Bako ou Comment Bâcler la Lépi à 50 Milliards et Devenir Ministre

Avec le branle-bas, et les tensions autour  de la Lepi, une illustration de la culture d'impunité qui mine la vie politique du Bénin est donnée par l’accession et la présence au gouvernement en éminente position de l'homme dont le nom est synonyme de cette escroquerie politico-financière dans laquelle 50 milliards de nos francs ont été engloutis en pure perte. Que le sieur Arifari Bako, au lieu d'aller s'expliquer devant une commission parlementaire de ses agissements frauduleux qui comme chacun sait relèvent d’un complot, à défaut d'aller droit en prison comme Yayi Boni sait mieux que quiconque y expédier ses victimes, qu'un tel laveur de chèque se retrouve non seulement en liberté mais membre éminent du gouvernement, voilà qui en dit long sur la fantaisie d’impunité qui nous tient lieu d'éthique en politique. Vous trafiquez quelque chose qui aurait pu être un outil sociopolitique précieux à toute une nation dans une phase critique de son développement – passe encore que vous passiez pour un intellectuel --, et vous faites perdre 50 milliards à un pauvre pays comme le Bénin, et l’on vous promeut sans états d’âme ministre ! Et pas n’importe quel ministère : Ministre des Affaires étrangères, ce qui vous donne l’occasion d’aller vendre urbi et orbi au nom du Bénin, la fraude et l’impunité, l’iniquité, le bon vouloir du prince et l’immoralité dont vous êtes le nom. Pendant ce temps, tout le corps politique, les partis mais aussi le peuple et les organisations de la société civile sont sens dessus dessous, subissent les désordres consécutifs aux agissements crapuleux d'une tourbe infecte d’intrigants qui considèrent l'État et ses biens non seulement comme leur propriété, mais le domaine par excellence de leur fantasmes et fantaisies personnels. Aminou Balogun

Comments

[Rédigé par : Alfred Omon]

La mauvaise foi des béninois est soumise à une rude épreuve. Et c'est parti pour plusieurs décennies à moins qu'ils veuillent revenir sur les évènements de 2011.
Merci Mr Aminou Balogoun pour cet article. Vous allez remarquer que les béninois en général, abordent très peu les dérives électorales de 2011. C'est de très bonne mauvaise foi. Et le problème est que les béninois se disent plus rusés que les limites de l'espèce humaine. On essai de faire consciemment table rase de 2011 en évacuant son ennemi personnel et veut recorriger le tir sournoisement en 2016. Si par hasard, cette technique marche, ce sera un faux succès. Et le mal va rebondir un, deux ou trois quinquennat après.
La classe politique actuelle et le peuple béninois ne cherche pas à s'en prendre à ce suicide collectif et à ce Bako des affaires étranges parce que le candidat d'en face leur Mr indésirable de l'Ouémé aurait été bonnement et publiquement enseveli par ce système de KO frauduleux. La LEPI aurait ainsi aidé les béninois de mauvaise foi à se débarrasser de leur ennemi commun, le juriste Adrien houngbédji.
Et voilà la raison pour laquelle ces criminels de la Nation continuent de faire la pluie et le beau temps au vu de tous et dans les méandres de la République du Bénin. Condamner Bako ou sérieusement la LEPI est une autre manière de donner indirectement du poids à Maître Adrien Houngbédji, leur ennemi commun.
Et pour ça, la majorité des béninois bien entendu le peuple de mauvaise foi aurait ainsi préféré la domination du mal sur le bien, la perfection de l'injustice sur la justice, le triomphe du faux sur le vrai, la popularisation du mensonge sur la vérité, la promotion de l'immoral.
Tant que les béninois ne reviendront pas sur les résultats des élections de 2011, on ne s'en sortira pas de ce cercle vicieux pour les décennies à venir. C'est une certitude mathématique. Les lois de la nature ne se jouent pas avec la truande intelligence humaine. Il faut donc rétablir les résultats de 2011 et sanctionner les acteurs avec la dernière rigueur pour que le Bénin reparte sur de nouvelles bases. Qu'ils marchent, qu'ils veuillent vouloir chasser leur ami d'hier devenu ennemi d'aujourd'hui. La fuite du KO de 2011 rattrapera le Bénin entier dans tous les compartiments de la vis politique, sociale et harmonieuse. C'est un virus qu'il faut éradiquer. Il n'y aura pas que vos ennemis qui en seront infestés.