Ma conviction est que la politique ne fait aucun quartier à l’indignité, et ne table que sur la force du fait accompli. Un exemple actuel de cette vérité est donné par l'existence d'un homme comme Ouattara, qui a contribué à envoyer son frère ennemi dans la prison des blancs, après avoir pris sa place à la tête de la Côte d'Ivoire. Ce faisant, comme dans un rêve dont l’Afrique a du mal à se réveiller, il n'a écouté que la rage de l’Ivoirien douteux qu'il est de se dire et se faire président de la Côte d'Ivoire, en oubliant que la fraternité a des lois ; que l'Afrique a beaucoup souffert et souffre de l'immixtion de l'Occident dans ses affaires ; qu’un homme digne de ce nom, fier représentant de sa race, ne doit jamais se faire l'intermédiaire de l'humiliation de son frère--fut-il ennemi,--dans l'intérêt des autres, et pas de n'importe quel autre. Non, de ces autres qui nous ont traités en animal, en objet de violence, de commerce et d'exploitation pendant des siècles ; ces autres qui ne renoncent pas à nous tenir sous leur coupe et pour qui la résistance des plus braves des nôtres est une menace qu'ils utilisent tous les moyens à leur disposition à écraser ; moyens au nombre desquels la création de toutes pièces et l'instrumentalisation de conflits fratricides entre nous ; et aussi cette ablation de la faculté de la dignité dans le cerveau des gens comme Ouattara, qui n'a pas honte d’être debout, de respirer, de rire la liberté après avoir aidé les blancs à se débarrasser de son frère insoumis à leurs ordres et à leurs intérêts. Rire fétide à jamais condamné par l’Histoire…
Dr Zéphyrin Aklassato
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