Femi Adebayo, le fils de l'acteur légendaire connu sous le nom Oga Bello est passé de l'ombre de son père au rang d’un acteur incontournable dans l'industrie du cinéma Yoruba. Beaucoup le considèrent comme un sex-symbol et l'une des figures de proue du Yoruba movies mais Femi se dit simplement un acteur qui cherche à interpréter ses rôles du mieux qu'il peut. La star du fameux film Jelili dans cette interview parle de l'influence de son père dans sa vie, de sa carrière, de son expérience avec les fans féminines et de beaucoup d’autres sujets. Par Anu Tella Comment votre père a-t-il influencé votre choix de carrière? Eh bien, à la question de l’influence de mon père sur ma carrière d'acteur, je pourrais répondre par « non » ou par « oui ». «Oui» dans le sens que quand j’étais très jeune, je regardais beaucoup ses films et je les aimais. A un moment j’ai eu le sentiment que je ferais ce qu'il faisait quand je deviendrai grand. Mais entretemps, je suis tombé amoureux du droit, et j’ai décidé de devenir avocat. Mon père n'a jamais directement influencé mon choix. Quel que soit mon choix dans la vie, il est toujours là pour me donner le maximum de soutien. Lorsque j’ai décidé d'étudier le droit, il était à mes côtés et quand j’ai choisi d’être acteur il n'a pas opposé d'objection non plus. Comment parvenez-vous à séparer vos émotions des rôles que vous jouez? Voilà où commence le professionnalisme d’un acteur. En dehors du talent, il a fallu apprendre aussi le métier d’acteur. Avoir du talent est une chose, l'apprentissage des rudiments de la profession est une autre. Le métier d’acteur est un métier qui a partie liée avec le donner à croire, se faire crédible, vous devez entrer dans le personnage et croire que vous êtes réellement d ans le rôle que vous jouez. Maintenant, si vous voulez que je sois l'amant d'une actrice que je n’ai jamais rencontrée auparavant, en tant qu’acteur professionnel, c’est facile parce que tout ce que je dois faire est de me mettre dans la peau de l’amant. Une fois le rôle fini, je dois sortir de la peau du personnage de l’amant. Séparer vos émotions réelles du rôle d’acteur que vous jouez est le b-a-ba du métier d’acteur ; c’est ça le professionnalisme, parce que je suis un acteur professionnel, je trouve cela facile à faire. Est-ce que votre femme se plaint de vos rôles romantiques? Dans la mesure où elle ne se plaint pas de mon travail, il y a un niveau de tolérance que toute femme peut gérer. Chaque femme a son seuil de tolérance. J’ai la chance d’avoir une femme qui comprend mon travail, mais je tente autant que possible de ne pas dépasser mes limites en ce qui concerne le sexe opposé. Quelle est la chose la plus extravagante qui vous est arrivée avec une fan ? (Rires) Ah, elle a sauté sur moi, et m'a embrassé en disant qu'elle s’était promis cela toute fois qu’elle me verrait. Heureusement, je me trouvais avec ma femme ce jour-là et je lui ai dit que j’étais désolé et elle n’a pas mal pris. C’est un de ces moments d'angoisse de notre métier. Avant de s’en aller, elle nous a présenté ses excuses à moi et à ma femme. Pouvez-vous entrer dans la peu d’un homosexuel ? Pourquoi pas? Je peux jouer n'importe quel rôle qui me serait proposé. Je ne dois pas faire de restriction, en tant qu’acteur, je dois être capable d'interpréter un script qui m'a été donné. Après tout, il s’agit de faire comme si, rien à voir avec qui vous êtes en réalité. Par exemple, je suis un musulman, mais j’ai déjà eu à jouer mainte fois le rôle de pasteur. Vous ne figurez pas dans les films en anglais de Nollywood, pourquoi? Pas tout à fait exact. J’ai fait quelques films en anglais. Par exemple, j’ai joué dans « Lady’s Men.» Mais je fais plus de films Yoruba parce que je suis un promoteur de la culture. J’aime la culture yoruba. Quel est votre moment le plus embarrassant. C’est celui que j’ai mentionné au début. Une fan m'a embrassé en public alors que ma femme était à mes côtés. Si vous n'étiez pas acteur que feriez-vous? J’aurais certainement été au barreau. A en juger par votre parcours dans l'industrie du cinéma, diriez-vous que vous êtes au bon niveau? Oui. Mais il y a une marge de progression. Je ne suis pas au même niveau qu’il y a quatre ou cinq ans. Maintenant, je suis un producteur et je travaille encore plus dur. Qu’est-ce que le métier d’acteur a fait de vous ? Le métier d’acteur a fait de moi un grand. Sur quoi travaillez-vous en ce moment? Je travaille sur deux projets en ce moment ; Alade Owala, pour mettre en valeur l’origine des marques tribales. Là-dessus, j'ai fait un peu de recherches. Il va sortir très bientôt. Je travaille aussi sur un sujet qui a trait au crime. Voilà les projets sur lesquels je travaille pour l'instant. Il y a aussi mon école de théâtre. C’est une école d'art du spectacle, de danse, de maquillage et tout ça. L'école a six ans maintenant. Nous travaillons sur les acteurs à venir, c’est ma quote-part à la société, et j’ai aussi une fondation caritative. Telle est notre façon de redonner à la société ce qu'elle nous a donné. Prendre à la société pour aider les moins privilégiés. Vous-vous voyez faire de la politique? Eh bien, ma carrière d'acteur est un appel de Dieu, si Dieu me dit d'aller dans ce sens aussi, je le ferai. Et si vous devez jouer le rôle du patron de votre père, comment feriez-vous? Cela est arrivé plus d’une fois. Dans ce cas-là, il n’est plus mon père, nous sommes deux personnages et nous devons jouer nos rôles à la perfection. Nous devons être professionnels. Je n’ai même pas besoin de présenter des excuses.
ibinimori
Binason Avèkes
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