Le Ghana a entamé une procédure d'arbitrage en vertu de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), visant à prouver qu'il n'a pas empiété sur les eaux territoriales de la Côte d'Ivoire dans l'exploration du pétrole au large de ses côtes. La décision fait suite à l'échec des négociations entre les deux pays au cours des dernières années, ainsi que la réception réitérée de lettres de menaces de la Côte d'Ivoire par les compagnies pétrolières opérant dans la zone contestée. Selon une source haut placée proche du dossier, la question touche à l'intérêt commercial du Ghana et des entreprises opérant sur le bloc pétrolier. Selon les règles du Tribunal International du Droit de la Mer (TIDM,) le Ghana et la Côte d'Ivoire devraient nommer chacun un arbitre et les trois autres conjointement. « Tout ce que nous faisons, c'est de protéger nos compagnies pétrolières qui ont signé des contrats, et de protéger l'intérêt du Ghana. Ce n'est pas un conflit entre le Ghana et la Côte d'Ivoire et cela ne doit pas être considéré comme tel », a ajouté la source. Le Ghana a découvert du pétrole en quantités commerciales au large de la région de l'Ouest du pays en Juin 2007, mais les autorités ivoiriennes revendiquent la paternité de la découverte. Le différend a reçu une large attention des médias dans le passé, ce qui a amené les dirigeants des deux pays à entrer en pourparlers pour le résoudre. Hélas sans grand succès, comme le prouve la nouvelle étape judiciaire qui s’ouvre avec l’initiative ghanéenne.
Espérons qu’à l’instar du règlement pacifique du différend pétrolier autour de la presqu’île de Bakassi entre le Nigeria et le Cameroun, le différend entre le Ghana et la Côte d’Ivoire, deux autres pays de la même région ouest-africaine, se règlera sous le même signe fraternel de la sagesse.
Binason Avèkes
ibinimori
|
|
|
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.