Quand elle est en silence, c'est qu'elle est en gestation d’un long texte ennuyeux, élucubrations tendancieuses salutaire au pouvoir, visant à justifier le désir du moment du président de la république. C'est pour cela que, aveuglément, elle refuse de se cantonner dans son rôle primordial qui est de vérifier la constitutionnalité des lois ; et préfère s'immiscer de façon opportuniste dans le débat politique afin de favoriser les intérêts du pouvoir dont il dépend et se veut l'instrument de facilitation juridique. Quand elle parle, c'est pour publier son roman, celui qui, au mépris du bon sens, de la raison, de la constitution elle-même, à travers toute une enfilade de déductions légales douteuses, tente de faire passer en contrebande le diktat du président de la république. | | Le roman-fleuve intitulé Décision et portant un numéro convenu n'est qu'une bouillie de subjectivités subtiles, parée des formes du discours constitutionnel, et qui vise à justifier l'injustifié. Cette dérive était le point faible de la constitution elle-même. Fallait-il s'y enfoncer avec ce haut degré de cynisme sans jamais faire la part des intérêts et des parties en jeu ? Une Cour constitutionnelle dénuée de tout sens de l'équité, de justice et de la parité est une Cour des fantaisies. Aminou Balogun |
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