Car si un aréopage de manipulateurs politiques imbus d’eux-mêmes avait tiré de l'ombre--comme un magicien d'un chapeau--un homme inconnu, qui comme le dirait l'autre « n'a jamais parlé dans une émission pendant 30 minutes », et en a fait du jour au lendemain, conformément à la culture de trafic politique qui sévit dans le pays sous le nom trompeur de démocratie, et en a fait disons-nous un président ; et que celui-ci présidât pour ainsi dire normalement, en se révélant un homme honnête, fidèle aux principes, respectueux du peuple et soucieux des règles de la démocratie, responsable ; si cet homme en somme s'était révélé pur et éthiquement contraire au club de trafiquants politiques qui l'« [ont] fait », comme le disait il y a peu M. Épiphane Quenum dans un déballage pathétique, alors personne n'aurait rien su des
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dangers et méfaits de ces opérations de l'ombre, de quelques petits malins qui, en cheville avec l'étranger, s'ingénient à mettre le peuple hors jeu de la politique, pour continuer à exploiter le pays à leur guise.
Mais comme Boni Yayi s'est révélé Yayi Boni, il a révélé du même coup l'existence et les menées scandaleuses de cette venimeuse engeance de fossoyeurs de l'espérance du peuple. Et il s’en faudrait de beaucoup de le diaboliser pour se donner les airs de héros patriotes et démocrates
Amida Bashô
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