PROPOSITIONS DU PARTI COMMUNISTE DU BENIN POUR SORTIR DE L’IMPASSE EN VUE DES ELECTIONS DEMOCRATIQUES, COMMUNALES ET MUNICIPALES. I- NOS CONSTATS 1- La déclaration du collège des Institutions de la République, le 4 octobre 2014, un forum informel et non constitutionnel, renvoyant les élections communales et municipales est un déni de la démocratie, un acte contre les libertés. 2- L’Assemblée Nationale, sous la houlette des députés acquis à l’Exécutif avait déjà balisé le terrain en cautionnant par une loi scélérate le renvoi sine die des élections communales et municipales. Ainsi toutes les institutions du pays, l’Exécutif, le Parlement, la Cour Constitutionnelle, la Cour Suprême et les organes ad hoc, COS-LEPI et autres ont tourné le dos à la démocratie, la viole allégrement et conduit le peuple dans l’impasse, afin de perpétuer le chaos et de répéter les K.O électoraux. 3- La Cour Constitutionnelle avait déjà commis une violation de la constitution et de la démocratie en transformant en une norme constitutionnelle (sans laquelle aucune élection ne peut être organisée) un simple instrument d’expression du suffrage qu’est une liste Electorale, même informatisée. II- COMMENT S’EN SORTIR ? NOS PROPOSITIONS : |
1- Rejeter par tous les moyens le diktat anticonstitutionnel de la Cour Constitutionnelle aux ordres qui veut imposer la LEPI inexistante et frauduleuse comme base des élections. 2- Rejeter par conséquent la LEPI en cours de correction. 3- Organiser la confection d’une liste alternative pour les prochaines échéances électorales. 4- Organiser, sur la base de la liste alternative les élections communales et municipales au plus tard le dimanche 14 décembre 2014, afin de remplacer les maires et conseillers depuis longtemps illégaux. III- COMMENTAIRES 1- Il s’agit, face à la faillite des institutions en place d’appeler et d’aider le peuple à prendre ses responsabilités et à reprendre ses droits de souverain de premier ordre. 2- D’aucuns diront qu’il s’agit d’organiser un soulèvement du peuple, une insurrection. Nous rappellerons qu’il s’agit là également d’un droit démocratique reconnu en préambule par toutes les constitutions démocratiques, et que mettent en pratique sous nos yeux des peuples en Afrique, en Europe et ailleurs. 3- Nous voulons rappeler à l’attention de tous cet article de Mr Banegas, Professeur de Droit Constitutionnel à l’Université de Bordeaux, repris dans les colonnes du journal "La Nouvelle Tribune" selon lequel le Bénin est sous la "marche douce vers la dictature" et que tous les partis politiques seraient incapables d’arrêter et qu’il ne pourrait avoir d’issue, qu’un coup d’Etat. 4- Tout le monde observe effectivement que Boni YAYI organise des voies de fait en vue de consacrer une autocratie. Tous ici, nous disons qu’il faut lui barrer la voie et l’en empêcher. Craindre l’insurrection et rester à tourner en rond dans l’invocation et l’évocation d’une légalité depuis longtemps bafouée par Boni YAYI, ne laisserait de place pour l’arrêter qu’à un coup d’Etat militaire. 5- Le Parti Communiste du Bénin ne craint pas d’en appeler aux forces démocratiques et au peuple (y compris les soldats) pour un soulèvement populaire contre l’arbitraire du pouvoir de Boni YAYI. Cotonou, le 08 octobre 2014 Pour le PCB Le Porte-Parole, Jean Kokou ZOUNON |
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