- Article 5.-A défaut de la disponibilité de la liste actualisée pour le 15 janvier 2015, la Commission électorale nationale autonome (CENA) est autorisée à organiser les élections législatives, municipale, communale et locale de 2015 sur la base de la liste électorale permanente informatisée (LEPI) ayant servi pour les élections de 2011. - Article 6.- Les élections législatives doivent avoir lieu impérativement le 26 avril 2015. - Article 7. Le Président de la République doit convoquer le 14 février 2015, par décret pris en conseil des ministres, le corps électoral pour les élections législatives du 26 avril 2015. » - Les élections municipale, communale et locale doivent impérativement avoir lieu le 31 mai 2015, et le corps électoral convoqué à cet effet le 03 mars 2015. Inacceptable ! Pour la forme et pour le fond ! « Le Président de la République doit convoquer le 14 février 2015, par décret pris en conseil des ministres, le corps électoral pour les élections législatives du 26 avril 2015. » « Il doit ! Il doit ! Impérativement ! » …C’est-à-dire à jour fixe. Où se trouve-t-on ? La Cour qui s’arroge le pouvoir régalien du Chef de l’Etat et convoque à sa place le corps électoral ! La Cour s’est complètement déjà arrogé le rôle de législateur ; elle passe ouvertement à celui du Chef de l’Etat. Elle usurpe les prérogatives de la souveraineté populaire dans cette situation manifestement de crise politique aigüe. Dans des interviews accordées à divers organes, Philippe NOUDJENOUME, Président de la Convention Patriotique des Forces de Gauche et 1er Secrétaire du Parti Communiste du Bénin, a dénoncé cette décision comme étant « aux antipodes des exigences démocratiques et de paix au Bénin ». Des démocrates s’élèvent de partout contre cette décision assassine de la démocratie, ce coup de force contre le peuple. Il est en effet inadmissible qu’un organe composé d’éléments non élus, s’érige en un gouvernement de juges et fasse fi des exigences élémentaires des forces démocratiques, comme la nécessité des élections communales avant les législatives. Il est inadmissible que, balayant les contestations et les luttes ouvertes contre la Lépi de 2011, niant même les résultats explicites de l’audit de l’OIF, la Cour conclue sans vergogne « que l’on ne saurait valablement et sérieusement contester l’existence d’une liste permanente informatisée ». La Cour Constitutionnelle reprend ainsi les arguments de la Représentante des Organisations des Nations-Unies au Bénin (PNUD), Nardos THOMAS-BEKELE qui disait que la Lépi du Bénin serait la meilleure au monde. Avec une telle assertion contre toute évidence, la Cour cautionne à l’avance les élections truquées, chaotiques et frauduleuses. Alors que contre la Lépi truquée, le Parti Communiste du Bénin avec ses alliés au sein de la Convention Patriotique des Forces de Gauche et le Parti du Salut ainsi que le Front Citoyen pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques proposaient et se battent pour une liste ad ‘hoc, la Cour Constitutionnelle nous renvoie à la Lépi de KO de 2011. On peut percevoir que cette grosse injonction constitue un chantage grossier contre la liste ad’hoc, chantage destiné à faire accepter par le peuple la liste tripatouillée par les soins du Cos-Lépi dont les membres, députés et candidats sont juges et parties, donc commettent au vu et au su de tout le monde des délits d’initiés. La Cour Constitutionnelle que l’on sait aux ordres de YAYI Boni veut piéger le peuple et l’obliger à choisir entre la liste du KO de 2011 ou la liste des KO (COS-Lépi) de 2015. Autrement dit entre l’Ebola et le SIDA. C’est toujours et encore les complots et magouilles du pouvoir de Boni YAYI qui s’est asservi toutes les institutions de la République (l’Assemblée Nationale, la Cour Constitutionnelle, la CENA…) et qui de ce fait, répartit les rôles dans la duperie du peuple. Et comme de bien entendu, Sacca Lafia proclame que sa liste provisoire est déjà disponible. La boucle est bouclée et le peuple que l’on menace de la LEPI de 2011 peut se laisser piéger par la liste truquée du COS-LEPI. Ni la liste de 2011, ni celle tripatouillée par le Cos-Lépi des Sacca LAFIA et autre AHOUANVOEBLA ne permettront des élections transparentes et crédibles. Le pays court vers des élections chaotiques pour le maintien du système de fraude, de corruption et d’apatridie en place. En décidant des élections avec ces listes et en voulant des élections législatives avant les communales, la Cour permet au pouvoir de Boni YAYI de gagner, avec l’aide de ses maires illégitimes et corrompus les législatives afin d’imposer ses désirs aux pays pour la suite. C’est pourquoi, la Convention Patriotique des Forces de Gauche dénonce les diktats de la Cour Constitutionnelle. Elle appelle le peuple à rejeter les décisions arbitraires, assassines de la démocratie du 9 janvier 2015 de la Cour Constitutionnelle. Elle appelle à multiplier les protestations et actions diverses contre elles. NON A LA LEPI TRUQUEE ! NON A LA LISTE DU COS-LEPI ! EN AVANT POUR UNE LISTE AD’HOC ! LES ELECTIONS MUNICIPALES ET COMMUNALES AVANT LES LEGISLATIVES ! NON AU GOUVERNEMENT DES JUGES ! A BAS LA DICTATURE ! EN AVANT POUR UN GOUVERNEMENT DE TRANSITION ! Cotonou, le 12 janvier 2015 LA CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE GAUCHE. |
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