Les gens racontent beaucoup d’histoires. On a pris des officiers qui m’étaient familiers. On les a fouillés, on n’a rien trouvé. Même pas un écrit, même pas un message. Ils sont venus me chercher un matin. Ils ont fouillé ma maison. Ils n’ont trouvé que des armes de dotation. Pour faire un coup d’Etat, il faut quand même avoir un projet de société. Mieux, en 1987-1988, quand cela n’allait pas du tout, les militaires toutes catégories confondues m’ont abordé. J’étais le seul breveté de l’Ecole de guerre, et les jeunes me faisaient confiance. Après discussion, j’étais allé voir le général Kérékou pour lui faire comprendre que cela n’allait pas dans le pays. Je lui ai dit qu’il est temps que l’expérience révolutionnaire soit arrêtée. Les gens n’ont pas de salaires. Et la troupe n’a pas le moral. Il faut dissoudre le PRPB et appeler les Béninois de l’extérieur pour qu’ensemble, ils puissent remettre le pays sur les rails. J’étais avec son Directeur de cabinet. Il m’a demandé d’aller mettre tout sur papier, et qu’il prendra les décisions qu’il faut. Est- ce que quelqu’un qui prépare un coup d’Etat peut aller présenter une situation comme cela à son chef ? … Dixit General François Kouyami |
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