Lors de la cérémonie de clôture du sommet de l'UA, le vendredi, le président Mohammed Abdel Aziz de la Mauritanie, Président en exercice de l'UA, a appelé les Etats membres à prendre des mesures nécessaires sur les sources alternatives de financement de l'union. Cette préoccupation n’est hélas pas une vue de l’esprit, car elle traduit la triste réalité. La contribution des 54 des Etats membres de l'UA au budget 2015 est de 131 millions de dollars contre 126 millions de dollars en 2014. Malgré une légère amélioration, force est de constater que cette contribution est d’une consternante insuffisance. Selon le barème actuel de l'évaluation, 65% de la contribution des $ 131 millions incomberaient aux cinq principaux contributeurs que sont le Nigeria, l'Algérie, l'Egypte, la Libye et l'Afrique du Sud. 3% de contribution pour la soi-disant première économie du continent et géant africain, voilà qui en dit long sur l’irresponsabilité des Africains dans la prise en charge de leurs propres affaires. Cette dépendance préjudiciable qui suscite la légitime consternation de tout esprit épris de dignité, est souvent admise du bout des lèvres par les dirigeants et pays africains concernés eux-mêmes. Le ministre nigérian des Affaires étrangères, M. Aminu Wali, dans une déclaration lue au Conseil exécutif de l'Union avant l'adoption du budget, a décrié la dépendance excessive de l’UA vis à vis des partenaires internationaux. Il a noté que l'augmentation du niveau de dépendance du budget de 2015 à l'égard des partenaires internationaux est alarmante et nécessitait une attention urgente de la part de l’Union. Binason Avèkes |
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