Aussi regrettable que cela soit, et aussi innocentes que soient ses victimes, le racisme anti-blanc ne peut être mis sur le même pied d’égalité que le racisme anti-noir, considéré comme racisme tout court, dans la mesure où les racismes antijuif ou anti-arabe sont souvent clairement spécifiés. Le racisme anti-blanc se constitue comme un phénomène de victimisation contemporain qui s'appuie sur l'innocence de ses victimes et l'absurdité de leur sort pour naturaliser sa désignation symétrique et faire avancer sa cause ; une cause qui n'est pas toujours exemptes d’arrière-pensées, au nombre desquelles figure la dénégation du racisme lui-même.
Jusques et y compris dans sa désignation, l'une des intentions à peine cachées de cette nouvelle façon de se poser en victime vise à jeter le trouble dans l’identification anthropologique des pourvoyeurs de violence raciales dans l’histoire humaine. Et la désignation symétrique de ces deux genres de violences absurdes participe de cette intention. Aussi une distinction claire mérite d'être faite sans détour. Dans son inspiration sincère et exempte d'arrière-pensées, le racisme anti-blanc est une réaction spontanée contre ce que les Blancs ont
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fait des non-Blancs tout au long de l'histoire des cinq derniers siècles de l'humanité, notamment de ce qu'ils ont fait des Amérindiens et des Noirs d'Afrique, et de ce qu'ils continuent de faire d’eux, en violation des résolutions politiques internationales sur le droit des peuples à jouir du respect, de la liberté et des ressources matérielles et humaines de leur sol et de leur environnement humain. Alors que derrière le racisme, c’est-dire le racisme anti-noir notamment, dans son inspiration spontanée, il n'y a rien que les non-Blancs et surtout les Noirs ou les Amérindiens aient fait aux Blancs dans le passé ou font dans le présent qui mérite leur mépris, leur harcèlement, la violence et le pillage dont eux et leurs ressources humaines et matérielles sont l'objet dans la main des Blancs.
Alan Basilegpo
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