Comme c’est souvent le cas en Afrique où l’indigence intellectuelle et économique pousse la majorité des gens à préférer des explications surnaturelles, occultes, ou farfelues de la réalité à l’explication rationnelle et scientifique ; et de fait à opter pour des solutions qui découlent d’une vue primitive du monde, la maladie d’Ebola n’a pas dérogé à la règle. A preuve, il n’est que de voir la formidable noria de croyances, de rumeurs, de charlatans, de remèdes miracles et de médicaments fantaisistes qui pêle-mêle se proposent de soulager les patients de leur mal et les population de leur peur. A tout seigneur tout honneur, le Nigeria, Capitale africaine des médicaments frelatés a la palme de la prolifération de cette bonne volonté curative pour le moins douteuse. Contre Ebola, on propose rien moins que l’eau bénite du Pasteur TB Joshua, des noix de kola, ou de la consommation de solution salée, aussi bien en boisson que pour les baignades. Résultats, au Nigeria, deux victimes collatérales d’Ebola sont mortes déjà pour cause d’abus de sel… A ce rythme, si les pouvoirs publics ne limitent pas cette fièvre de réactions primitives, l’addition d’Ebola risque d’être salée… |
Babagbeto Arini
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