Aussitôt son holdup électoral commis en 2011, Yayi Boni qui est un champion de cet esprit typiquement béninois consistant à se croire plus malin que tout le monde, plus rusé et même plus intelligent ; Yayi Boni, disons-nous, s’est lancé à corps perdu dans un programme d’assainissement de son image et de celle du Bénin, histoire de masquer ses penchants antidémocratiques viscéraux, ses crimes divers et variés. (Holdup, Scandales financiers, disparation mystérieuse d’opposants, incarcérations tous azimuts d’adversaires politiques présumés, etc…).
Le but de la manoeuvre est de lancer toutes sortes de signes et de signaux à l’attention des consciences et du monde extérieur visant à faire voir le Bénin et par ricochet son dirigeant comme exemplaires sous les rapports des Droits de l’Homme, de la Justice, de l’Humanisme et de la rationalité légale. Ainsi dans la foulée de son crime électoral aussi aveugle qu’audacieux, il s’est dépêché de supprimer la peine de mort au Bénin, faisant ainsi entrer le Bénin dans le club des nations civilisées et à l’avant garde des valeurs humaines ; et par ricochet son président, déjà autoproclamé Docteur, comme décidément un homme spirituellement et philosophiquement avancé, une lumière pour l’humanité. De même qu’une loi sur la lutte contre la corruption a-t-elle été votée.
Cette frénésie malicieuse de masquage montre la lâcheté pendable de Yayi Boni et son incapacité à assumer ses actes, comme les vrais dictateurs ou autocrates qui en cela au moins sont respectables. Car quoi, voilà un homme qui n’hésite pas à masquer sa haine de la démocratie et ses crimes sous le masque trompeur d’un passionné de la cause humaniste ou d’un ennemi de la corruption. Mais qu’est-ce donc que le holdup électoral sinon un tapis persan de corruptions ? Un crime qui mérite qu’on n’ait pas supprimé la peine de mort, ne serait-ce que pour pendre son auteur !
Aminou Balogun
|
|
|
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.