Si vous êtes un Noir de la trempe d’un Frantz Fanon ou d'un Thomas Sankara, épris de changement et suffisamment doué de sensibilité pour sentir dans son irrecevable réalité la condition de vos congénères, et de volonté pour amener par discours et patiente pédagogie vos semblables à opter pour la marche du changement dans l'unité, la résolution, la conscience et le travail, eh bien vous avez plus vite fait de changer de race ! Car nous autres Africains n'avons cure du changement ; c'est le cadet de nos soucis. Nous nous adaptons à toute réalité et, quelle que soit sa dureté, la tenons pour fatalité. Nos élites, ivres de paresse jusqu'au trognon, ne demandent qu’à vivre dans la niche de la majestueuse demeure des autres plutôt que de construire leur propre cabane.
Amida Bashô
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