une fois, pensent bradernos 1,25 contre l’allocation d’incitation à la fonction enseignante. Evidemment, il n’est pas surprenant de retrouver en tête de liste des syndicalistes opportunistes, vendeurs de grèves, qui ont toujours utilisé les grèves pour s’enrichir et escamoter la satisfaction des revendications.
Sous nos yeux, les scandales pullulent. Après des milliards pillés, on parle encore de plus de 13 milliards pour le siège de l’Assemblée nationale. Les maires ont pillés le Fonds Fadec, et ni les députés, ni le gouvernement ne parlent de les sanctionner. Et pourtant, on nous dira qu’il n’y a pas d’argent ! Les enseignants se laisseront-ils toujours être les victimes consentantes des conséquences de la mauvaise gouvernance ? NON !et NON ! Assez ! Assez ! Ca suffit !
La FéSEN appelle les enseignants, leurs syndicats, et divers comités, à une mobilisation générale, à l’organisation des assemblées générales sur toute l’étendue du territoire en vue du déclenchement, dans les tous prochains jours, d’un vaste mouvement revendicatif pour exiger et obtenir la satisfaction :
1- de l’application, aux enseignants, du décret 505 octroyant 1,25 d’indice de traitement à tous les agents de l’état ;
2- du recrutement massif des enseignants des trois ordres ;
3- de la sécurisation de l’emploi des vacataires qu’aucun « volontaire » ne saurait remplacer,
4- du reversement et reclassement des contractuels, des communautaires, des éducateurs (trices), restés sans salaire depuis des années et le règlement des problèmes de leurs examens professionnels y afférents ;
5- du rétablissement des primes spécifiques et de rendement aux enseignants en poste sédentaire
6- de la reprise des travaux des commissions pour doter respectivement aux enseignants du primaire et du secondaire des statuts particuliers ;
7- du règlement des divers problèmes de l’enseignement supérieur ; etc.
Seule la satisfaction de ces revendications pourra sauver l’école béninoise en péril.
Non aux opportunistes, vendeurs de grève! Levons- nous pour exiger la satisfaction de nos revendications !
Le secrétaire Général PI
Rodolphe Yéropa SEGNAKA
FéSEN CSTB
FEDERATION DES SYNDICATS DE L’EDUCATION NATIONALE AFFILIES A LA CSTB (FESEN/CSTB)
Cél : 94 33 53 75 / 67 40 68 00
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