Suite à l’instruction de ce recours, la Cour Constitutionnelle décide entre autre : « article 3 : le commissaire Centrale de Cotonou, Monsieur Pierre AGOSSADOU, le Comandant de sécurité (CRS) de Cotonou, Monsieur Hervé DONTE et le Commandant du groupement national des sapeurs-pompiers de Cotonou, Monsieur Armand Y. HOUENOU n’ont pas violé la constitution ».
En parcourant la décision on retient en substance que le Commissaire AGOSSADOU Pierre n’a pas violenté les manifestants à l’aide des matraques. Il déclare : « …pour protéger la troupe et les débordements, j’ai fait balancer deux (02) grenades lacrymogènes instantanées (GLI), ce n’était pas la charge. Les manifestants surpris, apeurés par la détonation des engins et leurs effets lacrymogènes, ont battu en retraite en se bousculant ».
La Cour en analysant lescertificats médicaux des manifestants blessés produits par le CNHU estime : « que les certificats médicaux produits par les syndicalistes à la Cour ne portent aucune mention attestant qu’ils ont fait l’objet de sévices ou que les coups seraient portés sur eux ; que la présence dans le corps d’éléments étrangers ressemblant à de morceaux de métal et mentionnés sur les certificats médicaux de Messieurs Christophe DOVONON et de Gilbert MAMPO ne sauraient être assimilés de façon certaine à des balles de fusil ; que les photos produites par les manifestants n’apportent pas la preuve de traitement cruels infligés par les forces de l’ordre ; qu’en l’absence de preuves suffisantes et irréfutables pour corroborer les allégations du requérant et celles de syndicalistes, il échet pour la Cour de dire et juger que le Commissaire Central de Cotonou, Monsieur Pierre AGOSSADU et le Commandant de la deuxième compagnie républicaine de sécurité (CRS) de Cotonou, Monsieur Hervé DONTE, n’ont pas violé les articles 18 alinéa 1 de la constitution et 4 de la charte Africaine desdroits de l’Homme et des Peuples.... »
Voilà l’analyse et la décision des ²sages²de la cour sur la barbarie du 27 décembre 2013 que l’opinion publique nationale et internationale a vertement condamnée. La Cour est donc d’accord qu’on viole la loi en interdisant illégalement la marche des travailleurs. Elle donne raison à ceux qui ont chargé les manifestants en jetant des grenades lacrymogènes sur eux avec pour conséquences des blessures corporelles graves.
La Cour Constitutionnelle, après avoir renvoyé les élections au Bénin aux calendes grecques, vient d’ouvrir encore un boulevard, en protégeant des violateurs des libertés fondamentales.
La Cour de HOLO confirme une fois encore ce que tout le monde dit d’elle. Elle dit tout sauf le droit. Elle est vraiment la cour du Président YAYI Boni qui a en main presque toutes les institutions de la République sauf la justice qui lui résiste et qu’il veut conquérir à tout prix.
Cette Cour protège et promeut la corruption, la fraude et les parjures. C’est donc une Cour pourrie comme les autres institutions de la République, notamment la Présidence de la République, la Haute Cour de Justice, la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC), l’Assemblée Nationale, le Conseil Economique et Social (CES), etc…
Alors, tant que les travailleurs n’auront pas conquis et mis en place leur propre pouvoir, le pouvoir des travailleurs et des peuples, leurs revendications et leurs aspirations ne seront jamais satisfaites. Travailleurs, levez-vous et poursuivez la lutte au sein de vos comités et de vos diverses structures pour vous libérer et libérer votre peuple pris en otage par des prédateurs.
Honte à la Cour de Théodore HOLO !
Cotonou, le 26 septembre 2014
Le Secrétaire Général Confédéral
Signature illisible
Paul Essè IKO.-
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