Pour son bon plaisir, son K.-O. électoral, sa communication internationale, ses voyages autour de la terre, ses achats de conscience, et divers autres scandales dont sa gouvernance calamiteuse est émaillée depuis 2006, des calculs sérieux montrent que Yayi Boni gaspille pas moins de 20 % du budget national, qui tourne autour de 1000 milliards de francs. Tout calcul fait ce sont donc 200 milliards de nos francs qui sont engloutis dans des dépenses fantaisistes ou des détournements déguisés chaque année sous Yayi Boni !
À supposer même que ce soit seulement la moitié des lignes budgétaires régaliennes ainsi abondées qui correspond à un gaspillage injustifiable, on en déduit qu'en 10 ans de règne, Yayi Boni aura gaspillé pas moins de 1000 milliards de francs, l'équivalent d'un budget annuel moyen ! Alors quand, se fondant sur les 100 milliards qu’aurait coûté en huit ans l’organisation des élections, et les mettant dans la balance d'une action sociale souhaitable, il en infère l'absurdité ou la difficulté d'organiser les élections, on se dit que ce Monsieur nous fait une blague sinistre ; une plaisanterie démagogique de mauvais goût qui lui permet, après ces immenses gaspillages, de découvrir tout à coup qu'il est plus social de construire des écoles, des routes ou des hôpitaux que de faire des élections à bonne date.
Et si on répondait à notre ténébreux Machiavel, qu'il aurait été plus éthique, plus social et plus responsable de ne pas se payer des com. à plusieurs milliards par an, de ne pas passer
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son temps à voyager autour de la terre, souvent avec une délégation pléthorique de jouisseurs régionalistes ;de ne pas avoir pour activité politique principale l'achat de conscience à coups de millions ; de ne pas chaque semaine organiser des marches de soutien des messes ou des séances de prière à coups de millions…
De ne pas être à la tête d’un régime de corrompus où les scandales, les vols, les détournements de financements publics, sont monnaie courante. Et que, s'il y a une absurdité dans les dépenses au regard des besoins sociaux les plus criants d’un pauvre pays comme le Bénin, c'est bien dans cette gabegie aveugle de banquier sans âme, cette éthique de pirates qui n’ont cure du sort de la grande masse des délaissés qu'elle se trouve et non pas dans l’obligation constitutionnelle, en toute démocratie d'organiser des élections libres et transparentes à bonne date.
Éloi Goutchili
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