L’exemplarité dynamique de l'histoire des nations surtout à travers des événements du temps présent ne manque pas d'imprégner d'autres nations auxquelles les circonstances présentent des situations analogues. De ce point de vue, ce qui se passe au Burkina Faso n'est pas sans conséquence sur ce qui se passe et se passera au Bénin dans les semaines et les mois à venir. Dans les deux pays, nous avons deux dictateurs qui par des ruses politiques et une exaspération du formalisme constitutionnel essayent de s'accrocher au pouvoir, se considèrent comme un messie irremplaçable de leur vivant . Dans les deux pays, les peuples ne sont pas et ne restent pas inertes. Hier les Béninois ont marché par milliers à Cotonou pour signifier au pouvoir l’urgence de mettre fin à ses manœuvres dilatoires. Aujourd'hui au Burkina Faso, le peuple a pris d'assaut le Parlement qui a été incendié, histoire d'empêcher la comédie sinistre d'une modification de la constitution qui allait s'y dérouler en faveur du président Blaise Compaoré. Si les Burkinabè réussissent à atteindre leur objectif, ce serait un exemple positif pour tous les autres peuples d'Afrique jusque-là impuissants, résignés face aux agissements scabreux de leurs dirigeants et dans l'expectative. L'exemple burkinabè sera comme un phare qui illuminera les autres peuples dans la nuit noire de la domination où les dictateurs imposent leur loi à coups de manipulation et de répression. Mais si d'aventure, Blaise Compaoré, le dictateur de Burkina Faso avait le dernier mot, alors ce serait un mauvais exemple pour les autres pays africains, notamment un pays frère voisin et francophone comme le Bénin dont l'espérance de sauver sa démocratie chèrement acquise sera sérieusement compromise. Comme quoi, dans les semaines et les mois qui viennent, pour aller à Cotonou, il faut passer par Ouagadougou…
Adenifuja Bolaji
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Chers Compatriotes,
N'oublions pas que le Burkina est la patrie de Thomas Sankara qui, bien qu'assassiné par Blaise Compaoré, a laissé une marque indélébile dans cette "patrie des hommes dignes". Le soulèvement du peuple auquel nous assistons a sonné le glas du régime de Compaoré et donc la fin de ce dictateur. En dommages collatéraux, C'est aussi un message clair pour la France, le Congo Brazza et le Bénin dont les velléités de changement de la constitution sont douchées et seront rangées dans les placards. Yayi Boni se trouve aujourd'hui être une de ces victimes. Tant mieux pour le peule béninois. Faustin Aïssi.
Rédigé par : Faustin AÏSSI | 30 octobre 2014 à 21:38