Dans ses mémoires, Obasanjo, on le sait a distribué des critiques aux uns et aux autres, notamment à son successeur Jonathan. Mais, « My Watch », son autobiographie, est aussi un récit des moments les plus marquants de sa vie personnelle. C’est ainsi que dans le livre, Obasanjo revient sur la mort de sa femme Stella, qui à l’époque avait soulevé beaucoup d’émotion au Nigéria et en Afrique.
Stella Obasanjo est morte en Espagne des suites d’une chirurgie d’abdominoplastie qui a mal tourné. Obasanjo a déclaré qu'il n’était pas au courant du plan de sa défunte épouse, Stella, de subir la procédure cosmétique qui a conduit à sa mort. L’ex-première dame est décédée le 23 Octobre 2005, après une abdominoplastie bâclée - liposuccion élective - intervenue en Espagne. La chirurgie a été prévue dans le cadre de la commémoration de son 60e anniversaire. « Après l'incident, j’ai décidé de me pencher sur les circonstances de sa mort, » écrit M. Obasanjo à la page 240 du tome 2 du livre. «J’ai découvert que la surprise de son 60e anniversaire, était l’opération pour son ventre et sa forme. » M. Obasanjo a également abordé les insinuations selon lesquelles la mort de sa femme serait un "sacrifice" occulte qu’il aurait effectué pour le succès de son oeuvre politique. « Avant le verdict en Espagne, je n’étais pas au courant de ce que d'entendrai plus tard au sujet de la cause éventuelle de la mort de ma femme, que d’aucuns disaient avoir été sacrifiée pour la réussite de mon entreprise politique», écrit-il. « Voilà à quel point certains Nigérians peuvent être méchants et sataniques dans leurs rumeurs et médisances. » Obasanjo a qualifié le médecin qui a effectué l'opération d’«imprudent» et a raconté comment, avec l'aide de l'ambassade du Nigeria en Espagne et des autorités espagnoles, il a obtenu justice pour la mort de sa femme. « J’ai demandé que le médecin et la clinique soit poursuivis», a-t-il écrit. « Une vie perdue ne peut certes pas être ramenée, mais le succès judiciaire empêcherait la négligence et la perte de vie dans l'avenir ». Le médecin, selon l'ancien président, a été contraint à payer des dommages et intérêts, qui ont été versés à Olu Obasanjo, le fils de Stella, et son permis d’exercer lui a été retiré pendant un certain temps. M. Obasanjo était cependant plein de louanges pour sa femme, épousée en 1976, quatre ans après la dissolution officielle de son premier mariage. Il l'a félicitée pour sa résistance aux manipulations et confrontations qu'elle a eues avec sa première femme, Remi, et la maturité avec laquelle elle a accepté les enfants d’un autre lit, et pour avoir fait campagne pour sa libération alors qu'il était en prison ainsi que son soutien pendant sa présidence. M. Obasanjo a déclaré que peu de temps avant sa mort, Stella, qui était catholique, a tenu à ce que son mariage soit béni par l’église lors d’une petite cérémonie à la chapelle de la Villa d'Aso Roc, la Présidence nigériane, cérémonie privée conduite par Monseigneur Mathew Kukah, l’actuel évêque du diocèse de Sokoto. Selon M. Obasanjo, après la cérémonie, sa défunte épouse l'a remercié en disant: «Vous m’avez soulagée ».
Alan Basilegpo
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