Se taire face à une menace d’assassinat, c’est en être complice ; s’il s’agissait seulement de tentatives qui pourraient avorter, la lâcheté est à visage découvert ; elle s’est avérée l’idiosyncrasie de beaucoup d’intellectuels de nos pays d’Afrique devenus Etats indépendants ; ainsi, ceux-là sur qui le peuple voudrait compter pour se battre pour la démocratie et les droits de l’homme démissionnent ; clientèle de la politique du ventre, ils sont au service des dictateurs qui ont du sang sur les mains. « La bassesse est au sommet parmi les fils d’hommes. » Psaume 12. Voilà une des images de cette Afrique. Il ne faut pas s’attendre à leur insurrection, ni simplement, à leur indignation au sujet du cas de Meriam, Soudanaise, mère de famille légitimement enceinte de son mari qui est musulman ; qu’à cela ne tienne, elle est taxée d’adultère ; son autre crime est d’être apostat parce qu’elle est chrétienne ! Kafka n’est pas mort. De nature à ne jamais baisser les bras face à de tels agissements, je demande à la presse ainsi qu’aux blogueurs du Bénin, mon pays natal, de ne pas rester indifférents ; je sais qu’ils sont légion les intellectuels compradors, serviles incapables de s’essoucher du système colonial ; je n’ignore pas qu’ils grappillent çà et là, collaborent avec le Messie des faillites qui a mis le pays sur les rotules en affamant le peuple ; pasteur assistant à service religieux de son culte, au Nigeria, Monsieur Thomas Boni Yayi dont la réélection est une forfaiture, a invité sans ambages à pardonner Boko Haram ! Ignorerait-il que la Bible (Ancien Testament) stigmatise « les ouvriers de mal » ? Ne laissons pas le régime de Khartoum assassiner Meriam. Olympe Bhêly-Quenum. |
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