La conservation du pouvoir par Yayi Boni au-delà des limites constitutionnelles est un vaste complot ourdi contre la démocratie. Car pour Yayi Boni, la démocratie se limite à l'organisation d'élections truquées ; sinon, elles ne sont pas organisées, elles coûtent cher et sont un luxe, etc.. Yayi Boni ne croit pas à la Démocratie, et pour une raison ou une autre, il a fixé un rapport d’éternité royale avec le poste présidentiel ; il aurait espéré être confirmé dans ce parti-pris égoïste par des précédents et des exemples africains. Mais les événements de Burkina Faso sont venus infliger un coup de massue à son projet. Toutefois, ce projet était si avancé dans son organisation, si déterminé dans sa volonté, qu'en dépit de cet assommoir burkinabè, M. Yayi est loin d'y avoir renoncé tout à fait. Pour lors, les conséquences de la mise en œuvre du projet, même dans l'hypothèse d'un renoncement sincère, placent la classe politique devant un imbroglio. Et Yayi Boni compte sur ce désordre pour rebondir. La fameuse décision de la cour constitutionnelle qui impose la LEPI comme liste électorale exclusive est, à elle seule, une cause de blocage et d'inertie stupide. Cette décision scélérate, qui est partie intégrante du complot, n'avait aucune nécessité, et sa justification, comme dans mainte décision de la Cour depuis 2006, est purement rhétorique et concoctée. Aminou Balogun |
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