coréen chinois indien japonais russe européen allemand anglais français américain nigérian Quand on voit dans tous ces parlements – représentation politique d’une nation qui se veut unie – l’unité nationale se reflète dans la quasi uniformité de l’accoutrement, sinon dans la couleur du moins dans la forme, et le discours du mode vestimentaire. Mais au Nigeria, quelle prodigieuse diversité : aussi bien dans la forme que dans la couleur. En apparence, on ne voit pas comme partout ailleurs le reflet de l’unité dans les vêtements. Au contraire, cette prodigieuse variété renvoie à la division ethnique, régionale et religieuse, qui se donne libre cours. Si les gens qui forment une même nation ne peuvent pas porter le même vêtement, est-ce que ça ne pose pas un problème de fond ? Un problème qu’on dénie, mais qui ne laisse pas de se rappeler au souvenir de la collectivité, et ce sur le mode violent et tragique des séquelles quotidiennes de la division ? Le Nigeria résume à merveille la nature problématique de l’unité nationale en Afrique, en tant qu’elle découle de l’héritage colonial. Faut-il s’unir de l’intérieur ou de l’extérieur ? L’unité doit-elle provenir d’un passé ou nous fûmes objets passifs, ou d’un présent où nous nous approprions notre être au monde actif ? Binason Avèkes |
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