Il y a au moins deux fautes inhérentes aux confessions opportunistes et demandes espiègles de pardon de ceux qui sont présumés avoir « porté Yayi Boni au pouvoir en 2006 ». 1. La première, c’est que l'entreprise s'est révélée catastrophique et ruineuse pour la nation et sa démocratie. Et ses promoteurs n’ont pas de raison d’en être fiers. On comprend leur repentir, même si c'est crépusculaire et du bout des lèvres, ou pour emberlificoter encore une fois le peuple. 2. En avouant avoir amené au pouvoir un homme dont la personnalité, les actions et les actes ont mis la nation et sa démocratie en danger, ces repentis de la dernière heure avouent au passage une aberration scandaleuse implicite : comment un quarteron d'intrigants, mus par des intérêts égoïstes peuvent-ils, dans une démocratie digne de ce nom, se réclamer auteurs de l’accession au pouvoir d'un homme ? Si ce dont ces Messieurs s'accusent en plein jour est vrai, ils révèlent par là-même que les élections ne sont qu’un théâtre derrière le rideau trompeur duquel un groupuscule d'intrigants décident entre eux de qui présidera aux destinées de tout un peuple, exclu de la jouissance de sa souveraineté.
Et avec ses mœurs tordues, nous osons parler de démocratie au Bénin ? Comme l’a souvent préconisé Olympe Bhêly-Quenum, et comme vient de le proposer le PCB, vivement que le peuple se lève et prenne enfin en main son destin !
Aminou Balogun
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