Par des élections truquées et brusquées, ils arrachent des délais, du temps de jouissance ; et, au moment où ils les arrachent, ils les tiennent pour infinis--cinq ans, drôle d’éternité politique !
Mais de jour en jour, de mois en mois et d'année en année les délais s'écoulent, s'éloignent, s'éteignent à petit feu. Inexorablement, les échéances fatidiques approchent, et les usurpateurs paniquent, ne savent plus où donner de la tête, à quel saint se vouer… Comment abandonner ce havre de jouissance où l'on jouissait sans entrave ? Il faut trouver un truc pour remettre les compteurs à zéro, emberlificoter le monde, relancer la machine du temps et recommencer la jouissance qui est trop bonne pour être abandonnée. Il faut renouveler l'ère de jouissance par tous les moyens, et pour le reste, on verra après…dans cinq ans peut-être…
Mais trêve de bêtise et d’égoïsme forcené ! Un pays tout entier ne peut être le bateau de plaisance d’une seule personne. Et une seule personne ne saurait mener tout un pays en bateau. Il faut en finir avec cette fuite en avant inepte, mettre le holà à cette régression à l'infini qui cloue toute une nation au pilori des fantasmes d’un vilain.
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