SécuritéCes recommandations sont à nuancer pour les missionnaires des grandes entreprises qui circulent avec d’importants moyens de sécurité et bénéficient de relais sûrs dans le pays. Le risque terroriste, associé à l’intervention militaire au Mali mais aussi plus généralement au contexte interne et régional, reste fort au Nigeria. Ce risque se matérialise par des attentats à l’explosif aveugles ou ciblés, avec une fréquence élevée dans les Etats de Bauchi, Borno et Yobe. Il s’est également traduit par des enlèvements suivis d’assassinats de ressortissants étrangers, principalement dans la bande sahélienne et dans les régions voisines : enlèvement d’un Français en décembre 2012, succédant au dénouement dramatique du kidnapping de plusieurs Occidentaux mais également de Libanais et à l’assassinat de plusieurs ressortissants chinois. Zone rouge : En conséquence, les déplacements sont formellement déconseillés (zone rouge) :
Outre le risque terroriste, les risques d’enlèvement et d’attentat aveugle imposent la plus grande vigilance sur l’ensemble du territoire nigérian.
• En raison de la poursuite des agressions et des enlèvements, les États de Bayelsa, Rivers (à l’exception de la capitale Port-Harcourt, en zone orange), Delta, Akwa Ibom, Abia, Imo, sont classés en zone rouge. • Piraterie maritime : La zone maritime bordant la côte nigériane est classée en zone rouge, en raison de la piraterie, pour le cabotage non sécurisé et la navigation de plaisance. Zone orange D’une manière générale, les zones classées en orange sont caractérisées par un risque élevé de grande criminalité, en particulier d’enlèvement. Les projets de voyage non indispensables sont à proscrire dans les conditions de sécurité actuelles dans le pays. S’agissant des Français dont la présence est impérative en zone orange, une extrême prudence leur est recommandée. Ils limiteront leurs déplacements au strict nécessaire et se conformeront aux recommandations en vigueur pour tenir compte de l’aggravation du risque terroriste au Nigeria, notamment au Nord. Grandes agglomérations Les agressions sont fréquentes dans les deux grandes villes du pays, y compris dans les quartiers résidentiels. La situation reste dangereuse dans les environs d’Abuja et de Lagos (notamment route Lagos-Cotonou par Badagry). En outre, plusieurs attentats ont été commis dans la capitale fédérale en 2010 et 2011 et les sectes terroristes y conservent sans doute une certaine capacité opérationnelle malgré la forte présence des forces de sécurité. Conflits communautaires dans la « middle belt » A ces risques identifiés s’ajoute depuis plusieurs années une résurgence de conflits communautaires, d’intensité variable, mais pouvant se produire en diverses parties du territoire. Aussi convient-il de s’informer précisément de la situation prévalant localement avant d’entreprendre tout voyage à l’intérieur du pays. Recommandations générales Sur l’ensemble du territoire, les comportements doivent être adaptés pour tenir compte de ce contexte :
Conduite à tenir en cas d’agression : Il n’y a pas d’animosité particulière au Nigeria à l’encontre des communautés expatriées. Les agressions visent donc avant toute chose vos biens matériels. A cet égard, il convient bien sûr d’éviter tout signe ostentatoire de richesse dans vos déplacements (bijoux, porte-feuille apparent…etc.). Si, en dépit de ces précautions, vous étiez victime d’une agression, il est nécessaire d’éviter absolument toute velléité de résistance. Il convient au contraire d’assurer vos agresseurs de votre disponibilité à coopérer et à leur remettre l’argent dont vous disposez. Si vous êtes en voiture, remettez-leur les clés du véhicule et votre téléphone portable s’ils l’exigent. Demandez ensuite l’assistance de la police locale ou des passants : demandez à être conduit au consulat général de France si vous êtes à Lagos, à l’ambassade si vous êtes à Abuja, au consulat honoraire si vous êtes à Kano ou à Port Harcourt (Camp Total). |
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