Le peuple du Burkina Faso confronte Compaoré à son destin. Nul mieux que Blaise Compaoré ne s’est méthodiquement appliqué à user de ce crédo hérité de temps obscurs de notre histoire politique, crédo selon lequel, le pouvoir africain, le pouvoir sur les peuples d’Afrique noire en particulier s’instaure dans la violence, se légitime par la force. Tout démontre que l’homme Blaise Compaoré ne lâcherait jamais le pouvoir de lui-même au terme d’échéances fixées par nos pseudo-démocraties. « On ne dira jamais l’ex-président Compaoré, mais le feu président Compaoré » pensait-il sans aucun doute. Mais le peuple Burkinabé est vaillamment en train de le confronter à son destin, d’opposer à sa violence systématique et cynique une force insurrectionnelle exemplaire. Puisse ce rendez-vous avec l’histoire ouvrir au Burkina Faso une nouvelle ère de liberté et de vérité : Sans aucun doute cette avancée historique essaimera partout où besoin est. Non les peuples d’Afrique ne sont pas des sujets de la violence, des moutons apeurés qu’on maintient indéfiniment ligotés. La démocratie, la vraie n’est pas interdite aux Africains n’en déplaise à ceux qui pensent que c’est un luxe hors de la portée. Théophile Nouatin | | |
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