Barak Obama et Beyoncé auraient une idylle secrète ! La rumeur a été lancée ce lundi sur une radio française par un paparazzi. Très vite, elle a fait le tour de certains médias classiques et des médias sociaux. De quoi s'agit-il ? Le paparazzi déclarait : « vous savez, en ce moment, aux États-Unis, il y a quelque chose d'énorme qui est en train de se passer […] D'ailleurs ça va sortir demain sur le Washington post, sur une liaison supposée entre Barak Obama et Beyoncé. Je peux vous assurer que le monde entier va en parler. » Quelques heures après, Washington post dément catégoriquement avoir connaissance d'une telle information, et à plus forte raison d'être en train d'y consacrer un article. Puis, le même jour, en début de soirée, le fameux paparazzi revient sur ses déclarations en disant que tout ça n'était qu'une belle rigolade, dénuée de tout fondement… Alors, telle qu'elle se présente, l'affaire peut ne pas paraître sérieuse, et on peut la mettre au compte des humeurs et canulars du petit marigot people de Paris. Or, à bien observer les déterminants de la rumeur, on s'aperçoit qu’elle est beaucoup moins fortuite ou anodine qu'il n'y paraît ; et qu'au contraire, elle a été lancée à dessein, selon une chronologie qui n'est pas choisie au hasard, avec une visée et une fonction tout aussi précises. Première visée, apparente et plausible de la rumeur est de faire un buzz autour du lanceur, en pleine promotion d'un livre qu'il venait d'écrire sur son métier. Mais la promotion d'un livre seul ne justifie pas ce coup d'audace et la coïncidence des éléments qui caractérisent la rumeur : la liaison entre Obama et Beyoncé, le politique et l'artiste, deux personnalités d'origine africaine ; lancée de la rumeur le jour même où le président français entame une visite d'État aux États-Unis, qui est aussi le jour tant attendu qui, sur le plan international, va marquer la séparation effective de M. Hollande avec sa dernière compagne, etc. Tous ces éléments et leur coïncidence montrent que la rumeur n'est pas lancée au hasard ; il s'agit d'une rumeur d'accompagnement de la visite de M. Hollande aux États-Unis ; elle vise à atténuer la singularité morale de la solitude matrimoniale du président français dans ce moment solennel où en toute convenance diplomatique, il sied qu’à l'accueil des Obama le président français soit accompagné de son épouse. Il y a donc un déséquilibre manifeste du côté français. Et ce déséquilibre souligne la singularité morale d'un président chaud lapin, polygame au point de devenir à son corps défendant zérogame et de se mettre hors norme de la bienséance diplomatique. D'où la fonction et l'opportunisme patriotique de la rumeur, qui vise à jouer les cache-misère à la France et à son président, à dédramatiser non seulement sa posture singulière, l'image morale qu'elle projette, mais l'histoire romanesque ou de ce que M. Hollande appelle sa « vie privée » qu'il y a derrière. En prêtant dans un geste réciproque une histoire romanesque équivalente à son hôte, la rumeur atténue du même coup la singularité morale de M. Hollande, banalisant sa posture matrimoniale par exemple en faisant voir Mme Obama dont l'équivalente fait défaut côté français comme n'étant en vérité qu’une image sans consistance. Gommer dans les consciences la présence de Mme Obama, dans le triangle diplomatique ainsi formé à cause de la solitude de M. Hollande, créer de toutes pièces une histoire moralement et matrimonialement douteuse c’est faire exploser la dimension morale et matrimoniale en jeu dans l'image de la visite d'État du président français aux États-Unis. C’est libérer la France d'un mauvais quart d'heure en termes d'image de soi. Cette rumeur est à destination non pas du monde ou des Américains mais elle est d'abord expressément destinée aux Français pour leur faire croire qu'il n'y a pas que leur président qui a des mœurs légères mais que son hôte américain en la matière ne vaut pas mieux. Nous avons donc affaire à une rumeur d'accompagnement qui, sous couleur de blagues ou de canulars people, a une fonction patriotique évidente : relativiser la mauvaise image morale et matrimoniale projetée par le président français lors des solennités de sa visite d'État aux Etats-Unis.
Ahandessi Berlioz
Obama et Beyoncé : la rumeur qui fait pshitt
Après une journée de folle rumeur lancée par le paparazzi français Pascal Rostain sur une liaison secrète entre Obama et Beyoncé, le Washington Post -et le paparazzi- démentent la sortie imminente d'une révélation de la sorte dans la presse américaine.
Une déclaration vaut-elle information ? Lundi matin, le paparazzi Pascal Rostain lance au micro d'Europe 1. "Vous savez, en ce moment, aux États-Unis, il y a quelque chose d'énorme qui est en train de se passer,[...], d'ailleurs ça va sortir demain dans le Washington Post[...], sur une liaison supposée entre le président Barack Obama et Beyoncé. Je peux vous assurer que le monde entier va en parler." Sur ce point au moins, il a raison.
Sauf que, dans l'après-midi, la direction du Washington Post a formellement démenti cette information. Interrogée par Vanity Fair France, Kristine Coratti, la directrice de la communication du quotidien américain, a indiqué : "Je peux vous dire que c'est faux", avant d'ajouter : "Le Washington Post ne prépare pas d'articles" de ce genre.
De son côté, le paparazzi est revenu sur ses propos et a présenté une version plus nuancée de l'hypothétique "love affair" entre le président américain et la chanteuse de R'n'B, dans une interview à Public.fr. Questionné sur la sortie imminente du scoop, il répond : "Non, je n'ai pas du tout dit ça. J'ai dit que des journalistes américains travaillaient sur le dossier et qu'ils pouvaient dégainer leurs infos d'un jour à l'autre. Mais en aucun cas je n'ai dit que ça sortirait demain mardi."
"Sûrs d'eux à 150%"
Rétropédalage complet ? "Il semblerait que les relations entre Barack et Michele Obama ne soient plus au beau fixe depuis plusieurs semaines [...] Mais je n'en sais pas plus [...] affirme le paparazzi en pleine campagne de promotion pour son nouveau livre. Le Washington Post notamment travaille sur le dossier depuis plusieurs semaines. J'ai eu l'un de leurs journalistes hier au téléphone. Mais il n'y a pas qu'eux", assure-t-il en citant le Financial Times.
Pourquoi les journaux américains, moins respectueux de la vie privée de leurs dirigeants que les Français, ne publieraient-ils pas leurs informations s'ils en avaient ? Là aussi Pascal Rostain a sa théorie : ils ne publieront leur scoop que "lorsqu'ils seront sûrs d'eux à 150 %. Aux États-Unis, la loi n'est pas la même qu'en France. Ils ne seront condamnés que si ce qu'ils disent est faux donc ils n'ont pas intérêt à se tromper. Ce n'est pas comme chez nous où dès lors que vous sortez quelque chose de privé sur un couple, vous pouvez être condamné pour atteinte à la vie privée", assure-t-il au site de Public.
"Une énorme blague"
Pascal Rostain s'est finalement totalement rétracté en début de soirée. Il a expliqué au Figaro.fr : "Ce matin dans le studio d'Europe 1, Jean-Marc Morandini, m'a poussé dans mes retranchements et j'ai voulu faire une énorme blague [...] Ecoutez bien ce que j'ai dis à la radio, vous m'entendrez rire à la fin de ma phrase. C'est hallucinant de voir le buzz mondial que cela a provoqué. Je reçois des centaines d'appels, la Maison Blanche dément, on marche sur la tête! J'ai juste voulu démontrer par l'absurde la dégradation de mon métier."
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